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Mourad Medelci explique les grands axes de la politique algérienne
Après les français, les russes
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 12 - 2011

Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, au terme de sa visite de deux jours en Russie, a répondu aux interrogations des diplomates, universitaires et chercheurs russes sur les grands axes de la politique algérienne.
Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, au terme de sa visite de deux jours en Russie, a répondu aux interrogations des diplomates, universitaires et chercheurs russes sur les grands axes de la politique algérienne.
Normalisation des relations
algéro-marocaines
Medelci : « régler les problèmes par étapes et en fonction des situations »
La réouverture des frontières terrestres algéro-marocaines n'est pas pour bientôt. A décrypter les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui a accordé une interview, mardi, à la TV russe Roussia el Youm, a placé cette question dans une vision et une démarche globales des relations entre les deux pays. « Nous espérons trouver des solutions à tous les problèmes avec le Maroc par étapes et en fonction de la situation et de notre volonté d'amorcer une relance solide et transparente dans l'intérêt des deux peules et des deux pays », a-t-il souligné, précisant que « les relations algéro-marocaines transcendent la conjoncture que traverse la région » et que « les deux pays se sont engagés dans une coopération plus large ».
UMA : le rêve est aujourd'hui
une nécessité
Pour l'Union du Maghreb arabe (UMA), le chef de la diplomatie algérienne a réaffirmé que cette question a toujours été l'espoir de l'Algérie et de tous les Maghrébins sans exception. Cependant, a-t-il ajouté, les développements constatés sont dus à « la divergence des politiques économiques ou autres ». Le ministre a rappelé dans ce sens, l'option socialiste de l'Algérie des années durant et le libéralisme qui régissait l'économie marocaine durant ces mêmes décennies. A cela, s'est ajouté, selon Mourad Medelci, les options politiques qui étaient différents avouant
qu' « après certains changements et les évènements qu'ont connus les pays arabes, ces régimes se sont rapprochés petit à petit au plan politique et autour d'un projet clair ». Il estime que cette convergence aux plans économique et politique va permettre d'aller de l'avant. « Ce rêve que nous caressons depuis bien longtemps est aujourd'hui une
nécessité », a-t-il souligné. Pour Mourad Medelci, l'UMA « est une profonde conviction et un choix stratégique, auquel l'Algérie continuera d'apporter un soutien sans équivoque », a-t-il dit, sans pour autant oublier de préciser que l'Algérie poursuivra son soutien au secrétaire général de l'Onu et souhaite que l'appel de son représentant personnel, adressé aux membres du Conseil de sécurité, soit entendu pour « donner plus de substance aux négociations entre le Maroc et le Front Polisario sur la question du Sahara
occidental ».
Sahel : la situation s'est aggravée
Le chef de la diplomatie algérienne a aussi abordé la situation en Libye dans un autre média russe, La vie internationale. Devant un parterre de diplomates, universitaires et chercheurs russes, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que la situation au Sahel, déjà préoccupante avec la conjugaison des effets de la pauvreté, du trafic illicite des armes et du trafic de drogues, s'est aggravée au lendemain des évènements connus par ce pays et la dispersion de tonnes d'armes sophistiquées dans tous les pays de la région. Il souligne dans ce contexte que « la région du Sahel souffre de problèmes de sous développement et d'insécurité, qui doivent être résolus de manière conjointe et globale à travers la stabilisation des populations locales et l'amélioration des conditions de vie », relevant à cet effet « la contribution de l'Algérie à travers notamment la réalisation du projet d'intégration sous-régionale de la route transsaharienne, désormais réalisée à plus de 80% », ainsi que « par la réalisation directe de projets de développement pour les pays concernés ». Mourad Medelci, fait part, à ses hôtes russes que les pays de la région se sont réappropries la question sécuritaire et se sont, organisés avec la participation active de l'Algérie en conséquence, remarquant toutefois que si les pays du Sahel sont directement concernés par leur devenir en termes de sécurité et de développement, cela n'exclut pas la coopération avec d'autres pays quand celle-ci s'avère nécessaire.
Terrorisme : le paiement de rançons , immoral et dangereux
Evoquant le terrorisme international, le chef de la diplomatie algérienne indique que l'Algérie et la Russie sont actuellement contre le terrorisme international et qu'ils enregistrent chaque jour des avancées significatives pour l'élimination de ce fléau pour la sauvegarde de la sécurité de nos pays et celle de l'ensemble de la communauté internationale et plaide pour une démarche collective, solidaire et opérationnelle de tous les pays, avec l'appui, des organisations internationales et régionales.
Toutefois, le ministre, qui avoue que malgré les efforts consentis dans ce sens, n'a pas manqué de soulever le problème du payement des rançons aux terroristes, qui en est, a-t-il déclaré, l'expression la « plus dangereuse et la plus immorale », et doit cesser au nom du respect du premier des droits de l'Homme, visés par « les armes et les explosifs achetés avec le produit de ces mêmes rançons ».
Dans ce cadre, Mourad Medelci a salué la tenue, à Addis-Abeba, du Forum d'affaires international Russie Afrique, jeudi et vendredi prochains et s'est dit convaincu que « l'Afrique saura «mériter» de l'engagement de la Russie pour la paix, la sécurité et la disposition affirmée de ses entreprises pour investir dans le continent ».
Moyen Orient : une situation qui interpelle tout le monde
Par ailleurs, il souligne que « l'Algérie mène des efforts continus pour promouvoir la paix, la solidarité et le développement, dans son environnement africain, arabe et méditerranéen », précisant que « l'Algérie déploie son énergie et sa sensibilité pour que se substitue un monde de partage et de justice au climat d'insécurité et de marginalisation ».
Il estime, par contre que « la situation au Moyen-Orient interpelle tout le monde, vu les dangers qu'elle peut engendrer pour la paix et la sécurité » et déplore que « la politique belliqueuse et de blocage pratiquée par Israël tient, en otage toute la région et inflige des souffrances insoutenables aux peuples palestinien et
libanais », précisant que « cette région ne connaîtra la paix et la stabilité que par l'évacuation des territoires arabes occupés en Palestine, au Liban et en Syrie ».
Concernant la situation de crise que vit ce pays, le ministre a rappelé le rôle de l'Algérie dans la Ligue arabe, estimant être dans une situation où d' « une main nous exerçons une pression positive et fraternelle sur le gouvernement syrien, et nous tendons l'autre main à la fois au gouvernement et à l'opposition pour pouvoir créer les conditions d'un dialogue constructif ».
Il n'a pas manqué d'insister sur la nécessité d'une commission, composée de membres de la Ligue arabe et de la société civile, qui puisse aller sur le terrain vérifier ce qui se passe et restituer la situation réelle. Par ailleurs, le ministre a dressé un schéma sur le développement et les réformes instaurées en Algérie, qui ont engendré, entre autres, « plus de libertés, de transparence de participation des femmes aux assemblées élues et plus d'ouverture aux plans politique et économique »
Normalisation des relations
algéro-marocaines
Medelci : « régler les problèmes par étapes et en fonction des situations »
La réouverture des frontières terrestres algéro-marocaines n'est pas pour bientôt. A décrypter les déclarations du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui a accordé une interview, mardi, à la TV russe Roussia el Youm, a placé cette question dans une vision et une démarche globales des relations entre les deux pays. « Nous espérons trouver des solutions à tous les problèmes avec le Maroc par étapes et en fonction de la situation et de notre volonté d'amorcer une relance solide et transparente dans l'intérêt des deux peules et des deux pays », a-t-il souligné, précisant que « les relations algéro-marocaines transcendent la conjoncture que traverse la région » et que « les deux pays se sont engagés dans une coopération plus large ».
UMA : le rêve est aujourd'hui
une nécessité
Pour l'Union du Maghreb arabe (UMA), le chef de la diplomatie algérienne a réaffirmé que cette question a toujours été l'espoir de l'Algérie et de tous les Maghrébins sans exception. Cependant, a-t-il ajouté, les développements constatés sont dus à « la divergence des politiques économiques ou autres ». Le ministre a rappelé dans ce sens, l'option socialiste de l'Algérie des années durant et le libéralisme qui régissait l'économie marocaine durant ces mêmes décennies. A cela, s'est ajouté, selon Mourad Medelci, les options politiques qui étaient différents avouant
qu' « après certains changements et les évènements qu'ont connus les pays arabes, ces régimes se sont rapprochés petit à petit au plan politique et autour d'un projet clair ». Il estime que cette convergence aux plans économique et politique va permettre d'aller de l'avant. « Ce rêve que nous caressons depuis bien longtemps est aujourd'hui une
nécessité », a-t-il souligné. Pour Mourad Medelci, l'UMA « est une profonde conviction et un choix stratégique, auquel l'Algérie continuera d'apporter un soutien sans équivoque », a-t-il dit, sans pour autant oublier de préciser que l'Algérie poursuivra son soutien au secrétaire général de l'Onu et souhaite que l'appel de son représentant personnel, adressé aux membres du Conseil de sécurité, soit entendu pour « donner plus de substance aux négociations entre le Maroc et le Front Polisario sur la question du Sahara
occidental ».
Sahel : la situation s'est aggravée
Le chef de la diplomatie algérienne a aussi abordé la situation en Libye dans un autre média russe, La vie internationale. Devant un parterre de diplomates, universitaires et chercheurs russes, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que la situation au Sahel, déjà préoccupante avec la conjugaison des effets de la pauvreté, du trafic illicite des armes et du trafic de drogues, s'est aggravée au lendemain des évènements connus par ce pays et la dispersion de tonnes d'armes sophistiquées dans tous les pays de la région. Il souligne dans ce contexte que « la région du Sahel souffre de problèmes de sous développement et d'insécurité, qui doivent être résolus de manière conjointe et globale à travers la stabilisation des populations locales et l'amélioration des conditions de vie », relevant à cet effet « la contribution de l'Algérie à travers notamment la réalisation du projet d'intégration sous-régionale de la route transsaharienne, désormais réalisée à plus de 80% », ainsi que « par la réalisation directe de projets de développement pour les pays concernés ». Mourad Medelci, fait part, à ses hôtes russes que les pays de la région se sont réappropries la question sécuritaire et se sont, organisés avec la participation active de l'Algérie en conséquence, remarquant toutefois que si les pays du Sahel sont directement concernés par leur devenir en termes de sécurité et de développement, cela n'exclut pas la coopération avec d'autres pays quand celle-ci s'avère nécessaire.
Terrorisme : le paiement de rançons , immoral et dangereux
Evoquant le terrorisme international, le chef de la diplomatie algérienne indique que l'Algérie et la Russie sont actuellement contre le terrorisme international et qu'ils enregistrent chaque jour des avancées significatives pour l'élimination de ce fléau pour la sauvegarde de la sécurité de nos pays et celle de l'ensemble de la communauté internationale et plaide pour une démarche collective, solidaire et opérationnelle de tous les pays, avec l'appui, des organisations internationales et régionales.
Toutefois, le ministre, qui avoue que malgré les efforts consentis dans ce sens, n'a pas manqué de soulever le problème du payement des rançons aux terroristes, qui en est, a-t-il déclaré, l'expression la « plus dangereuse et la plus immorale », et doit cesser au nom du respect du premier des droits de l'Homme, visés par « les armes et les explosifs achetés avec le produit de ces mêmes rançons ».
Dans ce cadre, Mourad Medelci a salué la tenue, à Addis-Abeba, du Forum d'affaires international Russie Afrique, jeudi et vendredi prochains et s'est dit convaincu que « l'Afrique saura «mériter» de l'engagement de la Russie pour la paix, la sécurité et la disposition affirmée de ses entreprises pour investir dans le continent ».
Moyen Orient : une situation qui interpelle tout le monde
Par ailleurs, il souligne que « l'Algérie mène des efforts continus pour promouvoir la paix, la solidarité et le développement, dans son environnement africain, arabe et méditerranéen », précisant que « l'Algérie déploie son énergie et sa sensibilité pour que se substitue un monde de partage et de justice au climat d'insécurité et de marginalisation ».
Il estime, par contre que « la situation au Moyen-Orient interpelle tout le monde, vu les dangers qu'elle peut engendrer pour la paix et la sécurité » et déplore que « la politique belliqueuse et de blocage pratiquée par Israël tient, en otage toute la région et inflige des souffrances insoutenables aux peuples palestinien et
libanais », précisant que « cette région ne connaîtra la paix et la stabilité que par l'évacuation des territoires arabes occupés en Palestine, au Liban et en Syrie ».
Concernant la situation de crise que vit ce pays, le ministre a rappelé le rôle de l'Algérie dans la Ligue arabe, estimant être dans une situation où d' « une main nous exerçons une pression positive et fraternelle sur le gouvernement syrien, et nous tendons l'autre main à la fois au gouvernement et à l'opposition pour pouvoir créer les conditions d'un dialogue constructif ».
Il n'a pas manqué d'insister sur la nécessité d'une commission, composée de membres de la Ligue arabe et de la société civile, qui puisse aller sur le terrain vérifier ce qui se passe et restituer la situation réelle. Par ailleurs, le ministre a dressé un schéma sur le développement et les réformes instaurées en Algérie, qui ont engendré, entre autres, « plus de libertés, de transparence de participation des femmes aux assemblées élues et plus d'ouverture aux plans politique et économique »


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