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Une incroyable affaire
Escroquerie sans nom
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 04 - 2012

Il y a des délits si rares et si insolites qu'on n'arrive pas à les classer dans une catégorie bien définie. C'est le cas de celui dont il est question dans l'affaire ci-dessous.
Il y a des délits si rares et si insolites qu'on n'arrive pas à les classer dans une catégorie bien définie. C'est le cas de celui dont il est question dans l'affaire ci-dessous.
Malika (la trentaine) demanda à son mari :
- Tu peux me rendre service ?
- Oui… si je peux…
- Ma voiture a des problèmes et je ne connais pas de mécanicien…
- Tu veux que je te trouve un bon mécanicien ?
- Oui et éventuellement la lui emmener et la ramener une fois qu'il l'aura réparée.
- Oui… Ce n'est pas un problème… Je connais un mécanicien à Bouzaréah. Un certain Djaâfar. C'est un petit génie dans son domaine. Ta voiture est une Allemande et ça tombe bien. C'est un spécialiste des voitures allemandes. Je la lui confierai demain matin mais d'abord explique-moi ce qu'elle a.
Le lendemain matin, Merzak emmena la Skoda Octavia au mécanicien en question. Celui-ci après un rapide examen donna son diagnostic.
- Hum… je vois ce qu'elle a… Reviens me voir dans trois jours, elle sera prête.
Trois jours plus tard, en fin d'après- midi, Merzak se rendit chez le mécanicien pour récupérer la voiture et celui-ci lui dit :- Ah ! vraiment je suis désolé. J'ai eu un problème de pièces de rechange que je ne recevrai que dans une semaine.
- Je reviens donc dans une semaine, Djaâfar ?
- Oui, s'il te plaît, mon frère.
Ce n'est finalement qu'au bout de dix jours que Merzak se rendit de nouveau chez le mécanicien parce qu'il s'était dit que celui-ci avait besoin d'un certain temps pour monter les pièces en question.
Mais quelle ne fut sa surprise lorsque le mécanicien lui répondit :
- Ah ! vraiment mon ami, je ne sais plus où me cacher tant j'ai honte. Les pièces que j'attendais ne sont pas arrivées… Tu sais ce que nous allons faire ? Donne-moi ton numéro de téléphone et dès que ta voiture est prête je t'appellerai.
- Ah ! Oui, c'est une bonne idée ; cela m'évitera des va-et-vient inutiles.
Il s'écoula quatre mois sans que le mécanicien ne téléphone à Merzak. Celui-ci s'inquiéta alors et se rendit à l'atelier de mécanique. Et quelle ne fut sa surprise lorsqu'il eut constaté que la voiture de sa femme ne se trouvait pas parmi celles qui devaient s'y trouver en attente d'être réparées. Et il n'y trouva pas non plus le mécanicien à qui il l'avait confiée. Il s'approcha d'un des mécaniciens qui étaient là.
- J'ai confié il y a quatre mois une Skoda Oktavia à ton collègue Djaâfar… et je ne la vois pas… Ton collègue non plus n'est pas là.
- Une Skoda Oktavia ? Oui…oui…je l'ai vu effectivement. Elle était là, elle est réparée. J'ai vu Djaafar la conduire…
- Pour l'essayer probablement ?
- Oui, probablement… moi, je pensais que la voiture a été récupérée par le client.
- Non, puisque je suis là pour la récupérer…
- Ah ! là, je ne comprends plus rien… Et Djaafar n'est pas là… il a pris un congé d'une quinzaine de jours…
- Il a pris… il a pris un congé… c'est son problème… moi, je veux récupérer ma voiture… Où est le patron ici…
- Le patron ne vient que le soir au moment de la fermeture pour récupérer la recette.
Le sang de Merzak commençait à bouillir.
- La recette ! C'est tout ce qu'il y a de sacré ! Mais les clients grâce à qui cette recette existe, vous ne lui accordez aucune importance. Bon… Aujourd'hui je suis venu d'abord récupérer ma voiture, réparée ou pas réparée, ensuite je verrai ce qu'il y a lieu de faire pour ce retard qui nous a causé un important préjudice. Je vais vous apprendre à respecter les gens, moi ! Appelle ton patron.
- Du calme mon frère, du calme !
Merzak éclata de rire.
- Mais c'et incroyable ce qui arrive ! On n'a jamais vu ça ! Pas même dans les aventures de Tom et Jerry ! Je confie ma voiture à un mécanicien, il disparait avec et je dois rester calme !… Allez appelle ton patron, sinon je vais sur le champ voir la police !
- Le patron à cette heure-ci ne répond pas… son téléphone est éteint. Si tu veux je te dis où habite le mécanicien à qui tu as confié ta voiture.
- D'accord… Dis-moi où il habite.
Merzak se rendit chez le mécanicien. Ce fut le vieux père de celui-ci qui ouvrit la porte.
- Asmah'li ya lhadj… je cherche après Djaâfar le mécanicien… je lui ai confié une voiture à réparer et je ne retrouve ni la voiture ni lui.
- Ah ! Tu ne serais pas celui à qui appartient cette voiture de couleur verte ?
- Oui, oui effectivement… Elle est de couleur vert métallisée…
- Il l'a vendue…
- Pardon ? Qu'est-ce que tu as dit ?
- Mon fils a vendu ta voiture !
- Mais ce n'est pas possible. Cette voiture est à mon nom. Je l'ai achetée à ma femme…
- Je n'ai pas dit qu'elle n'était pas à vous. J'ai entendu mon imbécile de fils parler au téléphone avec quelqu'un à qui il disait que la voiture a été vendue… Une Skoudou, ou Skoud…
- Une Skoda ?
- Oui ! c'est ça !
Merzak se tint la tête :
- Oh ! Mon Dieu ! Ce n'est pas possible… je rêve ! Je suis en train de faire un cauchemar…
- Non, mon fils tu n'es pas en train de rêver… Tu es en train de partager les horreurs que me fait subir mon fils depuis son adolescence… Il a 35 ans, il est marié, il a deux enfants, il n'a pas de maison, il vit avec moi et il continue à commettre des bêtises incroyables. Sa femme et moi, chaque jour nous nous attendons à ce que la police vienne nous annoncer qu'il a été tué par l'un de ceux qu'il a escroqués.
- Oh ! Moi, je ne vais pas le tuer… J'ai beaucoup de travail… même si je voulais le tuer, je n'aurais pas le temps de m'en occuper… Je vais déposer plainte et ma voiture je la récupérerai mesma ouella mellardh !
- Tu as raison mon fils… Tu as raison…
Merzak déposa plainte et le mécanicien fut arrêté.
Interrogé au sujet de la voiture qui lui a été confiée, il nia tout en bloc : «Je n'ai jamais eu de Skoda à réparer et cet homme qui dit m'avoir confié sa voiture ment ! Je ne l'ai jamais vu ! Il doit se tromper d'atelier de mécanique.» Des propos démentis par ses collègues qui avaient déclaré que Merzak était un de leurs clients puisqu'il leur avait souvent confié une autre voiture pour des mises au point ou des réparations. Le vieux père aussi avait témoigné contre son fils en déclarant qu'il avait vendu une voiture qui lui avait été confiée pour réparation.
Merzak allait entendre d'autres propos incroyables. Dans ses aveux, le mécanicien a déclaré s'être rendu à Blida avec la Skoda. Là, il a été abordé par une de ses vieilles connaissances qui lui a demandé de la lui vendre. Et quand il lui eut rétorqué qu'elle ne lui appartenait pas, cette personne lui avait fait savoir qu'elle connaissait des gens et qu'elle pouvait se faire établir sans problème une nouvelle carte grise avec laquelle il pourrait vendre la voiture et lui l'acheter.
Grâce à la complicité de fonctionnaires travaillant à la daïra de Bouzaréah et de la daïra de Bab el-Oued, de nouveaux papiers furent établis et la belle voiture de l'épouse de Merzak a été vendue à 72 millions de centimes alors qu'elle coûte en réalité plus de 150 millions au marché de l'occasion.
Le mécanicien de Bouzaréah et quatre autres personnes ont été jugés récemment au tribunal de Bir Mourd Raïs.
A chacun d'entre eux, le procureur a requis 5 ans de prison ferme et 20 millions de centimes d'amende.
L'avocat de Merzak et de sa femme a tenu à demander un dédommagement mais eux ils étaient déjà comblés par la récupération de leur voiture… Et comblés par la leçon qu'ils venaient de recevoir, à savoir que confier sa voiture à un mécanicien est aussi dangereux que de la laisser passer la nuit au bas de l'immeuble !
Malika (la trentaine) demanda à son mari :
- Tu peux me rendre service ?
- Oui… si je peux…
- Ma voiture a des problèmes et je ne connais pas de mécanicien…
- Tu veux que je te trouve un bon mécanicien ?
- Oui et éventuellement la lui emmener et la ramener une fois qu'il l'aura réparée.
- Oui… Ce n'est pas un problème… Je connais un mécanicien à Bouzaréah. Un certain Djaâfar. C'est un petit génie dans son domaine. Ta voiture est une Allemande et ça tombe bien. C'est un spécialiste des voitures allemandes. Je la lui confierai demain matin mais d'abord explique-moi ce qu'elle a.
Le lendemain matin, Merzak emmena la Skoda Octavia au mécanicien en question. Celui-ci après un rapide examen donna son diagnostic.
- Hum… je vois ce qu'elle a… Reviens me voir dans trois jours, elle sera prête.
Trois jours plus tard, en fin d'après- midi, Merzak se rendit chez le mécanicien pour récupérer la voiture et celui-ci lui dit :- Ah ! vraiment je suis désolé. J'ai eu un problème de pièces de rechange que je ne recevrai que dans une semaine.
- Je reviens donc dans une semaine, Djaâfar ?
- Oui, s'il te plaît, mon frère.
Ce n'est finalement qu'au bout de dix jours que Merzak se rendit de nouveau chez le mécanicien parce qu'il s'était dit que celui-ci avait besoin d'un certain temps pour monter les pièces en question.
Mais quelle ne fut sa surprise lorsque le mécanicien lui répondit :
- Ah ! vraiment mon ami, je ne sais plus où me cacher tant j'ai honte. Les pièces que j'attendais ne sont pas arrivées… Tu sais ce que nous allons faire ? Donne-moi ton numéro de téléphone et dès que ta voiture est prête je t'appellerai.
- Ah ! Oui, c'est une bonne idée ; cela m'évitera des va-et-vient inutiles.
Il s'écoula quatre mois sans que le mécanicien ne téléphone à Merzak. Celui-ci s'inquiéta alors et se rendit à l'atelier de mécanique. Et quelle ne fut sa surprise lorsqu'il eut constaté que la voiture de sa femme ne se trouvait pas parmi celles qui devaient s'y trouver en attente d'être réparées. Et il n'y trouva pas non plus le mécanicien à qui il l'avait confiée. Il s'approcha d'un des mécaniciens qui étaient là.
- J'ai confié il y a quatre mois une Skoda Oktavia à ton collègue Djaâfar… et je ne la vois pas… Ton collègue non plus n'est pas là.
- Une Skoda Oktavia ? Oui…oui…je l'ai vu effectivement. Elle était là, elle est réparée. J'ai vu Djaafar la conduire…
- Pour l'essayer probablement ?
- Oui, probablement… moi, je pensais que la voiture a été récupérée par le client.
- Non, puisque je suis là pour la récupérer…
- Ah ! là, je ne comprends plus rien… Et Djaafar n'est pas là… il a pris un congé d'une quinzaine de jours…
- Il a pris… il a pris un congé… c'est son problème… moi, je veux récupérer ma voiture… Où est le patron ici…
- Le patron ne vient que le soir au moment de la fermeture pour récupérer la recette.
Le sang de Merzak commençait à bouillir.
- La recette ! C'est tout ce qu'il y a de sacré ! Mais les clients grâce à qui cette recette existe, vous ne lui accordez aucune importance. Bon… Aujourd'hui je suis venu d'abord récupérer ma voiture, réparée ou pas réparée, ensuite je verrai ce qu'il y a lieu de faire pour ce retard qui nous a causé un important préjudice. Je vais vous apprendre à respecter les gens, moi ! Appelle ton patron.
- Du calme mon frère, du calme !
Merzak éclata de rire.
- Mais c'et incroyable ce qui arrive ! On n'a jamais vu ça ! Pas même dans les aventures de Tom et Jerry ! Je confie ma voiture à un mécanicien, il disparait avec et je dois rester calme !… Allez appelle ton patron, sinon je vais sur le champ voir la police !
- Le patron à cette heure-ci ne répond pas… son téléphone est éteint. Si tu veux je te dis où habite le mécanicien à qui tu as confié ta voiture.
- D'accord… Dis-moi où il habite.
Merzak se rendit chez le mécanicien. Ce fut le vieux père de celui-ci qui ouvrit la porte.
- Asmah'li ya lhadj… je cherche après Djaâfar le mécanicien… je lui ai confié une voiture à réparer et je ne retrouve ni la voiture ni lui.
- Ah ! Tu ne serais pas celui à qui appartient cette voiture de couleur verte ?
- Oui, oui effectivement… Elle est de couleur vert métallisée…
- Il l'a vendue…
- Pardon ? Qu'est-ce que tu as dit ?
- Mon fils a vendu ta voiture !
- Mais ce n'est pas possible. Cette voiture est à mon nom. Je l'ai achetée à ma femme…
- Je n'ai pas dit qu'elle n'était pas à vous. J'ai entendu mon imbécile de fils parler au téléphone avec quelqu'un à qui il disait que la voiture a été vendue… Une Skoudou, ou Skoud…
- Une Skoda ?
- Oui ! c'est ça !
Merzak se tint la tête :
- Oh ! Mon Dieu ! Ce n'est pas possible… je rêve ! Je suis en train de faire un cauchemar…
- Non, mon fils tu n'es pas en train de rêver… Tu es en train de partager les horreurs que me fait subir mon fils depuis son adolescence… Il a 35 ans, il est marié, il a deux enfants, il n'a pas de maison, il vit avec moi et il continue à commettre des bêtises incroyables. Sa femme et moi, chaque jour nous nous attendons à ce que la police vienne nous annoncer qu'il a été tué par l'un de ceux qu'il a escroqués.
- Oh ! Moi, je ne vais pas le tuer… J'ai beaucoup de travail… même si je voulais le tuer, je n'aurais pas le temps de m'en occuper… Je vais déposer plainte et ma voiture je la récupérerai mesma ouella mellardh !
- Tu as raison mon fils… Tu as raison…
Merzak déposa plainte et le mécanicien fut arrêté.
Interrogé au sujet de la voiture qui lui a été confiée, il nia tout en bloc : «Je n'ai jamais eu de Skoda à réparer et cet homme qui dit m'avoir confié sa voiture ment ! Je ne l'ai jamais vu ! Il doit se tromper d'atelier de mécanique.» Des propos démentis par ses collègues qui avaient déclaré que Merzak était un de leurs clients puisqu'il leur avait souvent confié une autre voiture pour des mises au point ou des réparations. Le vieux père aussi avait témoigné contre son fils en déclarant qu'il avait vendu une voiture qui lui avait été confiée pour réparation.
Merzak allait entendre d'autres propos incroyables. Dans ses aveux, le mécanicien a déclaré s'être rendu à Blida avec la Skoda. Là, il a été abordé par une de ses vieilles connaissances qui lui a demandé de la lui vendre. Et quand il lui eut rétorqué qu'elle ne lui appartenait pas, cette personne lui avait fait savoir qu'elle connaissait des gens et qu'elle pouvait se faire établir sans problème une nouvelle carte grise avec laquelle il pourrait vendre la voiture et lui l'acheter.
Grâce à la complicité de fonctionnaires travaillant à la daïra de Bouzaréah et de la daïra de Bab el-Oued, de nouveaux papiers furent établis et la belle voiture de l'épouse de Merzak a été vendue à 72 millions de centimes alors qu'elle coûte en réalité plus de 150 millions au marché de l'occasion.
Le mécanicien de Bouzaréah et quatre autres personnes ont été jugés récemment au tribunal de Bir Mourd Raïs.
A chacun d'entre eux, le procureur a requis 5 ans de prison ferme et 20 millions de centimes d'amende.
L'avocat de Merzak et de sa femme a tenu à demander un dédommagement mais eux ils étaient déjà comblés par la récupération de leur voiture… Et comblés par la leçon qu'ils venaient de recevoir, à savoir que confier sa voiture à un mécanicien est aussi dangereux que de la laisser passer la nuit au bas de l'immeuble !


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