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L'Algérie en position de force
Notre pays renégocie, aujourd'hui, l'accord d'association avec l'UE
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 06 - 2010

Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci et la délégation qui l'accompagne seront l'hôte de la Commission européenne à Luxembourg. Il coprésidera avec le Premier ministre espagnol, Miguel Angel Moratinos, dont le pays assure la présidence en exercice de l'Union européenne (UE), la 5e réunion du Conseil d'association Algérie-UE.
Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci et la délégation qui l'accompagne seront l'hôte de la Commission européenne à Luxembourg. Il coprésidera avec le Premier ministre espagnol, Miguel Angel Moratinos, dont le pays assure la présidence en exercice de l'Union européenne (UE), la 5e réunion du Conseil d'association Algérie-UE.
Cinq années après son entrée en vigueur, l'Accord d'association Algérie-Commission européenne subira-t-il un lifting ? C'est en tous cas pour la partie algérienne, le sens à donner à ce rendez-vous et prévu dans la clause. La mise en œuvre de cette clause permet la révision de certaines dispositions de l'Accord d'association Algérie-UE. Pourquoi cette révision est-elle devenue incontournable pour les Algériens ? Le bilan est négatif pour bon nombre d'experts, économistes, opérateurs économiques et officiels algériens. Le constat côté algérien est unanime : l'Algérie est perdante dans cette affaire. On est loin du postulat «gagnant/gagnant», le but recherché par les parties lors de la signature, en septembre 2005, de l'accord d'association Algérie/UE. Qu'est-ce qui n'a pas marché pour que les deux parties, notamment la partie algérienne, cherche à renégocier certaines dispositions du texte ? Les explications sont aussi variées que les avis qui les émettent. Pour les opérateurs économiques, l'Algérie n'était pas prête. Ils n'ont cessé de prévenir le gouvernement algérien sur les conséquences désastreuses sur l'économie algérienne après la mise en application de l'accord. Selon eux, l'entreprise algérienne n'est pas en mesure de concurrencer les produits venant de l'UE. Le temps leur a donné raison sur ce point. Pour d'autres, la négociation qui a duré presque sept ans avant de parvenir à un accord entre l'Algérie et l'UE, s'est déroulée dans une conjoncture politique défavorable. Un état de faits qui a pesé lourd lors de la négociation de l'Accord d'association. «Nous avons signé un accord dans la précipitation», explique l'expert économiste Abdelmalek Serraï qui estime que maintenant, «il faut tenir compte des meilleures conditions dans lesquelles nous nous trouvons et faire fructifier le capital expérience de cinq ans que nous pouvons tirer depuis la signature de l'accord».
Il signale que l'Algérie est à l'aise sur les plans économique et sécuritaire et qu'elle a retrouvé une stabilité politique certaine. Selon lui, les Algériens devront prendre en compte aussi, lors de cette révision, le poids des pays émergents, Chine, Brésil, Afrique du Sud et les pays arabes qui prennent une place de plus en plus grande dans l'économie mondiale. «Ils sont en concurrence avec les Européens dans presque tous les domaines», a-t-il souligné. En outre, Abdelmalek Serraï constate que l'Europe élargie peine de plus en plus à définir «une harmonie» dans ses politiques, ce qui nous permet selon lui, «d'avoir une large marge de manœuvre» au cours de ces renégociations. L'autre problème qui lui semble prioritaire est le démantèlement tarifaire. «Il faut revoir le timing du démantèlement», a-t-il préconisé, du moment a-t-il relevé que «nous n'avons pas pour le moment de produits à exporter vers l'Union européenne».
Même pour les produits agricoles, il juge qu'«il fallait avant d'aller au démantèlement tarifaire, réunir les conditions, qualité des produits, emballage et conditionnement, normes qu'exigent l'UE pour l'entrée de ces produits sur son marché». Il est convaincu que «pour le moment nous ne sommes pas en mesure de la faire». Pour Abdelmalek, les négociateurs algériens ne devraient pas également oublier «le flux des personnes».
Il estime que «l'Algérie doit donner des chances à ses milliers d'étudiants de bénéficier de la technologie européenne», loin de l'immigration choisie telle que le préconisent certains. En tout état de cause, la tenue de la 5e session du Conseil d'association, prévu pour aujourd'hui, est une «perspective que les deux parties devraient saisir pour aller de l'avant dans leur coopération». Parole de notre ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci.
Cinq années après son entrée en vigueur, l'Accord d'association Algérie-Commission européenne subira-t-il un lifting ? C'est en tous cas pour la partie algérienne, le sens à donner à ce rendez-vous et prévu dans la clause. La mise en œuvre de cette clause permet la révision de certaines dispositions de l'Accord d'association Algérie-UE. Pourquoi cette révision est-elle devenue incontournable pour les Algériens ? Le bilan est négatif pour bon nombre d'experts, économistes, opérateurs économiques et officiels algériens. Le constat côté algérien est unanime : l'Algérie est perdante dans cette affaire. On est loin du postulat «gagnant/gagnant», le but recherché par les parties lors de la signature, en septembre 2005, de l'accord d'association Algérie/UE. Qu'est-ce qui n'a pas marché pour que les deux parties, notamment la partie algérienne, cherche à renégocier certaines dispositions du texte ? Les explications sont aussi variées que les avis qui les émettent. Pour les opérateurs économiques, l'Algérie n'était pas prête. Ils n'ont cessé de prévenir le gouvernement algérien sur les conséquences désastreuses sur l'économie algérienne après la mise en application de l'accord. Selon eux, l'entreprise algérienne n'est pas en mesure de concurrencer les produits venant de l'UE. Le temps leur a donné raison sur ce point. Pour d'autres, la négociation qui a duré presque sept ans avant de parvenir à un accord entre l'Algérie et l'UE, s'est déroulée dans une conjoncture politique défavorable. Un état de faits qui a pesé lourd lors de la négociation de l'Accord d'association. «Nous avons signé un accord dans la précipitation», explique l'expert économiste Abdelmalek Serraï qui estime que maintenant, «il faut tenir compte des meilleures conditions dans lesquelles nous nous trouvons et faire fructifier le capital expérience de cinq ans que nous pouvons tirer depuis la signature de l'accord».
Il signale que l'Algérie est à l'aise sur les plans économique et sécuritaire et qu'elle a retrouvé une stabilité politique certaine. Selon lui, les Algériens devront prendre en compte aussi, lors de cette révision, le poids des pays émergents, Chine, Brésil, Afrique du Sud et les pays arabes qui prennent une place de plus en plus grande dans l'économie mondiale. «Ils sont en concurrence avec les Européens dans presque tous les domaines», a-t-il souligné. En outre, Abdelmalek Serraï constate que l'Europe élargie peine de plus en plus à définir «une harmonie» dans ses politiques, ce qui nous permet selon lui, «d'avoir une large marge de manœuvre» au cours de ces renégociations. L'autre problème qui lui semble prioritaire est le démantèlement tarifaire. «Il faut revoir le timing du démantèlement», a-t-il préconisé, du moment a-t-il relevé que «nous n'avons pas pour le moment de produits à exporter vers l'Union européenne».
Même pour les produits agricoles, il juge qu'«il fallait avant d'aller au démantèlement tarifaire, réunir les conditions, qualité des produits, emballage et conditionnement, normes qu'exigent l'UE pour l'entrée de ces produits sur son marché». Il est convaincu que «pour le moment nous ne sommes pas en mesure de la faire». Pour Abdelmalek, les négociateurs algériens ne devraient pas également oublier «le flux des personnes».
Il estime que «l'Algérie doit donner des chances à ses milliers d'étudiants de bénéficier de la technologie européenne», loin de l'immigration choisie telle que le préconisent certains. En tout état de cause, la tenue de la 5e session du Conseil d'association, prévu pour aujourd'hui, est une «perspective que les deux parties devraient saisir pour aller de l'avant dans leur coopération». Parole de notre ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci.


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