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Le Ramadhan est-il un mois féminin ?
Mœurs de notre temps
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 07 - 2012

Le Ramadhan s'est brutalement installé avec son lot d'habitudes, hier à son premier jour ; le mois sacré s'est annoncé dès la matinée par une désertion quasi générale des routes. Les automobilistes apparemment se sont comme donné le mot pour faire la grasse matinée. Encore que ce premier jour coïncide avec le vendredi, de surcroît en pleine canicule de juillet, pour tout dire, tout incite donc à reporter à plus tard le réveil. Et oui, le Ramadhan est réputé être chez nous celui de la cuisinière, le devoir des hommes en général et de la gent masculine jeune en particulier est de céder la place à la maîtresse de maison, épouse, mère, ou sœurs. Un accord tacite s'établit entre les deux camps : les adolescents et les jeunes du sexe mâle doivent, quand les moyens existent, se retirer en se retranchant dans leurs chambres ou derrière leurs écrans de télévision, tandis que la gent féminine, jeunes filles, brus etc, prennent possession des lieux où vont se cuisiner les mets qui vont être servis à l'heure de la rupture du jeûne. «Les hommes quand ils sont instruits passent leurs temps à lire les journaux ou à faire les mots croisés, le sol est jonché tout le temps de ces publications», atteste Wahiba. «J'aimerai ne pas me retrouver à la cuisine après le Ftour (repas de rupture du jeûne», voilà la réflexion que font nos jeunots en pensant à la vaisselle que doivent laver les filles.
Car l'éducation n'a rien prévu dans ce sens, en vertu d'une vieille tradition héritée du système patriarcal, les garçons n'ont pas à s'occuper de ce qui revient aux femmes. Mais ce legs s'est fait sur fond d'amnésie collective. On a oublié que les garçons avaient autrefois leurs tâches qui consistaient à aider le père de famille dans le cadre de l'économie traditionnelle. Cela étant, après avoir goûté le plat du soir, on quitte donc illico presto les lieux, avec l'idée que «l'ardoise» sera payée par les filles. Il ne faut pas s'étonner du reste si vous faites un tour en bord de mer vers les heures creuses (entre 13 et 16 heures) d'y rencontrer des hommes accompagnés de leurs enfants. Vous pourriez vous entendre dire : «On passe un peu de temps pour nous aérer, c'est bon pour les gamins, j'ai laissé leur mère à la maison car elle est en train de préparer le repas du Ramadhan». Pour autant, la femme n'a pas que la cuisine à faire, c'est elle qui se consacre aux achats essentiels. Tout ce dont elle a besoin pour la cuisine, c'est elle qui va le chercher, c'est elle qui fait les véritables emplettes, quant aux hommes, ils sont plutôt friands de gaspillage, "ils achètent tout ce qui est superflu et excessif", explique une ménagère. Pour autant chez les familles «évoluées», touchées par la culture du salariat, surtout lorsque la femme travaille, les choses ne sont pas aussi tranchées, ce n'est pas toujours noir et blanc comme dans la famille traditionnelle. «Mon mari m'aide, j'avoue que je joue le rôle de chef cuisinier, lui n'est qu'un apprenti, je le laisse faire des boureks (cigares de pâtes farcis à la viande hachée ou aux crevettes), sinon il surveille le bébé, c'est déjà énorme», nous dit Saliha, ingénieur agronome.
Le Ramadhan s'est brutalement installé avec son lot d'habitudes, hier à son premier jour ; le mois sacré s'est annoncé dès la matinée par une désertion quasi générale des routes. Les automobilistes apparemment se sont comme donné le mot pour faire la grasse matinée. Encore que ce premier jour coïncide avec le vendredi, de surcroît en pleine canicule de juillet, pour tout dire, tout incite donc à reporter à plus tard le réveil. Et oui, le Ramadhan est réputé être chez nous celui de la cuisinière, le devoir des hommes en général et de la gent masculine jeune en particulier est de céder la place à la maîtresse de maison, épouse, mère, ou sœurs. Un accord tacite s'établit entre les deux camps : les adolescents et les jeunes du sexe mâle doivent, quand les moyens existent, se retirer en se retranchant dans leurs chambres ou derrière leurs écrans de télévision, tandis que la gent féminine, jeunes filles, brus etc, prennent possession des lieux où vont se cuisiner les mets qui vont être servis à l'heure de la rupture du jeûne. «Les hommes quand ils sont instruits passent leurs temps à lire les journaux ou à faire les mots croisés, le sol est jonché tout le temps de ces publications», atteste Wahiba. «J'aimerai ne pas me retrouver à la cuisine après le Ftour (repas de rupture du jeûne», voilà la réflexion que font nos jeunots en pensant à la vaisselle que doivent laver les filles.
Car l'éducation n'a rien prévu dans ce sens, en vertu d'une vieille tradition héritée du système patriarcal, les garçons n'ont pas à s'occuper de ce qui revient aux femmes. Mais ce legs s'est fait sur fond d'amnésie collective. On a oublié que les garçons avaient autrefois leurs tâches qui consistaient à aider le père de famille dans le cadre de l'économie traditionnelle. Cela étant, après avoir goûté le plat du soir, on quitte donc illico presto les lieux, avec l'idée que «l'ardoise» sera payée par les filles. Il ne faut pas s'étonner du reste si vous faites un tour en bord de mer vers les heures creuses (entre 13 et 16 heures) d'y rencontrer des hommes accompagnés de leurs enfants. Vous pourriez vous entendre dire : «On passe un peu de temps pour nous aérer, c'est bon pour les gamins, j'ai laissé leur mère à la maison car elle est en train de préparer le repas du Ramadhan». Pour autant, la femme n'a pas que la cuisine à faire, c'est elle qui se consacre aux achats essentiels. Tout ce dont elle a besoin pour la cuisine, c'est elle qui va le chercher, c'est elle qui fait les véritables emplettes, quant aux hommes, ils sont plutôt friands de gaspillage, "ils achètent tout ce qui est superflu et excessif", explique une ménagère. Pour autant chez les familles «évoluées», touchées par la culture du salariat, surtout lorsque la femme travaille, les choses ne sont pas aussi tranchées, ce n'est pas toujours noir et blanc comme dans la famille traditionnelle. «Mon mari m'aide, j'avoue que je joue le rôle de chef cuisinier, lui n'est qu'un apprenti, je le laisse faire des boureks (cigares de pâtes farcis à la viande hachée ou aux crevettes), sinon il surveille le bébé, c'est déjà énorme», nous dit Saliha, ingénieur agronome.


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