Au moment où patauge la situation politique, économique et sociale du pays, c'est encore une fois de plus l'institution militaire qui se met en relief par la voix officielle du vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah de réitérer avec détails ce qu'il y a lieu de faire pour que l'Algérie sorte de cette crise, l'amorce du dialogue, l'élection présidentielle et la poursuite de la lutte contre la corruption. Ces problèmes qui font partie de l'ensemble des problèmes du pays hérités du régime défunt et qui sont de plus en plus complexes. Dans ce sens, le vice-ministre de la Défense nationale en visite de travail et d'inspection à la 3e Région militaire (Béchar) a, lundi, fait flèche de tout bois pour que la classe politique, les personnalités nationales et la société civile se rassemblent à délivrer le pays de cette profonde crise. Il a rappelé que l'une des lignes de conduite que l'ANP veille à respecter est l'attachement résolu aux solutions légales et constitutionnelles pour résoudre la crise que traverse l'Algérie. A ce propos, le chef d'état-major de l'ANP a affiché avec détermination une enseigne de démocratie irrévocable pour aller droit à l'élection présidentielle autour de laquelle doit être réunies toutes les conditions de son succès, nécessaires pour son organisation dans les plus brefs délais et qu'elle soit précédée par des " discussions constructives et un dialogue serein et calme ". M. Gaïd Salah cherche par les outils et les mécanismes du dialogue à trouver l'issue consensuelle à la crise et surtout des pistes de rapprochement avec toutes les énergies nationale dans un esprit de franche confrontation politique ; et il le dit : " Aussi et pour rejoindre la rive d'une démocratie réelle dans sa mesure et sa dimension, il serait plus judicieux de dire qu'il y a lieu de réunir toutes les conditions nécessaires pour tenir des élections pluralistes, précédées par des discussions constructives et un dialogue serein et calme permettant aux citoyens d'accorder sa voix à celui qu'il considère apte à conduire le pays sur la voie de la prospérité et du progrès. Tel est l'axe principal autour duquel devront se fédérer toutes les énergies, avec détermination et résolution, voire avec abnégation, de façon à ne pas décevoir les attentes du peuple algérien ", a-t-il insisté. Faisant allusion aux manœuvres visant à semer le doute, la dissension, la discorde, le chef d'état-major de l'ANP appelle à la vigilance et avertit contre ces agitations. " Ce digne peuple à qui il appartient de faire attention et prendre ses gardes de certaines personnes et entités qui continuent à faire montre d'une opposition fondée uniquement sur le dénigrement d'autrui ou la formulation de nouvelles revendications et de propositions qui ne sont guère adéquates, voire pas du tout objectives, qui s'inscrivent dans le cadre des pratiques non constructives tendant sciemment à faire perdurer la crise que nous confrontons, oubliant que c'est au nouveau Président seul que revient la tâche de traduire concrètement sur le terrain le programme détaillé et précis des réformes, sur lequel il aurait fondé sa candidature et que le peuple algérien élirait suivant le contenu de son programme. " Ce qui requiert nécessairement d'avancer et en toute diligence, a-t-il relevé, vers un dialogue inclusif, afin de permettre la concrétisation de cette échéance électorale capitale ". " Un dialogue qui réunit la classe politique, la société civile et les personnalités nationales et qui sera l'unique voie vers une rupture effective, à laquelle ne cesse d'appeler le peuple algérien, avec tout ce qui est préjudiciable et néfaste, grâce à laquelle nous pourrons éviter tout ce qui va à l'encontre de l'intérêt suprême du pays, et d'adopter une approche nationale de par son contenu et moderne de par ses moyens et sa pertinence, pouvant être appliquée à la politique et à l'économie, voire à la vie sociale et culturelle ", a déclaré le vice-ministre de la Défense nationale . Il est reconnu depuis la début que la solution à la crise rencontre de très grands obstacles. Le problème ne s'avère pas aussi simple. Il est plus complexe et plus difficile que tout autre problème. Pour obtenir l'apaisement de la crise, il faut selon M. Gaïd Salah, que la classe politique, les personnalités nationales et la société civile prennent conscience d'eux-mêmes et se mettent vigoureusement à la table de la concertation, du dialogue, voire des compromis. Or, certains n'ont pas encore une conscience élevée des conséquences graves que court le pays. En effet, dans un champ politique où les rôles sont mal répartis, les consciences inadaptées à la dangereuse phase que traverse le pays, le dialogue déficient, c'est encore l'institution militaire qui garantit et assure le calme politique, économique et social en tant qu'avant-garde du peuple algérien qui participe à la protection nationale. La preuve, le Haut commandement de l'ANP s'est incrusté de plain-pied dans la phase de sortie de crise en tant que fer de lance du dialogue et de l'instauration de la démocratie pour un réel Etat de droit, dans la mesure où l'Armée vit en symbiose, s'imprégnant en permanence de ses aspirations et où elle initie les citoyens et les énergies nationales à l'appréhension politique et démocratique