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La fête des uns fêtée par les autres !
Noël en Algérie
Publié dans Le Midi Libre le 25 - 12 - 2012

Fêter les fêtes de fin d'année est entré dans les mœurs en Algérie, mais ce qu'il faut dire c'est que c'est le côté paillettes et festif qui séduit les Algériens loin de toute considération cultuel. Bien évidemment les avis sont multiples là-dessus...
Les pays européens ainsi que tous les pays chrétiens dans le monde ont préparé leurs décorations, illuminations et robes scientillantes pour les fêtes de fin d'année. Les sapins sont dressés et les décorations sont de sortie. Pour les enfants, Noël rime avec cadeaux. Les bout d'chou s'appliquent à écrire leurs lettres à Papa et Maman Noël. Les cadeaux, un vrai casse-tête pour les parents. Mais pour certains, la question ne se pose même pas. Pas de sapin et pas de cadeaux dans les chaussettes. «Ce n'est pas ma religion. Ce n'est pas ma fête», assène Nabil, un fonctionnaire de 33 ans, domicilié en France.
Sa femme Aïda tient un tout autre discours : «Comme mon mari, je suis musulmane pratiquante. Nabil ne m'impose rien, sinon je ne serais pas avec lui. J'adore la fête de Noël, mais elle ne représente rien de religieux pour moi. Je ne vais pas à la messe de minuit. Pour moi, c'est famille et cadeaux avant tout ». Nabil et Aïda ont trois enfants, et à chaque Noël, c'est la même ritournelle : elle est pour, il est contre. Qui imposera ses arguments à l'autre ?
Nabil fait valoir sa conviction religieuse : «La fête de Noël célèbre la naissance de Jésus, Saïdouna Aïssa où Issa pour les musulmans. Nous le reconnaissons en tant que prophète. Mais pour nous musulmans, il n'est pas le fils de Dieu. Et Allah n'est pas son père. Mais ça, c'est un autre débat. Le fait est que nous n'avons pas le droit de fêter les naissances des prophètes. Tous, sans exception. Même celle de Mohamed que le salut soit sur lui. C'est une question de foi. En plus, le 25 décembre n'est pas le jour de naissance de Issa, alayhi salam. Ce jour a été fixé arbitrairement par un empereur romain».
Aida privilégie la dimension sociale de Noël : «Je veux que mes enfants soient intégrés, normaux. Je ne veux pas qu'on les montre du doigt à l'école. D'ailleurs, c'est le truc du moment avec la maîtresse. Le petit a 6 ans et la petite a 4 ans (le dernier, 3 ans, ne va pas encore à l'école, Nadir). Ils ne parlent que de ça» Nabil n'est pas convaincu par les arguments de sa femme : «Les enfants doivent apprendre aussi à revendiquer leur différence. C'est leur richesse. C'est comme ça qu'ils apprendront la tolérance. Musulmans où chrétiens ne sont pas obligés de fêter les fêtes des uns et des autres. Nous avons le droit d'accepter l'invitation mais pas la célébration. Est-ce que les chrétiens qui vivent en terre musulmane célèbrent le sacrifice du mouton ? Non. »
Aïda ne voit pas les choses sous cet angle : «La foi, la religion, tout ça est dans le cœur. C'est intime. En quoi le fait de dresser, décorer un sapin et d'offrir des cadeaux devient un symbole de foi ? Pour beaucoup de mes copines musulmanes, cette fête est purement commerciale, elle n'a rien à voir avec les origines. C'est une occasion de partager de la joie entre amis. Et d'ailleurs, si je la fête avec mes enfants, ça ne veut pas dire que je vais me convertir, ni eux pour autant. Il ne faut pas tout mélanger. Avec Hicham, c'est toujours le même conflit, que ce soit Noël ou la Saint-Valentin. Il ne veut pas».
Le mari n'en démord pas : «Je suis un musulman pratiquant. Je me dois de suivre les préceptes de ma religion. Dans l'Islam, en tant que père de famille, je suis le dieu de ma maison. J'ai le devoir d'inculquer les préceptes de ma religion à mes enfants. Après, quand ils partiront, ils feront ce qu'ils voudront».
Fêter, ne pas fêter ? Là est la question
Amir un jeune étudiant de 19 ans cousin du couple résidant à Alger déclare : «Nabil a raison et sa femme a tort et en Islam une épouse se doit d'obéir à son mari.» En Algérie les pâtissiers ont déjà commencé à préparer les délicieux gâteaux roulés et fourrés à la crème pâtissière sous forme de bûches ce n'est évidemment pas pour les étrangers et expatriés, car tout le monde sait que ces derniers partent en vacances au moins une semaine à l'avance pour fêter Noël en famille dans leurs pays d'origines. à Sidi Yahia les magasins sont résolument tournés vers la fête, on peut y trouver tous les produits liés à Noël (sapins, guirlandes, la tenue du père Noël, etc) pour se rendre compte que ce n'est pas qu'une simple fête chrétienne. Pour les chrétiens, Noël signifie beaucoup (même si Pâques est la fête la plus importante), mais pour les non-chrétiens c'est aussi, un peu, l'occasion de se retrouver, de faire la fête.
Non loin de ces magasins, Lila une coiffeuse voilée s'exclame face à ce phénomène : «Salam Âlikoum c'est juste pour vous dire que je ne suis pas d'accord avec ça. Nous sommes musulmans. D'une part on ne doit pas fêter l'anniversaire quel qu'il soit (le vôtre, celui de votre enfant, parent, ou même prophète) et d'autre part justement parce qu'il ne faut pas faire comme les «koufar» !! Donc le fait de mettre un sapin de Noël chez vous et d'offrir des cadeaux à vos enfants c'est faire comme eux. Même si vous ne croyez pas en Noël lui-même.» «Oui je suis Algérienne, oui je suis musulmane cependant à mes yeux, je conçois qu'on peut rêver, l'esprit de Noël parvient à insuffler cette euphorie des fêtes de fin d'année. Et on ne peut résister à sa jovialité, surtout pour les enfants qui' gavés de contes de Noël voudraient bien recevoir la visite de ce père Noël qui ramène des jouets par milliers... On ne peut pas refuser aux enfants leur part de rêve même si cela ne correspond pas à nos convictions. C'est quoi la religion pour un bambin de 3 ou 4 ans, sinon un dogme imposé par les parents. Il sera bien assez tôt pour eux de faire leurs "actes de foi" ... en connaissance de cause quand ils auront assez de raison et de philosophie pour avoir leurs propres convictions. Pour l'instant ce qui compte pour eux, c'est la magie de Noël et non pas sa religiosité. Un petit cadeau au pied d'un sapin ne causera pas la perte de leurs âmes, si ce n'est la joie toute enfantine d'être comblé comme tout ses copains et copines. Pourquoi leur inoculer si tôt la mauvaise graine de la discrimination et de la singularité? », déclare Ines, une artiste-peintre, abordée dans une ruelle d'Alger, en compagnie d'un ami irakien qui n'hésite pas à exprimer son avis : « Je suis sûr que les familles d'une confession minoritaire dans une contrée aux croyances partagées par la majorité finissent toujours pas faire quelques concessions, surtout s'ils sont invités à partager les festivités avec des amis « locaux »... C'est ça l'intégration, c'est respecter et dans une certaine mesure, partager sans forcément assimiler ou contraindre à s'acculturer. Pour avoir vécu en Irak de nombreuses années je puis vous affirmer que la fête de Noël est une fête pour tout le monde, que vous soyez catholique ou musulman (et quel que soit le courant) et surtout que c'est avant tout la fête des enfants. Le problème en Europe ou en en Amérique, c'est qu'il y a des musulmans plus musulmans que des musulmans vivant dans des pays où se trouvent les plus grands lieux saints du monde musulman. Quant à l'Aïd j'y étais invité tous les ans. Cela doit être qu'en Irak ou en Jordanie que le Coran ne se lise pas de la même manière qu'en Angleterre».
Enfin, nous restons humains et par mimétisme nous adoptons des coutumes parce qu'elles sont communément suivies par une majorité sans pour autant être un mouton de Panurge ; c'est faire preuve d'œcuménisme sans renier ses convictions et croyances (surtout si on est laïc) et pas forcément verser dans le consumérisme omniprésent. Aïda n'a pas gagné la bataille cette année. Elle devrait peut-être offrir des cadeaux à ses enfants pour la fête de l'Aïd el-kebir en leur disant que c'est le mouton qui les leur a apportés !
Fêter les fêtes de fin d'année est entré dans les mœurs en Algérie, mais ce qu'il faut dire c'est que c'est le côté paillettes et festif qui séduit les Algériens loin de toute considération cultuel. Bien évidemment les avis sont multiples là-dessus...
Les pays européens ainsi que tous les pays chrétiens dans le monde ont préparé leurs décorations, illuminations et robes scientillantes pour les fêtes de fin d'année. Les sapins sont dressés et les décorations sont de sortie. Pour les enfants, Noël rime avec cadeaux. Les bout d'chou s'appliquent à écrire leurs lettres à Papa et Maman Noël. Les cadeaux, un vrai casse-tête pour les parents. Mais pour certains, la question ne se pose même pas. Pas de sapin et pas de cadeaux dans les chaussettes. «Ce n'est pas ma religion. Ce n'est pas ma fête», assène Nabil, un fonctionnaire de 33 ans, domicilié en France.
Sa femme Aïda tient un tout autre discours : «Comme mon mari, je suis musulmane pratiquante. Nabil ne m'impose rien, sinon je ne serais pas avec lui. J'adore la fête de Noël, mais elle ne représente rien de religieux pour moi. Je ne vais pas à la messe de minuit. Pour moi, c'est famille et cadeaux avant tout ». Nabil et Aïda ont trois enfants, et à chaque Noël, c'est la même ritournelle : elle est pour, il est contre. Qui imposera ses arguments à l'autre ?
Nabil fait valoir sa conviction religieuse : «La fête de Noël célèbre la naissance de Jésus, Saïdouna Aïssa où Issa pour les musulmans. Nous le reconnaissons en tant que prophète. Mais pour nous musulmans, il n'est pas le fils de Dieu. Et Allah n'est pas son père. Mais ça, c'est un autre débat. Le fait est que nous n'avons pas le droit de fêter les naissances des prophètes. Tous, sans exception. Même celle de Mohamed que le salut soit sur lui. C'est une question de foi. En plus, le 25 décembre n'est pas le jour de naissance de Issa, alayhi salam. Ce jour a été fixé arbitrairement par un empereur romain».
Aida privilégie la dimension sociale de Noël : «Je veux que mes enfants soient intégrés, normaux. Je ne veux pas qu'on les montre du doigt à l'école. D'ailleurs, c'est le truc du moment avec la maîtresse. Le petit a 6 ans et la petite a 4 ans (le dernier, 3 ans, ne va pas encore à l'école, Nadir). Ils ne parlent que de ça» Nabil n'est pas convaincu par les arguments de sa femme : «Les enfants doivent apprendre aussi à revendiquer leur différence. C'est leur richesse. C'est comme ça qu'ils apprendront la tolérance. Musulmans où chrétiens ne sont pas obligés de fêter les fêtes des uns et des autres. Nous avons le droit d'accepter l'invitation mais pas la célébration. Est-ce que les chrétiens qui vivent en terre musulmane célèbrent le sacrifice du mouton ? Non. »
Aïda ne voit pas les choses sous cet angle : «La foi, la religion, tout ça est dans le cœur. C'est intime. En quoi le fait de dresser, décorer un sapin et d'offrir des cadeaux devient un symbole de foi ? Pour beaucoup de mes copines musulmanes, cette fête est purement commerciale, elle n'a rien à voir avec les origines. C'est une occasion de partager de la joie entre amis. Et d'ailleurs, si je la fête avec mes enfants, ça ne veut pas dire que je vais me convertir, ni eux pour autant. Il ne faut pas tout mélanger. Avec Hicham, c'est toujours le même conflit, que ce soit Noël ou la Saint-Valentin. Il ne veut pas».
Le mari n'en démord pas : «Je suis un musulman pratiquant. Je me dois de suivre les préceptes de ma religion. Dans l'Islam, en tant que père de famille, je suis le dieu de ma maison. J'ai le devoir d'inculquer les préceptes de ma religion à mes enfants. Après, quand ils partiront, ils feront ce qu'ils voudront».
Fêter, ne pas fêter ? Là est la question
Amir un jeune étudiant de 19 ans cousin du couple résidant à Alger déclare : «Nabil a raison et sa femme a tort et en Islam une épouse se doit d'obéir à son mari.» En Algérie les pâtissiers ont déjà commencé à préparer les délicieux gâteaux roulés et fourrés à la crème pâtissière sous forme de bûches ce n'est évidemment pas pour les étrangers et expatriés, car tout le monde sait que ces derniers partent en vacances au moins une semaine à l'avance pour fêter Noël en famille dans leurs pays d'origines. à Sidi Yahia les magasins sont résolument tournés vers la fête, on peut y trouver tous les produits liés à Noël (sapins, guirlandes, la tenue du père Noël, etc) pour se rendre compte que ce n'est pas qu'une simple fête chrétienne. Pour les chrétiens, Noël signifie beaucoup (même si Pâques est la fête la plus importante), mais pour les non-chrétiens c'est aussi, un peu, l'occasion de se retrouver, de faire la fête.
Non loin de ces magasins, Lila une coiffeuse voilée s'exclame face à ce phénomène : «Salam Âlikoum c'est juste pour vous dire que je ne suis pas d'accord avec ça. Nous sommes musulmans. D'une part on ne doit pas fêter l'anniversaire quel qu'il soit (le vôtre, celui de votre enfant, parent, ou même prophète) et d'autre part justement parce qu'il ne faut pas faire comme les «koufar» !! Donc le fait de mettre un sapin de Noël chez vous et d'offrir des cadeaux à vos enfants c'est faire comme eux. Même si vous ne croyez pas en Noël lui-même.» «Oui je suis Algérienne, oui je suis musulmane cependant à mes yeux, je conçois qu'on peut rêver, l'esprit de Noël parvient à insuffler cette euphorie des fêtes de fin d'année. Et on ne peut résister à sa jovialité, surtout pour les enfants qui' gavés de contes de Noël voudraient bien recevoir la visite de ce père Noël qui ramène des jouets par milliers... On ne peut pas refuser aux enfants leur part de rêve même si cela ne correspond pas à nos convictions. C'est quoi la religion pour un bambin de 3 ou 4 ans, sinon un dogme imposé par les parents. Il sera bien assez tôt pour eux de faire leurs "actes de foi" ... en connaissance de cause quand ils auront assez de raison et de philosophie pour avoir leurs propres convictions. Pour l'instant ce qui compte pour eux, c'est la magie de Noël et non pas sa religiosité. Un petit cadeau au pied d'un sapin ne causera pas la perte de leurs âmes, si ce n'est la joie toute enfantine d'être comblé comme tout ses copains et copines. Pourquoi leur inoculer si tôt la mauvaise graine de la discrimination et de la singularité? », déclare Ines, une artiste-peintre, abordée dans une ruelle d'Alger, en compagnie d'un ami irakien qui n'hésite pas à exprimer son avis : « Je suis sûr que les familles d'une confession minoritaire dans une contrée aux croyances partagées par la majorité finissent toujours pas faire quelques concessions, surtout s'ils sont invités à partager les festivités avec des amis « locaux »... C'est ça l'intégration, c'est respecter et dans une certaine mesure, partager sans forcément assimiler ou contraindre à s'acculturer. Pour avoir vécu en Irak de nombreuses années je puis vous affirmer que la fête de Noël est une fête pour tout le monde, que vous soyez catholique ou musulman (et quel que soit le courant) et surtout que c'est avant tout la fête des enfants. Le problème en Europe ou en en Amérique, c'est qu'il y a des musulmans plus musulmans que des musulmans vivant dans des pays où se trouvent les plus grands lieux saints du monde musulman. Quant à l'Aïd j'y étais invité tous les ans. Cela doit être qu'en Irak ou en Jordanie que le Coran ne se lise pas de la même manière qu'en Angleterre».
Enfin, nous restons humains et par mimétisme nous adoptons des coutumes parce qu'elles sont communément suivies par une majorité sans pour autant être un mouton de Panurge ; c'est faire preuve d'œcuménisme sans renier ses convictions et croyances (surtout si on est laïc) et pas forcément verser dans le consumérisme omniprésent. Aïda n'a pas gagné la bataille cette année. Elle devrait peut-être offrir des cadeaux à ses enfants pour la fête de l'Aïd el-kebir en leur disant que c'est le mouton qui les leur a apportés !


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