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Sidi Lakhdar Ben Khlouf, le poète guerrier
Evocation
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 08 - 2010

Sidi Lakhdar Ben Khlouf, de son vrai nom Abou Mohamed Lakhal Ben Abdellah Ben Khlouf El Maghraoui, chantre de la poésie algérienne en arabe populaire, a vécu au XVIe siècle à une époque trouble dominée par la menace que faisaient planer les Espagnols sur les villes côtières de l'Algérie.
Sidi Lakhdar Ben Khlouf, de son vrai nom Abou Mohamed Lakhal Ben Abdellah Ben Khlouf El Maghraoui, chantre de la poésie algérienne en arabe populaire, a vécu au XVIe siècle à une époque trouble dominée par la menace que faisaient planer les Espagnols sur les villes côtières de l'Algérie.
Aucun écrit ne cerne avec précision sa date de naissance ni sa date de sa mort. On sait que ce personnage, qui était issu d'une famille très pauvre, fut en même temps chevalier, ayant participé à la bataille de Mazagran contre les Espagnols, et poète panégyrique du Prophète (QSSSL). On attribue à Sidi Lakhdar Ben Khlouf une origine sud-marocaine, la tradition le fait venir de Saquiet El-Hamra. N'empêche, sa famille s'est établie dès le début du XIVe siècle chez les Maghraoua, une tribu berbère qui a donné son nom au massif montagneux qui va à peu près de Mostaganem jusqu'à Cherchell. Appelé à l'époque «Djebel Maghraoua», le Dahra actuel et la plaine du Chélif surtout étaient le fief des Maghraoua dont des fractions, entre autres les Béni Ziane, ont fondé le royaume zianide de Tlemcen. Les Maghraoua sont l'une des premières tribus berbères qui s'étaient arabisées. Ben Khlouf est issu de la tribu des «Azafria». Des souvenirs précis, que le poète a transcrits de sa main, permettent de dire que Ben Khlouf était enfant à l'époque où Ténès était sous protectorat espagnol. Ayant passé une partie de sa vie dans la région de Mascara chez les Beni Chougrane, sa notoriété s'y était d'abord établie dans ces contrées avant de se répandre au-delà. Il composa des poèmes épiques et surtout religieux à la gloire du prophète Mohamed (QSSSL). Sa pauvreté, du reste, ne lui a pas permis de faire le pèlerinage à la Mecque. Cas rare, le poète a peu voyagé. Mais il a pu trouver une compensation en allant à Tlemcen où il fait la rencontre de Sidi Boumediène. Après cette entrevue, Ben Khlouf s'oriente résolument vers la glorification du Prophète (QSSSL). Lakhdar (le vert) est un surnom qui avait été donné au poète par sa mère pour effacer son véritable prénom Lekhal (le noir) donné pendant son enfance pour éloigner le mauvais œil. Ses poèmes font mention qu'il a vu 99 fois en songe le prophète Mohamed (QSSSL). Mais on pourrait situer la naissance de Sidi Lakhdar Ben Khlouf vers 1500, ce qui lui donnerait l'âge de guerroyer quand éclata en août 1558 la bataille de Mazagran, appelée alors «Le coursier du Bey» qui allait mettre aux prises les conquistadors espagnols et les troupes de Hassan Agha, fils de Kheireddine. La consolidation de la régence d'Alger et le renforcement de la sécurité publique passaient, donc, par la neutralisation du danger espagnol. Cette sanglante bataille qui avait entre autres but de desserrer l'étau autour du port de Mostaganem, étroitement contrôlé par les hommes du Comte d'Alcaudete, a été finalement remportée par les Algériens qui ont ainsi réussi à éliminer le comte espagnol. Lakhdar Ben Kkhlouf dans «Quessat Mezeghran» rapporte à sa manière ces hauts faits d'armes : «Ya farès men temm djit elyoum ghezwet Mezeghran maâlouma/Ya âjlana reyedh elmeldjoum rayet djnab ech'lou mewchouma /Ya sayelni ân ttrad elyoum quessat Mezeghran maâlouma».
L'homme qui aurait vécu 125 ans a laissé un riche répertoire qui a fourni le corpus poétique de nombreux chanteurs du châabi comme Al Anka et Bouadjadj.
Aucun écrit ne cerne avec précision sa date de naissance ni sa date de sa mort. On sait que ce personnage, qui était issu d'une famille très pauvre, fut en même temps chevalier, ayant participé à la bataille de Mazagran contre les Espagnols, et poète panégyrique du Prophète (QSSSL). On attribue à Sidi Lakhdar Ben Khlouf une origine sud-marocaine, la tradition le fait venir de Saquiet El-Hamra. N'empêche, sa famille s'est établie dès le début du XIVe siècle chez les Maghraoua, une tribu berbère qui a donné son nom au massif montagneux qui va à peu près de Mostaganem jusqu'à Cherchell. Appelé à l'époque «Djebel Maghraoua», le Dahra actuel et la plaine du Chélif surtout étaient le fief des Maghraoua dont des fractions, entre autres les Béni Ziane, ont fondé le royaume zianide de Tlemcen. Les Maghraoua sont l'une des premières tribus berbères qui s'étaient arabisées. Ben Khlouf est issu de la tribu des «Azafria». Des souvenirs précis, que le poète a transcrits de sa main, permettent de dire que Ben Khlouf était enfant à l'époque où Ténès était sous protectorat espagnol. Ayant passé une partie de sa vie dans la région de Mascara chez les Beni Chougrane, sa notoriété s'y était d'abord établie dans ces contrées avant de se répandre au-delà. Il composa des poèmes épiques et surtout religieux à la gloire du prophète Mohamed (QSSSL). Sa pauvreté, du reste, ne lui a pas permis de faire le pèlerinage à la Mecque. Cas rare, le poète a peu voyagé. Mais il a pu trouver une compensation en allant à Tlemcen où il fait la rencontre de Sidi Boumediène. Après cette entrevue, Ben Khlouf s'oriente résolument vers la glorification du Prophète (QSSSL). Lakhdar (le vert) est un surnom qui avait été donné au poète par sa mère pour effacer son véritable prénom Lekhal (le noir) donné pendant son enfance pour éloigner le mauvais œil. Ses poèmes font mention qu'il a vu 99 fois en songe le prophète Mohamed (QSSSL). Mais on pourrait situer la naissance de Sidi Lakhdar Ben Khlouf vers 1500, ce qui lui donnerait l'âge de guerroyer quand éclata en août 1558 la bataille de Mazagran, appelée alors «Le coursier du Bey» qui allait mettre aux prises les conquistadors espagnols et les troupes de Hassan Agha, fils de Kheireddine. La consolidation de la régence d'Alger et le renforcement de la sécurité publique passaient, donc, par la neutralisation du danger espagnol. Cette sanglante bataille qui avait entre autres but de desserrer l'étau autour du port de Mostaganem, étroitement contrôlé par les hommes du Comte d'Alcaudete, a été finalement remportée par les Algériens qui ont ainsi réussi à éliminer le comte espagnol. Lakhdar Ben Kkhlouf dans «Quessat Mezeghran» rapporte à sa manière ces hauts faits d'armes : «Ya farès men temm djit elyoum ghezwet Mezeghran maâlouma/Ya âjlana reyedh elmeldjoum rayet djnab ech'lou mewchouma /Ya sayelni ân ttrad elyoum quessat Mezeghran maâlouma».
L'homme qui aurait vécu 125 ans a laissé un riche répertoire qui a fourni le corpus poétique de nombreux chanteurs du châabi comme Al Anka et Bouadjadj.


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