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L'heure de vérité pour Cristina Kirchner
Argentine, législatives partielles
Publié dans Le Midi Libre le 28 - 10 - 2013

Les législatives partielles d'hier devaient dire si la présidente argentine Cristina Kirchner conserve une majorité pour ses deux dernières années de mandat, un scrutin qui marquera aussi le début de la course à la présidentielle de 2015.
Les législatives partielles d'hier devaient dire si la présidente argentine Cristina Kirchner conserve une majorité pour ses deux dernières années de mandat, un scrutin qui marquera aussi le début de la course à la présidentielle de 2015.
Elue en 2007 et réélue au 1er tour en 2011, Cristina Kirchner, 60 ans, suivra les élections depuis sa résidence d'Olivos, faubourg chic de Buenos Aires, où elle se remet d'une intervention chirurgicale destinée à éliminer un hématome logé entre le cerveau et la boîte crânienne.
Le Front pour la victoire (FPV), formation péroniste de centre-gauche qui l'a portée au pouvoir, devrait conserver une majorité -— relative ou absolue — d'après les instituts de sondage. Hier, tous les yeux étaient braqués sur la province de Buenos Aires,
de la taille de l'Italie, où vivent 15 des 41 millions d'Argentins. Un dissident du kirchnérisme, Sergio Massa, ancien chef de cabinet de la présidente, s'y présente et devrait nettement l'emporter dans cette circonscription-clé et fief électoral du FPV. Créé il y a quelques mois, le Front rénovateur de Sergio Massa, un politicien de centre-droit de 41 ans, ne présente pas de listes dans les autres provinces du pays.
En Argentine, l'opposition est fragmentée et régionalisée, incapable de disputer le pouvoir à la coalition présidentielle, d'obédience péroniste, du nom de l'ancien président Juan Peron (1946-1955, 1973-1974).
Les socialistes rafleront probablement une majorité de sièges dans leur bastion, la province de Santa Fe, où se trouve le port de Rosario, d'où le soja s'exporte vers la Chine et l'Europe. Les socio-démocrates de l'Union civique radicale (UCR), ancien grand parti de gouvernement qui a longtemps alterné au pouvoir avec le péronisme, s'imposera sans doute dans la province de Mendoza, région viticole au pied de la Cordillère des Andes.
Dans la capitale, c'est le PRO (Proposition républicaine) du maire de Buenos Aires Mauricio Macri qui devrait l'emporter devant un front rassemblant socialistes, radicaux de l'UCR et partis de gauche. Dans les 20 autres provinces, le Front pour la victoire devrait engranger de nombreux sièges. La moitié des sièges de députés et un tiers des mandats de sénateurs ont été remis en jeu hier lors d'un scrutin de mi-mandat qui est souvent une épreuve difficile pour le pouvoir en place.
Un temps, les péronistes ont rêvé de rafler les deux tiers des sièges de parlementaires, ce qui aurait permis de modifier la Constitution pour autoriser un 3e mandat. Les primaires nationales du mois d'août ont démontrer que l'espoir était vain et qu'à l'inverse, le FPV allait perdre des députés et des sénateurs.
C'est la fin de la dynastie Kirchner, au pouvoir depuis 2003, qui se profile. Après Nestor Kirchner (2003-2007), artisan de la sortie de la grave crise économique de 2001, Cristina Kirchner a poursuivi la politique de son mari. Les militaires au pouvoir pendant la dictature ont été jugés et condamnés et terminent leur vie dans les geôles de la république.
Les compagnies aérienne Aerolineas Argentinas et pétrolière YPF (ex-filiale de Repsol) ont été nationalisées, un contrôle des devises et des importations ont été établis, les exportations sont taxées, ce qui suscite l'ire des milieux d'affaires, vent debout contre Mme Kirchner.
L'inflation dépasse les 20% depuis plusieurs années, alors faute de pouvoir épargner, les Argentins consomment. Les ventes de voitures, notamment de luxe, explosent. Après un ralentissement en 2012, la croissance est au dessus de 5% depuis le début 2013. L'agriculture, notamment la production de soja, continue d'être le pilier de l'économie et assure une entrée de devises.
A deux ans de la présidentielle, les péronistes, une mouvance qui rassemble du centre-gauche à la droite, se mettent en ordre de bataille avec la présidentielle dans le viseur. Sergio Massa espère rallier le péronisme à sa cause, alors que le camp Kirchner semble miser sur Daniel Scioli, le populaire gouverneur de la province de Buenos Aires qui romprait avec la politique économique qui a provoqué une forte polarisation en Argentine opposant pro-K (pro-Kirchner) et anti-K.
Elue en 2007 et réélue au 1er tour en 2011, Cristina Kirchner, 60 ans, suivra les élections depuis sa résidence d'Olivos, faubourg chic de Buenos Aires, où elle se remet d'une intervention chirurgicale destinée à éliminer un hématome logé entre le cerveau et la boîte crânienne.
Le Front pour la victoire (FPV), formation péroniste de centre-gauche qui l'a portée au pouvoir, devrait conserver une majorité -— relative ou absolue — d'après les instituts de sondage. Hier, tous les yeux étaient braqués sur la province de Buenos Aires,
de la taille de l'Italie, où vivent 15 des 41 millions d'Argentins. Un dissident du kirchnérisme, Sergio Massa, ancien chef de cabinet de la présidente, s'y présente et devrait nettement l'emporter dans cette circonscription-clé et fief électoral du FPV. Créé il y a quelques mois, le Front rénovateur de Sergio Massa, un politicien de centre-droit de 41 ans, ne présente pas de listes dans les autres provinces du pays.
En Argentine, l'opposition est fragmentée et régionalisée, incapable de disputer le pouvoir à la coalition présidentielle, d'obédience péroniste, du nom de l'ancien président Juan Peron (1946-1955, 1973-1974).
Les socialistes rafleront probablement une majorité de sièges dans leur bastion, la province de Santa Fe, où se trouve le port de Rosario, d'où le soja s'exporte vers la Chine et l'Europe. Les socio-démocrates de l'Union civique radicale (UCR), ancien grand parti de gouvernement qui a longtemps alterné au pouvoir avec le péronisme, s'imposera sans doute dans la province de Mendoza, région viticole au pied de la Cordillère des Andes.
Dans la capitale, c'est le PRO (Proposition républicaine) du maire de Buenos Aires Mauricio Macri qui devrait l'emporter devant un front rassemblant socialistes, radicaux de l'UCR et partis de gauche. Dans les 20 autres provinces, le Front pour la victoire devrait engranger de nombreux sièges. La moitié des sièges de députés et un tiers des mandats de sénateurs ont été remis en jeu hier lors d'un scrutin de mi-mandat qui est souvent une épreuve difficile pour le pouvoir en place.
Un temps, les péronistes ont rêvé de rafler les deux tiers des sièges de parlementaires, ce qui aurait permis de modifier la Constitution pour autoriser un 3e mandat. Les primaires nationales du mois d'août ont démontrer que l'espoir était vain et qu'à l'inverse, le FPV allait perdre des députés et des sénateurs.
C'est la fin de la dynastie Kirchner, au pouvoir depuis 2003, qui se profile. Après Nestor Kirchner (2003-2007), artisan de la sortie de la grave crise économique de 2001, Cristina Kirchner a poursuivi la politique de son mari. Les militaires au pouvoir pendant la dictature ont été jugés et condamnés et terminent leur vie dans les geôles de la république.
Les compagnies aérienne Aerolineas Argentinas et pétrolière YPF (ex-filiale de Repsol) ont été nationalisées, un contrôle des devises et des importations ont été établis, les exportations sont taxées, ce qui suscite l'ire des milieux d'affaires, vent debout contre Mme Kirchner.
L'inflation dépasse les 20% depuis plusieurs années, alors faute de pouvoir épargner, les Argentins consomment. Les ventes de voitures, notamment de luxe, explosent. Après un ralentissement en 2012, la croissance est au dessus de 5% depuis le début 2013. L'agriculture, notamment la production de soja, continue d'être le pilier de l'économie et assure une entrée de devises.
A deux ans de la présidentielle, les péronistes, une mouvance qui rassemble du centre-gauche à la droite, se mettent en ordre de bataille avec la présidentielle dans le viseur. Sergio Massa espère rallier le péronisme à sa cause, alors que le camp Kirchner semble miser sur Daniel Scioli, le populaire gouverneur de la province de Buenos Aires qui romprait avec la politique économique qui a provoqué une forte polarisation en Argentine opposant pro-K (pro-Kirchner) et anti-K.


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