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Aïn Benian, une ville en ruine
Immeubles risquant l'effondrement, façades à la peinture écaillée, rues défoncées…
Publié dans La Tribune le 01 - 11 - 2008

La ville de Aïn Benian, située à 16 km seulement à l'ouest d'Alger, donne l'air d'être en ruine. Celui qui parcourra la route principale du centre-ville, le boulevard Colonel Si M'hamed en l'occurrence, se dira sûrement qu'une catastrophe naturelle vient tout juste de sévir. Des bâtisses délabrées ou carrément à moitié effondrées, quand elles ne le sont pas complètement, des ruelles dégradées, des gravats déposés à même les trottoirs… Une situation qui a eu des répercussions directes sur une certaine catégorie de la population puisque, à titre d'exemple, le prix de l'immobilier s'est nettement détérioré, le commerce s'est estompé et il y a de moins en moins de visiteurs ou d'étrangers qui s'aventurent dans les ruelles du centre-ville. Il n'y a plus rien d'attrayant.
Plus rien qui puisse pousser une quelconque personne à se promener dans la ville. Jadis synonyme de beauté, de propreté et d'harmonie architecturelle, l'ancienne Guyotville est evenue
aujourd'hui un lieu où se conjuguent toutes les tares urbanistiques, résultat d'une mauvaise gestion et d'un laisser-aller sans pareil.
Une ruelle complètement abîmée depuis l'hiver dernier
Pour mieux illustrer la situation dans laquelle vivent les habitants de cette localité, les traces des fortes intempéries qui se sont abattues sur l'Algérois et plusieurs autres régions du pays, durant l'hiver dernier, au mois de décembre, sont toujours visibles à Aïn Benian. Ainsi, la ruelle qui mène du stade communal au jardin public du centre-ville est toujours fortement endommagée. Les voitures ne passent plus par là.
Les fortes pluies avaient provoqué d'énormes trous dans la chaussée et ces derniers avaient seulement été colmatés au moyen de remblais, quelques semaines après, sans que l'on ait procédé à des travaux de réhabilitation. Donc, cela fait presque une année que cette ruelle est fermée à la circulation et les habitants du quartier ne peuvent plus stationner leur véhicule à proximité de leur domicile. «On est obligé de stationner ailleurs. Dans deux mois, cela fera une année que cette route est fermée. Ce n'est pas normal», déclare Mohamed, dont la maison se trouve au milieu de cette ruelle. En contrebas du boulevard principal de la ville, en allant vers la «petite plage», les choses sont encore plus sérieuses. Un mur de protection s'est écroulé suite aux intempéries de Bab El Oued de novembre 2001. C'est devenu un véritable danger pour les habitants du quartier et les passants. Il n'a jamais été refait. «Je prie chaque jour Dieu pour que mes deux enfants, qui empruntent cette ruelle pour aller à l'école, ne tombent pas de là. Il suffit d'un rien pour qu'un accident survienne. C'est vraiment dangereux et ça dure depuis longtemps», nous a déclaré un habitant de ce quartier. Il est vrai que l'endroit fait peur. Et ce n'est même pas la peine de parler de cette petite plage abandonnée depuis plusieurs années déjà, si ce n'est qu'un groupe de jeunes ont tenté, l'été dernier, de nettoyer le coin pour y louer quelques parasols.
Des immeubles en ruine
Toujours sur cette même allée principale, pas moins de quatre immeubles sont complètement en ruine. Trois d'entre eux sont situés juste à côté du siège de l'APC de Aïn Benian. Cela sans parler des habitations du front de mer, dont plusieurs sont nettement dégradées. Donc, ces trois immeubles, situés comme signalé plus haut dans la rue principale du centre-ville, ont été évacués depuis longtemps déjà. Seulement, par la suite, ils n'ont été ni restaurés, pour ceux qui le nécessitent, ni complètement démolis. Passer sous leurs balcons est vraiment dangereux.
De temps à autre, il y a des chutes de débris. Le coin n'a pas été balisé. «Récemment encore, quelques pierres sont tombées des balcons. Beaucoup de monde passe par-là. Un de ces jours, quelqu'un va se blesser. En plus de cela, un peu plus bas, il y a deux écoles primaires, donc beaucoup d'enfants empruntent cette route», a déclaré un jeune rencontré à la terrasse d'un café «collé» à l'un de ces immeubles. «Ces immeubles devraient être impérativement démolis. J'ai peur qu'un de ces jours tous s'effondreront d'un seul coup», a ajouté un autre. Et ce n'est pas tout.
Un centre-ville hideux
Plusieurs autres immeubles sont sérieusement endommagés, surtout ceux situés le long du front de mer. S'agissant du reste du boulevard du centre-ville, les façades des bâtisses et les devantures de certains magasins, mal peintes, font que les passants n'ont aucun plaisir à arpenter cette rue.
D'ailleurs, ce boulevard principal n'est plus aussi animé qu'il y a plusieurs années, en termes de commerce, mais plutôt déserté. Tout le commerce s'est concentré autour du marché communal ou dans les quartiers avoisinants mais le centre-ville, qui était, à l'origine, le centre urbain de cette commune créée en 1845, est complètement délaissé. Les citoyens de cette localité ne réclament qu'un peu plus d'égards envers leur ville de la part des autorités locales et des pouvoirs publics. Sinon, la situation va en se dégradant. Si rien n'est fait dans les plus brefs délais, des dizaines d'autres anciens immeubles seront voués au même destin. De plus, si cela arrive, leurs occupants s'ajouteront sûrement au lot des demandeurs de logement, ce qui rendra la tâche encore plus difficile pour les autorités. Le mieux serait de sauver ce qui doit l'être…
A. A.


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