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Lakhdar Bentobal n'est plus
Il était l'un des derniers dirigeants historiques de la Révolution
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 08 - 2010

Lakhdar Bentobal n'est plus. Cet authentique moudjahid de la première heure est, en effet, décédé avant-hier soir des suites d'une longue maladie. Le défunt était âgé de 87 ans. Avec sa disparition, l'Algérie perd l'un des principaux artisans de la guerre de Libération nationale.
Lakhdar Bentobal n'est plus. Cet authentique moudjahid de la première heure est, en effet, décédé avant-hier soir des suites d'une longue maladie. Le défunt était âgé de 87 ans. Avec sa disparition, l'Algérie perd l'un des principaux artisans de la guerre de Libération nationale.
Lakhdar Bentobal a effectivement assumé de lourdes responsabilités durant la Révolution. Il a ainsi constitué, en compagnie de Krim Belkacem et Abdelhafidh Bousouf, le principal noyau dirigeant de la Révolution et ce, durant cinq années, soit de 1957 jusqu'à l'Indépendance en 1962. Certains historiens ont appelé ce triumvirat les «3B». Slimane Bentobal dit Lakhdar dit «Si Abdallah» (son nom de guerre) est originaire de l'est du pays, de Mila plus exactement, où il a vu le jour en 1923. Il est issu d'une famille modeste de la petite paysannerie. Il milite à l'âge de 17 ans. Après, donc, son adhésion au Parti du peuple algérien (PPA) qui, à l'époque déjà, revendiquait l'indépendance du pays, Bentobal gravit vite les échelons et devient responsable du parti pour toute la région de Mila. Son tempérament et son engagement pour l'action militante le prédisposaient à faire partie, au même titre que beaucoup de jeunes de sa génération, de la branche armée créée dans le plus grand secret par le Parti du peule algérien dès 1947. Il devient ainsi membre de l'Organisation spéciale (OS) dans le nord constantinois avant que les autorités coloniales ne découvrent l'existence de cette organisation en 1950. Les membres de l'OS, dont certains ont été condamnés par contumace, en 1951, à de lourdes peines, comme c'est le cas de Lakhdar Bentobal, sont activement recherchés. Traqués, beaucoup ont trouvé refuge dans la région des Aurès. Et c‘est dans cette région où se sont retrouvés, par exemple, Rabah Bitat et Abdessalam Habbachi, que Bentobal a fait la connaissance de Mustapha Benboulaid qui, à l'époque déjà, organisait les maquis de la région en prévision du déclenchement de l'action armée. Le défunt a, à l'appel de Mohamed Boudiaf, fait partie du groupe des 22 qui a décidé de passer à l'action armée, seule voie pour obtenir l'indépendance, alors que le PPA MTLD était déchiré entre les pro- Messali et les pro-comité central. Au déclenchement de la guerre de la Révolution le 1er Novembre 1954, Lakhdar Bentobal faisait partie du commandement de la zone II, devenue après le Congrès de la Soummam la wilaya II. Il était d'ailleurs membre de la délégation de cette wilaya du nord constantinois au congrès de la Soummam. Une délégation présidait par Zighoud-Youcef, tombé au champ d'honneur au lendemain de ce congrès. Et c'est Lakhdar Bentobal qui lui a succédé à la tête de cette wilaya avant de quitter le pays en direction de la Tunisie en avril de l‘année 1957, en compagnie de Krim Belkacem et Benyoucef Benkhedda. Ces deux membres du Comité de coordination et d'exécution (CCE), la plus haute instance dirigeante de la Révolution, traversaient la willaya II après avoir décidé de quitter le pays après la capture et l'exécution de Larbi Ben M'hidi par les forces coloniales. Déjà membre du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), depuis le congrès de la Soummam, il rejoint le deuxième CCE au mois d'août 1957 où il a été chargé du département de l'intérieur. Comme il a aussi fait partie de la composante du troisième CCE assumant les mêmes responsabilités. Lors de la création du Gouvernement provisoire de la de la République algérienne le 19 septembre 1958, il a été nommé ministre de l'Intérieur avant d'être reconduit le 18 janvier 1960 à Tripoli (Libye). Lakhdar Bentobal était membre de la délégation du GPRA aux négociations de "Rousses", près de la frontière suisse du 11 au 19 février 1962 et à Evian en mars 1962. Lakhdar Bentobal a écrit ses mémoires mais a décidé de les publier à titre posthume. Des mémoires attendus avec beaucoup d'impatience par les lecteurs car l'on espère trouver des réponses sur l'assassinat de Abane Ramdane. Bentobal, dont on dit qu'il ne voulait pas que l'on exécute Abane Ramdane car cette décision devrait être prononcée par un tribunal militaire, a pris part avec Krim Berlkacem et Abdelhafidh Boussouf aux «délibérations»  sur le cas de Abane Ramdane qui était alors en conflit ouvert avec ses compagnons d'armes.
Lakhdar Bentobal a effectivement assumé de lourdes responsabilités durant la Révolution. Il a ainsi constitué, en compagnie de Krim Belkacem et Abdelhafidh Bousouf, le principal noyau dirigeant de la Révolution et ce, durant cinq années, soit de 1957 jusqu'à l'Indépendance en 1962. Certains historiens ont appelé ce triumvirat les «3B». Slimane Bentobal dit Lakhdar dit «Si Abdallah» (son nom de guerre) est originaire de l'est du pays, de Mila plus exactement, où il a vu le jour en 1923. Il est issu d'une famille modeste de la petite paysannerie. Il milite à l'âge de 17 ans. Après, donc, son adhésion au Parti du peuple algérien (PPA) qui, à l'époque déjà, revendiquait l'indépendance du pays, Bentobal gravit vite les échelons et devient responsable du parti pour toute la région de Mila. Son tempérament et son engagement pour l'action militante le prédisposaient à faire partie, au même titre que beaucoup de jeunes de sa génération, de la branche armée créée dans le plus grand secret par le Parti du peule algérien dès 1947. Il devient ainsi membre de l'Organisation spéciale (OS) dans le nord constantinois avant que les autorités coloniales ne découvrent l'existence de cette organisation en 1950. Les membres de l'OS, dont certains ont été condamnés par contumace, en 1951, à de lourdes peines, comme c'est le cas de Lakhdar Bentobal, sont activement recherchés. Traqués, beaucoup ont trouvé refuge dans la région des Aurès. Et c‘est dans cette région où se sont retrouvés, par exemple, Rabah Bitat et Abdessalam Habbachi, que Bentobal a fait la connaissance de Mustapha Benboulaid qui, à l'époque déjà, organisait les maquis de la région en prévision du déclenchement de l'action armée. Le défunt a, à l'appel de Mohamed Boudiaf, fait partie du groupe des 22 qui a décidé de passer à l'action armée, seule voie pour obtenir l'indépendance, alors que le PPA MTLD était déchiré entre les pro- Messali et les pro-comité central. Au déclenchement de la guerre de la Révolution le 1er Novembre 1954, Lakhdar Bentobal faisait partie du commandement de la zone II, devenue après le Congrès de la Soummam la wilaya II. Il était d'ailleurs membre de la délégation de cette wilaya du nord constantinois au congrès de la Soummam. Une délégation présidait par Zighoud-Youcef, tombé au champ d'honneur au lendemain de ce congrès. Et c'est Lakhdar Bentobal qui lui a succédé à la tête de cette wilaya avant de quitter le pays en direction de la Tunisie en avril de l‘année 1957, en compagnie de Krim Belkacem et Benyoucef Benkhedda. Ces deux membres du Comité de coordination et d'exécution (CCE), la plus haute instance dirigeante de la Révolution, traversaient la willaya II après avoir décidé de quitter le pays après la capture et l'exécution de Larbi Ben M'hidi par les forces coloniales. Déjà membre du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), depuis le congrès de la Soummam, il rejoint le deuxième CCE au mois d'août 1957 où il a été chargé du département de l'intérieur. Comme il a aussi fait partie de la composante du troisième CCE assumant les mêmes responsabilités. Lors de la création du Gouvernement provisoire de la de la République algérienne le 19 septembre 1958, il a été nommé ministre de l'Intérieur avant d'être reconduit le 18 janvier 1960 à Tripoli (Libye). Lakhdar Bentobal était membre de la délégation du GPRA aux négociations de "Rousses", près de la frontière suisse du 11 au 19 février 1962 et à Evian en mars 1962. Lakhdar Bentobal a écrit ses mémoires mais a décidé de les publier à titre posthume. Des mémoires attendus avec beaucoup d'impatience par les lecteurs car l'on espère trouver des réponses sur l'assassinat de Abane Ramdane. Bentobal, dont on dit qu'il ne voulait pas que l'on exécute Abane Ramdane car cette décision devrait être prononcée par un tribunal militaire, a pris part avec Krim Berlkacem et Abdelhafidh Boussouf aux «délibérations»  sur le cas de Abane Ramdane qui était alors en conflit ouvert avec ses compagnons d'armes.


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