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Sale temps pour le MAE français
Un flot de critiques s'abat sur le Quai d'Orsay
Publié dans Le Midi Libre le 10 - 07 - 2010

Le ministère français des Affaires étrangères a fait l'objet de vives critiques de la part d'ex-ministres des AE et un ex-ambassadeur au Sénégal. Dans un contexte très marqué par les affaires et les scandales financiers qui secouent le gouvernement Sarkozy, c'est au tour de Bernard Kouchner d'être fragilisé.
Le ministère français des Affaires étrangères a fait l'objet de vives critiques de la part d'ex-ministres des AE et un ex-ambassadeur au Sénégal. Dans un contexte très marqué par les affaires et les scandales financiers qui secouent le gouvernement Sarkozy, c'est au tour de Bernard Kouchner d'être fragilisé.
Les protagonistes dénoncent un «affaiblissement sans précédent» du Quai d'Orsay, «un instrument sur le point d'être cassé» au profit des réseaux de L'Elysée.
En effet, Alain Juppé et Hubert Vedrine ont écrit une tribune dans le journal Le Monde suivie d'une sortie médiatique de l'ex-ambassadeur de France à Dakar, Jean Christophe Ruffin, dénonçant l'absence totale du ministère des Affaires étrangères dans les affaires africaines. L'ex-ambassadeur à Dakar critique largement le manque d'influence de Bernard Kouchner et pointe le rôle pour le moins obscur du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant.
«Les affaires africaines les plus sensibles sont tranchées par Claude Guéant qui est un préfet et qui n'a pas une connaissance particulière de l'Afrique», affirme Jean-Christophe Rufin qui ajoute : «Le secrétaire général à la présidence agit d'autant plus librement qu'il n'en répond ni devant l'Assemblée ni devant le gouvernement». Son verdict est donc sans appel : «Les années 2007-2010 ont vu se reconstituer tous les vieux travers de la relation franco-africaine». C'est en substance une gestion perpétuée de la «Françafrique» pourtant sévèrement dénoncée par Nicolas Sarkozy au début de son mandat. Signe d'une «Françafrique» toujours de mise sinon renforcée. Le 14 juillet à Paris, des unités militaires de 14 pays africains défileront sur les Champs - Elysées aux côtés des troupes françaises. Du coup, le Quai d'Orsay se retrouve «géré comme une ONG» par Bernard Kouchner «obligé d'avaliser beaucoup de décisions (...) à contrecoeur», imposées par la présidence. Lequel accepte, sans «savoir partir», que le Quai d'Orsay devienne «sinistré» et «complètement marginalisé» par l'Elysée, notamment en Afrique, indique l'ex-ambassadeur qui a quitté ses fonctions à Dakar le 30 juin dernier. En fait, le rôle obscur du Secrétaire général de la présidence et conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, très interventionniste dans plusieurs pays, a souvent été pointé du doigt ces derniers mois par des parlementaires. «L'instrument est sur le point d'être cassé, cela se voit dans le monde entier» et «tous nos partenaires s'en rendent compte», juge ainsi Alain Juppé, en charge du Quai d'Orsay de 1993 à 1995, et le socialiste Hubert Védrine, chef de la diplomatie entre 1997 et 2002. Selon ces deux ex-responsables, le Quai d'Orsay a été amputé en 25 ans de plus de 20 % de ses moyens financiers et en personnel. «Aucune administration n'a été réduite dans ces proportions», observent-ils, en notant une grande différence avec ce que font les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne.
Lundi dernier, le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero, a rejeté l'idée d'une diplomatie en crise, tout en concédant l'existence d'un contexte budgétaire «très difficile». «Cette maison, ceux qui y travaillent, sont fiers de leur métier et continuent à être, en dépit des difficultés, totalement mobilisés», a-t-il assuré. Touché par les accusations répétées dans des médias de l'ex-ambassadeur Jean-Christophe Rufin, qu'il a lui-même nommé, Kouchner a espéré que ce dernier «ne s'étouffera pas de haine» tout en soulignant être «fier» de la politique française menée en Afrique.
Les protagonistes dénoncent un «affaiblissement sans précédent» du Quai d'Orsay, «un instrument sur le point d'être cassé» au profit des réseaux de L'Elysée.
En effet, Alain Juppé et Hubert Vedrine ont écrit une tribune dans le journal Le Monde suivie d'une sortie médiatique de l'ex-ambassadeur de France à Dakar, Jean Christophe Ruffin, dénonçant l'absence totale du ministère des Affaires étrangères dans les affaires africaines. L'ex-ambassadeur à Dakar critique largement le manque d'influence de Bernard Kouchner et pointe le rôle pour le moins obscur du secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant.
«Les affaires africaines les plus sensibles sont tranchées par Claude Guéant qui est un préfet et qui n'a pas une connaissance particulière de l'Afrique», affirme Jean-Christophe Rufin qui ajoute : «Le secrétaire général à la présidence agit d'autant plus librement qu'il n'en répond ni devant l'Assemblée ni devant le gouvernement». Son verdict est donc sans appel : «Les années 2007-2010 ont vu se reconstituer tous les vieux travers de la relation franco-africaine». C'est en substance une gestion perpétuée de la «Françafrique» pourtant sévèrement dénoncée par Nicolas Sarkozy au début de son mandat. Signe d'une «Françafrique» toujours de mise sinon renforcée. Le 14 juillet à Paris, des unités militaires de 14 pays africains défileront sur les Champs - Elysées aux côtés des troupes françaises. Du coup, le Quai d'Orsay se retrouve «géré comme une ONG» par Bernard Kouchner «obligé d'avaliser beaucoup de décisions (...) à contrecoeur», imposées par la présidence. Lequel accepte, sans «savoir partir», que le Quai d'Orsay devienne «sinistré» et «complètement marginalisé» par l'Elysée, notamment en Afrique, indique l'ex-ambassadeur qui a quitté ses fonctions à Dakar le 30 juin dernier. En fait, le rôle obscur du Secrétaire général de la présidence et conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, très interventionniste dans plusieurs pays, a souvent été pointé du doigt ces derniers mois par des parlementaires. «L'instrument est sur le point d'être cassé, cela se voit dans le monde entier» et «tous nos partenaires s'en rendent compte», juge ainsi Alain Juppé, en charge du Quai d'Orsay de 1993 à 1995, et le socialiste Hubert Védrine, chef de la diplomatie entre 1997 et 2002. Selon ces deux ex-responsables, le Quai d'Orsay a été amputé en 25 ans de plus de 20 % de ses moyens financiers et en personnel. «Aucune administration n'a été réduite dans ces proportions», observent-ils, en notant une grande différence avec ce que font les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne.
Lundi dernier, le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero, a rejeté l'idée d'une diplomatie en crise, tout en concédant l'existence d'un contexte budgétaire «très difficile». «Cette maison, ceux qui y travaillent, sont fiers de leur métier et continuent à être, en dépit des difficultés, totalement mobilisés», a-t-il assuré. Touché par les accusations répétées dans des médias de l'ex-ambassadeur Jean-Christophe Rufin, qu'il a lui-même nommé, Kouchner a espéré que ce dernier «ne s'étouffera pas de haine» tout en soulignant être «fier» de la politique française menée en Afrique.


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