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Travailler en France et jouer pour l'Algérie
Footballeurs professionnels algériens entre deux rives, de Stanislas Frenkiel
Publié dans Le Midi Libre le 18 - 10 - 2011

Lors de la présentation de sa thèse de doctorat à Alger, l'historien et spécialiste des migrations sportives internationales des footballeurs professionnels africains en Europe, Stanislas Frenkiel, a mis en évidence les présences successives et majoritaires des trois générations de footballeurs professionnels algériens en Europe, et plus particulièrement en France.
Lors de la présentation de sa thèse de doctorat à Alger, l'historien et spécialiste des migrations sportives internationales des footballeurs professionnels africains en Europe, Stanislas Frenkiel, a mis en évidence les présences successives et majoritaires des trois générations de footballeurs professionnels algériens en Europe, et plus particulièrement en France.
«Sur les 194 joueurs algériens dont 96 binationaux, 46% ont opté pour la sélection algérienne de football durant le période allant de 1954 au 2002», a indiqué Stanislas Frenkiel, tout en considérant que «ce chiffre est énorme». Au cours de sa conférence de presse, Stanislas s'est étalé beaucoup plus sur les différentes raisons qui ont conduit à la migration sportive. Pour quelle raison les footballeurs algériens ont-ils choisi la France ? La raison incontournable, selon l'orateur, étant évidemment l'histoire, la culture qui lient les deux pays. Au cours de la démonstration faite au CCF d'Alger (centre culturel français), Stanislas dira : «Les Algériens traversent la Méditerrané à cette époque évidemment» pour conquérir une ascension sociale improbable en Algérie. Pour échapper à cette misère et à la violence : fuir les discriminations et même fuir la guerre d'Algérie. «Outre l'existence indispensable de réseaux sportifs et extra-sportifs qui peuvent aider les joueurs à traverser la Méditerranée et à atteindre un pays relativement proche, ces migrations sportives s'expliquent aussi», ajoute l'historien, «par les perspectives socioéconomiques (permettant un espoir d'ascension sociale) et par des contextes politiques, dans un strict cadre fédéral et étatique réglementé en France et en Algérie», a-t-il expliqué.
La migration de vagues successives des footballeurs algériens en France est triplement catégorisée, précise le conférencier : les migrants sportifs (1954-1972). Cette catégorie, explique Stanislas, renferme les joueurs qui sont nés en Algérie, mais qui jouent par la suite dans des clubs européens. Les migrants familiaux (1972-1988), sont ceux qui partent avec leurs familles et découvrent par la suite le football, et, enfin, ceux qui, en vertu du droit du sang et du sol, communément appelés les binationaux.
L'appartenance à l'une des catégories, ajoute Stanislas, est dictée par une conjoncture historique, économique et culturelle. «Les effets de double culture de ces footballeurs les poussent, ajoute le conférencier, à développer à la fois le désir de travailler dans le championnat de France de football et celui de jouer pour l'équipe nationale algérienne.»
Le travail de recherche qu'il a effectué en Algérie est basé sur des sources orales résumées en une soixantaine d'entretiens réalisés avec des joueurs aussi bien en Algérie qu'en France. Le conférencier français a tenu également à présenter les principales conclusions de sa recherche qui, signalons-le, a duré trois mois en Algérie, en analysant les carrières sportives des ces joueurs. A l'époque coloniale comme postcoloniale, les migrants, entre la France et l'Algérie sont conditionnés par la mise en jeu d'un capital sportif dans un marché concurrentiel et opportunité historique à saisir.
Les footballeurs algériens de France choisissent par la suite de défendre massivement les couleurs algériennes en raison, explique-t-il, de leur appartenance, langue d'origine, éducation stricte et traditionnelle et aussi rendre fiers leurs parents. Plusieurs thèmes ont été abordés également à travers cette conférence, entre autres, le sport, les relations passionnelles entre la France et l'Algérie, la construction du projet migratoire de ces joueurs, leurs conditions d'immigrés sportifs en France.
«Sur les 194 joueurs algériens dont 96 binationaux, 46% ont opté pour la sélection algérienne de football durant le période allant de 1954 au 2002», a indiqué Stanislas Frenkiel, tout en considérant que «ce chiffre est énorme». Au cours de sa conférence de presse, Stanislas s'est étalé beaucoup plus sur les différentes raisons qui ont conduit à la migration sportive. Pour quelle raison les footballeurs algériens ont-ils choisi la France ? La raison incontournable, selon l'orateur, étant évidemment l'histoire, la culture qui lient les deux pays. Au cours de la démonstration faite au CCF d'Alger (centre culturel français), Stanislas dira : «Les Algériens traversent la Méditerrané à cette époque évidemment» pour conquérir une ascension sociale improbable en Algérie. Pour échapper à cette misère et à la violence : fuir les discriminations et même fuir la guerre d'Algérie. «Outre l'existence indispensable de réseaux sportifs et extra-sportifs qui peuvent aider les joueurs à traverser la Méditerranée et à atteindre un pays relativement proche, ces migrations sportives s'expliquent aussi», ajoute l'historien, «par les perspectives socioéconomiques (permettant un espoir d'ascension sociale) et par des contextes politiques, dans un strict cadre fédéral et étatique réglementé en France et en Algérie», a-t-il expliqué.
La migration de vagues successives des footballeurs algériens en France est triplement catégorisée, précise le conférencier : les migrants sportifs (1954-1972). Cette catégorie, explique Stanislas, renferme les joueurs qui sont nés en Algérie, mais qui jouent par la suite dans des clubs européens. Les migrants familiaux (1972-1988), sont ceux qui partent avec leurs familles et découvrent par la suite le football, et, enfin, ceux qui, en vertu du droit du sang et du sol, communément appelés les binationaux.
L'appartenance à l'une des catégories, ajoute Stanislas, est dictée par une conjoncture historique, économique et culturelle. «Les effets de double culture de ces footballeurs les poussent, ajoute le conférencier, à développer à la fois le désir de travailler dans le championnat de France de football et celui de jouer pour l'équipe nationale algérienne.»
Le travail de recherche qu'il a effectué en Algérie est basé sur des sources orales résumées en une soixantaine d'entretiens réalisés avec des joueurs aussi bien en Algérie qu'en France. Le conférencier français a tenu également à présenter les principales conclusions de sa recherche qui, signalons-le, a duré trois mois en Algérie, en analysant les carrières sportives des ces joueurs. A l'époque coloniale comme postcoloniale, les migrants, entre la France et l'Algérie sont conditionnés par la mise en jeu d'un capital sportif dans un marché concurrentiel et opportunité historique à saisir.
Les footballeurs algériens de France choisissent par la suite de défendre massivement les couleurs algériennes en raison, explique-t-il, de leur appartenance, langue d'origine, éducation stricte et traditionnelle et aussi rendre fiers leurs parents. Plusieurs thèmes ont été abordés également à travers cette conférence, entre autres, le sport, les relations passionnelles entre la France et l'Algérie, la construction du projet migratoire de ces joueurs, leurs conditions d'immigrés sportifs en France.


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