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Batna : Kimel lutte aujourd'hui pour survivre
Publié dans Le Maghreb le 27 - 09 - 2015

Zone interdite d'accès à l'occupant français durant la Révolution, la région de Kimel (Batna) "lutte aujourd'hui pour survivre". C'est par ces mots que Mohamed Remadia, 60 ans mais qui en paraît beaucoup plus, a accueilli il y a quelques jours le wali, en visite dans cette commune.
"Nous nous sentons délaissés, nous les enfants de ceux qui ont tenu tête à la plus grande puissance coloniale du 20ème siècle comme en témoigne à ce jour la localité de Darmoun (extrême Sud de la commune), transformée en camp de concentration, et le site de la bataille de T'baboucht où l'ennemi avait laissé 900 de ses soldats quelques semaines seulement après le déclenchement de la Révolution", ajoute cet habitant de Kimel.
Mohamed Remadia fait part du "rêve" de tous les habitants de cette région montagneuse, celui "d'accéder aux conditions élémentaires pour une vie digne", même si, souligne-t-il, "l'Etat n'a pas lésiné sur les projets, ni sur l'argent", mais la responsabilité incombe, soutient-t-il encore, à "l'indifférence de certains des enfants même de la commune qui n'ont rien fait pour donner de la vie aux douze hameaux, presque tous enclavés, dont Ain Taoulilet où furent tenues plusieurs réunions de préparation de la guerre de libération sous la direction de Mostefa Benboulaïd, Hammam Chabora qui a abrité le premier et le plus grand hôpital de la Révolution, Salat qui compte 6.000 pommiers et Djenine, Ghaskil, Bordj, Labaâl, Bouder, Ouastia, Ouartal, Sidi Fathallah, Darmoun et le chef-lieu de la commune".

Une négligence avérée
Les habitants de la commune imputent aux élus la défaillance dans la concrétisation des projets de développement accordés à cette commune située au cœur du massif de l'Aurès.
"Il y a négligence avérée dans la gestion des affaires de la commune du fait de l'absence continue de la majorité des élus", affirment le jeune Lahcène Maâraf et autres habitants du village de Sidi-Ali au cours d'un débat franc et débridé avec le wali de Batna, Mohamed Salamani, dont la tournée d'inspection à Kimel et à T'kout ne prit fin qu'en début de soirée.
Les jeunes en colère soutiennent que cette situation les oblige à quitter leurs terres pour aller chercher pitance dans les villes les plus proches, notamment Batna, tandis que Mohamed Remadia affirme au premier responsable de la wilaya que "tous les projets retenus pour la commune au cours des cinq dernières années se trouvent à l'arrêt". "Même les logements ruraux réalisés avec le soutien de l'Etat ont été abandonnés", soutient de son côté Hamid Derbali, agriculteur, qui s'interroge en lançant à la cantonade : "à quoi pourrait bien servir un toit dans un endroit où il n'existe ni électricité, ni eau courante, ni gaz, ni encore moins une route ou une école pour les petits". Très attentif aux préoccupations exprimées et prenant bonne note, le wali estime "anormal qu'il y ait autant de retards dans l'exécution de projets dont l'inscription remonte à 2011". Le chef de l'exécutif local exige des élus locaux qu'ils "concrétisent les opérations programmées et engagent des concertations avec les habitants pour fixer les priorités du développement de la commune".

La dynamique de développement paralysée
Le président de l'Assemblée populaire communale (APC) de Kimel, Mohamed Nouioua, tente de justifier, dans ses réponses au wali, les retard dans l'exécution des projets de développement par les "différends et les blocages vécus par l'APC jusqu'au mois de mars 2015".
Le désintérêt des entreprises pour les projets retenus pour la commune en raison de son enclavement et le relief difficile de la région entravent les efforts de relance entrepris durant les derniers mois, affirme le même édile avant de relever qu'"aucune entreprise de réalisation n'existe sur le territoire de la commune".
M. Nouioua met également l'accent sur la présence de certains minerais sur le territoire de la commune, notamment le gypse et l'argile rouge qui pourraient constituer, selon lui, un "filon salvateur". Une remarque qui fait réagir un cadre fraichement désigné dans la wilaya de Batna : "toujours cette désastreuse propension à attendre les dons de Dieu au lieu de compter sur la valeur du travail et de se retrousser les manches !".
Le wali, après avoir longuement écouté les préoccupations exposées par les citoyens relatives, notamment, à l'absence de routes, au déficit en éclairage public et en eau courante et au manque d'établissements scolaires, a promis de "tout faire pour relancer le développement de la commune et y attirer des investisseurs en vue de rattraper les déficits accusés". Il avertit également que les mesures prévues par la loi seront appliquées dans toute leur rigueur en cas de nouveau blocage au sein de l'assemblée communale élue.

Kimel, la plus vaste commune de Batna
Kimel, avec une superficie de 554,9 km2, est la plus vaste commune de la wilaya de Batna. Elle abrite une imposante forêt de 12.500 hectares, célèbre pour ses gazelles et ses très vieux pins d'Alep.
Une route "carrossable" pour relier la commune de Kimel à l'agglomération de Tkout, qui est le chef-lieu de la daïra, vient en tête des préoccupations des habitants qui déplorent l'enclavement de leur commune montagneuse distante de 150 km de la ville de Batna. Selon Hamid Derbali, l'agriculteur, les habitants de Darmoun, par exemple, doivent eux parcourir 300 km en passant par Zeribet El Oued, Sidi-Attia et M'chounech, dans la wilaya de Biskra, puis Ghassira et Tkout, pour pouvoir rejoindre le village de Sidi-Ali qui abrite le siège de la commune de Kimel.
De plus, la route vers Kimel est éreintante surtout à cause de la dégradation de la chaussée. Il reste que lorsqu'on y débouche au détour d'un virage, l'on est impressionné par ce lieu resté interdit à l'occupant pendant les sept années et demi de la Révolution.


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