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« Il faut écouter et donner beaucoup d'amour pour rééquilibrer tous ces adolescents »
Mme Abla Hadji Ben Zerafa au Midi Libre
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 08 - 2010

L'adolescence, tel que l'expliquent les dictionnaires, est un passage obligé entre l'enfance d'âge scolaire, période de latence avec socialisation communautaire, et l'âge adulte qui se définit en pratique comme le moment où l'individu est reconnu adulte par la société dans laquelle il vit. Quand commence et quand finit l'adolescence ? Les filles et les garçons vivent-ils ce passage de manière différente ? 90 % des ados sont bien dans leur peau, dit-on, mais leurs parents, eux, comment vivent-ils cette période ? C'est ce que tente de nous expliquer Mme Abla Hadji dans cet entretien qu'elle a bien accepté de nous accorder.
L'adolescence, tel que l'expliquent les dictionnaires, est un passage obligé entre l'enfance d'âge scolaire, période de latence avec socialisation communautaire, et l'âge adulte qui se définit en pratique comme le moment où l'individu est reconnu adulte par la société dans laquelle il vit. Quand commence et quand finit l'adolescence ? Les filles et les garçons vivent-ils ce passage de manière différente ? 90 % des ados sont bien dans leur peau, dit-on, mais leurs parents, eux, comment vivent-ils cette période ? C'est ce que tente de nous expliquer Mme Abla Hadji dans cet entretien qu'elle a bien accepté de nous accorder.
Midi Libre : En tant que thérapeute de famille êtes-vous sollicitée par des parents d'ados en difficulté ?
Abla Hadji :Vous faites bien de parler de difficulté, mais ce sont plutôt les parents qui en ont, les adolescents, eux, vivent cette étape importante de leur vie en essayant de se construire loin du regard des parents ou en provoquant leur désapprobation, d'où les conflits !
L'adolescence en Algérie pose-t- elle réellement problème ?
La nature humaine est, certes, partout la même, mais nos ados a nous, en plus de difficultés inhérentes à tous les Algériens quels que soient leurs âges et leurs situations.
Vous voulez dire qu'en plus des problèmes physiologiques liés a leur âge, ils doivent faire face aux autres problèmes posés par la situation économique ?
Exactement. Les psychologues des unités de dépistage scolaire le savent bien, souvent derrière le comportement violent d'un adolescent, il ya la cherté de la vie, les différences sociales les classes surchargées etc.
Doit-on comprendre que les ados des générations précédentes étaient moins exposés aux problèmes de cette tranche de vie ?
On a toujours tendance à idéaliser le passé, mais c'est bien vrai pour le XIXe siècle où nous voyons un « Emir Abdelkader » commander un détachement à l'âge de 15 ans et accomplir le pèlerinage à la Mecque. L'émulation, le devoir de se battre pour la patrie permettait un passage mieux vécu et géré de l'adolescence à l'âge adulte, il y'avait un réel souci de promouvoir les jeunes dans le respect, l'écoute et l'indulgence. L'exemple que donnaient les aînés de leurs vertus et courage étaient le principal ressort qui les animait et l'esprit de révolte ou de contradiction envers les aînés était donc rare.D'ailleurs, souvenons-nous d'un célèbre hadith du Prophète (QSSSL), qui disait : « Lorsque ton fils atteint ses 14 ans considère le et respecte le comme tu le ferais avec ton propre frère .»
Il reste que les rapports parents- enfants à cet âge là sont souvent très tendus. Est-ce que tous les adolescents connaissent des troubles et deviennent désagréables et malheureux ?
Pas du tout, certains se déclarent très heureux, selon une enquête faite dans plusieurs collèges et lycées en France par exemple, Ils disent simplement : «Nous aimons nous retrouver entre copains, nous habiller autrement, rigoler un bon coup». Chez nous, malheureusement, aucune étude ni sondage n'ont été faits sur ce sujet. Du moins, je n'en ai jamais entendu parler
Le mode de vie à cet âge là serait donc une forme de rituel, de rite de passage ?
Absolument ! vous l'avez parfaitement formulé. A propos de rites de passage, je pourrais vous parler de coutumes ancestrales encore en vigueur dans d'autres pays et civilisations est qui ont pour objectif d'aider les adolescents à bien vivre ce passage, de l'adolescence vers l'âge adulte.
Pouvez-vous nous en parler un peu ?
Par exemple, au Sénégal, le fameux combat d'initiation ; entre 14 et 16ans, les jeunes « bassari » (une ethnie du Sénégal) affrontent des adultes masqués qui incarnent des génies, au beau milieu du printemps, symbole riche de l'adolescence.Plus loin, en Polynésie, le jeune adolescent doit se lancer d'une tour construite de bois léger, de 25 mètres de hauteur, les chevilles attachées par une liane, un peu comme le jeu de l'élastique - et cela afin de prouver son audace, ce qui fera de lui un homme digne de ce nom.
Qu'en est-il pour les filles ?
c'est vrai que chez nous, les adolescentes posent moins de problèmes, mais c'est simplement la continuation de l'enfance souvent sage et sans heurts de la petite fille, rarement aussi gâtée qu'un garçon, la condition féminine ne permet guère les grands écarts, mais sinon, la puberté, l'effervescence des hormones apportent leur lot de difficulté pour les filles, sans généraliser bien sûr. Pour ce qui est du rituel, cela se voit, lors des fêtes, lorsque la maman d'une fillette de 14 ans lui prête ses bijoux et lui permet de se maquiller.
Donc les parents comprennent les besoins de leurs ados ?
Ce n'est pas souvent le cas. Ce serait formidable que les parents se souviennent de leur propre adolescence et de leurs émotions et cessent de répéter à leurs enfants qu'à leur époque, il étaient parfaits ou déjà responsables. Aujourd'hui, le nombre d'enfants par famille est beaucoup plus réduit qu'autrefois où la grande fratrie absorbait les complications. En fait, les parents devraient comprendre que l'ado a besoin de se singulariser (tenues, coiffure etc.)Que celui-ci a besoin de s'opposer pour se poser, de sortir de la cellule parentale pour créer sa propre bulle tout en éprouvant la nécessité de rejoindre la cellule familiale et de retrouver, intact, l'amour de ses parents. A ce stade de ce cycle de vie, les parents doivent être à la fois confiants, tolérants, calmes et attentifs, comme s'ils donnaient de nouveau la vie a leur enfant, mais a une autre dimension, ce n'est pas facile d'être parent. C'est vrai, mais c'est si passionnant ! L'amour parental doit être présent mais non étouffant.
Très difficile quand les parents se trouvent confrontés à des enfants qui voient en une passion la seule raison de vivre et qu'ils s'extraient du monde réel…
C'est bien vrai, c'est l'époque des grandes passions, des découvertes de grands penseurs ou de grands rebelles. Je me souviens, pour ma part, que j'étais aussi folle du Mahatma Ghandi que de Che Guevara. Il y aussi les héros des films, les passions pour les acteurs fétiches, les groupes etc. Tout cela est du matériau aussi divers que brut qui se décantera au cours des années pour construire une belle personnalité.
Pourtant certains ados nous semblent insolents et cyniques, d'autres prédateurs et violents, et n'épargnent ni les petits ni les personne âgées...
Si on cherche derrière tout cela, on trouvera à la base des déséquilibres familiaux, une violence des adultes, divorce des parents, promiscuité, vie infernale des cités, déperdition scolaire etc. Il faut beaucoup écouter et donner beaucoup d'amour pour rééquilibrer tous ces jeunes.
Ce sont donc des moments de grande sensibilité ?
Absolument ! Tous les ados ont besoin d'être accompagnés par les parents ou bien par des éducateurs ou enseignants ou leurs voisins, comme si on accompagnait un funambule sur son fil en le tenant par la main, tout en demeurant invisible !
C'est une bien jolie parabole, quand les ados ont une vie de famille, une scolarité , mais qu'en est -il des jeunes privés de scolarité ?
Là, vous venez de toucher a un point très sensible car c'est ma grande douleur ! Ce n'est pas faute d'avoir essayé, pourtant, c'est un vrai travail de Sisyphe comme on dit. Il est absolument urgent et capital de trouver des solutions au travail informel des jeunes, alors qu'ils devraient être soit au collège soit dans des centres de formation. C'est un cri que je lance au autorité concernées. En laissant des ados fouiller dans des poubelles pour revendre la ferraille ou autre, en les laissant quitter l'école pour subvenir aux besoin de leur famille, nous laissons toute une frange de la population sans adolescence, sans rêves, sans avenir. C'est un crime ! Sans repère, sans une enfance réellement vécu, c'est la mort de l'âme …..
Que doit-on faire pour les aider, sachant que souvent c'est pour des raisons économiques que les enfants quittent l'école ?
Aider les parents en situation précaires afin que leurs enfants terminent leur scolarité et vivent leur enfance porteuse de rêves mais tout cela est du domaine de l'économique. ,S'en sortir économiquement c'est assurer à la jeunesse algérienne un équilibre qui se répercutera sur l'avenir du pays entier. Et là c'est le rôle de l'Etat, même si la société civile peut contribuer a faire avancer les choses
Midi Libre : En tant que thérapeute de famille êtes-vous sollicitée par des parents d'ados en difficulté ?
Abla Hadji :Vous faites bien de parler de difficulté, mais ce sont plutôt les parents qui en ont, les adolescents, eux, vivent cette étape importante de leur vie en essayant de se construire loin du regard des parents ou en provoquant leur désapprobation, d'où les conflits !
L'adolescence en Algérie pose-t- elle réellement problème ?
La nature humaine est, certes, partout la même, mais nos ados a nous, en plus de difficultés inhérentes à tous les Algériens quels que soient leurs âges et leurs situations.
Vous voulez dire qu'en plus des problèmes physiologiques liés a leur âge, ils doivent faire face aux autres problèmes posés par la situation économique ?
Exactement. Les psychologues des unités de dépistage scolaire le savent bien, souvent derrière le comportement violent d'un adolescent, il ya la cherté de la vie, les différences sociales les classes surchargées etc.
Doit-on comprendre que les ados des générations précédentes étaient moins exposés aux problèmes de cette tranche de vie ?
On a toujours tendance à idéaliser le passé, mais c'est bien vrai pour le XIXe siècle où nous voyons un « Emir Abdelkader » commander un détachement à l'âge de 15 ans et accomplir le pèlerinage à la Mecque. L'émulation, le devoir de se battre pour la patrie permettait un passage mieux vécu et géré de l'adolescence à l'âge adulte, il y'avait un réel souci de promouvoir les jeunes dans le respect, l'écoute et l'indulgence. L'exemple que donnaient les aînés de leurs vertus et courage étaient le principal ressort qui les animait et l'esprit de révolte ou de contradiction envers les aînés était donc rare.D'ailleurs, souvenons-nous d'un célèbre hadith du Prophète (QSSSL), qui disait : « Lorsque ton fils atteint ses 14 ans considère le et respecte le comme tu le ferais avec ton propre frère .»
Il reste que les rapports parents- enfants à cet âge là sont souvent très tendus. Est-ce que tous les adolescents connaissent des troubles et deviennent désagréables et malheureux ?
Pas du tout, certains se déclarent très heureux, selon une enquête faite dans plusieurs collèges et lycées en France par exemple, Ils disent simplement : «Nous aimons nous retrouver entre copains, nous habiller autrement, rigoler un bon coup». Chez nous, malheureusement, aucune étude ni sondage n'ont été faits sur ce sujet. Du moins, je n'en ai jamais entendu parler
Le mode de vie à cet âge là serait donc une forme de rituel, de rite de passage ?
Absolument ! vous l'avez parfaitement formulé. A propos de rites de passage, je pourrais vous parler de coutumes ancestrales encore en vigueur dans d'autres pays et civilisations est qui ont pour objectif d'aider les adolescents à bien vivre ce passage, de l'adolescence vers l'âge adulte.
Pouvez-vous nous en parler un peu ?
Par exemple, au Sénégal, le fameux combat d'initiation ; entre 14 et 16ans, les jeunes « bassari » (une ethnie du Sénégal) affrontent des adultes masqués qui incarnent des génies, au beau milieu du printemps, symbole riche de l'adolescence.Plus loin, en Polynésie, le jeune adolescent doit se lancer d'une tour construite de bois léger, de 25 mètres de hauteur, les chevilles attachées par une liane, un peu comme le jeu de l'élastique - et cela afin de prouver son audace, ce qui fera de lui un homme digne de ce nom.
Qu'en est-il pour les filles ?
c'est vrai que chez nous, les adolescentes posent moins de problèmes, mais c'est simplement la continuation de l'enfance souvent sage et sans heurts de la petite fille, rarement aussi gâtée qu'un garçon, la condition féminine ne permet guère les grands écarts, mais sinon, la puberté, l'effervescence des hormones apportent leur lot de difficulté pour les filles, sans généraliser bien sûr. Pour ce qui est du rituel, cela se voit, lors des fêtes, lorsque la maman d'une fillette de 14 ans lui prête ses bijoux et lui permet de se maquiller.
Donc les parents comprennent les besoins de leurs ados ?
Ce n'est pas souvent le cas. Ce serait formidable que les parents se souviennent de leur propre adolescence et de leurs émotions et cessent de répéter à leurs enfants qu'à leur époque, il étaient parfaits ou déjà responsables. Aujourd'hui, le nombre d'enfants par famille est beaucoup plus réduit qu'autrefois où la grande fratrie absorbait les complications. En fait, les parents devraient comprendre que l'ado a besoin de se singulariser (tenues, coiffure etc.)Que celui-ci a besoin de s'opposer pour se poser, de sortir de la cellule parentale pour créer sa propre bulle tout en éprouvant la nécessité de rejoindre la cellule familiale et de retrouver, intact, l'amour de ses parents. A ce stade de ce cycle de vie, les parents doivent être à la fois confiants, tolérants, calmes et attentifs, comme s'ils donnaient de nouveau la vie a leur enfant, mais a une autre dimension, ce n'est pas facile d'être parent. C'est vrai, mais c'est si passionnant ! L'amour parental doit être présent mais non étouffant.
Très difficile quand les parents se trouvent confrontés à des enfants qui voient en une passion la seule raison de vivre et qu'ils s'extraient du monde réel…
C'est bien vrai, c'est l'époque des grandes passions, des découvertes de grands penseurs ou de grands rebelles. Je me souviens, pour ma part, que j'étais aussi folle du Mahatma Ghandi que de Che Guevara. Il y aussi les héros des films, les passions pour les acteurs fétiches, les groupes etc. Tout cela est du matériau aussi divers que brut qui se décantera au cours des années pour construire une belle personnalité.
Pourtant certains ados nous semblent insolents et cyniques, d'autres prédateurs et violents, et n'épargnent ni les petits ni les personne âgées...
Si on cherche derrière tout cela, on trouvera à la base des déséquilibres familiaux, une violence des adultes, divorce des parents, promiscuité, vie infernale des cités, déperdition scolaire etc. Il faut beaucoup écouter et donner beaucoup d'amour pour rééquilibrer tous ces jeunes.
Ce sont donc des moments de grande sensibilité ?
Absolument ! Tous les ados ont besoin d'être accompagnés par les parents ou bien par des éducateurs ou enseignants ou leurs voisins, comme si on accompagnait un funambule sur son fil en le tenant par la main, tout en demeurant invisible !
C'est une bien jolie parabole, quand les ados ont une vie de famille, une scolarité , mais qu'en est -il des jeunes privés de scolarité ?
Là, vous venez de toucher a un point très sensible car c'est ma grande douleur ! Ce n'est pas faute d'avoir essayé, pourtant, c'est un vrai travail de Sisyphe comme on dit. Il est absolument urgent et capital de trouver des solutions au travail informel des jeunes, alors qu'ils devraient être soit au collège soit dans des centres de formation. C'est un cri que je lance au autorité concernées. En laissant des ados fouiller dans des poubelles pour revendre la ferraille ou autre, en les laissant quitter l'école pour subvenir aux besoin de leur famille, nous laissons toute une frange de la population sans adolescence, sans rêves, sans avenir. C'est un crime ! Sans repère, sans une enfance réellement vécu, c'est la mort de l'âme …..
Que doit-on faire pour les aider, sachant que souvent c'est pour des raisons économiques que les enfants quittent l'école ?
Aider les parents en situation précaires afin que leurs enfants terminent leur scolarité et vivent leur enfance porteuse de rêves mais tout cela est du domaine de l'économique. ,S'en sortir économiquement c'est assurer à la jeunesse algérienne un équilibre qui se répercutera sur l'avenir du pays entier. Et là c'est le rôle de l'Etat, même si la société civile peut contribuer a faire avancer les choses


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