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Bab-Ezzouar et ses restos du cœur
Ramadhan 2013
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 07 - 2013

Bab Ezzouar, porte des visiteurs est l'une des rares cités algériennes qui méritent vraiment son nom. Et pour cause, ce quartier de banlieue, jadis petit bourg, dépourvu de toute commodité pour les passants et les automobilistes est en passe de devenir un pôle urbain des plus attractifs. Il va sans dire que les cités d'habitation construites dans les années 70 et 80 ont changé la donne démographique.
Bab Ezzouar, porte des visiteurs est l'une des rares cités algériennes qui méritent vraiment son nom. Et pour cause, ce quartier de banlieue, jadis petit bourg, dépourvu de toute commodité pour les passants et les automobilistes est en passe de devenir un pôle urbain des plus attractifs. Il va sans dire que les cités d'habitation construites dans les années 70 et 80 ont changé la donne démographique.
Les habitants qui se comptent désormais par dizaines de milliers évoluent presque dans un espace neuf où il faut tout créer. Des artères commerçantes ont donc vu le jour sans que cela semble répondre à un plan directeur préétabli. On peut s‘étonner de l‘opulence qui marque les nouveaux quartiers, parsemés de villas et de bâtiments impressionnants par leur architecture moderne. El-Hamiz, ce quartier né de l‘informel, n‘est pas également loin.
Mais le quartier occupe un site stratégique en ceci qu‘il est situé à quelques encablures de l‘aéroport international Houari- Boumedienne. Cette proximité a du reste donné nombre d‘idées d‘investissement à l‘origine de l‘érection d‘une série d‘hôtels comme le Mercure et Ibis ainsi qu‘un grand centre commercial de standing international. S‘y ajoute un site plus ancien : l‘Université des sciences et de la technologie (USTHB). La mise en service du tramway a renforcé l‘individuation du quartier.
Une cité comme celle du 5-Juillet est sortie de son "enclavement" grâce à ce nouveau mode de transport. On aurait pensé que les structures hôtelières nouvellement bâties dissuaderaient plus d‘un opérateur qui voudrait investir dans ce créneau. C‘est faux parce que de nouveaux hôtels, nous en avons ayant ouvert leurs portes.
C‘est l‘indice que Bab-Ezzouar est devenue l‘une des cités où les étrangers ou les gens de passage aiment y transiter, il reste bien entendu, que la plupart viennent pour Alger. Comme chaque mois de ramadhan, en plus des actions caritatives émanant de l‘APC, des bénévoles mettent en place des restaurants du cœur. Généralement, hormis le resto abrité par un établissement scolaire au centre de Bab-Ezzouar, le reste tenu par les bénévoles, ne sont pas annoncés par des pancartes. Car on mise par ici sur le bouche-à-oreille.
On est à vrai dire dans une situation qui nécessite zéro publicité pour attirer les petites gens mais aussi tout passager qui à l‘heure de la rupture du jeûne, s‘est retrouvé sur la route. Peut-être avec l‘expérience acquise, les bénévoles savent désormais que ce sont presque les mêmes personnes qui viennent prendre leurs repas. La fréquence d‘apparition des mêmes visages indique bien qu‘on a affaire à des personnes nécessiteuses et démunies.
Certains, vivant au sein de familles nombreuses, ne se sentant plus à l‘aise chez eux, ils préfèrent donc la convivialité des restos collectifs où ils viennent deviser avec les gens autour d‘un repas. Des habitudes même trouvent le temps de s‘y installer, puisque on prend plaisir à des retrouvailles au quotidien dans des restos pour certains dressés en plein air.
La soupe (une chorba), le morceau de viande, le pain, le plat de résistance, parfois une salade, le dessert et des boissons composent le repas. Il y a des bénévoles qui commencent à assurer une qualité de service, car cette qualité n‘existe pas partout. Les repas chauds servis dans des plateaux en inox ne conservent pas longtemps la chaleur, or les organisateurs ont le souci de servir les repas suffisamment à l‘avance pour pouvoir satisfaire tout le monde et éviter d‘être pris au dépourvu au cas où il y aura un rush de consommateurs.
D‘autres bénévoles il est vrai servent dans des couverts en vaisselle quoique cela ne concerne qu‘un public limité. Les clochards, voilà une catégorie de personnes qu‘on n‘aime pas nommer par leur nom, tant la notion de «personnes démunies» ne colle pas à eux. Et pourtant eux aussi, viennent. Certains sont raisonnables, c‘est-à-dire, sourient, discutent et respectent les usages de bienséance, mais d‘autres, malades mentaux, peuvent vous narguer en montrant qu‘ils ne font pas carême.
Les habitants qui se comptent désormais par dizaines de milliers évoluent presque dans un espace neuf où il faut tout créer. Des artères commerçantes ont donc vu le jour sans que cela semble répondre à un plan directeur préétabli. On peut s‘étonner de l‘opulence qui marque les nouveaux quartiers, parsemés de villas et de bâtiments impressionnants par leur architecture moderne. El-Hamiz, ce quartier né de l‘informel, n‘est pas également loin.
Mais le quartier occupe un site stratégique en ceci qu‘il est situé à quelques encablures de l‘aéroport international Houari- Boumedienne. Cette proximité a du reste donné nombre d‘idées d‘investissement à l‘origine de l‘érection d‘une série d‘hôtels comme le Mercure et Ibis ainsi qu‘un grand centre commercial de standing international. S‘y ajoute un site plus ancien : l‘Université des sciences et de la technologie (USTHB). La mise en service du tramway a renforcé l‘individuation du quartier.
Une cité comme celle du 5-Juillet est sortie de son "enclavement" grâce à ce nouveau mode de transport. On aurait pensé que les structures hôtelières nouvellement bâties dissuaderaient plus d‘un opérateur qui voudrait investir dans ce créneau. C‘est faux parce que de nouveaux hôtels, nous en avons ayant ouvert leurs portes.
C‘est l‘indice que Bab-Ezzouar est devenue l‘une des cités où les étrangers ou les gens de passage aiment y transiter, il reste bien entendu, que la plupart viennent pour Alger. Comme chaque mois de ramadhan, en plus des actions caritatives émanant de l‘APC, des bénévoles mettent en place des restaurants du cœur. Généralement, hormis le resto abrité par un établissement scolaire au centre de Bab-Ezzouar, le reste tenu par les bénévoles, ne sont pas annoncés par des pancartes. Car on mise par ici sur le bouche-à-oreille.
On est à vrai dire dans une situation qui nécessite zéro publicité pour attirer les petites gens mais aussi tout passager qui à l‘heure de la rupture du jeûne, s‘est retrouvé sur la route. Peut-être avec l‘expérience acquise, les bénévoles savent désormais que ce sont presque les mêmes personnes qui viennent prendre leurs repas. La fréquence d‘apparition des mêmes visages indique bien qu‘on a affaire à des personnes nécessiteuses et démunies.
Certains, vivant au sein de familles nombreuses, ne se sentant plus à l‘aise chez eux, ils préfèrent donc la convivialité des restos collectifs où ils viennent deviser avec les gens autour d‘un repas. Des habitudes même trouvent le temps de s‘y installer, puisque on prend plaisir à des retrouvailles au quotidien dans des restos pour certains dressés en plein air.
La soupe (une chorba), le morceau de viande, le pain, le plat de résistance, parfois une salade, le dessert et des boissons composent le repas. Il y a des bénévoles qui commencent à assurer une qualité de service, car cette qualité n‘existe pas partout. Les repas chauds servis dans des plateaux en inox ne conservent pas longtemps la chaleur, or les organisateurs ont le souci de servir les repas suffisamment à l‘avance pour pouvoir satisfaire tout le monde et éviter d‘être pris au dépourvu au cas où il y aura un rush de consommateurs.
D‘autres bénévoles il est vrai servent dans des couverts en vaisselle quoique cela ne concerne qu‘un public limité. Les clochards, voilà une catégorie de personnes qu‘on n‘aime pas nommer par leur nom, tant la notion de «personnes démunies» ne colle pas à eux. Et pourtant eux aussi, viennent. Certains sont raisonnables, c‘est-à-dire, sourient, discutent et respectent les usages de bienséance, mais d‘autres, malades mentaux, peuvent vous narguer en montrant qu‘ils ne font pas carême.


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