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Iran : L'économie face aux sanctions américaines et incidences géopolitiques et énergétiques
Publié dans Le Maghreb le 07 - 11 - 2018

Professeur des Universités, expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL
Les Etats-Unis concrétisent leur retrait de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 et accentuent la pression sur Téhéran, en rétablissant un second volet de mesures de sanctions le lundi 5 novembre, concernant notamment le secteur énergétique où la dépendance aux hydrocarbures reste forte, les exportations de pétrole, selon la Banque mondiale, assurant 40% des recettes de Téhéran.
Huit pays vont disposer d'une dérogation de six mois durant laquelle ils pourront continuer à importer du pétrole iranien. Sont concernés? : la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud, l'Italie, la Grèce, la Turquie et Taïwan. Alors que Le Brent avait atteint le 3 octobre un pic de 86,74 dollars, le cours du pétrole du 05 novembre 2018 a été coté à 73,68 dollars le Brent (64,64 euros) et 63,70 dollars le Wit (55,89 euros) avec un cours dollar/euro 1,14, les bourses ayant anticipés les sanctions contre l'Iran Selon le rapport mensuel de septembre de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), au mois d'août 2018, pour la première fois, la barre des 100 millions de barils produits par jour a été franchie, la consommation mondiale de pétrole ayant représenté 97,4 millions de barils par jour (mbj) en 2017 (dont 57 mbj par les pays hors OPEP), soit l'équivalent de 179.000 litres par seconde.

1.-Données géographiques et politiques de l'Iran

La République islamique d'Iran a été proclamée le 1er avril 1979. L'Iran, histoire millénaire ( civilisation perse) un des pays les plus montagneux au monde, ayant permis à former l'histoire économique et politique du pays, est située en Asie, entre l'Irak à l'Ouest, et l'Afghanistan et le Pakistan à l'Est disposant de deux façades maritimes sur la mer Caspienne au Nord et sur le golfe Persique et le golfe d'Oman au Sud. L'Iran a une superficie de 1 648 000 km2 avec pour capitale Téhéran et ses principales villes sont Machhad, Ispahan, Karaj, Tabriz. Le chef de l'Etat est le Guide suprême de la Révolution islamique, nommé à vie par l'Assemblée des experts et est le commandant en chef de l'armée, il contrôle les services des renseignements de l'armée et les opérations de sécurité. Il est aussi le seul à avoir le pouvoir de déclarer la guerre. Le chef du gouvernement est le président, il est élu au suffrage universel pour un mandat de quatre ans. Le Conseil des ministres est sélectionné par le président, avec l'approbation de la législature. Le président détient le pouvoir exécutif, mis à part dans les domaines qui sont les prérogatives du Guide Suprême. Le pouvoir législatif est monocaméral. Le Parlement est constitué de l'Assemblée consultative islamique, qui compte 290 sièges et dont les membres sont élus au suffrage universel pour quatre ans. Le Parlement doit faire valider les lois par le Conseil des gardiens qui vérifie si les lois proposées ne vont pas à l'encontre des principes islamiques. Le Parlement peut notamment décider du renvoi d'un ministre. Le président ne peut dissoudre le Parlement directement mais il peut en recommander la dissolution au Guide suprême. Dès son élection en juin 2013, le président Rohani avait exprimé son souhait d'améliorer les relations de l'Iran avec la communauté internationale notamment sur le dossier du nucléaire, dégradées au cours des présidences précédentes, tout en essayant d'apaiser ses relations avec les puissances régionales notamment ses relations avec les puissances sunnites, en particulier l'Arabie saoudite. Selon bon nombre d'experts militaires, le Yémen, à l'extrémité de la péninsule arabique et chasse gardée de l'Arabie saoudite via les USA, n'est pas une priorité stratégique pour Téhéran, bien moins en tout cas que l'Irak ou le Liban, la Syrie, où l'Iran est un acteur majeur des crises en cours. Sur le plan régional, c'est un acteur clef comme en témoigne sa priorité qui est la lutte contre Daech. L'Iran a apporté son soutien au régime irakien mais également depuis le déclenchement de la crise syrienne son soutien à Damas. Mais une position qui peut évoluer selon ses intérêts stratégiques. Du point du vue du pouvoir économique, selon Ardavan Amir-Aslani avocat et essayiste, spécialiste du Moyen-Orient. 80% de l'économie iranienne est détenu soit par l'Etat soit par des organismes parapublics comme les grandes fondations religieuses. Le secteur privé ne représente donc qu'à peine 20% de l'économie iranienne. Cette situation déséquilibrée a entraîné les lenteurs que l'on est en droit d'attendre d'une telle répartition des rôles. Alors que le pays dispose d'une des populations les plus éduquées au monde et un vrai secteur entrepreneurial, les lenteurs administratifs et la gabegie qui sont l'apanage des économies détenues par le secteur public ont fragilisé l'essor du secteur privé. Assimilable à la dominance de la sphère informelle qui impliquera des réaménagements au niveau du pouvoir iranien, le pouvoir des Pasdaran est important contrôlant une part essentielle de l'économie iranienne qui sans être soumis à la loi sur la fiscalité, monopolisent l'activité économique en encaissant des revenus colossaux dans les secteurs du pétrole, gaz, pétrochimie, téléphonie, informatique, de l'industrie de l'automobile, l'acier, le ciment, l'alimentaire, les produits pharmaceutiques, ainsi que les routes, les banques, les assurances. Selon les analystes, les Pasdaran sont parmi les plus grands cartels du monde et contrôlent plus de 50% des importations et le tiers des exportations iraniennes.

2.- Situation socioéconomique de l'Iran
L'Iran détient la quatrième réserve pétrolière mondiale avec plus de 160 milliards de barils (13/14% des réserves mondiales), son quota OPEP approche 2,7 millions de barils jour et pouvant produire avant les sanctions américaines jusqu'à 5 millions de barils/jour. Elle possède également le deuxième réservoir de gaz traditionnel après la Russie et avant le Qatar, avec plus de 34 000 milliards de mètres cubes gazeux soit plus de 16% des réserves mondiales. L'Iran a d'importantes ressources se situant sur la ceinture des réserves de cuivre de la planète et bénéficie de réserves considérables d'autres minéraux, tels que le fer, l'aluminium, le plomb et le zinc et un pays avantagé par des frontières qu'il partage avec 15 pays. Selon une étude réalisée par les Echos.fr les autres secteurs hors pétrole /gaz sont fortement concentrés en termes d'emploi, mais sont relativement peu productifs. L'agriculture contribue à 9,3 % du PIB, employant 17,9 % de la population active en 2016. Le secteur secondaire représente 33,8 % de la population active et contribue à 38,2 % du PIB. Le secteur tertiaire contribue à 52,4 % du PIB et emploie 48,3 % des actifs. Les biens principalement importés sont les machines, le fer et l'acier, l'équipement électrique et électronique et les céréales. L'économie iranienne reste largement dominée par le secteur public qui contrôle l'essentiel de l'économie avec un secteur bancaire fragile. Le secteur agricole dont les principales récoltes sont le pistache (le plus grand producteur mondial), le blé, le riz, les oranges, le thé et le coton contribuent à 9,3% du PIB et emploie 17,9% de la population active. L'industrie des textiles est le deuxième secteur le plus important après le pétrole. Le raffinage du sucre, la préparation industrielle des aliments, les produits pétrochimiques, le ciment et la construction sont les autres principales industries. L'artisanat traditionnel, comme le tissage de tapis, la fabrication des céramiques, la soie et les bijoux, sont aussi vitaux pour l'économie. Le secteur tertiaire contribue à 52,4% du PIB et emploie 48,3% des actifs. Structurellement, l'économie est dépendante des revenus pétroliers qui représentent près de la moitié des recettes de l'Etat. La population iranienne, avec un système éducatif performant, est passée de 21 millions d'habitants en 1960 à 28 en 1970, à 38 en 1980, 56 en 1990, 65 en 2000, 74 en 2010 à 80 et 80,6 millions d'habitants en 2017 avec une extrapolation de 84 en 2020. La population urbaine représente environ 73%, une espérance de vie de 71,15 ans et place le pays au deuxième rang, derrière l'Egypte au niveau de la région. Le PIB était estimé à 412,2 milliards de dollars en 2016, l'Iran étant la deuxième économie de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, après l'Arabie saoudite. Le taux de croissance ce calculant par rapport à la période antérieure, a été de 4,6% en 2015, 4,5% en 2016, avec une prévision avant les sanctions de 4,8% en 2018, 4,5% en 2019. Récemment, dans son rapport de 2018, la banque mondiale pour 2017, le PIB de l'Iran était estimé à 439,5 milliards de dollars et le PIB par habitant de 6974 dollars US. D'après les données de la banque mondiale pour le premier semestre de 2017 (d'avril à septembre, selon le calendrier iranien), la progression du PIB au coût des facteurs s'est établie à 4,5 % (en glissement annuel).
Après la levée des sanctions, le secteur non pétrolier a largement dynamisé la croissance globale sur cette période, contribuant à la progression de l'économie à hauteur de 3,2 %. Avec les sanctions qui s'annoncent, cela aura un impact sur le taux de chômage qui a été de 12,20% en 2012, 10,60% en 2014, 11,67% en 2015, 11,3% en 2016 , 11,4 % en 2017 et 12,1% en mars 2018, selon l'officiel, certainement sous-évalué, touchant majoritairement les jeunes (les moins de 25 ans représentent 32 % de la population) et notamment les jeunes femmes diplômées. Pour 2016/2017, le taux de chômage chez les hommes est de 10,1 % et de 19,1 % chez les femmes, signe du creusement des inégalités entre les sexes sur le marché de l'emploi, chaque année, 800 000 personnes arrivant sur le marché du travail. Cet accroissement s'explique en grande partie par l'augmentation du taux d'activité de la population, à 40,4 % contre 35,4 % en 2014. Rappelons que l'Iran s'est lancée dans une série de réformes étalées sur 20 ans selon le VIe plan quinquennal de développement couvrant la période 2016-2021 dont la refonte des subventions généralisées non ciblées. Ainsi, le dispositif de subventions indirectes, dont le coût était estimé à 27 % du PIB en 2007/2008 (soit approximativement 77,2 milliards de dollars), a été remplacé par un programme de transferts monétaires directs aux ménages iraniens. Le second volet de la réforme des subventions, lancé au printemps 2014, prévoit un ajustement des prix pétroliers plus graduel qu'envisagé auparavant et un ciblage plus large des transferts au bénéfice des foyers à faible revenu. Près de 3 millions de ménages à revenu élevé ont été rayés des listes des bénéficiaires. Cette démarche aurait conduit à une réduction des dépenses de l'Organisation des subventions ciblées (TSO) de 4,2 % du PIB en 2014 à 3,3 % en 2017.

3.- La situation financière
Selon le ministère de l'économie en Iran en date du 19 février 2017 (agence officielle) le chiffre de la dette publique du gouvernement et des établissements publics pour l'année iranienne en cours qui s'achève le 20 mars 2017 a atteint 700.000 milliards de tomans, soit 200 milliards de dollars. Mais la dette extérieure est faible estimée à environ $7,116 milliards au 31 décembre 2016 selon CIA World Factbook. Au niveau de la balance commerciale en 2016 et par rapport à l'évolution de 2015, nous avons 37,383 milliards de dollars d'exportation (plus 29,34%) et 36,041 milliards de dollars d'importation (moins 5,37%) avec comme principal fournisseur la Chine (24,44%), les Emirats Unis (15,04%), la Corée du Sud (8,14%) la Turquie (6,80%) et l'Allemagne (5,72%). Pour la France dont la majorité des grandes entreprises viennent de se retirer de l'Iran car réalisant les transactions en dollars, selon le trésor français, en raison des sanctions renforcées imposées à Téhéran à compter de 2011, nos échanges commerciaux avec l'Iran ont été ramenés d'un pic de 4,3 Mds EUR en 2006 à 515 EUR en 2014. Repartis timidement à la hausse en 2015 (+22% à 628 MEUR) avant même la levée des sanctions renforcées, ils ont réellement redécollé en 2016 (+239% à 2,1 Mds EUR) pour atteindre 3,8 Mds EUR au terme de l'exercice 2017, soit un niveau inédit depuis 2008 et guère éloigné du plus haut constaté en 2006. Mais les tensions budgétaires persistent. Selon le FMI, le déficit budgétaire a cru à 2,4 % du PIB en 2017, en raison d'un rythme de croissance des dépenses publiques plus élevé que l'augmentation des recettes. Selon la BM, lors des neuf premiers mois de l'année 2017, les recettes fiscales n'ont crû que de 4,4 % alors que les dépenses de fonctionnement progressaient de 16,8 % et que les dépenses d'investissement s'élevaient 91 % après deux années de contraction grâce à la levée des sanctions. Ainsi, l'excédent de la balance des transactions courantes est ressorti à 4,1 % du PIB en 2017, soit une légère amélioration par rapport aux 3,9 % de 2016, en raison de la hausse des cours de pétrole, alors que les volumes d'exportation demeuraient stables, autour de 2,4 millions de barils par jour, la production restant conforme aux limitations convenues dans le cadre de l'OPEP. Le solde courant en 2014 a été de 3,8% par rapport au produit intérieur brut (PIB), 0,4% en 2015, et moins -0,6% en 2016 avec une prévision de zéro (O%) en 2017, tandis que la dette publique/PIB a été de 15,6% en 2014, 17,1% en 2015, 17,5% en 2016 avec une prévision de 17,7% en 2017. A la suite du mouvement de contestation populaire qu'a connu l'Iran de fin décembre 2017 à début janvier 2018, le taux de change s'est considérablement dégradé, la volatilité s'est accentuée, et l'écart entre le cours officiel et celui du marché parallèle s'est élargi et entre le début du mois de décembre 2017 et le début du mois mars 2018, le rial s'est déprécié fortement par rapport au dollar. Ainsi, le le Rial iranien (IRR) a été coté à 14777,90 pour un euro en 2011, 15643 un euro en 2012, 24456 un euro en 2013, 34653 un euro en 2014, 32188 un euro en 2015 le 19 mai 2017 à 36335 IRR un euro. Le 07 aout 2018 annonce des sanctions à 42105 un dollar officiel s'échange à 50965, un euro , donc une très forte dépréciation de la monnaie iranienne qui influe sur le taux d'inflation . Sur le marché noir, selon le Financial Information Market, site référence sur les fluctuations du marché des devises. le dollar avait dépassé les 50 000 rials en avril 2018, et depuis juillet 2018, plus de 65.000 rials, avec le risque d'aller vers 90.000/100.000 malgré les menaces des autorités de l'interdiction à tout citoyen de posséder l'équivalent de plus de 10 000 euros en devises étrangères et contre tous ceux qui pratiquent d'autres taux de " poursuites judiciaires ", comparables à celles réservées aux " trafiquants de drogues ". Selon le FMI, le taux d'inflation a été de plus de 35% entre 2012/2013 et grâce à une plus grande rigueur budgétaire ramené à 15,6% en 2014, 12,0% en 2015, 8,9% en 2016, 8,0% en 2017 mais repart à la hausse à 13,7% en juin 2018 dont l'inflation alimentaire atteint plus de 20% expliquant les récentes tentions sociales et le relèvement du taux d'intérêt bancaire qui est de 18% en juillet 2018 ce qui ne fera que freiner l'investissement .En fait ce taux est beaucoup plus élevé selon Steve H. Hanke, professeur d'économie appliquée et codirecteur de l'Institute for Applied Economics and the Study of Business Enterprise à l'université Johns-Hopkins de Baltimore, tenant compte de la sphère informelle qui s'aligne sur le prix du marché libre.

4- L'Iran face aux sanctions américaines
Les Etats-Unis concrétisent leur retrait de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 et accentue la pression sur Téhéran, en rétablissant un second volet de mesures de sanctions le lundi 5 novembre à 13h30 TU, concernant notamment le secteur énergétique où la dépendance aux hydrocarbures reste forte, les exportations de pétrole ,selon la banque mondiale, assurant 40% des recettes de Téhéran. Huit pays vont disposer d'une dérogation de six mois durant laquelle ils pourront continuer à importer du pétrole iranien. Sont concernés?: la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud, l'Italie, la Grèce, la Turquie et Taïwan.
Selon l'agence Reuters en moyenne octobre 2018, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a extrait 33,31 millions de barils par jour (bpj) soit 390.000 bpj de plus qu'en septembre. une partie du supplément de production de l'Opep provenant de l'Irak seconde réserve mondiale de pétrole (léger) à un cout inférieur à 20% de celui de l'Arabie Saoudite et en cas de stabilité pouvant facilement produire plus de 5/6 millions de barils /jour, , de la République du Congo et de la Guinée Equatoriale, qui ont rejoint l'organisation en 2018 et 2017, mais certains pays de l'OPEP n'ont pas respecté les quotas. Ainsi, les EAU a connu une augmentation de la production de 200.000 bpj à 3,25 millions de bpj, la Libye avec une production de 1,22 million de bpj en moyenne, en hausse de 170.000 bpj, qui pourrait en cas de stabilité produire environ 2 millions de barils/j. Les experts prévoient également une augmentation de la production au Kazakhstan et au Brésil. La production de l'Iran (5% des reserves mondiales de petrole et quatrième rang dans le monde avec environ 150 milliards de barils et deuxième reservoir de gaz naturel après la Russie avec 34.000 milliards de mètres cubes gazeux ) a connu une production de 1,85 millions barils/j en octobre 2018, largement inférieure du quota fixé par l'OPEP, ses principaux clients étant la Chine, l'Inde et la Turquie, recul inférieur aux anticipations du moins pour l'instant. Hors Opep, la Russie a produit 11,41 millions de bpj, avec 11,36 millions de bpj en septembre 2018. Le ministre de l'Energie de l'Arabie saoudite a fait savoir le 30 octobre 2018 sous pression américaine de porter la production d'or noir à 12 millions de barils par jour contre 10,7 millions actuellement, pour combler la production iranienne et dans ce cas il sera suivi par la Russie qui ne veut pas perdre des parts de marché. Au cas où les pays OPEP et non OPEP ne combleraient pas le déficit iranien, selon les analystes de Bank of America Merrill Lynch, sauf crise mondiale majeure où le prix pourrait descendre en dessous de 60 dollars, le prix du Brent pourrait augmenter, d'environ de 8 à 9 dollars par baril, au-dessus de 70 dollars le baril, étant le prix d'équilibre afin de ne pas pénaliser ni les pays consommateurs ni les pays producteurs. En cas d'accroissement de la production et une croissance de 2/3%, le cours du Brent devrait fluctuer, entre 65/75 dollars en 2019. Tout en rappelant qu'un prix supérieur à 60 dollars devrait entrainer l'entrée massive du pétrole et du gaz de schiste US dont les gisements marginaux, qui sont les plus nombreux, deviennent rentables avec une production supérieure à 10 millions de barils/jour. En août 2018, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), les USA sont devenus le premier producteur mondial de pétrole, devant la Russie et l'Arabie saoudite, avec 10,9 millions de barils par jour et cette production devrait même dépasser 11,5 millions de barils par jour en 2019.
(voir contribution internationale du professeur Abderrahmane Mebtoul Mena/Forum- diffusion internationale Londres/Bruxelles " The eight factors determining the price of oil by Dr A. Mebtoul | Nov 1, 2018)
Les Etats-Unis concrétisent leur retrait de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 et accentuent la pression sur Téhéran, en rétablissant un second volet de mesures de sanctions le lundi 5 novembre, concernant notamment le secteur énergétique où la dépendance aux hydrocarbures reste forte, les exportations de pétrole ,selon la Banque mondiale, assurant 40% des recettes de Téhéran. Huit pays vont disposer d'une dérogation de six mois durant laquelle ils pourront continuer à importer du pétrole iranien. Sont concernés?: la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud, l'Italie, la Grèce, la Turquie et Taïwan. Rappelons qu'une Une première vague de sanctions américaines est en effet entrée en vigueur le 07 aout 2018 à 04h01 GMT (06h01 en France). Elle comprend des blocages sur les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que des mesures pénalisantes sur les achats dans le secteur automobile et l'aviation commerciale. Elle sera suivie, en novembre, de mesures affectant le secteur pétrolier et gazier ainsi que la Banque centrale (voir interview du professeur Abderrahmane Mebtoul en arabe à l'agence internationale iranienne IRNA le 28 juillet 2018 " impact des sanctions américaines contre l'Iran sur le cours du pétrole). Le président américain, menace je le cite " tout pays qui ferait du commerce avec l'Iran ne pourra le faire avec les Etats Unis d'Amérique". Quelle sera la position officielle du gouvernement algérien ? Ces sanctions américaines risquent d'avoir un impact négatif, la reprise du commerce extérieur et de l'investissement iranien alors que les exportations d'hydrocarbures avaient retrouvé leur niveau précédant ces sanctions. Pour preuve, le volume des échanges commerciaux entre l'Iran et les Etats membres de l'UE a atteint 16,6 milliards d'euros au cours des 10 premiers mois de 2017, soit une augmentation de 61,6% par rapport à la même période de l'année 2016. Qu'en s erat-il fin 2018 ? Nous assistons à un retrait progressif des grands groupes tant américains qu'européens. Ainsi Après l'accord de 2015, le groupe pétrolier et gazier français Total s'était associé au chinois CNPC pour investir 5 milliards de dollars dans l'exploitation du gisement gazier South Pars, dans le Golfe Persique. Un projet dont Total, qui n'a pas pu obtenir de dérogation américaine, va probablement se désengager. L'industrie ferroviaire italienne pourrait pâtir des sanctions. Le groupe public des chemins de fer Ferrovie dello Stato a en effet signé en juillet 2017 un accord pour la construction d'une ligne à grande vitesse entre Qom et Arak, dans le nord de l'Iran. L'Italie était redevenue le premier partenaire commercial européen de l'Iran, ses exportations vers ce pays ayant augmenté de 12,5% en 2017, atteignant 1,7 milliard d'euros. Dans le tourisme, les compagnies britanniques British Airways et allemande Lufthansa, qui avaient repris des vols directs vers Téhéran, vont devoir cesser cette activité si elles veulent continuer à opérer librement des vols transatlantiques. Le français AccorHotels, qui a ouvert deux hôtels à l'aéroport de Téhéran en 2015, pourrait être pénalisé, tout comme le groupe émirati Rotana Hotels qui disait vouloir s'implanter en Iran. La loi dite " blocage " approuvée par les ministres des Affaires étrangères de l'UE le 16 juillet 2018, annulant les effets dans l'UE de toute décision de justice étrangère fondée sur ces sanctions, afin de protéger les entreprises européennes qui décident de prendre des risques en restant en Iran et qui s'exposent aux sanctions américaines qui .entrera en vigueur le 07 juillet 2018, pour contourner les sanctions américaines, qui interdit aux entreprises européennes de se conformer aux effets extraterritoriaux des sanctions américaines, sous peine de pénalités fixées par chaque Etat membre, sera-t-elle efficace face aux exigences américaines et surtout . aux transactions mondiales qui en majorité se font en dollars, l'euro étant encore une monnaie accessoire, démontrant que l'Europe tant politique qu'économique n'est pas autonome dans les grandes décisions économiques?, Qu'en sera t- il de la menace de l'Iran de bloquer le détroit d'Ormuz large de 40 kilomètres, situé entre le Golfe d'Oman et le Golfe persique qui est un important couloir maritime, constituant un point de passage pour plus de 30 % du commerce mondial de pétrole. À plusieurs reprises, le Guide suprême iranien et les Gardiens de la révolution ont brandi la menace d'un blocage si les exportations de pétrole venaient à être bloquées par les sanctions américaines. Cela explique la menace du président américain exigeant de l'OPEP accroître la production afin de faire baisser les prix, tout en rappelant les liens entre certains membres du cartel et les Etats-Unis.
Mais cet accroissement de la production de deux grands producteurs à la fois l'Arabie saoudite et la Russie ne risque-t-il pas de mettre en cause les accords de Vienne tout en n'oubliant pas cette volonté politique des USA d'accroître leur part de marché en Europe via l'importance du pétrole / gaz de schiste qui a bouleversé la carte énergétique mondiale ? Que cache ce récent discours du président américain, de vouloir rencontrer les dirigeants iraniens ? En cas de sanctions effectives , les autres pays de l'OPEP, étant des concurrents de l'Iran , y compris la Russie, plus précisément, en dehors du marché noir qui risque de se développer , reste la Chine gros consommateur d'énergie qui pourrait à la fois importer le pétrole et le gaz à un prix plus bas que le prix du marché, l'Iran étant payé en monnaie chinoise pour contourner le dollar , freinant par-là, la hausse et investir massivement en Iran bouleversant les équilibres économiques anciens au niveau de la région avec une porte d'entrée en Afrique déjà fortement présente. D'une manière générale les sanctions américaines risquent de bouleverser toute la carte géopolitique et énergétique au Moyen Orient.

5.-Impact du cours des sanctions contre l'Iran sur l'économie algérienne
L'Algérie a des échanges réduite avec l'Iran mais ces sanctions ont un effet indirect via le cours des hydrocarbures. Les réserves de pétrole en Algérie selon des données contradictoires fluctuent entre 10/12 milliards de barils et pour le gaz entre 2500/3000 milliards de mètres cubes gazeux, où lors du Conseil des ministres du 6 octobre 2015, il avait été déclaré 10,17 milliards de baril et 2745 milliards de m3 de gaz toute forme confondue. Mais l'Algérie possède le troisième réservoir mondial selon des études américaines en pétrole/gaz de schistes, 812 TCF dont 230 techniquement récupérables, soit respectivement 22980 et 6505 milliards de mètres cubes gazeux, mais en n'oubliant pas que nous ne sommes pas dans le cas des gisements traditionnels comme Hassi R'Mel ou Hassi messoud , sous réserve de la protection de l'environnement, il faudrait perforer environ 5000 (le nombre variant selon la géologie) dont la durée de vie n'excède pas cinq ans pour avoir dix milliard de mètres cubes gazeux. Selon les Echos.fr cela nécessiterait environ 10.000 à 15.000 m3 d'eau par puits ainsi que des additifs chimiques .Mais d'autres techniques sont en cours horizon 2020/2025 qui économiseraient plus de 90% d'eau et de produits chimiques (voir l'étude pour le gouvernement (de 620 pages) qui a été remise au Premier ministre le 25 février 2015, " pétrole et gaz de schiste, opportunités et risques ". Pour l'Algérie, l'énergie étant au cœur de la sécurité nationale, avec une très forte consommation intérieure le risque pour le gaz conventionnel est d'être équivalent aux exportations actuelles horizon 2030, posant la problématique des subventions généralisées et de l'urgence d'un nouveau modèle de consommation énergétique (efficacité énergétique, et énergies renouvelables). Comme impact du cours du pétrole, le prix de cession du gaz étant depuis quelques années déconnecté du prix du pétrole ( abondance de l'offre), une hausse d'un dollar en moyenne annuelle procurerait à l'Algérie pour une exportation de 1,4-1,5 millions de barils/jour, environ 500 millions de dollars supplémentaires soit à 70 dollars entre 10 milliards de dollars/an en référence au plancher de la loi de finances établie à 50 dollars, soit 1180 milliards de dinars au cours de 118 dinars un dollar, permettant de limiter le financement non conventionnel. Pour une production d'un million de barils/jour nous aurons un gain de 370/400 dollars et donc par an et toujours en référence au cours plancher de 50 dollars entre 7/8 milliards de dollars. Aussi, quel que soit le scénario, ce montant est insuffisant, sauf plus de rigueur budgétaire, meilleure allocation des ressources financières, ciblage des subventions, lutte contre les surcouts, et la corruption à travers les surfacturations. Par exemple Et également sous réserve d'une stabilité cours dinar/dollar, car l'artifice comptable du dérapage du dinar par rapport au dollar qui réduit artificiellement le déficit du trésor. Par exemple avec un cours de 100 dinars un dollar, le déficit serait en augmentation de près de 20% avoisinant 21,24 milliards de dollars par rapport au cours actuel alors que selon le PLF2019 le déficit du trésor serait d'environ 18 milliards de dollars (au cours achat du 01/11/2018 , 118, 9822 un dollar ) , ce qui laisse prévoir le recours à sa monétisation par le biais de la planche à billets. Par exemple, l'avant-projet de loi de finances 2019 prévoit des subventions généralisées. Les transferts sociaux budgétisés pour 2019 s'élèveront à 1772,5 milliards de dinars, représentant 8,2% du PIB et d'environ 21% de la totalité du budget de l'Etat en hausse de 12,5 milliards (+0,7%) par rapport à 2018. Le taux des transferts sociaux avait atteint 22,8% du budget général de l'Etat sur la période 2000-2004, puis 24,5% sur la période 2005-2009, puis 25% du budget de l'Etat en 2010-2015 et 23% entre 2016 et 2017. Selon la banque centrale l'encours du financement conventionnel, communément connu sous le nom de " planche à billets ", du Trésor par la Banque d'Algérie " est demeuré, à fin juin 2018, identique à celui de fin mars 2018 ", soit 3585 milliards de dinars, dont 2185 milliards de dinars au 4e trimestre de 2017 et 1400 milliards de dinars au premier trimestre de 2018. Certes, la poussée inflationniste n'est pas encore perceptible en 2018, mais les sondes de chocs ne se font sentir qu'après deux à trois années comme au Venezuela. Selon le FMI des mesures conjoncturelles sans vision stratégique, ce mode de financement aura aussi atteint ses limites à partir de 2020 avec des taux d'inflation et de chômage élevés. Selon le ministre des finances devant l'APN le 28 octobre 2018, le gouvernement a dépensé 1000 milliards de dinars pour rembourser les dettes de Sonatrach et de Sonelgaz et le reste a été exploité pour booster l'investissement et pallier le déficit du Trésor public. Aussi, contrairement aux prévisions du directeur général du trésor, il faudrait en 2019 un cours d'environ 95/100 dollars le baril pour ne pas puiser dans les réserves de change et ne pas utiliser le financement non conventionnel, Cependant, il faut éviter à tout prix de vivre de l'illusion de la rente éternelle et penser en urgence, pour des raisons de sécurité nationale à un nouveau modèle de consommation énergétique (mix énergétique dont l'efficacité énergétique, les énergies renouvelables dont le coût a diminué de plus de 50%) et surtout à une stratégie de développement hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales, supposant de profondes réformes structurelles, le statu quo et l'immobilisme conduisant forcément à l'épuisement des réserves de change horizon 2022. Les réserves de change ont évolué ainsi : 2012 :190,6 milliards de dollars, 2013 :194,0 milliard de dollars, 2014 :178,9 milliards de dollars, 2015 :144,1 milliards de dollars, 2016 : 114,1 milliards de dollars, 2017 : 97,3 milliards de dollars. Selon la banque d'Algérie, bilan du premier semestre 2018, par rapport à fin décembre 2017, les réserves de change se sont contractées de 8,72 milliards de dollars en passant de 97,33 milliards à fin décembre 2017 à 88,61 milliards à fin juin 2018, ce qui donnerait fin 2018, selon la même tendance un montant d'environ 77/79 milliards de dollars. Selon le PLF comme incidence, l'encours des réserves de change sera impacté et se contracterait à 62, milliards de dollars en 2019, 47.8 en 2020 et à 33.8 milliards de dollars en 2021, le FMI prévoyant 12 milliards de dollars courant 2022. Contrairement aux discours politiques, existent des liens, outre l'impact inflationniste à terme,(déséquilibre offre/demande) entre le financement non conventionnel et la baisse des réserves de change puisque plus de 80% des matières premières et équipements sont importés et en mettant à la disposition des opérateurs des dinars, ceux-ci peuvent importer impactant la balance devises. Cela influe sur le taux de change corrélé aux réserves de change via les recettes d'hydrocarbures à plus de 70%. .Ce dérapage du dinar (la banque d'Algérie parle de glissement) permet de gonfler la fiscalité hydrocarbures libellées en dollars et la fiscalité ordinaire libellée en euros, les taxes au port s'appliquant à un dinar déprécié, voilant l'importance réelle du déficit budgétaire, réalisant pour la partie qui s'adresse aux biens de consommations une épargne forcée. En ce mois de novembre 2018, Sonatrach c'est l'Algérie et l'Algérie c'est Sonatrach. Sonatrach directement et indirectement avec les drivées (engrais ect.) procure environ 97/98% des recettes en devises du pays d'où l'importance d'être attentif à l'évolution du prix tant du gaz (le cours le 05/11/2018 étant à 3,3 dollars le MBTU inférieur à 40% par rapport aux années 2008/2009 représentant, selon les données en structure physique de Sonatrach, pour 2017 plus de 47% des exportations) , que celui du pétrole brut et semi brut -l'essentiel des exportations, sur le marché international, facteurs exogènes échappant à la gouvernance interne Selon le bilan officiel de Sonatrach 2017,la production et les exportations se structurent ainsi : la production de Gaz naturel en millions de mètres cubes a été de 96599 (1,7%) pour une exportation de 37594 (-2,2%), la production et les exportations de gaz naturel GNL en millions de mètres cubes 16410(+5,7%), la production de pétrole brut a été 49468 Kt (-2,9%) et l'exportation de 24677( -2,2%), la production et les exportations de condensat en K tonnes a été 9219 (_0,1%), le Gpl aux champs a été de 7980 Kt (-3,2%) et les exportations de 6932 (-5,2%),les produits raffinés en KT 15941 (-1,8%), autres Gnw( électricité 880 (-71,2%), soit un total de production 165861 en Kt (_0,2%) pour une exportation de 108.257 (-2,2%) contre une production 166184 (2016) et une exportation de110643 en 2016 . Ce qui donne en pourcentage pour les exportations : GN, 32,9%, GNL ,14,4%, pétrole brut 25,2%, condensat ,4,4%, produits raffinés 15,6%, Gpl 7,6%. Or, sans réformes l'Algérie restera éternellement dépendante de cette ressource éphémère. Trois paramètres stratégiques déterminent l'avenir de l'économie algérienne : le cours du pétrole, l'évolution des réserves de change et la pression démographique (plus de 50 millions d'habitants en 2030), devant créer minimum 300.000/400.000 postes de travail nouveaux par an, nécessitant un taux de croissance annuel sur plusieurs années de 8/9% en termes réel.
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Références
1.-Voir contribution internationale du professeur Abderrahmane Mebtoul Mena/Forum- diffusion internationale Londres/Bruxelles " The eight factors determining the price of oil by Dr A. Mebtoul | Nov 1, 2018 | -Interview Pr Abderrahmane Mebtoul à Radio Algérie Internationale - 04 octobre 2018 " contenu de l'avant-projet de loi de finances 2019 et rapport de la mondiale en date du 02 octobre 2018 -Ouvrage collectif pluridisciplinaire( juristes, sociologues- économistes-politologues) sous la direction du professeur Abderrahmane MEBTOUL " réformes et démocratie en Algérie " Casbah Edition (2 volumes 500 pages 2005) - Contributions du Pr Abderrahmane Mebtoul parues Paris France dans le quotidien économique français les Echos.fr (2013/2014) sur l'économie algérienne face aux mutations mondiales -Interview Pr Abderrahmane Mebtoul l'American Herald tribune 11 aout 2018 " Dr. Abderrahmane Mebtoul: "Algeria Still Faces Significant Challenges " - pour lire l'original en, anglais ( 15 pages) site -https://ahtribune.com/interview/2424-abderrahmane-mebtoul.html - -Interviews à l'American Herald Tribune 28 décembre 2016 (58 pages) et au quotidien financier français la Tribune.fr mars 2017 " toute déstabilisation de l'Algérie aurait un impact sur l'espace méditerranéen et africain "- -Contribution Londres/Bruxelles Site Mena Forum " Algeria, in an unfinished transition period Challenges of 2018, 2020 & 2030 Algeria: Reform " by Dr A. Mebtoul | Aug 5, 2018 -Institut Français des Relations Internationales - IFRI- " La coopération Europe/Maghreb face aux enjeux géostratégiques 55 pages 04 avril 2011 " et du même auteur " la problématique de la sphère informelle au Maghreb (IFRI 28 pages 03 décembre 2013). - L'Afrique, le Maghreb face aux enjeux des flux migratoires " site Afrik Press Paris France deux parties 24/27 juin 2018 et pour une nouvelles stratégie de développement de l'Algérie (trois parties) 8/9/10 août 2018- Interviews Pr A. Mebtoul- aux quotidiens gouvernementaux El moudjahid - 04/11/2018 et Ech-Chaab- 06/11/ 2018 - " cours du pétrole et financement non conventionnel
2.-Dossier sous la direction du Professeur des Universités-Expert International, le Dr Abderrahmane Mebtoul assisté de 20 experts internationaux ( 620 pages) remis au premier ministre le 25 février 2015 sous le titre " pétrole et gaz de schiste en Algérie-opportunités et risques " Ci-joint le plan sommaire du rapport et pour éviter toutes mauvaises interprétations sans aucune rémunération, Volume I : Synthèse à partir de la sélection de rapports transmis de managers de différents horizons d'experts internationaux et nationaux -Volume II- Données technico-économiques Sur le gaz de schiste par les experts internationaux Volume III- Ceux qui mettent en relief le danger -contre l'environnement et prônent la maîtrise technologique -Volume IV- Ceux qui prônent son exploitation mais sous condition d'une formation pointue -Volume V- Les nouvelles techniques comme alternatives à la fracturation hydraulique -Volume VI - Etudes sur la rentabilité économique du pétrole-gaz de schiste aux USA et dans le monde -Volume VII- Avis des experts de Sonatrach et du Ministère de l'Energie et débats contradictoires entre experts algériens -Volume VIII- Annexe -Extrait du rapport pour le gouvernement américain en date du 27 octobre 2014 sur les mutations des filières énergétiques dont le pétrole-gaz de schiste : 2015/2040- (plus de 100 experts-480 pages) A Reality Check On US. Governement Forecasts For A Lasting Tight Oi, Shale Gas Bom.


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