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La voix de la sagesse
Hassan Abassi
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 09 - 2010

Auteur, compositeur et interprète de la chanson kabyle, Hassan Abassi, de son vrai nom, Amar Medjkane, est né en 1944 dans le village des Ait Abbas, aux Ouacifs. La chanson pour lui est un mariage, un raffinement, une combinaison de notes, qui laisseront naître des airs langoureux dont l'homogénéité et l'harmonie procurent ce plaisir sensoriel de sentir, percevoir, écouter…. et l'allégresse de laisser son âme se bercer dans une ambiance lénifiante. Cependant, une fois lâché par cette hypnose envoûtante, le verbe appellera l'esprit qui ne se lassera d'en ruminer la portée et le sens pour en tirer adages et maximes.
« …je me suis rabattu sur l'enseignement des livres en plus de la pratique proprement dite. De cette façon j'ai pu acquérir une formation musicale, aussi bien théorique que pratique, non négligeable ». Hassan Abassi fait partie de ces artistes dont le parcours musical tient du mythe de Sisyphe où tout est à faire ardument et à refaire assidument, à l'époque où l'apprentissage musical ne pouvait se concevoir de façon classique, excepté pour une caste de privilégiés. Donc pour assembler son barda musical, Hassan Abassi butina telle une abeille allant de fleur en pleur, prenant l'essence, le suc, le meilleur de chaque artiste à l'image de Mohamed Iguerbouchène qu'il rencontra pour un court moment à Alger ou du non moins célèbre Sadek Abdjaoui ; mais c'est auprès d'un coopérant français qu'il apprit les premières notions du solfège avant que celui-ci ne dût quitter l'Algérie à la fin de son contrat, parti sans avoir eu le temps de transmettre à son élève tout son savoir musical. C'est ainsi, et cumulant effort sur effort, que cet anesthésiste de métier, pu s'injecter sa dose musicale dans les veines. Comme la plupart des artistes de sa génération, il fit son passage à la radio, une marche essentielle sur la longue et sinueuse rampe de la gloire, et c'est dans les studios de cette auguste bâtisse qu'il côtoya les Kamel Hamadi et Chérif Khedam, mais c'est avec ce dernier, avoue-t-il, qu'il eut le plus de complicité et d'affinité aussi bien sur le plan professionnel qu'humain. « Cherif Khedam est un monsieur digne du plus grand respect et un exemple pour tous ceux qui désireraient suivre la voie artistique dans ce qu'elle a de plus noble ». De Kamal Hamadi il dira que « c'est un homme d'une grande valeur humaine et artistique » En 1966, il participa à un concours de chansons organisé par la Télévision algérienne à la salle Ibn Khaldoun. Il fut classé deuxième après Abdelkader Chaou. A la fin de la même année, il enregistra son premier disque, mais son « véritable » premier produit, il dit l'avoir enregistré en 1967 avec la chanson « Iwimi Leghrour ». En 1968 il chanta en duo avec Nouara, « Akka Ivghan lwaldin » et toujours avec elle, et en 1970, il chanta « Zwadj yughal d tjara », une chanson dans laquelle il traita de la sociologie du mariage dans notre société : dépenses et fastes à l'excès. « Ddunit » ou Ayen Iachagh ? Ayen ara mthegh », pourquoi je vis ? Pourquoi je meurs ? L'opus de son dernier album avant qu'il ne décida de quitter la scène, est un texte philosophique à la « Ilya Abou Maadhi », où il questionna la vie et la mort ainsi que la raison d'être de tout être dans l'amère existence. Une chanson dont l'amertume contamina l'artiste ? où est-ce lui qui en déversa la sienne ? Car juste après, l'artiste met fin à sa carrière. A côté de la chanson, Hassan Abassi aura participé à des émissions radiophoniques, parmi elles « Music-hall si radio » de Kamel Hamadi avec Abdelkader Fathi et Belaid Abchiche, comme il est l'auteur de deux pièces théâtrales radiophoniques: « del mektouv negh d yir erray » et « idhelli anda yella », jouées et diffusées sur les ondes. Interrogé sur la thématique de ses chansons, Hassan Abassi déclare être de ceux qui affirment que les artistes sont les témoins de leurs époques : « j'ai chanté mon époque telle qu'elle m'apparaissait, telle que je la vivais ». Dilettante jusqu'au renoncement de toutes ressource liées à son art, il quitta la scène en 1975 sur un coup de tête, peut- être, où après maturation, ou comme il a l'habitude de le dire « je n'ai plus le cœur à ça », ou « un ensemble de choses se sont additionnées »… Que revienne ce grand monsieur, ce maestro de la chanson kabyle pour donner l'heureuse occasion à la nouvelle génération de l'écouter égrener de sa bouche les « Addounith », « Ezwadj », « D'lmektouv »… Que revienne cette voix de maître avant que la médiocrité ne s'intronise, avant que nos enfants ne la prennent définitivement comme référence, car pour Hassan Abassi, le verbe chanter est un verbe du cœur qu'il a su, avec art et minière, conjuguer au passé, au présent, mais pourquoi pas au futur ?
Auteur, compositeur et interprète de la chanson kabyle, Hassan Abassi, de son vrai nom, Amar Medjkane, est né en 1944 dans le village des Ait Abbas, aux Ouacifs. La chanson pour lui est un mariage, un raffinement, une combinaison de notes, qui laisseront naître des airs langoureux dont l'homogénéité et l'harmonie procurent ce plaisir sensoriel de sentir, percevoir, écouter…. et l'allégresse de laisser son âme se bercer dans une ambiance lénifiante. Cependant, une fois lâché par cette hypnose envoûtante, le verbe appellera l'esprit qui ne se lassera d'en ruminer la portée et le sens pour en tirer adages et maximes.
« …je me suis rabattu sur l'enseignement des livres en plus de la pratique proprement dite. De cette façon j'ai pu acquérir une formation musicale, aussi bien théorique que pratique, non négligeable ». Hassan Abassi fait partie de ces artistes dont le parcours musical tient du mythe de Sisyphe où tout est à faire ardument et à refaire assidument, à l'époque où l'apprentissage musical ne pouvait se concevoir de façon classique, excepté pour une caste de privilégiés. Donc pour assembler son barda musical, Hassan Abassi butina telle une abeille allant de fleur en pleur, prenant l'essence, le suc, le meilleur de chaque artiste à l'image de Mohamed Iguerbouchène qu'il rencontra pour un court moment à Alger ou du non moins célèbre Sadek Abdjaoui ; mais c'est auprès d'un coopérant français qu'il apprit les premières notions du solfège avant que celui-ci ne dût quitter l'Algérie à la fin de son contrat, parti sans avoir eu le temps de transmettre à son élève tout son savoir musical. C'est ainsi, et cumulant effort sur effort, que cet anesthésiste de métier, pu s'injecter sa dose musicale dans les veines. Comme la plupart des artistes de sa génération, il fit son passage à la radio, une marche essentielle sur la longue et sinueuse rampe de la gloire, et c'est dans les studios de cette auguste bâtisse qu'il côtoya les Kamel Hamadi et Chérif Khedam, mais c'est avec ce dernier, avoue-t-il, qu'il eut le plus de complicité et d'affinité aussi bien sur le plan professionnel qu'humain. « Cherif Khedam est un monsieur digne du plus grand respect et un exemple pour tous ceux qui désireraient suivre la voie artistique dans ce qu'elle a de plus noble ». De Kamal Hamadi il dira que « c'est un homme d'une grande valeur humaine et artistique » En 1966, il participa à un concours de chansons organisé par la Télévision algérienne à la salle Ibn Khaldoun. Il fut classé deuxième après Abdelkader Chaou. A la fin de la même année, il enregistra son premier disque, mais son « véritable » premier produit, il dit l'avoir enregistré en 1967 avec la chanson « Iwimi Leghrour ». En 1968 il chanta en duo avec Nouara, « Akka Ivghan lwaldin » et toujours avec elle, et en 1970, il chanta « Zwadj yughal d tjara », une chanson dans laquelle il traita de la sociologie du mariage dans notre société : dépenses et fastes à l'excès. « Ddunit » ou Ayen Iachagh ? Ayen ara mthegh », pourquoi je vis ? Pourquoi je meurs ? L'opus de son dernier album avant qu'il ne décida de quitter la scène, est un texte philosophique à la « Ilya Abou Maadhi », où il questionna la vie et la mort ainsi que la raison d'être de tout être dans l'amère existence. Une chanson dont l'amertume contamina l'artiste ? où est-ce lui qui en déversa la sienne ? Car juste après, l'artiste met fin à sa carrière. A côté de la chanson, Hassan Abassi aura participé à des émissions radiophoniques, parmi elles « Music-hall si radio » de Kamel Hamadi avec Abdelkader Fathi et Belaid Abchiche, comme il est l'auteur de deux pièces théâtrales radiophoniques: « del mektouv negh d yir erray » et « idhelli anda yella », jouées et diffusées sur les ondes. Interrogé sur la thématique de ses chansons, Hassan Abassi déclare être de ceux qui affirment que les artistes sont les témoins de leurs époques : « j'ai chanté mon époque telle qu'elle m'apparaissait, telle que je la vivais ». Dilettante jusqu'au renoncement de toutes ressource liées à son art, il quitta la scène en 1975 sur un coup de tête, peut- être, où après maturation, ou comme il a l'habitude de le dire « je n'ai plus le cœur à ça », ou « un ensemble de choses se sont additionnées »… Que revienne ce grand monsieur, ce maestro de la chanson kabyle pour donner l'heureuse occasion à la nouvelle génération de l'écouter égrener de sa bouche les « Addounith », « Ezwadj », « D'lmektouv »… Que revienne cette voix de maître avant que la médiocrité ne s'intronise, avant que nos enfants ne la prennent définitivement comme référence, car pour Hassan Abassi, le verbe chanter est un verbe du cœur qu'il a su, avec art et minière, conjuguer au passé, au présent, mais pourquoi pas au futur ?


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