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La fièvre s'empare de la capitale
Révolte en Tunisie
Publié dans Le Midi Libre le 13 - 01 - 2011

La capitale tunisienne a été le théâtre, mardi soir, de violences, les premières signalées à Tunis depuis le début du mouvement de contestation parti le 16 décembre de Sidi Bouzid et qui a fait officiellement 23 victimes civiles.
La capitale tunisienne a été le théâtre, mardi soir, de violences, les premières signalées à Tunis depuis le début du mouvement de contestation parti le 16 décembre de Sidi Bouzid et qui a fait officiellement 23 victimes civiles.
Les forces de l'ordre ont tiré en l'air en guise de sommation pour disperser une foule qui mettait à sac des bâtiments dans le faubourg ouvrier d'Ettadamen. Des centaines de jeunes gens ont lancé des pierres sur la police avant de saccager des magasins et de mettre le feu à une banque, a raporté un journaliste de Reuters présent sur les lieux. Il a raconté que la foule avait barré les axes routiers à l'aide de pneus enflammés, incendié un autobus et deux voitures et également mis le feu à un local de l'administration locale. Les policiers ont effectué des tirs de sommation en l'air et également fait usage de grenades lacrymogènes pour tenter de faire refluer les gens de l'intérieur du bâtiment, a-t-il dit. "Nous n'avons pas peur, nous n'avons pas peur, nous n'avons peur que de Dieu", scandait la foule, dont le gros s'est par la suite dispersé, la police pourchassant des groupuscules dans les ruelles avoisinantes, a rapporté l'agence Reuters. Ce nouvel accès de violence a éclaté peu après la publication d'un nouveau bilan officiel des morts depuis le début du mouvement comportant trois nouvelles victimes. Le gouvernement a, en revanche, rejeté les estimations plus élevées émanant d'organisations de défense des droits de l'Homme. Jusqu'à mardi soir, on ne rapportait aucune nouvelle violence majeure, l'armée ayant été déployée dans les villes les plus turbulentes et les universités et les établissements scolaires fermés jusqu'à nouvel ordre. Dans une agglomération au moins, la police avait ordonné à la population de ne pas se rassembler dans les rues. Les participants aux émeutes affirment vouloir protester contre la cherté de la vie et les autorités dénoncent l'instrumentalisation de ces manifestations par une minorité d'extrémistes violents. D'après le pouvoir, les victimes ont été tuées par des policiers exerçant leur droit de légitime défense.
Réformes économiques et sociales
Lors d'une conférence de presse, le ministre des Communications, Samir Labidi, a chiffré à 21 le nombre de personnes tuées lors des heurts de ces derniers jours, soit trois victimes de plus que le précédent bilan officiel. Deux personnes supplémentaires ont trouvé la mort au début du mouvement d'agitation et deux autres se sont données la mort. Souhayr Belhassen, une Tunisienne qui préside la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH, dont le siège est à Paris), avait auparavant fait état de 35 morts en tout. "Le bilan (...) pourrait s'alourdir", avait-elle confié à Reuters. Le mouvement a éclaté le 18 décembre à Sidi Bouzid, une petite ville du centre-ouest du pays, après la tentative d'immolation par le feu d'un jeune chômeur protestant contre la confiscation par les autorités de son étal de fruits et légumes. "Je vous confirme que le nombre de morts durant le week-end est de 21. Tous les autres chiffres donnés par la télévision et les agences qui parlent de 40 à 50 (morts) sont totalement faux", a déclaré le ministre aux journalistes. Il a également déclaré que des mouvements religieux extrémistes et des mouvements extrémistes issus de la gauche ont infiltré ces manifestations de protestation et incité à la violence. Evoquant les griefs de certains des participants, Samir Labidi a dit : "Notre réponse aux revendications de la jeunesse consiste en des réformes économiques et sociales et en une plus grande ouverture vers la liberté." Lundi, le président Zine el Abidine ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, était intervenu à la télévision nationale pour déclarer que les troubles constituaient "un acte terroriste". Il avait aussi promis de créer 300.000 emplois d'ici la fin 2012.
Les forces de l'ordre ont tiré en l'air en guise de sommation pour disperser une foule qui mettait à sac des bâtiments dans le faubourg ouvrier d'Ettadamen. Des centaines de jeunes gens ont lancé des pierres sur la police avant de saccager des magasins et de mettre le feu à une banque, a raporté un journaliste de Reuters présent sur les lieux. Il a raconté que la foule avait barré les axes routiers à l'aide de pneus enflammés, incendié un autobus et deux voitures et également mis le feu à un local de l'administration locale. Les policiers ont effectué des tirs de sommation en l'air et également fait usage de grenades lacrymogènes pour tenter de faire refluer les gens de l'intérieur du bâtiment, a-t-il dit. "Nous n'avons pas peur, nous n'avons pas peur, nous n'avons peur que de Dieu", scandait la foule, dont le gros s'est par la suite dispersé, la police pourchassant des groupuscules dans les ruelles avoisinantes, a rapporté l'agence Reuters. Ce nouvel accès de violence a éclaté peu après la publication d'un nouveau bilan officiel des morts depuis le début du mouvement comportant trois nouvelles victimes. Le gouvernement a, en revanche, rejeté les estimations plus élevées émanant d'organisations de défense des droits de l'Homme. Jusqu'à mardi soir, on ne rapportait aucune nouvelle violence majeure, l'armée ayant été déployée dans les villes les plus turbulentes et les universités et les établissements scolaires fermés jusqu'à nouvel ordre. Dans une agglomération au moins, la police avait ordonné à la population de ne pas se rassembler dans les rues. Les participants aux émeutes affirment vouloir protester contre la cherté de la vie et les autorités dénoncent l'instrumentalisation de ces manifestations par une minorité d'extrémistes violents. D'après le pouvoir, les victimes ont été tuées par des policiers exerçant leur droit de légitime défense.
Réformes économiques et sociales
Lors d'une conférence de presse, le ministre des Communications, Samir Labidi, a chiffré à 21 le nombre de personnes tuées lors des heurts de ces derniers jours, soit trois victimes de plus que le précédent bilan officiel. Deux personnes supplémentaires ont trouvé la mort au début du mouvement d'agitation et deux autres se sont données la mort. Souhayr Belhassen, une Tunisienne qui préside la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH, dont le siège est à Paris), avait auparavant fait état de 35 morts en tout. "Le bilan (...) pourrait s'alourdir", avait-elle confié à Reuters. Le mouvement a éclaté le 18 décembre à Sidi Bouzid, une petite ville du centre-ouest du pays, après la tentative d'immolation par le feu d'un jeune chômeur protestant contre la confiscation par les autorités de son étal de fruits et légumes. "Je vous confirme que le nombre de morts durant le week-end est de 21. Tous les autres chiffres donnés par la télévision et les agences qui parlent de 40 à 50 (morts) sont totalement faux", a déclaré le ministre aux journalistes. Il a également déclaré que des mouvements religieux extrémistes et des mouvements extrémistes issus de la gauche ont infiltré ces manifestations de protestation et incité à la violence. Evoquant les griefs de certains des participants, Samir Labidi a dit : "Notre réponse aux revendications de la jeunesse consiste en des réformes économiques et sociales et en une plus grande ouverture vers la liberté." Lundi, le président Zine el Abidine ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, était intervenu à la télévision nationale pour déclarer que les troubles constituaient "un acte terroriste". Il avait aussi promis de créer 300.000 emplois d'ici la fin 2012.


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