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Irak : Le calife réclame allégeance, la classe politique minée par ses divisions
Publié dans Le Maghreb le 08 - 07 - 2014

Abou Bakr Al-Baghdadi, à la tête du califat proclamé à cheval sur la Syrie et l'Irak, a appelé tous les musulmans à lui prêter allégeance, alors que les responsables à Bagdad semblent incapables de s'unir pour sortir le pays du chaos.
Le chef de l'Etat islamique (EI), dont les hommes contrôlent plusieurs régions syriennes et se sont emparés de larges pans du territoire irakien depuis le lancement d'une offensive d'insurgés sunnites le 9 juin, est apparu samedi pour la première fois dans une vidéo mise en ligne sur internet, un changement de stratégie pour ce chef djihadiste habitué à agir dans l'ombre.
Selon la vidéo qui n'a pas pu être authentifiée, Baghdadi s'est exprimé lors d'un prêche vendredi dans la grande mosquée de Mossoul (nord), deuxième ville du pays conquise aux premières heures de l'offensive de l'EI qui bénéficie du soutien de tribus et d'anciens officiers de l'ex-président sunnite Saddam Hussein.
Portant une longue barbe, une abaya et un turban noirs, Bagdhadi, désigné il y a une semaine calife par son groupe, soit chef des musulmans partout dans le monde, affirme aux fidèles être le Wali (leader) désigné pour vous diriger. Obéissez-moi tant que j'obéis à Dieu, martèle-t-il.
La vidéo est en cours d'examen et d'analyse, et des forces de sécurité et des agents du renseignement la vérifient, a déclaré dimanche un porte-parole du Premier ministre irakien Nouri al-Maliki.
Cette apparition surprise montre le chemin parcouru par le groupe de Bagdhadi, qui semblait vaincu il y a quelques années en Irak.
Le prêche de Baghdadi n'est pas logique pour ce qui est de (sa) sécurité, mais il l'est tout à fait dans le contexte de sa lutte avec Al-Qaïda pour la direction du jihad au niveau mondial, souligne Will McCants, ancien conseiller en matière d'anti-terrorisme au département d'Etat américain.
Washington offre 10 millions de dollars pour sa capture.
L'EI a proclamé il y a une semaine un califat sur les territoires qu'il contrôle, de la ville syrienne d'Alep (nord) à la province irakienne de Diyala (est).

Sauver le pays
Le califat est un régime politique hérité du temps du prophète Mahomet, qui a disparu avec le démantèlement de l'Empire ottoman dans les années 1920.
L'annonce de l'établissement du califat par ces djihadistes, accusés des pires atrocités, a suscité plus d'indignation que de ralliement parmi les groupes islamistes, qui aspirent pourtant à l'édification d'un Etat fondé sur la charia.
Mais il risque d'agir comme un aimant pour les plus fanatiques. Pour autant, la classe politique irakienne semble incapable de mettre de côté divergences et ambitions personnelles.
Le 1er juillet, la séance inaugurale du Parlement issu du scrutin du 30 avril s'était révélée désastreuse, les députés s'invectivant ou quittant la salle.
L'assemblée doit se réunir de nouveau mardi pour tenter de se choisir un président, puis élire un président de la République chargé de désigner le prochain Premier ministre. Très contesté, le chef du gouvernement sortant Nouri al-Maliki, au pouvoir depuis 2006, a assuré vendredi qu'il ne renoncerait jamais à présenter sa candidature. Pourtant, si son bloc est arrivé en tête des législatives, son autoritarisme et son choix de marginaliser les minorités sunnites et kurdes limitent ses capacités de rassemblement. L'Iran a annoncé dimanche soutenir la candidature de M. Maliki, tout en affirmant que Téhéran respectera le choix d'une autre personnalité si le Parlement irakien le décide.
L'émissaire de l'ONU à Bagdad, Nickolay Mladenov, a prévenu que l'Irak risquait de sombrer dans un chaos similaire à celui de la Syrie si la classe politique ne parvenait pas à se rassembler et à chercher un moyen de sauver le pays.

Limogeages
La situation est d'autant plus critique que le président du Kurdistan irakien Massoud Barzani a décidé d'organiser un référendum en vue de l'indépendance de cette région autonome, un mouvement critiqué par les Etats-Unis et vivement dénoncé par M. Maliki. Sur le terrain, les forces gouvernementales ne progressent pas, en particulier à Tikrit (nord), ancien bastion de Saddam Hussein où elles ont lancé une contre-offensive il y a huit jours. Alors que les autorités avaient déjà annoncé le 18 juin une série de limogeages parmi les hauts commandants de l'armée, un porte-parole de M. Maliki a indiqué samedi soir que le commandant des forces terrestres Ali Ghaidan, qui avait fui Mossoul au début de l'offensive jihadiste, avait été mis à la retraite, de même que le chef de la police fédérale Mohsen al-Kaabi.
Outre Mossoul, l'EI aidé de groupes d'insurgés sunnites s'est emparé d'une grande partie de sa province Ninive, ainsi que de régions dans les provinces de Diyala (est), Salaheddine (nord) et Kirkouk (ouest). Il contrôlait depuis janvier des secteurs d'Al-Anbar (ouest).

Politiques désunis
L'Irak s'enfonce dans la crise. Alors que le Parlement doit se réunir aujourd'hui, les politiques peinent à faire front commun. S'ajoute l'offensive des militants de l'Etat islamique (EI) emmenés par le "calife" Baghdadi qui, ce week-end, a réclamé allégeance à tous les musulmans.
L'annonce de l'établissement du califat par ces djihadistes, accusés des pires atrocités, a suscité plus d'indignation que de ralliement parmi les groupes islamistes. Ces derniers aspirent pourtant à l'édification d'un Etat fondé sur la charia.


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