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L'ovation au troubadour de la chanson kabyle
Concert de Ait Menguellet au CCA de paris
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 07 - 2011

Le public avait du mal à contenir sa joie vendredi soir au Centre culturel algérien (CCA) à Paris où le chanteur Lounis Aït Menguellet, figure de proue de la chanson algérienne d'expression berbère, se produisait avec sa troupe musicale. Youyous, ovations, danses dans les travées de la salle, répliques chaleureuses, les spectateurs ne lésinaient sur rien pour exprimer à ce poète, interprète et compositeur, leur bonheur de le retrouver, lui si exigeant avec lui-même pour préserver au texte et à la composition la densité et la profondeur qui font de ses nombreuses prestations autant d'hymnes à la vie.
Le public avait du mal à contenir sa joie vendredi soir au Centre culturel algérien (CCA) à Paris où le chanteur Lounis Aït Menguellet, figure de proue de la chanson algérienne d'expression berbère, se produisait avec sa troupe musicale. Youyous, ovations, danses dans les travées de la salle, répliques chaleureuses, les spectateurs ne lésinaient sur rien pour exprimer à ce poète, interprète et compositeur, leur bonheur de le retrouver, lui si exigeant avec lui-même pour préserver au texte et à la composition la densité et la profondeur qui font de ses nombreuses prestations autant d'hymnes à la vie.
Plus de deux heures durant, ce chanteur, qui compte parmi les artistes phare de la chanson kabyle, a tenu son public en haleine, maniant la métaphore pour communiquer avec lui et lui livrer ses réflexions sur la culture, la tolérance et l'amour de l'autre mais aussi la laideur de l'être humain et ses ambitions démesurées. Ma dernière apparition sur la scène du CCA remonte à 1993, et ce gala se tient à l'invitation du directeur du CCA, le romancier Yasmina Khadra, a-t-il confié à l'APS, peu avant le spectacle. "C'est une ouverture heureuse et attendue d'autant que la vocation du Centre culturel est justement d'accueillir les artistes et promouvoir la culture dans tous ses aspects" a-t-il dit tout en souhaitant que cette ouverture "puisse durer et favoriser l'épanouissement de la culture et des artistes". Muni de sa guitare et accompagné à la flûte par son fils Djaafar, Aït Menguellet déroule les chansons de son dernier album "Tawriqt tacevhant" (La Feuille blanche), enregistré et mis en musique en collaboration avec son fils Djaffar dont "Sereh iwaman" (laisse couler l'eau), enchaînant sur "Ettès" (dors, dors), "Levghi bwul" (Les vœux du cúur), "Adoughalen" sur la décennie noire. "Les revendications que j'estime justes et légitimes, je ne peux les exprimer que par des chansons donc j'utilise ce que je sais faire le mieux pour traduire tous les malaises y compris ceux de la jeunesse, forcément", a encore dit cet artiste qui confie "attendre beaucoup du public lequel de son côté attend beaucoup de moi", a-t-il ajouté. "C'est particulier lorsqu'on rencontre un public algérien dans un espace algérien, c'est une espèce de reconnaissance d'un public et d'un pays pour son artiste", a encore dit Lounis Aït Menguellet qui considère que "c'est encore mieux lorsque les mérites de l'artiste sont reconnus par ses compatriotes". "De par sa vocation, l'artiste ne se positionne jamais en ennemi, il essaie de porter au mieux ce qu'il y a de meilleur", dira cette force tranquille qui juge par ailleurs que "les autorités algériennes auraient dû comprendre cela et y être plus sensibles, car toutes les réticences, dans ce cas, donnent à réfléchir". Et de s'interroger sur le même chapitre : "Pourquoi avoir peur de l'artiste, dont le message qu'il transmet toujours va droit au cœur et passe mieux que tous les discours de langue de bois réunis ?". Sur son dernier album dont les titres ont été présentés au public, le chanteur affirme qu'il devient, avec le temps qui passe, de plus en plus "exigeant" avec lui-même. "Je ne peux pas me permettre de balancer n'importe quoi, je ne fais pas des chansons pour faire des chansons sinon ça aurait été très facile pour moi d'en écrire... J'ai quand même assez d'ancienneté et d'expérience pour en fabriquer, mais je me l'interdis (...) Je ne fais que ce que je pense être le meilleur, même s' il y a toujours cette appréhension sur la manière avec laquelle cela va être reçu", a-t-il observé.
Plus de deux heures durant, ce chanteur, qui compte parmi les artistes phare de la chanson kabyle, a tenu son public en haleine, maniant la métaphore pour communiquer avec lui et lui livrer ses réflexions sur la culture, la tolérance et l'amour de l'autre mais aussi la laideur de l'être humain et ses ambitions démesurées. Ma dernière apparition sur la scène du CCA remonte à 1993, et ce gala se tient à l'invitation du directeur du CCA, le romancier Yasmina Khadra, a-t-il confié à l'APS, peu avant le spectacle. "C'est une ouverture heureuse et attendue d'autant que la vocation du Centre culturel est justement d'accueillir les artistes et promouvoir la culture dans tous ses aspects" a-t-il dit tout en souhaitant que cette ouverture "puisse durer et favoriser l'épanouissement de la culture et des artistes". Muni de sa guitare et accompagné à la flûte par son fils Djaafar, Aït Menguellet déroule les chansons de son dernier album "Tawriqt tacevhant" (La Feuille blanche), enregistré et mis en musique en collaboration avec son fils Djaffar dont "Sereh iwaman" (laisse couler l'eau), enchaînant sur "Ettès" (dors, dors), "Levghi bwul" (Les vœux du cúur), "Adoughalen" sur la décennie noire. "Les revendications que j'estime justes et légitimes, je ne peux les exprimer que par des chansons donc j'utilise ce que je sais faire le mieux pour traduire tous les malaises y compris ceux de la jeunesse, forcément", a encore dit cet artiste qui confie "attendre beaucoup du public lequel de son côté attend beaucoup de moi", a-t-il ajouté. "C'est particulier lorsqu'on rencontre un public algérien dans un espace algérien, c'est une espèce de reconnaissance d'un public et d'un pays pour son artiste", a encore dit Lounis Aït Menguellet qui considère que "c'est encore mieux lorsque les mérites de l'artiste sont reconnus par ses compatriotes". "De par sa vocation, l'artiste ne se positionne jamais en ennemi, il essaie de porter au mieux ce qu'il y a de meilleur", dira cette force tranquille qui juge par ailleurs que "les autorités algériennes auraient dû comprendre cela et y être plus sensibles, car toutes les réticences, dans ce cas, donnent à réfléchir". Et de s'interroger sur le même chapitre : "Pourquoi avoir peur de l'artiste, dont le message qu'il transmet toujours va droit au cœur et passe mieux que tous les discours de langue de bois réunis ?". Sur son dernier album dont les titres ont été présentés au public, le chanteur affirme qu'il devient, avec le temps qui passe, de plus en plus "exigeant" avec lui-même. "Je ne peux pas me permettre de balancer n'importe quoi, je ne fais pas des chansons pour faire des chansons sinon ça aurait été très facile pour moi d'en écrire... J'ai quand même assez d'ancienneté et d'expérience pour en fabriquer, mais je me l'interdis (...) Je ne fais que ce que je pense être le meilleur, même s' il y a toujours cette appréhension sur la manière avec laquelle cela va être reçu", a-t-il observé.


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