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Le secteur du textile dans le gouffre
Perte d'emploi et endettement des entreprises publiques
Publié dans Le Midi Libre le 31 - 05 - 2010

Hormis un léger rebondissement de l'activité, tous les signaux sont au rouge et les travailleurs, via leur syndicat, n'ont pas cessé de tirer la sonnette d'alarme. Le secteur est «moribond et si rien n'est fait, des milliers d'emplois disparaitront tout simplement». Les parts de marché des entreprises algériennes se sont rétrécies de manière drastique et se replacer demande encore plus d'efforts.
Hormis un léger rebondissement de l'activité, tous les signaux sont au rouge et les travailleurs, via leur syndicat, n'ont pas cessé de tirer la sonnette d'alarme. Le secteur est «moribond et si rien n'est fait, des milliers d'emplois disparaitront tout simplement». Les parts de marché des entreprises algériennes se sont rétrécies de manière drastique et se replacer demande encore plus d'efforts.
Le 3e congrès de la Fédération nationale des textiles et cuirs, affiliée à l'UGTA, tenu la semaine dernière à Alger, a remis sur la table les difficultés dans lesquelles se débat ce secteur depuis des années.
Entre désengagement de l'Etat pendant plus d'une décennie et l'arrivée en masse de produits importés d'Asie, le secteur se cherche et tente de survivre dans une conjoncture des plus délicate.
Hormis un léger rebondissement de l'activité, tous les signaux sont au rouge et les travailleurs, via leur syndicat, n'ont pas cessé de tirer la sonnette d'alarme.
Le secteur est «moribond et si rien n'est fait des milliers d'emplois disparaitront tout simplement».
Mais au-delà des appels de détresse pour une éventuelle intervention des pouvoirs publics en vue de sauver ce qui reste de cette activité, la filière textile est elle en mesure de répondre aux besoins locaux tant en termes de qualité que de quantité ?
Les parts de marché des entreprises algériennes se sont rétrécies de manière drastique et se replacer demande encore plus d'efforts. Car toute relance passe par un plan définissant les lacunes à combler et les objectifs à atteindre.
Les contours d'un plan sont esquissés à en croire le parton de l'UGTA qui ne s'est toutefois pas attardé sur les détails.
N'empêche qu'il s'agit d'un premier geste des pouvoirs publics pour maintenir le secteur en activité d'abord et lui donner après les chances de s'affirmer en tant qu'outil de production générant une valeur ajoutée.
Mais la bataille est loin d'être gagnée d'autant que les chiffres avancés par l'Office national des statistiques dans sa dernière enquête corroborés la semaine dernière par le secrétaire général de la fédération textile, font état d'un manque à gagner considérable.
Vingt ans de vaches maigres
Deux décennies ont suffi pour mettre à genoux tout un secteur qui faisait la fierté des travailleurs. Au ralenti, la production est assurée par un nombre très réduit de travailleurs.
Une véritable saignée qui a touché toutes les unités publiques notamment. Au total «35  mille emplois perdus en vingt ans», avait annoncé le SG de la fédération du textile.
Cela sans compter la fermeture de centaines d'unités privées, contraintes de mettre la clé sous le paillasson en raison de difficultés financières et de commercialisation du produit local dans un marché inondé par l'importation.
Le mal dont souffre également le secteur est relatif au manque de main d'œuvre qualifiée et à l'approvisionnement en matière première. Le diagnostic des syndicalistes ne s'arrête pas là car le mal est encore plus profond.
Le niveau d'endettement des entreprises publiques est tel que tout déploiement de l'activité reste tributaire de la solution à apporter à ce problème.
Un niveau qui ne cesse d'augmenter pour atteindre aujourd'hui «600 milliards de centimes de dettes».
Une somme que «seul l'Etat est en mesure d'éponger», selon les solutions préconisées par les syndicalistes.
Pour l'heure, il n'est pas fait état explicitement de la prise en charge de ce volet dans le plan annoncé par Sidi Said. Mais tout porte à croire qu'il occupera une place importante.
En revanche, ce qui est prévu et annoncé par le gouvernement, c'est le «gel des découverts des entreprises publiques». Une mesure saluée par la fédération des textiles mais jugée «insuffisante car parallèlement les banques refusent d'accorder des crédits aux entreprises».
Pour l'heure, la proposition n'est pas retenue par l'exécutif mais le syndicat continue de la revendiquer pour espérer un «nouveau départ de la filière qui ne fournit que 25% des besoins locaux».
Les capacités de production sont insuffisantes
L'outil de production des entreprises publiques au nombre de 80 est loin de répondre à la forte demande nationale. En langage chiffré, le secteur public ne produit qu'entre 20 et 25 millions de mètres linéaires/an, alors que la demande globale est évaluée à 200 millions de mètres linéaires/an. L'écart est important et les portes sont donc grandes ouvertes pour l'importation.
Avec des produits très concurrentiels, en matière de prix seulement, car la qualité laisse à désirer, le produit chinois qu'on retrouve en quantité importante a réussi à se placer facilement dans un marché complètement déstructuré.
Une récente enquête de l'Office national des statistiques réalisée auprès de chefs d'entreprise du secteur du textile et du cuir sur le rythme de l'activité industrielle a montré que le chemin reste long pour mettre en place un tissu industriel performant.
Premier constat, la vétusté des équipements et l'enquête souligne que « plus de 52% du potentiel de production des textiles ont connu des pannes d'équipement, causant des arrêts de travail inférieurs à 13 jours».
Pour y remédier, il faut déployer les gros moyens et l'acquisition de nouveaux matériels se fera à coup de milliards, une facture qui viendrait se greffer à celle de l'endettement qui n'est toujours pas réglée.
Ces entreprises font face justement à des problèmes financiers en raison notamment des difficultés d'accès aux crédits bancaires.
«Plus de 85% de ces dernières ont recouru à des crédits bancaires, dont plus de 66% ont eu des difficultés à les obtenir».
Ces difficultés engendrent une multitude de difficultés comme le déficit en main d'œuvre qualifiée et un encadrement de qualité, des volets plus qu'essentiels pour la remise sur rail des entreprises.
Ainsi, la même enquête annonce que «près de 20% des patrons d'entreprises des textiles et 17% de ceux des cuirs déclarent avoir eu des difficultés à recruter des cadres et des agents de maîtrise. Près de 91% des chefs d'entreprise des cuirs déclarent pouvoir produire plus en embauchant du personnel. Plus de 7% du potentiel de production des textiles a connu des arrêts de travail inférieurs à 12 jours pour raison de conflits sociaux».
Autant d'entraves qui freinent le développement du secteur du textile dominé par la confection chez le privé notamment, car dans l'état actuel des choses, on ne peut pas parler d'une industrie du textile qui doit répondre à des critères plus rigoureux.
La solution est globale pour un problème profond même si de manière générale, la situation du secteur au niveau mondial n'est pas reluisante avec des fermetures en cascade d'unités de fabrication en Asie, une région réputée pourtant comme étant le bastion de la filière textile.
Mais ces difficultés sont loin de décourager les syndicalistes qui maintiennent le cap en vu de faire sortir le secteur du gouffre.
Contre toute attente, la présence massive des produits chinois ne «portera pas préjudice à la production nationale, bien au contraire elle stimule la concurrence», une déclaration du Sg de la fédération du textile à méditer.
Mais au-delà des intentions et de la volonté à redorer le blason du secteur du textile, le travail doit être mené d'abord en direction des consommateurs qui, implicitement, boudent le produit local trop cher à leurs yeux.
Une relance à coup de milliards de dinars sans l'accompagner d'un développement de l'outil de production, de règles managériales modernes, ne fera que rendre la tâche plus délicate.
Le 3e congrès de la Fédération nationale des textiles et cuirs, affiliée à l'UGTA, tenu la semaine dernière à Alger, a remis sur la table les difficultés dans lesquelles se débat ce secteur depuis des années.
Entre désengagement de l'Etat pendant plus d'une décennie et l'arrivée en masse de produits importés d'Asie, le secteur se cherche et tente de survivre dans une conjoncture des plus délicate.
Hormis un léger rebondissement de l'activité, tous les signaux sont au rouge et les travailleurs, via leur syndicat, n'ont pas cessé de tirer la sonnette d'alarme.
Le secteur est «moribond et si rien n'est fait des milliers d'emplois disparaitront tout simplement».
Mais au-delà des appels de détresse pour une éventuelle intervention des pouvoirs publics en vue de sauver ce qui reste de cette activité, la filière textile est elle en mesure de répondre aux besoins locaux tant en termes de qualité que de quantité ?
Les parts de marché des entreprises algériennes se sont rétrécies de manière drastique et se replacer demande encore plus d'efforts. Car toute relance passe par un plan définissant les lacunes à combler et les objectifs à atteindre.
Les contours d'un plan sont esquissés à en croire le parton de l'UGTA qui ne s'est toutefois pas attardé sur les détails.
N'empêche qu'il s'agit d'un premier geste des pouvoirs publics pour maintenir le secteur en activité d'abord et lui donner après les chances de s'affirmer en tant qu'outil de production générant une valeur ajoutée.
Mais la bataille est loin d'être gagnée d'autant que les chiffres avancés par l'Office national des statistiques dans sa dernière enquête corroborés la semaine dernière par le secrétaire général de la fédération textile, font état d'un manque à gagner considérable.
Vingt ans de vaches maigres
Deux décennies ont suffi pour mettre à genoux tout un secteur qui faisait la fierté des travailleurs. Au ralenti, la production est assurée par un nombre très réduit de travailleurs.
Une véritable saignée qui a touché toutes les unités publiques notamment. Au total «35  mille emplois perdus en vingt ans», avait annoncé le SG de la fédération du textile.
Cela sans compter la fermeture de centaines d'unités privées, contraintes de mettre la clé sous le paillasson en raison de difficultés financières et de commercialisation du produit local dans un marché inondé par l'importation.
Le mal dont souffre également le secteur est relatif au manque de main d'œuvre qualifiée et à l'approvisionnement en matière première. Le diagnostic des syndicalistes ne s'arrête pas là car le mal est encore plus profond.
Le niveau d'endettement des entreprises publiques est tel que tout déploiement de l'activité reste tributaire de la solution à apporter à ce problème.
Un niveau qui ne cesse d'augmenter pour atteindre aujourd'hui «600 milliards de centimes de dettes».
Une somme que «seul l'Etat est en mesure d'éponger», selon les solutions préconisées par les syndicalistes.
Pour l'heure, il n'est pas fait état explicitement de la prise en charge de ce volet dans le plan annoncé par Sidi Said. Mais tout porte à croire qu'il occupera une place importante.
En revanche, ce qui est prévu et annoncé par le gouvernement, c'est le «gel des découverts des entreprises publiques». Une mesure saluée par la fédération des textiles mais jugée «insuffisante car parallèlement les banques refusent d'accorder des crédits aux entreprises».
Pour l'heure, la proposition n'est pas retenue par l'exécutif mais le syndicat continue de la revendiquer pour espérer un «nouveau départ de la filière qui ne fournit que 25% des besoins locaux».
Les capacités de production sont insuffisantes
L'outil de production des entreprises publiques au nombre de 80 est loin de répondre à la forte demande nationale. En langage chiffré, le secteur public ne produit qu'entre 20 et 25 millions de mètres linéaires/an, alors que la demande globale est évaluée à 200 millions de mètres linéaires/an. L'écart est important et les portes sont donc grandes ouvertes pour l'importation.
Avec des produits très concurrentiels, en matière de prix seulement, car la qualité laisse à désirer, le produit chinois qu'on retrouve en quantité importante a réussi à se placer facilement dans un marché complètement déstructuré.
Une récente enquête de l'Office national des statistiques réalisée auprès de chefs d'entreprise du secteur du textile et du cuir sur le rythme de l'activité industrielle a montré que le chemin reste long pour mettre en place un tissu industriel performant.
Premier constat, la vétusté des équipements et l'enquête souligne que « plus de 52% du potentiel de production des textiles ont connu des pannes d'équipement, causant des arrêts de travail inférieurs à 13 jours».
Pour y remédier, il faut déployer les gros moyens et l'acquisition de nouveaux matériels se fera à coup de milliards, une facture qui viendrait se greffer à celle de l'endettement qui n'est toujours pas réglée.
Ces entreprises font face justement à des problèmes financiers en raison notamment des difficultés d'accès aux crédits bancaires.
«Plus de 85% de ces dernières ont recouru à des crédits bancaires, dont plus de 66% ont eu des difficultés à les obtenir».
Ces difficultés engendrent une multitude de difficultés comme le déficit en main d'œuvre qualifiée et un encadrement de qualité, des volets plus qu'essentiels pour la remise sur rail des entreprises.
Ainsi, la même enquête annonce que «près de 20% des patrons d'entreprises des textiles et 17% de ceux des cuirs déclarent avoir eu des difficultés à recruter des cadres et des agents de maîtrise. Près de 91% des chefs d'entreprise des cuirs déclarent pouvoir produire plus en embauchant du personnel. Plus de 7% du potentiel de production des textiles a connu des arrêts de travail inférieurs à 12 jours pour raison de conflits sociaux».
Autant d'entraves qui freinent le développement du secteur du textile dominé par la confection chez le privé notamment, car dans l'état actuel des choses, on ne peut pas parler d'une industrie du textile qui doit répondre à des critères plus rigoureux.
La solution est globale pour un problème profond même si de manière générale, la situation du secteur au niveau mondial n'est pas reluisante avec des fermetures en cascade d'unités de fabrication en Asie, une région réputée pourtant comme étant le bastion de la filière textile.
Mais ces difficultés sont loin de décourager les syndicalistes qui maintiennent le cap en vu de faire sortir le secteur du gouffre.
Contre toute attente, la présence massive des produits chinois ne «portera pas préjudice à la production nationale, bien au contraire elle stimule la concurrence», une déclaration du Sg de la fédération du textile à méditer.
Mais au-delà des intentions et de la volonté à redorer le blason du secteur du textile, le travail doit être mené d'abord en direction des consommateurs qui, implicitement, boudent le produit local trop cher à leurs yeux.
Une relance à coup de milliards de dinars sans l'accompagner d'un développement de l'outil de production, de règles managériales modernes, ne fera que rendre la tâche plus délicate.


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