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Ces bâtisses qui terrorisent leurs occupants
Habitat précaire
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 11 - 2010

En l'espace de quelques semaines et après quelques averses, certes assez importantes, cinq immeubles se sont déjà effondrés. La plupart d'entre eux sont situés dans des quartiers populeux où les familles retiennent d'ailleurs leur souffle à chaque fois que les intempéries pointent du nez.
En l'espace de quelques semaines et après quelques averses, certes assez importantes, cinq immeubles se sont déjà effondrés. La plupart d'entre eux sont situés dans des quartiers populeux où les familles retiennent d'ailleurs leur souffle à chaque fois que les intempéries pointent du nez.
Beaucoup d'immeubles à travers la capital et d'inombrables bâtisses datant de la période coloniale, sont devenues, de nos jours, une véritable source de terreur pour les familles qui n'ont d'autre recours que de continuer à les occuper à leurs corps défendant. Ces bâtisses, jamais rénovées, s'en vont en lambeaux, s'effondrant par pans entiers entraînant parfois dans leurs chutes fatales la vie de passants inconscients ou celles de leurs occupants. Cette situation est devenu un fait tellement banalisé et entré dans les mœurs qu'il ne révolte presque plus et passe inaperçu dans la rubrique des faits divers. Les intempéries contribuent à compliquer un peu plus cette situation et malheureusement il suffit d'une ondée un peu prolongée ou violente pour les faire tomber comme un simple château de cartes. Il faut se rendre à l'évidence, le manque d'entretien et de maintenance de ces joyaux architecturaux est la cause première de cette tragédie d'autant plus dramatique que la capitale souffre d'un manque criant en matière d'habitat. En seulement quelques semaines et après quelques averses, quelque cinq immeubles se sont effondrés. La plupart d'entre eux sont situés principalement dans des quartiers populeux comme Bab El-Oued, localité qui retient son souffle à chaque fois que la pluie pointe du nez car immanquablement on y déplore l'effondrement d'un toit, d'un balcon ou les escaliers d'un immeuble engendrant trop souvent des morts et des blessés. À Belouizdad, à la Place des Martyrs, à la rue Ferhat-Bousaad (ex-Messonier) et même dans des quartiers plus huppés, les immeubles se meurent dans une cruelle indifférence mettant en danger la vie et l'intégrité physique des citoyens. En effet, une simple virée à travers les venelles du quartier Ferhat-Boussaâd, connu pour son bazar, nous donne un clair aperçu de l'état catastrophique des bâtisses. L'immeuble situé au 17 de cette rue illustre on ne peut mieux cette situation. En effet l'état du hall renseigne sur ce que doivent être les appartements. Les escaliers sont dépourvus de toute forme de sécurité avec des rampes presque inexistantes. Melissa, une des résidantes dudit immeuble interrogé à ce propos s'empressera de nous répondre avec une colère sur fond d'amertume : « J'habite cet immeuble depuis plus de 40 ans et je crains en permanence pour la vie de mes enfants quand ils sont obligés d'emprunter les escaliers. Nous avons demandé depuis plusieurs semaines aux responsables d'intervenir et de régler la situation mais en vain ». Des propos repris en chœur par l'ensemble des résidant de cet immeuble moribond. Ces bâtisses, qui représentent un pan important de notre histoire, souffrent à ce jour, d'un coupable délaissement. Leur prise en charge, même si programmée, tarde à voir le jour. En attendant cette prise en charge salutaire qui n'est effective que dans des feuilles de papier, notre patrimoine immobilier se meurt dans un silence assourdissant ponctué parfois par les cris des personnes prises sous le béton et qui n'auront pour oraison que « Allah Ghaleb, elles étaient là au mauvais moment».
Beaucoup d'immeubles à travers la capital et d'inombrables bâtisses datant de la période coloniale, sont devenues, de nos jours, une véritable source de terreur pour les familles qui n'ont d'autre recours que de continuer à les occuper à leurs corps défendant. Ces bâtisses, jamais rénovées, s'en vont en lambeaux, s'effondrant par pans entiers entraînant parfois dans leurs chutes fatales la vie de passants inconscients ou celles de leurs occupants. Cette situation est devenu un fait tellement banalisé et entré dans les mœurs qu'il ne révolte presque plus et passe inaperçu dans la rubrique des faits divers. Les intempéries contribuent à compliquer un peu plus cette situation et malheureusement il suffit d'une ondée un peu prolongée ou violente pour les faire tomber comme un simple château de cartes. Il faut se rendre à l'évidence, le manque d'entretien et de maintenance de ces joyaux architecturaux est la cause première de cette tragédie d'autant plus dramatique que la capitale souffre d'un manque criant en matière d'habitat. En seulement quelques semaines et après quelques averses, quelque cinq immeubles se sont effondrés. La plupart d'entre eux sont situés principalement dans des quartiers populeux comme Bab El-Oued, localité qui retient son souffle à chaque fois que la pluie pointe du nez car immanquablement on y déplore l'effondrement d'un toit, d'un balcon ou les escaliers d'un immeuble engendrant trop souvent des morts et des blessés. À Belouizdad, à la Place des Martyrs, à la rue Ferhat-Bousaad (ex-Messonier) et même dans des quartiers plus huppés, les immeubles se meurent dans une cruelle indifférence mettant en danger la vie et l'intégrité physique des citoyens. En effet, une simple virée à travers les venelles du quartier Ferhat-Boussaâd, connu pour son bazar, nous donne un clair aperçu de l'état catastrophique des bâtisses. L'immeuble situé au 17 de cette rue illustre on ne peut mieux cette situation. En effet l'état du hall renseigne sur ce que doivent être les appartements. Les escaliers sont dépourvus de toute forme de sécurité avec des rampes presque inexistantes. Melissa, une des résidantes dudit immeuble interrogé à ce propos s'empressera de nous répondre avec une colère sur fond d'amertume : « J'habite cet immeuble depuis plus de 40 ans et je crains en permanence pour la vie de mes enfants quand ils sont obligés d'emprunter les escaliers. Nous avons demandé depuis plusieurs semaines aux responsables d'intervenir et de régler la situation mais en vain ». Des propos repris en chœur par l'ensemble des résidant de cet immeuble moribond. Ces bâtisses, qui représentent un pan important de notre histoire, souffrent à ce jour, d'un coupable délaissement. Leur prise en charge, même si programmée, tarde à voir le jour. En attendant cette prise en charge salutaire qui n'est effective que dans des feuilles de papier, notre patrimoine immobilier se meurt dans un silence assourdissant ponctué parfois par les cris des personnes prises sous le béton et qui n'auront pour oraison que « Allah Ghaleb, elles étaient là au mauvais moment».


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