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Avant le G7 : Europe et Canada font bloc contre Trump
Publié dans Le Maghreb le 09 - 06 - 2018

Justin Trudeau et Emmanuel Macron ont averti jeudi le président américain Donald Trump qu'ils ne se laisseraient pas intimider par ses menaces de guerre commerciale, à la veille de l'ouverture d'un sommet du G7 qui risque de s'acheminer vers un format "G6+1".

La rupture pourrait s'écrire noir sur blanc dans un communiqué signé seulement par le Canada, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie et le Japon, à l'issue de la rencontre vendredi et samedi à La Malbaie, au Québec. Si Donald Trump ne fissure pas ce front commun.
Le président français Emmanuel Macron a assuré jeudi que les Six n'étaient "pas prêts à renoncer à tout pour avoir cette signature" de Donald Trump sur un communiqué final. Ce serait "une erreur", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse commune à Ottawa avec le Premier ministre canadien.
Ce dernier a lui qualifié de "risible" l'argument invoqué par le président américain pour justifier son offensive protectionniste, à savoir préserver la "sécurité nationale" des Etats-Unis.
M. Trump leur a répondu dans un tweet: "Merci de dire au Premier ministre Trudeau et au président Macron qu'ils font payer aux Etats-Unis d'énormes taxes et qu'ils créent des barrières non monétaires. L'excédent commercial de l'UE avec les Etats-Unis est de 151 milliards, et le Canada empêche nos agriculteurs et d'autres" d'accéder à son marché.
"J'ai hâte de les voir demain", a ajouté le président américain, mi-figue mi-raisin.

Réunion avant le sommet
Même le plus discret Japon, dont le Premier ministre Shinzo Abe se trouvait jeudi à la Maison Blanche, est affecté par les taxes sur l'acier et l'aluminium étrangers imposées par Donald Trump.
Quant à l'Italie, désormais gouvernée par une alliance populiste-extrême droite, le chef de l'Etat français a dit n'avoir aucun doute "sur notre alignement complet".
Pour démontrer cette unité, Emmanuel Macron a annoncé que les dirigeants européens se réuniraient vendredi matin, quelques heures avant l'ouverture du sommet.
Avant l'élection de Donald Trump, il était de bon ton pour le communiqué final du G7 de fustiger, dans un langage aussi convenu que férocement négocié, les dangers du "protectionnisme". Et de louer la coopération internationale en matière de diplomatie et de protection de l'environnement.
Mais comment imaginer que les Canadiens, les Européens, les Japonais et les Américains trouvent un vocabulaire commun, après que Donald Trump a quitté l'accord de Paris sur le climat, dénoncé celui sur le nucléaire iranien, et décrété de nouveaux tarifs douaniers?
C'est cette dernière offensive protectionniste qui a achevé de chauffer à blanc les alliés traditionnels des Etats-Unis, et M. Macron a qualifié ces taxes de "contre-productives" pour l'économie et pour les emplois américains.
Mais Donald Trump est en réalité plus focalisé sur son sommet avec Kim Jong Un le 12 juin. Il s'envolera directement du Québec samedi pour Singapour, cette réunion-là s'annonçant paradoxalement plus chaleureuse que celle avec les "amis" du G7...

Manifestations à Québec
Ce n'est pas le premier différend du groupe, dont la première réunion fut organisée par Valéry Giscard d'Estaing à Rambouillet en 1975. En 2014, la Russie de Vladimir Poutine avait été exclue du "G8", élargi pour elle en 1998. Mais cette fois, ce n'est pas la composition du groupe que contestent les Etats-Unis, mais le principe même d'un ordre international fondé sur la concertation multilatérale. Ne faisant plus confiance à l'Organisation mondiale du commerce et autres institutions, Donald Trump estime que la défense des intérêts américains ne peut passer que par la confrontation bilatérale et, au besoin, par l'offensive unilatérale. Logiquement, il tente donc de contourner l'Union européenne, premier bloc économique mondial pour l'instant uni qui va imposer des représailles commerciales à des produits américains. Mais l'UE est en proie à ses propres tensions internes, comme l'illustre l'arrivée au pouvoir en Italie du gouvernement de Giuseppe Conte, dont ce sera la première grande apparition internationale.
"Sur le commerce, mon objectif est de garder ce fort alignement européen, mais construisons aussi une coalition internationale", a dit Emmanuel Macron.
Les autres dirigeants du G7 arriveront dans la soirée de jeudi et vendredi matin sur le lieu du sommet, l'hôtel de luxe Manoir Richelieu, dans la petite ville de La Malbaie, dans la région du Charlevoix à environ 140 km de Québec.
C'est aussi à Québec que des manifestations sont prévues à partir de jeudi soir.

Merkel pessimiste
Angela Merkel a prévenu qu'elle s'attendait à des "controverses" lors du G7 qui se tient au Canada vendredi et samedi dans un contexte marqué par de nombreux différends entre Washington et ses partenaires.
"Nous avons un sérieux problèmes avec les accords multilatéraux et c'est pourquoi nous allons être confrontés à des controverses", notamment sur "le commerce international, la protection du climat et les politiques de développement et étrangère", a affirmé la chancelière allemande, listant les "nombreuses différences" opposant Européens et Américains lors d'une séance de questions d'actualité de députés.
Ces désaccords sont particulièrement flagrants sur l'accord sur le nucléaire iranien, que le président américain Donald Trump a récemment quitté unilatéralement, ou encore sur sa décision d'imposer de lourdes taxes sur les importations d'aluminium et d'acier à tous les membres du G7, des alliés pourtant. Mme Merkel profitera de ce sommet pour tenir des entretiens bilatéraux notamment avec le nouveau chef du gouvernement italien Giuseppe Conte, avec qui la relation s'annonce compliquée, et le président français Emmanuel Macron. Ce dernier avait déjà déclaré lundi que le sommet donnera lieu à des négociations "compliquées par la position américaine". La chancelière allemande a estimé possible qu'il n'y ait pas de communiqué final à l'issue de la réunion, comme ce fut le cas lors du précédent G7 à Taormine. Les Etats-Unis avaient refusé de signer la déclaration finale, pour cause de retrait de l'accord de Paris sur le climat. "Je vais y aller avec bonne volonté mais je ne pense pas qu'avoir des résultats dilués comme ce que nous avons obtenus l'an dernier soit quelque chose à reproduire. Il ne peut y avoir de compromis simplement pour avoir un compromis", a-t-elle prévenu.


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