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La Banque mondiale plaide pour une supervision de qualité
Repenser le rôle de l'Etat dans la finance
Publié dans Le Midi Libre le 24 - 09 - 2012

Les pouvoirs publics doivent assurer une supervision rigoureuse et une saine concurrence dans le secteur financier. Ils doivent aussi soutenir l'infrastructure financière, par exemple en encourageant l'amélioration et la diffusion de l'information sur le crédit, c'est ce que relèvent les experts de la Banque mondiale qui jugent qu'un niveau de concurrence élevée, accompagné d'une supervision de qualité, peut contribuer à améliorer l'efficience et à renforcer l'accès aux services financiers sans pour autant compromettre la stabilité.
Les pouvoirs publics doivent assurer une supervision rigoureuse et une saine concurrence dans le secteur financier. Ils doivent aussi soutenir l'infrastructure financière, par exemple en encourageant l'amélioration et la diffusion de l'information sur le crédit, c'est ce que relèvent les experts de la Banque mondiale qui jugent qu'un niveau de concurrence élevée, accompagné d'une supervision de qualité, peut contribuer à améliorer l'efficience et à renforcer l'accès aux services financiers sans pour autant compromettre la stabilité.
Un nouveau rapport de l'institution évalue la situation des systèmes financiers avant et pendant la crise mondiale et réexamine le rôle de l'Etat dans le secteur financier tandis que la crise s'estompe, le rôle de l'Etat doit moins porter sur les interventions directes et davantage sur l'amélioration de la supervision, de la concurrence et de l'infrastructure financière. Les pouvoirs publics devraient s'efforcer de mieux aligner les incitations privées sur l'intérêt public sans taxer ou subventionner les prises de risques du secteur privé. Dans un document, la BM souligne qu'au lendemain de la crise financière mondiale, nombreux sont ceux qui se demandent ce que les autorités nationales peuvent faire pour trouver un meilleur équilibre entre le besoin de mettre en place des systèmes financiers stables et la nécessité de ne pas entraver excessivement des prises de risques acceptables et une saine concurrence — essentielles pour accroître la prospérité. Intitulé Global Financial Development Report 2013 : Rethinking the Role of the State in Finance, le rapport s'efforce de répondre à cette question. Le rapport examine le comportement des systèmes financiers durant la crise financière mondiale en s'inspirant de plusieurs nouvelles études mondiales et en rassemblant des données nationales uniques couvrant 205 économies depuis les années 60. Il présente des informations sur le développement financier, la réglementation bancaire, la structure de la supervision du secteur financier, les centrales des risques et les banques de développement dans le monde. Les systèmes financiers sont évalués selon quatre caractéristiques : la taille des institutions et des marchés financiers, l'accès aux services financiers, l'efficience et la stabilité. Les auteurs confirment que les systèmes financiers des pays en développement ont moins de profondeur et sont d'un accès plus limité que ceux des pays développés, mais ajoutent que ces systèmes ne sont pas très différents en termes de stabilité. Une des contributions originales du rapport porte sur la politique de concurrence dans le secteur bancaire. Le rapport réfute l'argument selon lequel il y avait « trop de concurrence » dans le secteur financier des pays frappés par la crise. Une autre contribution originale du rapport est l'analyse du comportement des banques publiques durant la crise financière. A l'époque, de nombreux pays se sont adressés aux banques d'Etat pour faire face à la contraction du crédit et amorcer leur redressement. Les autorités ont injecté des capitaux dans ces banques ou mis en place de nouvelles lignes de crédit pour les encourager à accorder des prêts aux sociétés vulnérables, notamment aux exportateurs et aux petites entreprises. Au Chili et en Tunisie, par exemple, les gouvernements ont injecté des capitaux dans les banques publiques pour couvrir les prêts existants ou accorder de nouveaux crédits aux exportateurs et aux petites et moyennes entreprises. Comme d'autres pays, la Corée du Sud a relevé le plafond du crédit de ses banques publiques. De son côté, l'Inde a mis en place des lignes de crédit pour les banques de ce type. Au Brésil, une grande banque publique de développement a joué un rôle important dans l'expansion du crédit durant la crise.
Certaines de ces interventions ont contribué à atténuer l'impact de la crise à court terme, mais les auteurs du rapport préviennent qu'elles pourraient avoir un effet négatif à long terme et engendrer un portefeuille de créances douteuses. Selon les données, les prêts de mauvaise qualité accordés pour des raisons politiques ont initialement aggravé la crise dans de nombreux cas. Pendant la crise, les banques publiques ont eu tendance à prêter davantage aux gros emprunteurs, qui n'avaient pas nécessairement le plus besoin de ces fonds, alors que les acteurs de plus petite taille n'avaient qu'un accès limité au crédit. En outre, les banques d'Etat ont souvent continué d'accorder des crédits durant la reprise économique au risque d'évincer les banques privées.
Tout en rappelant que que des études approfondies ont montré que le contrôle des banques par l'Etat se traduit par un développement financier insuffisant, une instabilité financière accrue et une croissance économique plus lente, les auteurs du rapport recommandent aux pays d'analyser soigneusement les risques posés par les banques publiques et d'examiner la façon dont elles sont gérées, exercice particulièrement difficile dans un contexte caractérisé par la faiblesse des institutions. A l'aide de nouvelles données portant sur 143 pays, le rapport passe aussi en revue les réussites et les échecs enregistrés récemment par les Etats dans leurs activités de réglementation et de supervision. Les auteurs analysent les points communs des pays qui ont été durement frappés par la crise par rapport à ceux qui s'en sont mieux tirés. Les pays épargnés par la crise disposaient en général de réglementations moins complexes que d'autres mais mieux appliquées. Les pays touchés par la crise, en revanche, acceptaient des définitions du capital moins strictes, faisaient preuve de moins de rigueur dans le calcul des normes de fonds propres au regard des risques de crédit et seulement 25 % d'entre eux exigeaient un provisionnement général des créances (contre près de 70 % dans les pays qui n'ont pas été touchés par la crise). «Les incitations jouent un rôle essentiel dans la conception de la politique régissant le secteur financier. En matière de réglementation, le défi consiste à aligner les incitations du secteur privé sur l'intérêt public sans entraver la croissance», disent les auteurs de l'étude. La publication du rapport de la Banque mondiale, premier numéro d'une nouvelle série intitulée Global Financial Development Report, intervient peu de temps avant le quatrième anniversaire de la faillite de Lehman Brothers au plus fort de la crise financière mondiale. Publié le 13 septembre, le rapport réexamine le rôle de l'Etat comme propriétaire et promoteur du secteur financier, ainsi que responsable de sa réglementation et de sa supervision, afin de dégager les enseignements de la crise à partir de nouvelles données, d'analyses et d'expériences pratiques.Le Groupe de la Banque mondiale collabore avec les pays membres pour promouvoir le développement et la stabilité de leurs systèmes financiers, ainsi que la croissance économique et la réduction de la pauvreté. Le secteur financier a reçu environ 16 % des prêts accordés par la Banque mondiale durant la crise financière, contre 8 % avant la crise.
Un nouveau rapport de l'institution évalue la situation des systèmes financiers avant et pendant la crise mondiale et réexamine le rôle de l'Etat dans le secteur financier tandis que la crise s'estompe, le rôle de l'Etat doit moins porter sur les interventions directes et davantage sur l'amélioration de la supervision, de la concurrence et de l'infrastructure financière. Les pouvoirs publics devraient s'efforcer de mieux aligner les incitations privées sur l'intérêt public sans taxer ou subventionner les prises de risques du secteur privé. Dans un document, la BM souligne qu'au lendemain de la crise financière mondiale, nombreux sont ceux qui se demandent ce que les autorités nationales peuvent faire pour trouver un meilleur équilibre entre le besoin de mettre en place des systèmes financiers stables et la nécessité de ne pas entraver excessivement des prises de risques acceptables et une saine concurrence — essentielles pour accroître la prospérité. Intitulé Global Financial Development Report 2013 : Rethinking the Role of the State in Finance, le rapport s'efforce de répondre à cette question. Le rapport examine le comportement des systèmes financiers durant la crise financière mondiale en s'inspirant de plusieurs nouvelles études mondiales et en rassemblant des données nationales uniques couvrant 205 économies depuis les années 60. Il présente des informations sur le développement financier, la réglementation bancaire, la structure de la supervision du secteur financier, les centrales des risques et les banques de développement dans le monde. Les systèmes financiers sont évalués selon quatre caractéristiques : la taille des institutions et des marchés financiers, l'accès aux services financiers, l'efficience et la stabilité. Les auteurs confirment que les systèmes financiers des pays en développement ont moins de profondeur et sont d'un accès plus limité que ceux des pays développés, mais ajoutent que ces systèmes ne sont pas très différents en termes de stabilité. Une des contributions originales du rapport porte sur la politique de concurrence dans le secteur bancaire. Le rapport réfute l'argument selon lequel il y avait « trop de concurrence » dans le secteur financier des pays frappés par la crise. Une autre contribution originale du rapport est l'analyse du comportement des banques publiques durant la crise financière. A l'époque, de nombreux pays se sont adressés aux banques d'Etat pour faire face à la contraction du crédit et amorcer leur redressement. Les autorités ont injecté des capitaux dans ces banques ou mis en place de nouvelles lignes de crédit pour les encourager à accorder des prêts aux sociétés vulnérables, notamment aux exportateurs et aux petites entreprises. Au Chili et en Tunisie, par exemple, les gouvernements ont injecté des capitaux dans les banques publiques pour couvrir les prêts existants ou accorder de nouveaux crédits aux exportateurs et aux petites et moyennes entreprises. Comme d'autres pays, la Corée du Sud a relevé le plafond du crédit de ses banques publiques. De son côté, l'Inde a mis en place des lignes de crédit pour les banques de ce type. Au Brésil, une grande banque publique de développement a joué un rôle important dans l'expansion du crédit durant la crise.
Certaines de ces interventions ont contribué à atténuer l'impact de la crise à court terme, mais les auteurs du rapport préviennent qu'elles pourraient avoir un effet négatif à long terme et engendrer un portefeuille de créances douteuses. Selon les données, les prêts de mauvaise qualité accordés pour des raisons politiques ont initialement aggravé la crise dans de nombreux cas. Pendant la crise, les banques publiques ont eu tendance à prêter davantage aux gros emprunteurs, qui n'avaient pas nécessairement le plus besoin de ces fonds, alors que les acteurs de plus petite taille n'avaient qu'un accès limité au crédit. En outre, les banques d'Etat ont souvent continué d'accorder des crédits durant la reprise économique au risque d'évincer les banques privées.
Tout en rappelant que que des études approfondies ont montré que le contrôle des banques par l'Etat se traduit par un développement financier insuffisant, une instabilité financière accrue et une croissance économique plus lente, les auteurs du rapport recommandent aux pays d'analyser soigneusement les risques posés par les banques publiques et d'examiner la façon dont elles sont gérées, exercice particulièrement difficile dans un contexte caractérisé par la faiblesse des institutions. A l'aide de nouvelles données portant sur 143 pays, le rapport passe aussi en revue les réussites et les échecs enregistrés récemment par les Etats dans leurs activités de réglementation et de supervision. Les auteurs analysent les points communs des pays qui ont été durement frappés par la crise par rapport à ceux qui s'en sont mieux tirés. Les pays épargnés par la crise disposaient en général de réglementations moins complexes que d'autres mais mieux appliquées. Les pays touchés par la crise, en revanche, acceptaient des définitions du capital moins strictes, faisaient preuve de moins de rigueur dans le calcul des normes de fonds propres au regard des risques de crédit et seulement 25 % d'entre eux exigeaient un provisionnement général des créances (contre près de 70 % dans les pays qui n'ont pas été touchés par la crise). «Les incitations jouent un rôle essentiel dans la conception de la politique régissant le secteur financier. En matière de réglementation, le défi consiste à aligner les incitations du secteur privé sur l'intérêt public sans entraver la croissance», disent les auteurs de l'étude. La publication du rapport de la Banque mondiale, premier numéro d'une nouvelle série intitulée Global Financial Development Report, intervient peu de temps avant le quatrième anniversaire de la faillite de Lehman Brothers au plus fort de la crise financière mondiale. Publié le 13 septembre, le rapport réexamine le rôle de l'Etat comme propriétaire et promoteur du secteur financier, ainsi que responsable de sa réglementation et de sa supervision, afin de dégager les enseignements de la crise à partir de nouvelles données, d'analyses et d'expériences pratiques.Le Groupe de la Banque mondiale collabore avec les pays membres pour promouvoir le développement et la stabilité de leurs systèmes financiers, ainsi que la croissance économique et la réduction de la pauvreté. Le secteur financier a reçu environ 16 % des prêts accordés par la Banque mondiale durant la crise financière, contre 8 % avant la crise.


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