Des Américains en Algérie à la recherche d'opportunités d'investissement hors hydrocarbure. Il est attendu d'eux qu'ils participent au développement dans le domaine industriel et pas seulement dans le secteur des prestations de services durant une conjoncture, à savoir contribuer à réaliser des routes et des barrages. Une coopération avec l'Argentine qui ira en se renforçant, et pas seulement dans le nucléaire civil. L'Algérie est le 17e client de l'Argentine mais on n'exporte en hors hydrocarbures vers ce pays que l'équivalent de 95 millions de dollars. La piste à emprunter est donc claire. Mais, quoi exporter en abondance ? Un autre pays ? L'Allemagne, pour ne citer que les pays dont les représentants sont, cette semaine, en train de prospecter en Algérie, est à un stade plus avancé que les Etats-Unis pour la recherche d'investissements hors hydrocarbures est, elle aussi, sur la ligne des contacts approfondis. L'Algérie est intéressée donc par une coopération qui assure le développement et par les possibilités d'exporter hors hydrocarbures. Il est évident que ce qui devrait nous préoccupe le plus possible, beaucoup plus que d'augmenter nos exportations hors hydrocarbures, est d'empêcher que par le biais des importations, nos entreprises tant publiques que privées ne reculent sur le marché intérieur dans un contexte où leurs niveaux de qualité et de prix de ce qu'elles produisent leur interdisent les marchés extérieurs. Il serait plus grave encore que le recul les inscrive dans un processus durable qui finira par les expulser totalement du marché intérieur, ce qui signifie fatalement la signature de l'acte de leur décès. On se focalise trop sur le marché intérieur et on oublie de protéger ou préserver la part de nos entreprises dans le marché extérieur. La disparition fatale, dans ces conditions, de nos entreprises, impliquera obligatoirement l'affaiblissement de notre souveraineté sociale. Nos préoccupations majeures devraient être alors celles de ne pas perdre notre marché intérieur et de d'inscrire la production nationale dans des créneaux de substitution aux importations.