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Les vaches n'ont pas de sentiments
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 12 - 2011

Selon des psychologues australiens, l'homme nie toute capacité mentale ou émotionnelle aux animaux destinés à la boucherie...Pourquoi un caniche aurait-il plus de sentiments qu'un agneau ? Votre chat est-il plus intelligent qu'un veau ? Des questions auxquelles des psychologues australiens ont indirectement soumis des étudiants via des tests sur leur perception des pensées des animaux. Selon les résultats de cette étude, publiés dans le Personality and Social Psychology Bulletin, l'homme s'auto-persuade de l'absence de pensée chez les animaux qu'il retrouve dans son assiette. Sans ça, impossible de dévorer un adorable petit agneau ou une vache au regard touchant.
Pas de sentiments pour la boucherie
Trois tests ont été menés par les psychologues. Le premier démontre que l'on attribue de moindres capacités intellectuelles aux animaux considérés appropriés à la consommation humaine, selon les habitudes culturelles du pays. 71 étudiants devaient noter sur une échelle de 1 à 7 les capacités mentales et sensorielles (ressentir la faim, la peur, le plaisir, la douleur, la colère, avoir une mémoire, etc) de 32 mammifères, oiseaux, poissons ou reptiles. On a ensuite demandé aux étudiants de dire s'ils seraient prêts à manger l'animal en question. Sans surprise, plus les animaux étaient crédités de sentiments, moins le panel était prêt à les mettre dans son assiette.
Le deuxième test a démontré que les mangeurs de viande avaient tendance à nier la souffrance animale lorsqu'on leur rappelle le lien entre la viande et la mort des animaux. 66 carnivores ont observé deux photos : une vache et un mouton dans une prairie. Mais deux versions du questionnaire ont été distribuées, avec des variantes dans les légendes des photos : «Ce mouton/cette vache va passer le reste de sa vie à brouter avec ses congénères» et «Ce mouton/cette vache va être abattu, découpé en morceaux et sera vendu comme viande dans les supermarchés». Le panel d'amateurs de viande devait alors noter de 1 à 7 les capacités mentales des animaux. Encore une fois, l'animal destiné à la boucherie se voyait attribuer de moindres capacités, qu'il s'agisse de la vache ou du mouton.
Le «paradoxe de la viande»
Enfin, le dernier test a montré que lorsqu'on est sur le point de manger de la viande, le déni est encore plus fort. Les psychologues ont, entre autres, demandé au nouveau panel d'une centaine d'étudiants de noter les capacités d'une vache et d'un mouton de 1 à 7, en leur indiquant que certains allaient ensuite devoir déguster de la viande et d'autres des fruits pour un «test consommateur». Ceux qui se préparaient psychologiquement à manger de la viande ont, bien entendu, attribué des notes inférieures aux animaux que ceux qui allaient croquer dans une pomme. Selon les chercheurs, ces études montrent que manger des animaux ne va pas de soi dans l'esprit humain : le «paradoxe de la viande» s'illustre par le conflit entre le souci du bien-être animal,
la compassion pour les bêtes et les habitudes alimentaires. Les psychologues utiliseront surtout ces résultats pour étudier les constructions mentales qui nous permettent de perpétuer des traditions ou de commettre des actions que nous jugerions immorales si nous ne nous convainquions pas du contraire.
Selon des psychologues australiens, l'homme nie toute capacité mentale ou émotionnelle aux animaux destinés à la boucherie...Pourquoi un caniche aurait-il plus de sentiments qu'un agneau ? Votre chat est-il plus intelligent qu'un veau ? Des questions auxquelles des psychologues australiens ont indirectement soumis des étudiants via des tests sur leur perception des pensées des animaux. Selon les résultats de cette étude, publiés dans le Personality and Social Psychology Bulletin, l'homme s'auto-persuade de l'absence de pensée chez les animaux qu'il retrouve dans son assiette. Sans ça, impossible de dévorer un adorable petit agneau ou une vache au regard touchant.
Pas de sentiments pour la boucherie
Trois tests ont été menés par les psychologues. Le premier démontre que l'on attribue de moindres capacités intellectuelles aux animaux considérés appropriés à la consommation humaine, selon les habitudes culturelles du pays. 71 étudiants devaient noter sur une échelle de 1 à 7 les capacités mentales et sensorielles (ressentir la faim, la peur, le plaisir, la douleur, la colère, avoir une mémoire, etc) de 32 mammifères, oiseaux, poissons ou reptiles. On a ensuite demandé aux étudiants de dire s'ils seraient prêts à manger l'animal en question. Sans surprise, plus les animaux étaient crédités de sentiments, moins le panel était prêt à les mettre dans son assiette.
Le deuxième test a démontré que les mangeurs de viande avaient tendance à nier la souffrance animale lorsqu'on leur rappelle le lien entre la viande et la mort des animaux. 66 carnivores ont observé deux photos : une vache et un mouton dans une prairie. Mais deux versions du questionnaire ont été distribuées, avec des variantes dans les légendes des photos : «Ce mouton/cette vache va passer le reste de sa vie à brouter avec ses congénères» et «Ce mouton/cette vache va être abattu, découpé en morceaux et sera vendu comme viande dans les supermarchés». Le panel d'amateurs de viande devait alors noter de 1 à 7 les capacités mentales des animaux. Encore une fois, l'animal destiné à la boucherie se voyait attribuer de moindres capacités, qu'il s'agisse de la vache ou du mouton.
Le «paradoxe de la viande»
Enfin, le dernier test a montré que lorsqu'on est sur le point de manger de la viande, le déni est encore plus fort. Les psychologues ont, entre autres, demandé au nouveau panel d'une centaine d'étudiants de noter les capacités d'une vache et d'un mouton de 1 à 7, en leur indiquant que certains allaient ensuite devoir déguster de la viande et d'autres des fruits pour un «test consommateur». Ceux qui se préparaient psychologiquement à manger de la viande ont, bien entendu, attribué des notes inférieures aux animaux que ceux qui allaient croquer dans une pomme. Selon les chercheurs, ces études montrent que manger des animaux ne va pas de soi dans l'esprit humain : le «paradoxe de la viande» s'illustre par le conflit entre le souci du bien-être animal,
la compassion pour les bêtes et les habitudes alimentaires. Les psychologues utiliseront surtout ces résultats pour étudier les constructions mentales qui nous permettent de perpétuer des traditions ou de commettre des actions que nous jugerions immorales si nous ne nous convainquions pas du contraire.


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