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Le MNLA rejette la «fusion» avec Ançar Eddine
Le nord du Mali risque de s'embraser de nouveau
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 06 - 2012

Le protocole d'accord entre le Mouvement indépendantiste de l'Azawad et le mouvement islamiste Ançar Eddine conclu samedi a-t-il déjà vécu ? L'accord de «fusion» qui portait sur la création de l'Etat islamique de l'Azawed signé par Bilal Ag Acherif pour le MNLA et Iyad Ag Ghaly pour Ançar Eddine n'aura tenu que deux jours. Il a été dénoncé, avant-hier par une grande partie des cadres du mouvement indépendantiste. Dans un communiqué du bureau politique et du bureau exécutif, le MNLA rejette catégoriquement l'accord signé le 26 mai avec Ançar Eddine à Gao. Le protocole d'accord conclu entre les deux mouvements que tout sépare avait créé une énorme surprise tant au sein des rangs du mouvement de l'Azawed que sur le plan régional. Passé le moment d'étonnement, les premiers "couacs" se faisaient entendre dès lundi. Il faut dire que les termes du protocole n'ont pas été rendus publics sur le moment. Certains détails contenus dans le texte ont été sujets à des interprétations différentes dans les deux camps des signataires. La nature de l' «Etat» était au centre du protocole d'accord qui laissait à penser que le MNLA se «fondait» dans le mouvement Ançar Eddine dans le futur Etat islamique de l'Azaawed. Jeudi un article signé par Aljimite Ag Mouchallatte dénonce les accords de la "honte". Et s'en prend à Moussa Ag Assarid qui avait affirmé sur les ondes d'une radio française que « Le peuple de l'Azawad va être un peuple indépendant qui va décider selon ses institutions de ce qui est bon pour lui à l'intérieur d'un Etat islamique ». Le même jour, jeudi, c'est au tour de la Coordination des cadres de l'Azawad de se démarquer du projet de fusion MNLA/Ançar Eddine. Son porte-parole, Habaye Ag Mohamed, rappelle la posture fondamentaliste, particulièrement celle du jihadisme salafiste, prônée par Ançar Eddine qu'il estime « inconciliable avec la ligne politique du MNLA et contraire à l'islam pratiqué par l'ensemble des populations de l'AZAWAD », et «compte tenu de la forte imbrication avérée entre AQMI et Ançar Eddine», les cadres, notables et ulémas de l'AZAWAD, après «analyse approfondie, expriment catégoriquement leur désapprobation par rapport au projet de fusion entre le MNLA et le groupe islamiste Ançar Eddine». Aussi, «ils invitent le MNLA à assumer pleinement ses responsabilités en rompant sans délais le protocole d'accord signé avec le groupe islamiste Ançar Eddine le 25 mai 2012». Ils demandent, également «à l'ensemble des cadres et des organisations de la société civile de soutenir le MNLA et ses forces armées à se démarquer irrévocablement de toute tentative d'instauration d'un Etat jihadiste dans l'AZAWAD ». Vendredi, c'est au tour de d'un des fondateurs du Mouvement national pour la libération de l'Azawad, Hama Ag Mahmoud de rejeter l'accord signé entre le MNLA et le mouvement Ançar Eddine. Dans une déclaration à une radio française, il explique que l'accord « à l'origine, avait été destiné à ramener à la raison un peu Iyad [Ag Ghaly et Ançar Eddine. Il n'était absolument pas question de nous faire perdre notre âme en nous liant avec lui. C'était une stratégie momentanée. Mais à notre grand étonnement, Iyad [Ag Ghaly] a poussé les enchères ». Aussi, annonce-t-il « "aujourd'hui, nous sommes au regret de dire que nous rejetons totalement cet accord ». Selon lui, « Ançar Edddine veut appliquer la charia et nous nous sommes un mouvement laïc. Il n'a jamais été question de mouvement intégriste ». Hama Ag Mahmoud ne manque pas de pointer du doigt la communauté internationale qui parle « de lutte contre l'Al Qaida au Maghreb islamique, contre les islamistes », mais qui ne joint pas l'acte à la parole. Il prévient que «cette rupture peut coûter cher au MNLA » et relève que : « Nous sommes les seuls à pouvoir combattre les islamistes dans cette région ». Il regrette que la communauté internationale ne réponde pas à l'appel de l'Azawad pour combattre l'islamisme dans la région. Du côté du Mouvement Ançar Eddine, on s'en tient aux termes de l'accord. « Pour nous, il n'est pas question de revenir [sur l'application de la charia, NDLR]. C'est adopté, c'est adopté, c'est tout », avait déclaré jeudi un proche d'Iyad Ag Ghali chef du groupe islamiste. Selon lui, Le MNLA veut « qu'on trouve une formule qui va satisfaire tout le monde. Mais cette formule, on ne l'a pas encore trouvée », avait-il indiqué. Cette « formule » ne risque pas d'être trouvée si l'on se réfère aux déclarations du même Iyad Ag Ghaly, qui avait affirmé, le 20 mars dernier, son intention d'instaurer un Etat islamique et de chasser quiconque s'opposerait à son projet. "Quiconque n'est pas d'accord avec nous doit quitter nos terres", avait-t-il dit dans un communiqué. Le nord du Mali risque de s'embraser à nouveau. Cette rupture entre les deux mouvements fortement armés ne laisse aucune place au dialogue. Les «philosophies» des deux groupes diamétralement opposés vont accentuer l'instabilité dont souffre déjà la région. Et c'est le langage des armes qui va prédominer pour assurer la survie de l'un ou de l'autre mouvement.
Le protocole d'accord entre le Mouvement indépendantiste de l'Azawad et le mouvement islamiste Ançar Eddine conclu samedi a-t-il déjà vécu ? L'accord de «fusion» qui portait sur la création de l'Etat islamique de l'Azawed signé par Bilal Ag Acherif pour le MNLA et Iyad Ag Ghaly pour Ançar Eddine n'aura tenu que deux jours. Il a été dénoncé, avant-hier par une grande partie des cadres du mouvement indépendantiste. Dans un communiqué du bureau politique et du bureau exécutif, le MNLA rejette catégoriquement l'accord signé le 26 mai avec Ançar Eddine à Gao. Le protocole d'accord conclu entre les deux mouvements que tout sépare avait créé une énorme surprise tant au sein des rangs du mouvement de l'Azawed que sur le plan régional. Passé le moment d'étonnement, les premiers "couacs" se faisaient entendre dès lundi. Il faut dire que les termes du protocole n'ont pas été rendus publics sur le moment. Certains détails contenus dans le texte ont été sujets à des interprétations différentes dans les deux camps des signataires. La nature de l' «Etat» était au centre du protocole d'accord qui laissait à penser que le MNLA se «fondait» dans le mouvement Ançar Eddine dans le futur Etat islamique de l'Azaawed. Jeudi un article signé par Aljimite Ag Mouchallatte dénonce les accords de la "honte". Et s'en prend à Moussa Ag Assarid qui avait affirmé sur les ondes d'une radio française que « Le peuple de l'Azawad va être un peuple indépendant qui va décider selon ses institutions de ce qui est bon pour lui à l'intérieur d'un Etat islamique ». Le même jour, jeudi, c'est au tour de la Coordination des cadres de l'Azawad de se démarquer du projet de fusion MNLA/Ançar Eddine. Son porte-parole, Habaye Ag Mohamed, rappelle la posture fondamentaliste, particulièrement celle du jihadisme salafiste, prônée par Ançar Eddine qu'il estime « inconciliable avec la ligne politique du MNLA et contraire à l'islam pratiqué par l'ensemble des populations de l'AZAWAD », et «compte tenu de la forte imbrication avérée entre AQMI et Ançar Eddine», les cadres, notables et ulémas de l'AZAWAD, après «analyse approfondie, expriment catégoriquement leur désapprobation par rapport au projet de fusion entre le MNLA et le groupe islamiste Ançar Eddine». Aussi, «ils invitent le MNLA à assumer pleinement ses responsabilités en rompant sans délais le protocole d'accord signé avec le groupe islamiste Ançar Eddine le 25 mai 2012». Ils demandent, également «à l'ensemble des cadres et des organisations de la société civile de soutenir le MNLA et ses forces armées à se démarquer irrévocablement de toute tentative d'instauration d'un Etat jihadiste dans l'AZAWAD ». Vendredi, c'est au tour de d'un des fondateurs du Mouvement national pour la libération de l'Azawad, Hama Ag Mahmoud de rejeter l'accord signé entre le MNLA et le mouvement Ançar Eddine. Dans une déclaration à une radio française, il explique que l'accord « à l'origine, avait été destiné à ramener à la raison un peu Iyad [Ag Ghaly et Ançar Eddine. Il n'était absolument pas question de nous faire perdre notre âme en nous liant avec lui. C'était une stratégie momentanée. Mais à notre grand étonnement, Iyad [Ag Ghaly] a poussé les enchères ». Aussi, annonce-t-il « "aujourd'hui, nous sommes au regret de dire que nous rejetons totalement cet accord ». Selon lui, « Ançar Edddine veut appliquer la charia et nous nous sommes un mouvement laïc. Il n'a jamais été question de mouvement intégriste ». Hama Ag Mahmoud ne manque pas de pointer du doigt la communauté internationale qui parle « de lutte contre l'Al Qaida au Maghreb islamique, contre les islamistes », mais qui ne joint pas l'acte à la parole. Il prévient que «cette rupture peut coûter cher au MNLA » et relève que : « Nous sommes les seuls à pouvoir combattre les islamistes dans cette région ». Il regrette que la communauté internationale ne réponde pas à l'appel de l'Azawad pour combattre l'islamisme dans la région. Du côté du Mouvement Ançar Eddine, on s'en tient aux termes de l'accord. « Pour nous, il n'est pas question de revenir [sur l'application de la charia, NDLR]. C'est adopté, c'est adopté, c'est tout », avait déclaré jeudi un proche d'Iyad Ag Ghali chef du groupe islamiste. Selon lui, Le MNLA veut « qu'on trouve une formule qui va satisfaire tout le monde. Mais cette formule, on ne l'a pas encore trouvée », avait-il indiqué. Cette « formule » ne risque pas d'être trouvée si l'on se réfère aux déclarations du même Iyad Ag Ghaly, qui avait affirmé, le 20 mars dernier, son intention d'instaurer un Etat islamique et de chasser quiconque s'opposerait à son projet. "Quiconque n'est pas d'accord avec nous doit quitter nos terres", avait-t-il dit dans un communiqué. Le nord du Mali risque de s'embraser à nouveau. Cette rupture entre les deux mouvements fortement armés ne laisse aucune place au dialogue. Les «philosophies» des deux groupes diamétralement opposés vont accentuer l'instabilité dont souffre déjà la région. Et c'est le langage des armes qui va prédominer pour assurer la survie de l'un ou de l'autre mouvement.

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