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Sahara occidental : Un Conseil de sécurité divisé proroge le mandat de la Minurso de six mois
Publié dans Le Maghreb le 02 - 05 - 2019

Le Conseil de sécurité a prorogé mardi le mandat de la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental de six mois jusqu'au 31 octobre prochain, réitérant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.

Par 13 voix pour et deux abstentions (la Russie et l'Afrique du Sud), l'instance suprême des Nations unies a adopté un projet de résolution appelant les partis au conflit, le Front Polisario et le Maroc, à reprendre les négociations sous les auspices des Nations unies sans pré-conditions et de bonne foi. Tel qu'attendu, l'Afrique du Sud et la Russie se sont abstenues de voter le projet de résolution présenté par les Etats-Unis, jugeant le texte déséquilibré.
Prenant la parole à l'issue de l'adoption de la résolution, le représentant de la Russie, a estimé qu'"il n'était pas judicieux de provoquer une polémique artificielle concernant le renouvellement de cette mission ou de préjuger de la direction à donner au processus politique engagé par les Nations unies".
La délégation russe à l'ONU a jugé "inacceptable" de modifier des paramètres déjà établis pour le règlement du conflit, regrettant que les amendements apportés ces dernières années aux projets de résolutions relatifs à la MINURSO aient eu "une incidence négative sur la démarche du Conseil de sécurité, censé être neutre sur la question du Sahara occidental".
"Nous ne pouvons accepter la dilution de paramètres déjà convenus et qui sont définis par les partis au conflit de façon à parvenir à une solution mutuellement acceptable garantissant l'autodétermination au peuple sahraoui", a affirmé le représentant russe.
La Russie a rappelé qu'elle avait rejeté ces amendements en "exprimant sans ambages" son refus d'une résolution qui remet en cause ces paramètres, regrettant que "les arguments qu'elle a présentés cette fois-ci pour rectifier le tir soient ignorés".
Durant les tractations sur la prorogation du mandat de la MINURSO, Moscou a soutenu que le principe de l'autodétermination du peuple sahraoui n'a pas été suffisamment souligné dans le projet de résolution.
Cette notion est mentionnée à deux reprises dans le texte de la résolution mais la délégation russe a suggéré d'ajouter une troisième référence pour mettre en exergue "la solution mutuellement acceptable qui pourvoit à l'autodétermination du peuple sahraoui".
"Remplacer des principes de base relatifs à ce processus par des généralités sur la nécessité de trouver des solutions réalistes ou des compromis ne fait que créer des ambigüités et sape la confiance vis-à-vis du Conseil de sécurité, assombrissant ainsi les perspectives du processus politique", s'est indignée la Russie.
De son côté l'Afrique du Sud, qui a réaffirmé son "appui clair et ferme" à la MINURSO a rappelé que "cette mission a été principalement créée pour faciliter la tenue d'un référendum au Sahara occidental".
S'exprimant à l'issue de l'adoption, le représentant sud-africain a souligné que de nombreux éléments contenus dans cette résolution "préoccupaient" sa délégation.
En premier lieu, il a relevé que le texte adopté n'était pas "équilibré " et "tend à favoriser une partie au détriment de l'autre ce qui n'est pas propice à un processus politique neutre".
L'Afrique du Sud est également "préoccupée" par l'utilisation de certaines expressions et références tels que "réalisme" et "compromis" dans la résolution.
"L'on ne saisit pas clairement ce qui est entendu par ces expressions car le principe de l'autodétermination du peuple du Sahara occidental est bien établi dans de nombreuses résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité", a déploré le représentant.
"Nous ne souhaitons aucunement diluer ce principe par le biais d'un libellé ambigu et peu clair. Ce conseil doit réaffirmer son attachement et sans réserve au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination", a-t-il exigé.
L'Afrique du Sud a affirmé que "la résolution ne doit pas chercher à influencer de façon indue la direction du processus politique", regrettant que le Conseil de sécurité continue de résister à la demande d'élargir le mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l'homme.
La délégation américaine, porte-plume des résolutions sur le Sahara occidental, qui a pris la parole en premier, s'est félicitée des déclarations d'appui aux efforts entrepris par l'émissaire Horst Kohler en vue de parvenir à une solution politique juste et durable qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara occidental ".
Se disant "déçue" par l'abstention de la Russie et de l'Afrique du Sud, la délégation américaine a expliqué que les Etats-Unis ont cherché par "le renouvellement de la MINURSO à centrer l'attention du Conseil sur le processus politique".
"Les opérations de maintien de la paix doivent appuyer les solutions politiques et nous allons continuer à évaluer les performances de la MINURSO à cet égard ", a-t-elle ajouté.
Dans une première réaction après la prorogation du mandat de la MINURSO, le Front Polisario a dit "prendre note" de l'appel lancé par le Conseil de sécurité aux deux parties au conflit pour reprendre les négociations sous les auspices de l'ONU sans pré-conditions et de bonne foi".
Le Front Polisario a regretté que le Conseil de sécurité ait "manqué une occasion importante de donner suite à son engagement de mettre fin au statut quo et d'exiger du Maroc de mettre fin à son occupation illégale du Sahara occidental".
"Echec du Conseil de sécurité à condamner sans équivoque les actions déstabilisatrices du Maroc ne fait qu'encourager la puissance occupante à persister dans son intransigeance et à saper un processus politique déjà fragile", a-t-il mis en garde dans un communiqué relayé à New York.

Le Polisario regrette l'échec du Conseil de sécurité à condamner le Maroc
Le Front Polisario a regretté mardi "l'incapacité" du Conseil de sécurité à condamner "les actions déstabilisatrices" du Maroc qui risquent de "saper un processus politique déjà fragile". Dans une première réaction à la prorogation du mandat de la MINURSO de six mois, le Front Polisario souligne que "l'échec du Conseil de sécurité à condamner les actions déstabilisatrices du Maroc ne fait qu'encourager la puissance occupante marocaine à persister dans son intransigeance et à saper un processus politique déjà fragile". "Nous avons déjà vu les effets néfastes du silence du Conseil de sécurité. Au cours des derniers mois, le Maroc a intensifié le rythme et l'ampleur des violations du cessez-le-feu et réprimé brutalement la population sahraouie vivant dans les territoires occupés", s'indigne le Front Polisario dans un communiqué relayé à New York. Et d'ajouter "le Maroc a fait tout son possible pour perturber et faire dérailler le processus de paix dirigé par l'ONU, notamment en refusant de prendre des mesures de confiance pour démontrer sa volonté de progresser sur la voie politique". Le Front Polisario affirme que "ces menaces à la paix exigent une réponse claire du Conseil de sécurité et le Maroc doit être tenu responsable de ses actes".

La seule solution réalisable est l'autodétermination
En référence aux expressions "réalisme et compromis "incluses dans la résolution et contestées par la Russie et l'Afrique du Sud car diluant dans les faits les paramètres du règlement du conflit, le Front Polisario réaffirme que la seule solution réaliste et réalisable est celle qui accorde au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination.
"Le Front Polisario réaffirme que la seule solution réalisable, réaliste et durable est celle qui accorde à notre peuple le droit inaliénable de décider de son propre destin de façon libre, démocratique et sans conditions préalables". "La raison d'être du Front Polisario est de défendre les droits inaliénables et les aspirations légitimes du peuple sahraoui et nous n'accepterons rien de moins que le plein respect du droit inaliénable de notre peuple à l'autodétermination et à l'indépendance", tient-il à rappeler. Le Front Polisario estime qu'en prorogeant pour la troisième fois le mandat de la MINURSO de six mois, le Conseil de sécurité réaffirme sa "détermination à faire avancer le processus de paix, malgré la vive opposition de ceux qui cherchent à maintenir le statuquo". Mais regrette que "le Conseil de sécurité ait manqué une occasion notable de donner suite à son engagement de mettre fin au statut quo et d'exiger du Maroc de mettre fin à l'occupation illégale du Sahara occidental ". Mardi, le Conseil de sécurité a prorogé le mandat de la mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental de six mois, jusqu'au 31 octobre prochain.
Par 13 voix pour et deux abstentions (la Russie et l'Afrique du Sud), l'instance suprême des Nations Unies a adopté un projet de résolution appelant les partis au conflit, le Front Polisario et le Maroc, à reprendre les négociations sous les auspices des Nations Unies sans pré-conditions et de bonne foi. Tel qu'attendu, l'Afrique du Sud et la Russie se sont abstenues de voter le projet de résolution présenté par les Etats-Unis, jugeant le texte " déséquilibré ". Les deux membres ont dénoncé une tentative d'influer sur le processus onusien en intégrant des expressions et des références pour diluer le principe de l'autodétermination.

Une résolution sans consensus
Le Conseil de sécurité a voté mardi pour proroger le mandat de la Minurso de six mois mais sans parvenir à un consensus sur le projet de résolution qui fait l'objet de réserves de trois pays membres. Le texte présenté par les Etats-Unis ne fait pas l'unanimité : la Russie, l'Afrique du Sud et l'Allemagne le jugent déséquilibré du fait qu'il n'y ait pas reflété toutes les observations contenues dans le rapport du secrétaire général sur le Sahara occidental, en particulier celles se référant aux violations du cessez-le-feu, aux droits de l'Homme et aux mesures de confiance. La Russie estime que le principe de l'autodétermination du peuple sahraoui n'a pas été suffisamment souligné dans le projet de résolution. Cette notion est mentionnée à deux reprises dans le texte mais des membres du Conseil, dont la Russie, ont suggéré d'ajouter une troisième référence pour mettre en exergue "la solution mutuellement acceptable qui pourvoit à l'autodétermination du peuple sahraoui".
Ce n'est pas la première fois que la Russie s'abstienne de voter une résolution sur la Minurso. En octobre dernier Moscou a contesté que le principe de l'autodétermination soit expurgé du paragraphe deux de la résolution 2440, estimant que cela revenait à affaiblir les paramètres d'une solution au conflit au Sahara occidental.
De son côté, l'Allemagne soutient que le Maroc devrait faire un geste de bonne foi, en acceptant de mettre en œuvre les mesures de confiance sur lesquelles insistent l'émissaire Horst Kohler en particulier celles portant sur le déminage et la reprise des visites familiales entre familles sahraouies.
Le Front Polisario a procédé en janvier dernier à la destruction de son dernier stock de mines antipersonnel et anti char comme mesure de confiance qui n'a pas été pour autant soulignée dans le projet de résolution.
Par ailleurs, et à l'opposé du rapport du secrétaire général, le texte ne cite pas nommément le Maroc comme étant la partie ayant commis les violations du Cessez-le-feu et imposé des restrictions à la liberté de mouvement de la Minurso et de l'émissaire Horst Kohler.
Le président sahraoui, Brahim Ghali, a souligné dans une lettre transmise au président du Conseil de sécurité qu'il était "temps de mette fin à l'intransigeance du Maroc" en condamnant l'escalade des violations du cessez-le-feu.
Le chef de l'ONU a dénoncé dans son rapport la construction par le Maroc d'un nouveau mur de sable près du territoire occupé de Mahbes qu'il a qualifié de "violation majeure" de l'accord militaire N 1.
Guterres a exigé le démantèlement de cette barrière ainsi que tous les postes militaires déployés illégalement dans les zones restreintes où les activités de renforcement des infrastructures militaires sont interdites.
Au demeurant, il semble que plusieurs membres du Conseil de sécurité adhèrent à la proposition américaine de proroger le mandat de la Minurso de six mois afin de maintenir la pression sur les parties au conflit pour poursuivre les négociations.


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