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Djibouti : L'élection présidentielle a débuté hier
Publié dans Le Maghreb le 09 - 04 - 2016

A Djibouti, l'élection présidentielle qui a débuté hier ne présente guère de suspense. Face à une opposition désunie, le chef de l'Etat Ismaïl Omar Guelleh, qui brigue sa propre succession, est donné largement gagnant. L'homme dirige d'une main de fer, depuis dix-sept ans, la destinée de ses 900 000 concitoyens, tout en transformant son pays en un havre pour des bases militaires étrangères. Qui est Ismaïl Omar Guelleh ? D'où vient-il ? Comment se perpétue-t-il à la tête de ce micro-Etat de la Corne de l'Afrique ? Réponses en douze dates.
1947 : Enfance d'un chef. Ismaïl Omar Guelleh, alias IOG, naît à Dire Dawa en Ethiopie. Il passe son enfance dans ce pays où son père, cheminot sur la ligne Djibouti-Addis, avait été muté par l'administration coloniale française. Dans les années 1950, la famille retourne s'installer à Djibouti où le futur chef de l'Etat fait ses études secondaires à l'école française Charles-de-Foucauld. Il arrête sa scolarité à la fin du secondaire pour rejoindre les rangs de la Ligue populaire africaine pour l'indépendance (LPAI), la formation qui allait conduire la colonie française à l'indépendance et dont le leader n'est autre que son oncle par alliance, Hassan Gouled Aptidon.
2011 : Promis, juré... Revenant sur sa promesse de ne pas se représenter, IOG se fait réélire pour un nouveau mandat, suite à une réforme constitutionnelle adoptée en avril 2010 permettant au président en exercice de briguer un troisième mandat. La durée des mandats présidentiels est ramenée de six à cinq ans. Cette réélection est précédée d'une des manifestations les plus importantes enregistrées à Djibouti depuis l'indépendance, avec des opposants appelant au départ du président Guelleh. Pour calmer les ardeurs de ses adversaires, ce dernier affirme solennellement que ce troisième mandat sera le dernier qu'il exercera. " En 2016, je m'en irai. Cette fois, je peux vous le jurer ", répète-t-il dans les colonnes de Jeune Afrique.
2013-2015 : Crise et répression. Abandonnant sa politique de boycott des élections, l'opposition djiboutienne s'organise et lance, dans la perspective des législatives de 2013, une coalition de sept partis baptisée l'Union pour le salut national (USN). Celle-ci crie aux " fraudes massives ", lorsque les résultats officiels donnent la victoire à la majorité présidentielle, déclenchant une nouvelle crise politique. Sous la pression de la communauté internationale, le gouvernement signe en décembre 2014 un accord-cadre prévoyant la création d'une Commission électorale nationale indépendante (Céni), qui était l'une des principales revendications de l'opposition. Une Céni est bien créée, mais sa composition est contestée par les opposants. Les relations entre le pouvoir et l'opposition se dégradent de nouveau lorsque le gouvernement instaure l'état d'urgence le 25 novembre 2015. Depuis, plus d'une centaine de militants ou sympathisants de l'USN sont arrêtés. La logique répressive connaît un dangereux crescendo lorsque le 21 décembre, l'armée tire à balles réelles sur des personnes rassemblées à Balbala (quartier de la capitale djiboutienne) pour une manifestation culturelle, tuant selon l'USN au moins 25 civils (9 selon les autorités) et faisant plus d'une centaine de blessés. Proche allié du régime de Djibouti, Washington a condamné " les violences " du 21 décembre et a appelé à " la libération immédiate des dirigeants de l'opposition détenus ", alors que la France, l'ancienne puissance coloniale, fait profil bas.
2016 : En attendant la recomposition du paysage politique. Les coups de menton des grandes puissances font-ils peur au régime djiboutien ? Rien n'est moins sûr. Conscient d'être au cœur du " grand jeu " régional du fait de la situation stratégique de son pays, le président IOG sait qu'il est un partenaire indispensable voué à être longtemps courtisé par les grands pays étrangers.
Du moins tant que durera la menace terroriste. Dernier pays à le courtiser : la Chine, qui devrait disposer d'ici fin 2017 d'une base navale sur les rives du détroit de Bab al-Mandab, après les Français, les Américains et les Japonais. Profitant de ce contexte géopolitique qui lui reste favorable, mais aussi du désarroi de l'opposition dont l'unité s'est fracassée sous la répression qui s'abat sur elle depuis six mois, le chef de l'Etat s'est fait réinvestir par son parti pour briguer un énième mandat à la tête de son pays. L'issue du scrutin présidentiel du 8 avril est connue d'avance. Son enjeu " n'est pas tant l'élection du président Omar Guelleh, puisqu'elle lui semble inévitable, mais la recomposition de l'opposition ", comme a confié l'opposant Daher Ahmed Farat, porte-parole de l'USN.


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