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Boudjima, état des lieux
Tizi-Ouzou
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 12 - 2010

Depuis vingt jours, l'eau n'a pas coulé dans les robinets de la commune de Boudjima (daïra de Makouda). Les citoyens de cette commune de 18.000 habitants sont désabusés. Ils ne savent plus à quel saint se vouer !
Depuis vingt jours, l'eau n'a pas coulé dans les robinets de la commune de Boudjima (daïra de Makouda). Les citoyens de cette commune de 18.000 habitants sont désabusés. Ils ne savent plus à quel saint se vouer !
Au moment où dans les autres communes de la wilaya, le débat tourne autour des branchements du gaz de ville et d'autres projets dignes de notre époque, Boudjima semble évoluer dans une autre ère. Autrement, comment expliquer qu'en dépit d'une pluviométrie très riche, la pénurie d'eau potable bat son plein dans tous les villages qui constituent cette municipalité. Ainsi, ce calvaire est enduré par les habitants de tous les villages, à l'instar d'Isseradjen, Afir, Tarihant, Agouni Oufekous, Yafagène, Yaskrene, Agouni Hamiche. La situation n'est pas récente mais il s'agit d'un problème qui perdure depuis au moins trente ans. C'est une commune vraiment lésée en matière d'alimentation en eau potable quand on sait qu'à cinq kilomètres de là, c'est-à-dire dans la commune de Ouaguenoun, l'eau coule à flots. Plus d'une fois les citoyens sous la chapelle des comités de villages ont organisé des actions de protestation afin de revendiquer ce liquide précieux. Suite à ces actions, souvent des promesses sont formulées par les responsables concernés au niveau de la direction de l'hydraulique mais ces dernières, généralement, ne font pas long feu. La commune de Boudjima, en plus de cet épineux problème qui risque encore de s'inscrire dans la durée compte tenu du fait qu'aucune perspective ne se dessine à l'horizon, est en butte à une multitude d'autres problèmes inhérents à la vie quotidienne. Le chômage est un phénomène qui touche de plein fouet la population de cette commune. Constituée principalement de jeunes, on peut deviner que ces derniers ont beaucoup de mal à trouver un poste de travail dans une région où aucun investissement économique ou autre n'est enregistré. C'est une région complètement livrée à elle-même. En dehors des dizaines de petit commerces dont l'ampleur ne dépasse pas le stade de la superette, il n'y a absolument rien à signaler dans cette localité pourtant distante seulement de 22 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou et de 16 kilomètres de la ville côtière de Tigzirt. Un semblant de chef-lieu communal s'est dessiné depuis une dizaine d'années au lieu-dit Lekhmis, à 200 mètres du siège de la mairie. Mais il s'agit d'un centre réalisé de manière sauvage et anarchique en l'absence de tout plan d'urbanisation. Des bâtiments ont été érigés n'importe comment. Avec la prolifération des bars clandestins en plein milieu des habitations, le calvaire des habitants de la cité est quotidien. Certains ont carrément loué leurs logements pour fuir ce climat où la sérénité est totalement absente. Les fourgons de transport n'ont pas une station où garer. C'est donc de manière anarchique que les voyageurs attendent les bus et autres fourgons. Grâce à l'apport du privé, le problème du transport ne se pose heureusement pas pour la population de la commune de Boudjima. Mais c'est plutôt l'état de la route reliant cette commune au chef-lieu de la wilaya qui est déplorable, particulièrement à partir de la ville de Tikobaine. Ainsi, pour se déplacer du chef-lieu à Tizi, il faut près d'une heure à cause de plus de cinquante dos-d'âne dressés anarchiquement tous les deux à trois kilomètres sans compter des tronçons entiers de routes complètement impraticables. La commune de Boudjima est dépourvue d'un corps de sécurité, ce qui a créé un certain climat d'insécurité et une augmentation visible de la consommation de stupéfiants qui touche aussi bien les jeunes que les personnes d'un certain âge.
Ces dernières années, deux projets ont été réalisés. Il s'agit d'une crèche communale et d'une bibliothèque communale. Les travaux sont terminés mais la population attend toujours leur ouverture. Quant au projet de réalisation d'un centre d'enfouissement technique au niveau du village de Yafagène, il a provoqué une véritable guéguerre entre le maire et des centaines de citoyens qui s'y opposent à cause des risques qu'une telle réalisation comporte sur la santé et l'environnement.
L. B.
Au moment où dans les autres communes de la wilaya, le débat tourne autour des branchements du gaz de ville et d'autres projets dignes de notre époque, Boudjima semble évoluer dans une autre ère. Autrement, comment expliquer qu'en dépit d'une pluviométrie très riche, la pénurie d'eau potable bat son plein dans tous les villages qui constituent cette municipalité. Ainsi, ce calvaire est enduré par les habitants de tous les villages, à l'instar d'Isseradjen, Afir, Tarihant, Agouni Oufekous, Yafagène, Yaskrene, Agouni Hamiche. La situation n'est pas récente mais il s'agit d'un problème qui perdure depuis au moins trente ans. C'est une commune vraiment lésée en matière d'alimentation en eau potable quand on sait qu'à cinq kilomètres de là, c'est-à-dire dans la commune de Ouaguenoun, l'eau coule à flots. Plus d'une fois les citoyens sous la chapelle des comités de villages ont organisé des actions de protestation afin de revendiquer ce liquide précieux. Suite à ces actions, souvent des promesses sont formulées par les responsables concernés au niveau de la direction de l'hydraulique mais ces dernières, généralement, ne font pas long feu. La commune de Boudjima, en plus de cet épineux problème qui risque encore de s'inscrire dans la durée compte tenu du fait qu'aucune perspective ne se dessine à l'horizon, est en butte à une multitude d'autres problèmes inhérents à la vie quotidienne. Le chômage est un phénomène qui touche de plein fouet la population de cette commune. Constituée principalement de jeunes, on peut deviner que ces derniers ont beaucoup de mal à trouver un poste de travail dans une région où aucun investissement économique ou autre n'est enregistré. C'est une région complètement livrée à elle-même. En dehors des dizaines de petit commerces dont l'ampleur ne dépasse pas le stade de la superette, il n'y a absolument rien à signaler dans cette localité pourtant distante seulement de 22 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou et de 16 kilomètres de la ville côtière de Tigzirt. Un semblant de chef-lieu communal s'est dessiné depuis une dizaine d'années au lieu-dit Lekhmis, à 200 mètres du siège de la mairie. Mais il s'agit d'un centre réalisé de manière sauvage et anarchique en l'absence de tout plan d'urbanisation. Des bâtiments ont été érigés n'importe comment. Avec la prolifération des bars clandestins en plein milieu des habitations, le calvaire des habitants de la cité est quotidien. Certains ont carrément loué leurs logements pour fuir ce climat où la sérénité est totalement absente. Les fourgons de transport n'ont pas une station où garer. C'est donc de manière anarchique que les voyageurs attendent les bus et autres fourgons. Grâce à l'apport du privé, le problème du transport ne se pose heureusement pas pour la population de la commune de Boudjima. Mais c'est plutôt l'état de la route reliant cette commune au chef-lieu de la wilaya qui est déplorable, particulièrement à partir de la ville de Tikobaine. Ainsi, pour se déplacer du chef-lieu à Tizi, il faut près d'une heure à cause de plus de cinquante dos-d'âne dressés anarchiquement tous les deux à trois kilomètres sans compter des tronçons entiers de routes complètement impraticables. La commune de Boudjima est dépourvue d'un corps de sécurité, ce qui a créé un certain climat d'insécurité et une augmentation visible de la consommation de stupéfiants qui touche aussi bien les jeunes que les personnes d'un certain âge.
Ces dernières années, deux projets ont été réalisés. Il s'agit d'une crèche communale et d'une bibliothèque communale. Les travaux sont terminés mais la population attend toujours leur ouverture. Quant au projet de réalisation d'un centre d'enfouissement technique au niveau du village de Yafagène, il a provoqué une véritable guéguerre entre le maire et des centaines de citoyens qui s'y opposent à cause des risques qu'une telle réalisation comporte sur la santé et l'environnement.
L. B.


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