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Sommet des Smart Cities : Des entreprises se projettent dans la ville future
Publié dans Le Maghreb le 30 - 06 - 2018

Plusieurs entreprises ont exposé, jeudi à Alger au 2ème jour du Sommet international sur les villes intelligentes, leurs programmes de développement numérique afin de contribuer à la mise en place du projet "Alger, Smart City". La numérisation en cours en Algérie de l'administration et de la gestion des services publics ainsi que le lancement du projet Alger, Smart City, a incité ces entreprises à investir dans ce créneau jugé "porteur". Dans ce sens, Djaoued Salim Allal, DG de l'entreprise privée algérienne d'intégration de solutions informatiques, Adex Technologie, a annoncé le lancement à Alger de son projet de réalisation d'un centre d'innovation technologique doté notamment d'un Data Center, "qui constitue le socle de toute politique de digitalisation et d'économie numérique dans le cadre des smart city".
"C'est un bâtiment intelligent qui va héberger un Data Center doté de serveur de dernières génération, un centre de formation de 10 salles, un auditorium d'une capacité d'accueil de 200 personnes dédié aux nouvelles technologies, un espace pour les startups et un business center pour les entreprises désirant investir dans les TIC", a-t-il fait valoir.
Boris Joseph, directeur général de la banque Natixis Algérie, est intervenu quant à lui, sur le thème de "l'évolution du modèle bancaire à l'ère du digital". Il a indiqué que le digital "bouleverse" aujourd'hui le secteur économique et financier et les institutions financières, a-t-il dit, doivent s'adapter en permanence pour anticiper les attentes des clients notamment à l'ère de la numérisation.
"Natixis Algérie s'est fixée pour ambition de contribuer à la création de la banque humaine et digitale en priorisant notamment l'innovation, à travers notamment le lancement, début 2018, sur le marché algérien de la première banque 100% mobile "Banxy" après avoir amorcé sa transformation digitale en dématérialisant de nombreux services bancaires aux entreprises algériennes".
De son côté, Mme Amal Bedjaoui-Chaouche, responsable auprès de l'entreprise chinoise, qui fournit des solutions dans le secteur des TIC, Huawei Algérie, a exprimé son ambition de contribuer au développement digital des villes en Algérie.
Pour elle, le projet Smart City est un système complet qui inclut une intégration, un fonctionnement, des applications de services, une conception de haut niveau ainsi qu'une nouvelle infrastructure des technologies de l'information et de la communication.
Elle a expliqué que son entreprise intègre de nouvelles technologies comme l'internet des objets et le Cloud Data Center, ainsi que l'Intelligence artificielle, dans des plateformes unifiées afin de créer, pour les villes, "un véritable système nerveux grâce à l'investissement en recherche et développement".

Des entreprises publiques numérisent leur gestion
Des entreprises publiques ont également mis en exergue leurs innovations afin de se mettre au diapason de la ville intelligente.
En effet, la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (SEAAL) a entrepris la modernisation de ses infrastructures en optant pour des technologies innovantes dans la gestion intelligente de la production et de la distribution de l'eau ainsi que dans l'Assainissement, a indiqué Aissa Sofiane Azzizi, responsable auprès de l'entreprise.
Il a expliqué que la SEAAL, qui s'inscrit en droite ligne avec le projet de ville intelligente, dispose de technologies innovantes qui permettent notamment d'adapter la pression de l'eau distribuée au profil horaire de demande en eau des consommateurs. Cette technique permet de réduire les pertes et de prolonger la durée de vie du réseau, tout en garantissant un confort d'utilisation optimal pour les clients, a-t-il expliqué. L'entreprise Sonelgaz œuvre, pour sa part, à s'ouvrir davantage sur l'innovation et l'investissement à travers un programme de l'efficacité énergétique qui consiste à réduire graduellement la consommation jusqu'en 2030.
"Le programme, qui permettrait, pour l'année 2030, de réduire la demande en énergie d'environ 10%, consiste, principalement, à améliorer l'isolation thermique des bâtiments, le développement du chauffe-eau solaire, la généralisation de l'utilisation des lampes à basse consommation, la substitution de la totalité du parc de lampes à mercure par des lampes à sodium, la réalisation de projets de climatisation au solaire et la génération d'électricité à partir des déchets ménagers".
L'autre programme phare de Sonelgaz est celui des énergies renouvelables, qui vise, d'ici 2030, à ce que 27% de la production d'électricité destinée à la consommation nationale soit d'origine renouvelable, a-t-on précisé.

Partenariat public-privé et startups pour concrétiser les projets
Le Partenariat public-privé (PPP), mais également le recours aux startups sont des impératifs pour la concrétisation des projets innovateurs permettant la transformation des villes classiques en smarts cities (villes intelligentes), ont indiqué, mercredi à Alger, des participants au sommet international sur les villes intelligentes.
"Pour construire une ville intelligente, l'Etat peut initier des projets, mais les investissements publics ne peuvent seuls les concrétiser. Faire appel au secteur privé qui peut également proposer des projets et les réaliser demeure indispensable. Or, la manière la plus rentable et avantageuse pour les deux parties demeure le partenariat public-privé permettant de développer ensemble des projets modernes et intelligents", a indiqué à l'APS, Christian Bardon, expert et opérateur dans le développement des villes intelligentes.
Il s'exprimait en marge d'un panel dédié à la gouvernance et le partenariat public-privé dans les villes intelligentes tenu lors du sommet international sur les villes intelligentes qui s'est tenue mercredi à Alger en présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia.
Ce chef d'entreprise français, présent à travers plusieurs investissements dans des pays africains, a également expliqué que l'Etat peut être présent dans les villes intelligentes par les infrastructures de base (routes, réseaux...etc), mais "la grande part des projets initiés devraient revenir au secteur privé à travers des financements individuels ou des crédits accordés par l'Etat, car on peut réaliser des centaines de projets dans des périmètres restreints, donc, il doit y avoir une complémentarité entre les deux parties".
Interrogé sur la façon d'attirer les investissements privés dans ce genre de projets, l'expert a insisté sur la "nécessité d'attribuer des avantages attractifs aux investisseurs", leur permettant d'avoir un retour sur investissement "plus rapide",et précisant que la présence de l'Etat ou du secteur public peut s'exprimer de "différentes manières et non pas uniquement à travers l'argent".
"Les citoyens sont attirés par tout ce qui est moderne et innovant. Lorsque l'Etat veut réaliser des projets de ce genre, il lui suffit juste d'attribuer des locaux ou du foncier aux opérateurs privés pour concrétiser leurs investissements", a-t-il ajouté.
M. Bardon, a dans ce sens, affirmé que dans ce genre d'investissements "tout le monde est gagnant", soulignant "qu'il faudra juste trouver les bons créneaux et les idées de projets qui permettent de transformer une ville classique en une ville intelligente".
Présente au même panel, Mathilde Conon, manager en charge de l'innovation et les PME au sein d'un établissement français public-privé dédié à l'innovation pour la smart city, a par ailleurs, insisté sur le rôle des startups et les PME dans les projets de développement des villes intelligentes.
Estimant que les startups renferment souvent des "jeunes dynamiques et pleins d'ambitions", Mme Conon a expliqué que "ces jeunes n'ont pas besoin de beaucoup de moyens et d'investissements, car ils ont juste besoin d'exprimer leur talent et leur savoir faire, à travers des startups innovantes".
"Ils proposent des solutions intelligentes à des obstacles quotidiens dans nos villes à travers les réseaux internet ou des applications de smartphones, donc, leur rôle dans les projets de transformation des villes classiques en villes intelligentes est incontournable", a-t-elle ajouté.
La même responsable a affirmé que "les startups et les PME proposent des projets qui développent les services qui construiront la ville intelligente de demain", tout en leur donnant de "la visibilité qui leur permet de s'imposer sur le terrain".
Plusieurs panels ont été organisés dans le cadre des travaux de cet évènement, en lien avec les villes intelligentes, les réseaux internet et les applications data, la mobilité et les transports, ainsi que les startups et les écosystèmes d'innovation.
Etalée sur deux jours, cette manifestation internationale, qui ambitionne d'être un espace d'échange d'expertises et expériences en matière de villes intelligentes, a pour objectif d'évaluer les stratégies mondiales de croissance des villes intelligentes.

Une ville plus sûre et économe
Les solutions pour rendre la ville de demain plus sûre, plus économe et plus attrayante ont été au cœur du sommet international des villes intelligentes.
Les solutions visant à apporter du numérique à chaque personne, maison et organisation pour un monde intelligent et entièrement connecté ont été mises en avant lors de ce sommet de deux jours auquel ont pris part quelque 4000 participants, 40 pays et une quinzaine d'institutions internationales.
Dans ce sens, M. Ouyahia a mis en exergue, à l'ouverture du sommet, les efforts de l'Algérie en matière de mobilisation des technologies numériques au service du développement, affirmant que le gouvernement travaille à la mise en place d'un environnement numérique dans tous les domaines.
Le Premier ministre a invité, à cette occasion, les investisseurs étrangers ainsi que la communauté algérienne à l'étranger à investir dans les nouvelles technologies en Algérie, tout en assurant que l'Algérie est disposée à accorder à ces investisseurs "les meilleurs avantages".
S'agissant des Startup, basées sur les nouvelles technologies de l'information, M. Ouyahia a indiqué, toutefois, qu'"elles se comptent encore par centaines seulement en Algérie, car, a-t-il dit, c'est un modèle nouveau dans notre pays, un modèle qui connaîtra certainement un développement futur accéléré". Par ailleurs, le Premier ministre a visité un salon dédié aux nouvelles technologies en marge du sommet sur les villes intelligentes, où il a félicité, au niveau du stand de la Gendarmerie nationale, "ce corps de sécurité pour son évolution technologique et dont les succès qualitatifs, en la matière, ne sont pas tellement connus par le public", a-t-il dit.
Le sommet a été également une occasion pour les responsables locaux de la capitale de s'enquérir des expériences étrangères en matière de développement et de gestion des villes intelligentes.
Le responsable des Smart-cities au niveau de la Banque Mondiale Hyoug Gun Wang a ainsi noté que l'émergence des villes intelligentes nécessitait le développement de partenariats de type public-privé et l'encouragement de l'investissement privé dans tous les domaines et surtout dans les TIC.
L'expert Didier Nkurikiyimfura, chef de la technologie et de l'innovation au niveau de la Smart Africa, un projet portant sur la construction d'une infrastructure télécom en Afrique sub-saharienne, en connectant à Internet ses neuf pays, a de son côté souligné que la concrétisation d'une ville intelligente est tributaire du degré d'inclusion des citoyens et de leur niveau de numérisation.
La responsable de la Smart city d'Oslo (Norvège), Siije Bareksten, a pour sa part estimé que l'aboutissement de ce type de projet est lié à l'efficacité des mesures entreprises pour encourager et motiver les jeunes compétences.
De son côté, l'expert en TIC Younes Guerrar s'est réjoui de la volonté politique affichée pour la transformation progressive d'Alger en ville intelligente, c'est-à-dire une ville utilisant massivement les technologies de l'information et de la communication (TIC) pour améliorer la qualité des services urbains, en y appliquant les citoyens, les startups et l'ensemble de la société civile.
L'un des concepteurs du projet "Alger, Smart ville", Riad Hartani, a exprimé son espoir de voir ce projet devenir "un modèle qui fournira une base de référence pour les villes des pays émergents, que ces dernières pourront adapter à leurs différents développements économiques dans une ère de l'internet et des données pour les décennies à venir".
Lors de ce sommet, le laboratoire expérimental de la ville intelligente et le centre de l'innovation technologique entrant dans le cadre du projet "Alger, Smart city" ont été lancés officiellement.
Au deuxième jour du sommet, des prix seront décernés aux meilleurs projets de jeunes porteurs d'idées innovantes parmi les 200 issus de toutes les régions du pays et de la communauté algérienne établie à l'étranger, en plus de dix startups, ayant participé à un "hackathon" (concours de solutions innovantes) et à une "startup compétition" les 26 et 27 juin au niveau de "Dounia Parc" à Alger.
Une application, "Guide d'Alger", rentrant dans le cadre de la promotion du tourisme dans la capitale, sera lancée à l'occasion du sommet.


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