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Dans une conférence informelle de la PEV, Lamamra affirme : L'Europe doit tenir compte des atouts de l'Algérie
Publié dans Le Maghreb le 15 - 04 - 2015

L'Europe doit tenir compte, dans sa politique de voisinage, des atouts de l'Algérie, a insisté le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avant-hier à Barcelone, lors de son intervention à la Conférence ministérielle informelle sur la Politique européenne de voisinage (PEV).
M. Lamamra a exposé devant les chefs de diplomatie de l'UE et 8 de ses partenaires de la rive sud, les atouts de l'Algérie dont l'Europe doit tenir compte dans l'évaluation de ses relations avec ses différents partenaires méditerranéens.
Il s'agit notamment de l'atout sécurité régionale assurée activement par l'Algérie dans sa lutte antiterroriste, contre le crime organisé et la pacification de la façade Sahélo-saharienne à travers la médiation, a expliqué le chef de la diplomatie dans une déclaration, en marge des travaux de la Conférence qui s'est tenue à huis clos.
Les atouts économiques ont été résumés notamment par l'approvisionnement de l'Europe en gaz depuis plusieurs décennies avec "une fiabilité parfaite et sur une base strictement commerciale".
"Dans ses relations avec l'UE, l'Algérie présente trois principaux avantages comparatifs à savoir, sa contribution effective sur fonds propres au processus complexe et coûteux de pacification et de sécurisation de la bande sahélo-saharienne dont tirent profit les voisins européens en termes de lutte contre le terrorisme, le crime organisé et la migration illégale, sans oublier les impacts économiques", a affirmé le chef de la diplomatie algérienne.
Il a évoqué encore "l'approvisionnement sûr et régulier des partenaires européens en énergie et débouchés en tant que premier partenaire commercial".
M. Lamamra a rappelé que l'Algérie n'avait décidé de participer à la PEV, initiée en 2004, qu'après avoir pris part au processus de sa révision engagée en 2009 au cours duquel elle a contribué avec des propositions.
Il a relevé "avec satisfaction" que certaines propositions algériennes avait été reprises dans le "livre vert" de la commission européenne du 4 mars 2015 telles que les principes de souplesse, de flexibilité et d'appropriation, en tant que fondement de la nouvelle PEV.
Le chef de la diplomatie a aussi rappelé que l'Algérie "forte de son potentiel intrinsèque et de sa volonté à utiliser dans l'intérêt de la construction d'un voisinage de paix et de prospérité partagée, considère que le principe de différenciation doit se mesurer à l'ambition des partenaires, mais également sur les atouts aux plans vertical et horizontal avec chacun d'entre eux et entre les deux parties".
Le chef de la diplomatie algérienne a exprimé son souhait de voir la coopération algéro-européenne s'améliorera à un meilleur niveau et apportera davantage à l'économie algérienne, "L'Algérie, dans son dialogue qu'elle veut voir se renforcer davantage et sa coopération qu'elle espère substantielle avec son partenaire européen, escompte que la future PEV ne soit pas une fin en soi, mais un instrument qui apporte une valeur ajoutée à l'accord d'association en vue de relever les défis communs de sécurité et de développement dans la région", a-t-il estimé.
Il s'agit également, selon lui, notamment avec les récentes mesures adoptées par le gouvernement algérien pour relancer l'économie toute en réanimant les exportation hors hydrocarbures et l'encouragement de la production locale en vue de le promouvoir la qualité au niveau de celles des pays européens, de "contribuer à la réalisation des priorités nationales relatives à la diversification économique synonyme de promotion des exportations hors hydrocarbures, à la sécurité alimentaire, au renforcement des capacités humaines, institutionnelles et de gouvernance politique, économique et sociale".
M. Lamamra a par ailleurs, estimé impératif que la PEV qui est "une initiative régionale d'application bilatérale" accorde un "intérêt particulier" à la dimension humaine sous l'angle de la promotion du dialogue culturel et civilisationnel.
L'importance de cet aspect s'avère "nécessaire", notamment en cette conjoncture marquée par la montée des extrémismes, de la xénophobie, de l'islamophobie et du rejet de l'autre", a fait remarquer M. Lamamra.
A cet égard, l'Algérie estime que la promotion de la circulation des personnes, des idées et la protection des ressortissants des pays tiers légalement établis dans l'UE, doivent être pris en compte dans la nouvelle PEV. "L'Algérie est d'avis également que le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et le règlement juste et durable de tous les conflits sont un gage de stabilité et de sécurité dans la région", a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie a conclu que la Palestine, le Sahara Occidental et Chypre notamment, "doivent faire l'objet d'un engagement accru des pays européens pour favoriser des solutions justes et conformes aux principes consacrés dans la charte des Nations unies".

Il s'est entretenu avec ses homologues de certains pays participants
Dans le même sillage, et en marge de la conférence ministérielle informelle, le ministre Lamamra s'est entretenu avec des chefs de diplomatie de plusieurs pays ayant pris part à cette Conférence. M. Lamamra s'est entretenu avec ses homologues hollandais, autrichien, belge, tunisien, libanais et égyptien, espagnol, mais également avec la vice-présidente de l'UE, haute représentante de l'Union Européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini.
Avec le ministre des affaires étrangères hollandais, Bert Koenders, M. Lamamra a déclaré à l'APS avoir abordé les thèmes à l'ordre du jour de la conférence sur la PEV, mais aussi des relations bilatérales entre l'Algérie et les Pays-Bas.
M. Lamamra a présenté, à M. Koenders, en sa qualité d'ancien chef de la MINUSMA, l'évolution des négociations intermaliennes.
Avec le ministre fédéral autricien de l'intégration, des affaires européennes et internationales, Sébastien Kurz, il a examiné les moyens à même de développer les relations bilatérales.
Les questions du voisinage avec l'Europe, objet de la conférence de Barcelone, ont par ailleurs été abordées avec le chef de la diplomatie tunisienne, Taib Baccouche.
Avec son homologue égyptien, Sameh Choukri, M. Lamamra a échangé les points de vue sur la mise en £uvre des décisions du dernier sommet de Charm Echeikh ainsi que l'évolution de la situation en Libye.
Les entretiens avec le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius ont porté sur le prolongement des discussions que les deux parties ont eues dernièrement à Paris et qui concernent les relations bilatérales, le développement de la situation au Yémen et la question du Sahara Occidental, a relevé M. Lamamra.
Avec le MAE espagnol, José Manuel Garcia Margello, il était question de la préparation de la prochaine réunion de haut niveau relative au traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération algéro-espagnole, et d'autres questions inscrites à l'ordre du jour du Conseil de sécurité des nations unies, notamment les questions palestinienne et du Sahara Occidental.

Les résultats de l'accord d'association avec l'UE sont décevants par rapport à Ceux escomptés
D'autre part, le ministre des Affaires étrangères a également affirmé que l'accord d'association qui lie l'Algérie à l'Union Européenne (UE) "n'a pas produit tous ses effets au bénéfice de l'économie algérienne".
Le ministre qui s'exprimait devant la presse en marge de cette Conférence ministérielle informelle sur la politique européenne de voisinage (PEV) a regretté que l'accord d'association entre l'UE et l'Algérie n'a pas produit tous les résultats escomptés, et n'a pas été très profitable à l'économie algérienne.
A cet effet, il a considéré que les résultats constaté à ce jour ne sont pas encourageantes, car au regard des ambitions attendues de cet accord qui avait été censé d'apporter le plus à l'économie algérienne, et cela, n'a pas fait état. Il a néanmoins souligné que l'Algérie a "des discussions très approfondies" avec ses partenaires européens, et "aujourd'hui que la politique européenne de voisinage doit être réformée, il est tout à fait naturel que l'Algérie puisse accompagner les innovations et transformations qui interviendront dans cette politique".
Il faut attendre que l'Europe ait modifié son approche avant que la question même du plan d'action, relatif à l'accord d'association, avec l'UE ne soit finalisée, a souligné le ministre. Interrogé par ailleurs sur la question de la circulation des personnes, le chef de la diplomatie a souligné que la révision de la PEV est "une occasion de redresser la situation". "Nous considérons que toutes les questions de mobilités de toutes les catégories de personnes qui participent directement ou indirectement à la réalisation du partenariat entre l'Europe et nos pays sont à reconsidérer", a-t-il dit.
Il s'agit de "satisfaire des droits élémentaires de l'homme, droit d'avoir un visa, d'être traité en toute dignité, et de pouvoir circuler dans les respects des lois en vigueur", a expliqué le ministre.
M. Lamamra a estimé que "nos états de service et nos performances en matière de lutte contre le terrorisme, font qu'en parallèle, nous devons être éligibles à un traitement correct en matière de circulation de nos ressortissants à destination des pays européens".


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