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l'Iran à nouveau sur le gril
Nucléaire
Publié dans Le Midi Libre le 09 - 11 - 2011

Les services de renseignements des pays occidentaux sont sûrs de leur coup : ils ont pris Téhéran la main dans le sac. Ils ont des preuves. Et, après les avoir communiquées à leurs gouvernements, ils les ont transmises au «gendarme du nucléaire», l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), à Vienne, en Autriche. Mais qu'ont-ils donc découvert qu'on ne sache pas déjà ?
Les services de renseignements des pays occidentaux sont sûrs de leur coup : ils ont pris Téhéran la main dans le sac. Ils ont des preuves. Et, après les avoir communiquées à leurs gouvernements, ils les ont transmises au «gendarme du nucléaire», l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), à Vienne, en Autriche. Mais qu'ont-ils donc découvert qu'on ne sache pas déjà ?
D'abord, il y a cette image satellite inédite de la base iranienne de Parchin, située à une trentaine de kilomètres de Téhéran. La France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et Israël estiment que ces éléments nouveaux doivent permettre de confondre les mensonges de Téhéran et d'humilier publiquement le régime des mollahs à l'occasion de la sortie du prochain rapport de l'AIEA, mardi. Selon plusieurs sources, les documents des Occidentaux ont été toutefois renvoyés dans les annexes par le directeur général de l'Agence, le Japonais Yukiya Amano, ce qui amoindrit leur portée. Et exaspère la Maison Blanche. Depuis des semaines, les pressions se multiplient. Les Occidentaux pointent la responsabilité du successeur de Mohamed el-Baradei, déjà accusé en son temps d'avoir censuré des éléments compromettants pour l'Iran.
Israël attend de voir. Par la voix de son Président, Shimon Pérès, l'Etat hébreu se disait quand même, samedi, «plus proche de l'attaque militaire que de l'option diplomatique». Le Royaume-Uni laissait filtrer les rumeurs d'une intervention américaine et disait s'y préparer. Pour la France, Alain Juppé propose l'adoption - en moindre mal et afin d'éviter «l'irréparable» - d'un nouveau train de sanctions. Si les Occidentaux ont choisi de taper dur avant la sortie du rapport, c'est qu'ils soupçonnent la Chine, gros importateur de pétrole iranien, d'avoir fait pression sur l'AIEA pour que les documents sur le site de Parchin soient relégués à la douzaine de pages de notes techniques qui accompagnent le rapport. La Russie aurait également multiplié les initiatives afin que l'Agence laisse le temps nécessaire aux Iraniens pour trouver une nouvelle pirouette. La semaine dernière, les «preuves» rassemblées par les services de renseignements ont été soumises à Téhéran, qui, sans surprise, a immédiatement dénoncé une «propagande occidentale» basée sur des documents «fabriqués». Le rapport sera remis mardi aux délégations des 35 pays représentés à l'AIEA. Selon Pierre Canesa, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), on instrumentalise la sortie du document. «Aujourd'hui, le patron de l'Agence est coincé, analyse ce spécialiste des questions stratégiques. Si son rapport n'est pas assez dur envers Téhéran, on l'accusera d'avoir caché des preuves sous la pression des Russes et des Chinois. S'il pointe, en revanche, réellement les Iraniens du doigt, on dira qu'il a cédé aux pressions des Américains et des Français.» En tout cas, la pression ne devrait pas retomber avant le 17 novembre, date à partir de laquelle se décidera un éventuel renvoi du dossier iranien devant le Conseil de sécurité de l'Onu, à New York.
D'abord, il y a cette image satellite inédite de la base iranienne de Parchin, située à une trentaine de kilomètres de Téhéran. La France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et Israël estiment que ces éléments nouveaux doivent permettre de confondre les mensonges de Téhéran et d'humilier publiquement le régime des mollahs à l'occasion de la sortie du prochain rapport de l'AIEA, mardi. Selon plusieurs sources, les documents des Occidentaux ont été toutefois renvoyés dans les annexes par le directeur général de l'Agence, le Japonais Yukiya Amano, ce qui amoindrit leur portée. Et exaspère la Maison Blanche. Depuis des semaines, les pressions se multiplient. Les Occidentaux pointent la responsabilité du successeur de Mohamed el-Baradei, déjà accusé en son temps d'avoir censuré des éléments compromettants pour l'Iran.
Israël attend de voir. Par la voix de son Président, Shimon Pérès, l'Etat hébreu se disait quand même, samedi, «plus proche de l'attaque militaire que de l'option diplomatique». Le Royaume-Uni laissait filtrer les rumeurs d'une intervention américaine et disait s'y préparer. Pour la France, Alain Juppé propose l'adoption - en moindre mal et afin d'éviter «l'irréparable» - d'un nouveau train de sanctions. Si les Occidentaux ont choisi de taper dur avant la sortie du rapport, c'est qu'ils soupçonnent la Chine, gros importateur de pétrole iranien, d'avoir fait pression sur l'AIEA pour que les documents sur le site de Parchin soient relégués à la douzaine de pages de notes techniques qui accompagnent le rapport. La Russie aurait également multiplié les initiatives afin que l'Agence laisse le temps nécessaire aux Iraniens pour trouver une nouvelle pirouette. La semaine dernière, les «preuves» rassemblées par les services de renseignements ont été soumises à Téhéran, qui, sans surprise, a immédiatement dénoncé une «propagande occidentale» basée sur des documents «fabriqués». Le rapport sera remis mardi aux délégations des 35 pays représentés à l'AIEA. Selon Pierre Canesa, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), on instrumentalise la sortie du document. «Aujourd'hui, le patron de l'Agence est coincé, analyse ce spécialiste des questions stratégiques. Si son rapport n'est pas assez dur envers Téhéran, on l'accusera d'avoir caché des preuves sous la pression des Russes et des Chinois. S'il pointe, en revanche, réellement les Iraniens du doigt, on dira qu'il a cédé aux pressions des Américains et des Français.» En tout cas, la pression ne devrait pas retomber avant le 17 novembre, date à partir de laquelle se décidera un éventuel renvoi du dossier iranien devant le Conseil de sécurité de l'Onu, à New York.


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