Où en est l'Algérie, dans son parcours vers le renouveau ? Si on s'efforce de résumer les réalisations, les acquis de la reconstruction nationale lancée au lendemain de la tragédie nationale, on était tenté de dire : l'Algérie durant ces dernières années aurait tout d'abord largement rétabli la sécurité à travers tout le territoire national, a rompu avec l'injuste embargo de fait, qui lui a été imposé au cours de la décennie 90 comme elle a retrouvé son statut d'acteur important dans les relations internationales et elle s'est engagée, résolument, dans la relance de son développement économique et social. Du fait, depuis 1999, le pays s'est transformé en un vaste chantier, malgré les obstacles et autres manœuvres socio-politiques Cependant, face à l'oubli, face aux impatiences entretenues par les déficits qui sont encore à combler, face aux discours défaitisme et du pessimisme, il est toujours bon de rappeler comme l'affirme le discours officiel des plus hautes instances de la République que, le temps du désordre est révolu, Cela signifie l'idée développée par le programme politique en vigueur à savoir la continuité d'opérer des choix successifs, un renouveau national ayant pour signe la rigueur et une société volontaire . Il s'agit d'une volonté capable de regonfler l'énergie de la nation et de répondre à sa passion pour l'espérance. Ne dit-on pas, parce qu'elle a horreur du vide, la nature n'est pas allergique au changement, bien au contraire. On décèle en Algérie une envie d'y parvenir, sur une nouvelle dynamique toutefois, et d'abord avec moins de confusion politique, de violence sociale, une formule de réformes et d'innovation. Certes les discours opposés parlent souvent de crise, et donc de contradictions, mais la résignation ne s'installe que dans certains esprits qui font semblant d'être mal éclairés. C'est aussi une crise de préjugés mal saisis, un conflit de passion politicienne et de représentation. Le citoyen apolitique a l'impression que s'ébauche dans le champ politique une nouvelle représentation illicite en dehors de la légitimité de la majorité, celle qui représente souverainement le peuple, un illicite chauvin et bigot politiquement. L'activisme de ces dernières semaines le fait ressortir clairement. Il importerait pourtant à tout le monde de le connaître. A partir de ces constats, l'analyse qui se dégage tourne autour de quelques conséquences politiques. En premier lieu, on note évidemment un déplacement quasi quotidien de l'Etat vers la modernisation économique, sociale et politique, mais surtout un élargissement de la démocratie républicaine. Tel est à la fois l'atout du programme présidentiel et le déterminant qui l'enveloppe depuis 1999 ; En deuxième lieu, il faut retenir que l'année 2019 sera finalement un jalon décisif dans l'histoire moderne de l'Algérie. Malheureusement une certaine opposition tient à tout bouleverser. Mais elle vient de révéler quelque chose de neuf. A savoir que d'aucuns ne vivent pas au diapason de la société. Un véritable décalage entre le politique et les citoyens. La raison ? Depuis que la " morne " partisane est devenue un cachet commun à tous les chefs politiques sans exception, ceux-ci sont branchés sur la prochaine élection présidentielle, sur le marketing politicien et déconnectés, selon toute apparence, des réalités de la psychologie du citoyen, de l'avenir de la nation. Une nation qui a retrouvé la paix et la sécurité, ouvrant la voie au développement économique et social.