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Messali Hadj, un Héros national intouchable
Publié dans Le Maghreb le 03 - 11 - 2015


Noureddine Aït Hamouda continue de lire et de faire l'histoire du mouvement national algérien à sa façon et selon ses propres conclusions sans tenir compte ni des réalités, ni des événements, ni encore moins des hommes qui ont façonné cette Grande Histoire de la résistance algérienne contre le colonialisme. Une fois de plus, le fils du colonel Amirouche profite de la célébration du 61ème anniversaire du déclenchement de la Lutte de libération nationale pour se remettre en selle, d'occuper l'actualit é afin de faire davantage de polémique. En s'attaquant, encore une fois, à Messali Hadj, Noureddine lit le parcours de ce dernier avec des lunettes complètement déformées. En effet, Messali, comme l'attestent les historiens de valeur n'a jamais eu une position de trahison par rapport au projet de libération nationale, depuis les années 1920 avec l'Etoile Nord-Africaine et même pendant le déclenchement de la guerre de libération nationale. Aaucun moment, Messali n'a déclaré qu'il était pour la continuation de la présence française en Algérie. Depuis le début jusqu'à la fin de sa trajectoire et toutes ses positions ont prouvé qu'il était l'un des pères du nationalisme indépendantiste. Il n'appartient pas aux hommes de dire qui est le héros et qui est le traitre. Malheureusement, Noureddine Aït Hamouda se permet de juger encore une fois ce personnage historique du projet national. C'est trop osé surtout lorsqu'il déclare : " Le 1er Novembre 1954, contrairement à ce qu'on raconte, n'était pas uniquement une date contre la France mais c'est une date aussi pour casser le monopole de Messali sur le PPA-MTLD. Le 1ernovembre c'est aussi une date contre Messali ". Il va encore plus loin dans ses diatribes pour mélanger l'histoire et surtout pour montrer son animosité contre tout le monde dans le passé et dans le présent : " Mais aujourd'hui, Messali, parce qu'il est de Tlemcen, est devenu un héros national. Une trahison du serment de Novembre ". Visant indirectement, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, peut-être pour avoir réhabilité la mémoire de Messali Hadj, Aït Hamouda déclare : " Qui se considèrent de la trempe de Ben M'hidi, Didouche et Krim qui ont combattu Messali les armes à la main. Tous ceux qui viennent glorifier Messali Hadj sont aussi traitres que Messali ". Bien avant, ces déclarations de Aït Hamouda, Said Sadi, avait bel et bien qualifié de " traitre Messali Hadj " et, depuis l'arrivée du président Abdelaziz Bouteflika, devenu héros national. Tous deux " notables politiques ", Saïd Sadi et Noureddine Aït Hamouda ont prouvé le tempérament d'un parti politique, qui, aujourd'hui, fait partie des soutiens de la mouvance islamiste, celle qu'il a combattue par le passé, qui secrète un radicalisme intérieur à l'ardeur sur la revanche sur la réalité passée et présente du pays , de son histoire et de ses composantes humaines. Les sarcasmes provoqués ne sont en fait que diffamation, calomnies répétées. Et comme le soulignent nombre d'avis " Une campagne en continu qui souvent tourne à l'obsession, qui relève de la pathologie ". Faire dans cette pathologie pour qualifier le pionnier de la résitance algérienne de " traitre ", c'est oublier bêtement ou volontiers que Messali avait créé dans les années vingt (20) le noyau du droit chemin de l'Algérie à recouvrer son indépendance, exprimant son refus de toute intégration du peuple algérien dans la nation française. Messali, à travers le mouvement de l'Etoile Nord-Africaine (ENA), s'est donné pour mission, dès sa naissance, de soutenir l'idée du recouvrement de l'indépendance à l'échelle du Maghreb arabe, avant de devenir exclusivement algérien qui, sous l'appellation du Parti du Peuple Algérien dont Messali était le président, prônait l'idée d'indépendance de l'Algérie à travers une vaste organisation populaire qui s'est étendue à l'ensemble du territoire national. Pour cet indépendantiste par excellence, devenu héros national non pas parcqu'il est natif de Tlemcen, mais grâce à son parcours nationaliste pour la cause du projet national algérien, le verdict était établi : c'est devenu nécessaire pour affronter le colonialisme de faire un discours politique franc appelant au recouvrement de l'indépendance, apte à préparer le climat à une organisation appropriée qui soutiendrait cet appel en lui assurant les conditions de succès et un autre discours, religieux celui-là, nouveau dans son style, réformateur dans son expression, nationaliste dans son esprit, combattant les falsifications et libérant les esprits du charlatanisme. Ainsi, Messali Hadj a entrepris la cristallisation du discours politique radical et a diffusé l'idée de l'ind épendance au sein des masses populaires dans les villes et les campagnes. Cette diffusion s'est faite au moyen de leurs structures organiques, à travers leur presse et au sein des écoles d'enseignement arabe qu'ils avaient créées au moment même où ils préparaient, en secret l'organisation des moyens nécessaires humains et matériels pour que l'idée passe du stade de la formulation à celui de l'action et de celui de la théorie à celui de la pratique. Le long chemin parcouru par la volonté d'indépendance depuis qu'elle fut lancée par Messali Hadj à travers l'ENA jusqu'au 1er Novembre 54, en passant par les événements du 8 Mai 45, a abouti en 1962 au recouvrement de la souverainet é nationale. Si comme le laissent entendre Saïd Sadi et Noureddine Aït Hamouda, Messali Hadj est un " traitre ", il n'aurait jamais été accepté en 1927 au congrès anti-impérialiste qui s'est tenu à Bruxelles (Belgique) aux côtés de Nehru (Inde), Mohamed Hatta (Indonésie) et Ho-Chi-Min(Viêt- Nam). Congrès au cours duquel Messali a prononcé un discours retentissant où, pour la première fois, est évoquée l'indépendance de l'Algérie. C'est dire enfin la vision de Messali dans le projet national algérien et son activité nationaliste qui ont déterminé ses idées et leur conception, leurs choix politiques voire philosophiques, c'est ce qu'en dernier ressort il a enseigné. Cette règle il l'a voulue pour les grandes masses algériennes, les classes, les groupes sociaux, ceux, qui par leur poids font l'Histoire de ce pays.

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