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Regard lucide sur les enjeux du vécu migratoire en France
Islam et immigration de AbdelKader Benarab
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 06 - 2013

"Islam est immigration" est l'intitulé du dernier ouvrage de l'essayiste et romancier algérien, Abdelkader Benarab, sorti dans la collection l'Harmattan, où l'auteur porte un regard lucide sur le quotidien de la population immigrée, majoritairement musulmane, ses enjeux culturels et politiques dans la vie publique en France.
"Islam est immigration" est l'intitulé du dernier ouvrage de l'essayiste et romancier algérien, Abdelkader Benarab, sorti dans la collection l'Harmattan, où l'auteur porte un regard lucide sur le quotidien de la population immigrée, majoritairement musulmane, ses enjeux culturels et politiques dans la vie publique en France.
Cette nouvelle publication, préfacée par Paul Balta, spécialiste des mondes arabe et musulman et ancien correspondant du quotidien Le Monde en Algérie, reprend diverses contributions que l'auteur a publiées entre 1991 et 2012, dans des revues et journaux ou lors de colloques et conférences et décortique,sans complaisance les multiples difficultés auxquelles est confronté l'immigré aussitôt arrivé en France.
Dans cet ouvrage articulé sur 12 chapitres, l'auteur souligne alors que l'immigré porte en lui une histoire, une langue, qui le discrimine, l'excommunie de toute participation à un projet de société et le confine dans le flot d'amertume d'un environnement qui le rejette d'emblée.
L'auteur écrit ainsi que l'étranger est quotidiennement identifié pour le singulariser et faire de lui "l'immigré visible" délimité dans sa démarche, ses habits et bien sur son faciès, relevant, la marginalisation, la discrimination de cette population à la périphérie française, qui ne font qu'homologuer l'éternel amalgame, immigration et insécurité, souvent porteur de crise.
Faisant référence à la "révolte des banlieues" (1981-1982) et la marche des Beurs pour l'égalité en 1984, Abdelkader Benarab considère qu'elles n'étaient que "les signes prémonitoires d'un malaise symptomatique" exprimé par les jeunes d'origine étrangères nés sur le sol français et dont les conditions d'existence ne correspondaient pas à leur idéal.
L'auteur observe que vingt ans plus tard, ce destin autour d'une mal vie persiste toujours chez les jeunes immigrés qui n'ont pas la patience de l'écriture comme leurs aînés et expriment alors cette mal vie dans la violence à laquelle nous assistons parfois aujourd'hui. Une immigration, dit-il, majoritairement musulmane, en grande partie en échec scolaire, parqués dans des cités où se côtoient plusieurs nationalités, affectée par un taux de chômage important, qui même naturalisés demeurent des "Français de seconde zone", stigmatisés au travail et même en milieu scolaire, et sans perspectives d'avenir.
L'auteur dénonce aussi "le miroir aux alouettes", brandi par les pouvoirs publics français "de gauche comme de droite" qui, à l'approche d'élections tentent par des promesses souvent non-tenues, de gagner les faveurs de cette immigration "marginalisée, confinée dans ses cités, prête à en découdre avec une autorité qu'elle traite comme ennemi et tient pour responsable de sa ghettoïsation".
L'immigré est vu comme un élément gênant qui menace l'ordre
Abdelkader Benarab explique alors que l'immigré est ainsi vu comme un élément "gênant, qui menace l'économie, la sécurité, l'ordre, la société" et dont le gouvernement de droite, avait pris comme "urgente mesure", l'option répressive d'une politique de "nettoyage au karcher", selon l'expression consacrée d'un président de la République française, contre "une racaille qui empoisonne la sérénité des Français".
Il relève dans ce contexte qu'il existe "une attitude très réactionnelle" des jeunes de banlieues en France, notamment ceux vivant de grandes difficultés sociales, familiales, politiques, qui "cherchant une protection, ne trouvent que le rempart islamique pour parer à toute l'agressivité venant des pouvoirs publics qui souvent d'ailleurs, ne les comprennent pas et parfois même les provoquent".
L'essayiste, qui s'afflige par ailleurs de l'instrumentalisation de l'Islam, pourtant religion de paix, par des enjeux politiques, pointe du doigt les immigrés eux-mêmes (la frange extrémiste) qui en donnent "une vision médiocre, violente" à l'antipode de ce qu'enseigne le Saint Coran, tout comme il dénonce l'interprétation qui en est faite par les médias français, encourageant ainsi l'islamophobie.
L'auteur, rappelle alors les apports du Livre Sacré dont les nombreuses Sourates nous interpellent à acquérir le savoir et la connaissance, passant en revue celles qui portent sur des notions de chimie, de mathématiques de médecine et, refusant toute confusion, invite le lecteur à (re)lire l'histoire de l'Islam.
Universitaire et chercheur, également essayiste et romancier, Abdelkader Benarab est l'auteur de plusieurs publications sur l'histoire, la sociologie et la littérature du Maghreb et d'Afrique. Il a collaboré à l'ouvrage Maghrébins : De 1960 à nos jours, la naissance d'une communauté paru aux éditions Privat, (2004) qui a reçu la Sélection Amitié franco-arabe. Son dernier ouvrage Frantz Fanon, l'homme des ruptures, aux éditions Alfabarre (2010) a été traduit en arabe, anglais et espagnol.
Cette nouvelle publication, préfacée par Paul Balta, spécialiste des mondes arabe et musulman et ancien correspondant du quotidien Le Monde en Algérie, reprend diverses contributions que l'auteur a publiées entre 1991 et 2012, dans des revues et journaux ou lors de colloques et conférences et décortique,sans complaisance les multiples difficultés auxquelles est confronté l'immigré aussitôt arrivé en France.
Dans cet ouvrage articulé sur 12 chapitres, l'auteur souligne alors que l'immigré porte en lui une histoire, une langue, qui le discrimine, l'excommunie de toute participation à un projet de société et le confine dans le flot d'amertume d'un environnement qui le rejette d'emblée.
L'auteur écrit ainsi que l'étranger est quotidiennement identifié pour le singulariser et faire de lui "l'immigré visible" délimité dans sa démarche, ses habits et bien sur son faciès, relevant, la marginalisation, la discrimination de cette population à la périphérie française, qui ne font qu'homologuer l'éternel amalgame, immigration et insécurité, souvent porteur de crise.
Faisant référence à la "révolte des banlieues" (1981-1982) et la marche des Beurs pour l'égalité en 1984, Abdelkader Benarab considère qu'elles n'étaient que "les signes prémonitoires d'un malaise symptomatique" exprimé par les jeunes d'origine étrangères nés sur le sol français et dont les conditions d'existence ne correspondaient pas à leur idéal.
L'auteur observe que vingt ans plus tard, ce destin autour d'une mal vie persiste toujours chez les jeunes immigrés qui n'ont pas la patience de l'écriture comme leurs aînés et expriment alors cette mal vie dans la violence à laquelle nous assistons parfois aujourd'hui. Une immigration, dit-il, majoritairement musulmane, en grande partie en échec scolaire, parqués dans des cités où se côtoient plusieurs nationalités, affectée par un taux de chômage important, qui même naturalisés demeurent des "Français de seconde zone", stigmatisés au travail et même en milieu scolaire, et sans perspectives d'avenir.
L'auteur dénonce aussi "le miroir aux alouettes", brandi par les pouvoirs publics français "de gauche comme de droite" qui, à l'approche d'élections tentent par des promesses souvent non-tenues, de gagner les faveurs de cette immigration "marginalisée, confinée dans ses cités, prête à en découdre avec une autorité qu'elle traite comme ennemi et tient pour responsable de sa ghettoïsation".
L'immigré est vu comme un élément gênant qui menace l'ordre
Abdelkader Benarab explique alors que l'immigré est ainsi vu comme un élément "gênant, qui menace l'économie, la sécurité, l'ordre, la société" et dont le gouvernement de droite, avait pris comme "urgente mesure", l'option répressive d'une politique de "nettoyage au karcher", selon l'expression consacrée d'un président de la République française, contre "une racaille qui empoisonne la sérénité des Français".
Il relève dans ce contexte qu'il existe "une attitude très réactionnelle" des jeunes de banlieues en France, notamment ceux vivant de grandes difficultés sociales, familiales, politiques, qui "cherchant une protection, ne trouvent que le rempart islamique pour parer à toute l'agressivité venant des pouvoirs publics qui souvent d'ailleurs, ne les comprennent pas et parfois même les provoquent".
L'essayiste, qui s'afflige par ailleurs de l'instrumentalisation de l'Islam, pourtant religion de paix, par des enjeux politiques, pointe du doigt les immigrés eux-mêmes (la frange extrémiste) qui en donnent "une vision médiocre, violente" à l'antipode de ce qu'enseigne le Saint Coran, tout comme il dénonce l'interprétation qui en est faite par les médias français, encourageant ainsi l'islamophobie.
L'auteur, rappelle alors les apports du Livre Sacré dont les nombreuses Sourates nous interpellent à acquérir le savoir et la connaissance, passant en revue celles qui portent sur des notions de chimie, de mathématiques de médecine et, refusant toute confusion, invite le lecteur à (re)lire l'histoire de l'Islam.
Universitaire et chercheur, également essayiste et romancier, Abdelkader Benarab est l'auteur de plusieurs publications sur l'histoire, la sociologie et la littérature du Maghreb et d'Afrique. Il a collaboré à l'ouvrage Maghrébins : De 1960 à nos jours, la naissance d'une communauté paru aux éditions Privat, (2004) qui a reçu la Sélection Amitié franco-arabe. Son dernier ouvrage Frantz Fanon, l'homme des ruptures, aux éditions Alfabarre (2010) a été traduit en arabe, anglais et espagnol.


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