Evitons de vendre également des rêves, comme ces promesses utopiques de récupération des transferts illicites de capitaux très difficiles s'ils sont sous des prêtes-noms, placés dans des paradis fiscaux ou en bons anonymes, et éventuellement pas avant de longues années pour les biens réels, nécessitant des procédures judicaires très longues. Comme il est utopique de promettre une allocation devises à chaque Algérien de 1500 euros par an devant comparer le comparable, plus de 90% des Algériens ayant le passeport contre moins de 30% au Maroc à titre d'exemple. Si nous prenons 10 millions d'Algériens sur 12,5 millions de la population active, ne comptabilisant pas les enfants âgés de moins de 18 ans, qui utiliseraient cette allocation délivrée par la banque d'Algérie au cours officiel, quelle que soit la destination, la sortie de devises serait de 15.000.000.000 euros /an, plus de 20% des réserves de change au 31/12/2019. C'est du populisme, auquel aucun algérien ne croit. C'est que le blocage réside dans l'incohérence et le manque de vision stratégique des politiques et économiques, par la mauvaise allocation des ressources, de ces nombreux projets non maturés avec des surcoûts exorbitants avec peu d'impacts, comme en témoignent le montant dérisoire des exportations hors hydrocarbures et le volume des importations de biens et services. Du fait de l'ancienne culture des dirigeants, de la panne d'idées novatrices, c'est le mythe dépassé des matières premières, du primat de la rente des hydrocarbures, la majorité de l'investissement dans les infrastructures avec souvent des malfaçons, ( nécessaires mais qui ne sont qu'un moyen) de ce slogan dépassé, lorsque le bâtiment va tout va, alors que l'investissement porteur au XXIème siècle se trouve dans les institutions démocratiques tenant compte des anthropologies culturelles (bonne gouvernance) et le développement du savoir comme source de la croissance.