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Bachar el-Assad est confronté au défi de la rue
Syrie
Publié dans Le Midi Libre le 24 - 03 - 2011

Plus d'un millier de manifestants scandant des slogans contre le régime se sont rassemblés mardi à Deraa, à 120 km au sud de Damas pour exiger plus de liberté et la fin de la corruption et de meilleurs salaires. Ils ont été encerclés par un grand nombre de membres des forces de l'ordre. Sur le plateau du Hauran, Deraa est depuis vendredi dernier le théâtre de manifestations sans précédent contre le pouvoir, qui les a réprimées, faisant cinq morts et des dizaines de blessés rapporte le quotidien Le Figaro. «Les tribus ne sont pas contentes, explique un expert qui tient à rester anonyme. Les combattants qu'elles ont envoyés en Irak ont été emprisonnés à leur retour et sont toujours sous les verrous.» Mais la contestation s'étend bien au-delà de Deraa. Ces dernières semaines, des rassemblements ont eu lieu à Damas, Lattaquieh, Banyas et Hassakeh.
Plus d'un millier de manifestants scandant des slogans contre le régime se sont rassemblés mardi à Deraa, à 120 km au sud de Damas pour exiger plus de liberté et la fin de la corruption et de meilleurs salaires. Ils ont été encerclés par un grand nombre de membres des forces de l'ordre. Sur le plateau du Hauran, Deraa est depuis vendredi dernier le théâtre de manifestations sans précédent contre le pouvoir, qui les a réprimées, faisant cinq morts et des dizaines de blessés rapporte le quotidien Le Figaro. «Les tribus ne sont pas contentes, explique un expert qui tient à rester anonyme. Les combattants qu'elles ont envoyés en Irak ont été emprisonnés à leur retour et sont toujours sous les verrous.» Mais la contestation s'étend bien au-delà de Deraa. Ces dernières semaines, des rassemblements ont eu lieu à Damas, Lattaquieh, Banyas et Hassakeh.
«Le plus inquiétant pour le régime, ajoute l'expert, c'est que la fronde n'est pas téléguidée par tel ou tel groupe d'opposants, mais par la population elle-même, qui réclame plus de libertés politiques, moins de corruption et de meilleurs salaires.»Bref, les Syriens sont à l'unisson du reste du monde arabe, en quête de justice et de démocratie.
Et les spécialistes sont unanimes : en Syrie, tous les ingrédients sont réunis pour un changement. Mais, compte tenu du régime de fer à Damas, celui-ci ne pourra se faire en douceur.
Vague massive d'arrestations
Le parti Baas, au pouvoir depuis bientôt un demi-siècle, gouverne en vertu de l'état d'urgence. Depuis qu'il a succédé à son père en 2000, Bachar el-Assad a déçu ses compatriotes. Il s'est contenté d'une ouverture économique, sans libéraliser le moins du monde la sphère politique. Et encore cette ouverture économique est-elle dénoncée - à demi-mots, bien sûr - comme profitant surtout à certains barons du Baas ou à des membres de sa famille, en particulier son cousin germain, Rami Makhlouf, dont le nom est scandé par les manifestants à Deraa.
Parmi les autres griefs contre le régime figure la domination de la secte chiite minoritaire des alaouites, dont fait partie le clan Assad, sur la majorité sunnite. Un sujet tabou que le pouvoir a toujours masqué par une surenchère nationaliste contre Israël. Ce qui a encore permis à Assad d'affirmer récemment au Wall Street Journal qu'«il n'y a aucun risque que la Syrie soit gagnée par la contestation puisque la population fait bloc autour des idéaux du Baas». À voir…
Certes, le jeune raïs a su ouvrir la manne aux commerçants sunnites damascènes, qui n'ont pas intérêt à voir leur pays sombrer dans le chaos.
En Syrie, le pouvoir voit rouge au moindre frétillement. Ces derniers jours, il a répondu par une vague massive d'arrestations, 800 à Deraa, selon des ONG. Mais une répression comme celle qui fit des milliers de morts parmi les islamistes en 1982 à Hama n'est plus possible à l'ère de Facebook et d'Internet. «Il n'y a aucune raison que la grogne s'arrête», assure l'expert. Comment Bachar el-Assad peut-il y répondre ? «Il doit faire des concessions qui n'irritent pas trop son entourage familial, mais qui lui permettent de désamorcer la fronde.» Un exercice bien délicat.
«Le plus inquiétant pour le régime, ajoute l'expert, c'est que la fronde n'est pas téléguidée par tel ou tel groupe d'opposants, mais par la population elle-même, qui réclame plus de libertés politiques, moins de corruption et de meilleurs salaires.»Bref, les Syriens sont à l'unisson du reste du monde arabe, en quête de justice et de démocratie.
Et les spécialistes sont unanimes : en Syrie, tous les ingrédients sont réunis pour un changement. Mais, compte tenu du régime de fer à Damas, celui-ci ne pourra se faire en douceur.
Vague massive d'arrestations
Le parti Baas, au pouvoir depuis bientôt un demi-siècle, gouverne en vertu de l'état d'urgence. Depuis qu'il a succédé à son père en 2000, Bachar el-Assad a déçu ses compatriotes. Il s'est contenté d'une ouverture économique, sans libéraliser le moins du monde la sphère politique. Et encore cette ouverture économique est-elle dénoncée - à demi-mots, bien sûr - comme profitant surtout à certains barons du Baas ou à des membres de sa famille, en particulier son cousin germain, Rami Makhlouf, dont le nom est scandé par les manifestants à Deraa.
Parmi les autres griefs contre le régime figure la domination de la secte chiite minoritaire des alaouites, dont fait partie le clan Assad, sur la majorité sunnite. Un sujet tabou que le pouvoir a toujours masqué par une surenchère nationaliste contre Israël. Ce qui a encore permis à Assad d'affirmer récemment au Wall Street Journal qu'«il n'y a aucun risque que la Syrie soit gagnée par la contestation puisque la population fait bloc autour des idéaux du Baas». À voir…
Certes, le jeune raïs a su ouvrir la manne aux commerçants sunnites damascènes, qui n'ont pas intérêt à voir leur pays sombrer dans le chaos.
En Syrie, le pouvoir voit rouge au moindre frétillement. Ces derniers jours, il a répondu par une vague massive d'arrestations, 800 à Deraa, selon des ONG. Mais une répression comme celle qui fit des milliers de morts parmi les islamistes en 1982 à Hama n'est plus possible à l'ère de Facebook et d'Internet. «Il n'y a aucune raison que la grogne s'arrête», assure l'expert. Comment Bachar el-Assad peut-il y répondre ? «Il doit faire des concessions qui n'irritent pas trop son entourage familial, mais qui lui permettent de désamorcer la fronde.» Un exercice bien délicat.


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