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Un tournant dans l'histoire de l'Algérie
Manifestations du 11 décembre 1960
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 12 - 2013

"Jetez la révolution dans la rue et elle sera portée à bras le corps par tout le peuple", disait le martyr Mohamed Larbi Ben M'hidi.
"Jetez la révolution dans la rue et elle sera portée à bras le corps par tout le peuple", disait le martyr Mohamed Larbi Ben M'hidi.
La date du 11 décembre 1960 est historique. Elle confirme la détermination du peuple algérien à vouloir arracher son indépendance. Ce fut un véritable tournant dans l'histoire du pays.
Les manifestations du 11 décembre 1960 furent un référendum populaire pour l'indépendance de l'Algérie que les historiens avaient qualifié de "véritable Dien Bien Fu psychologique".
En décembre 1960, des manifestations pour l'indépendance de l'Algérie éclatent dans plusieurs villes algériennes, notamment à Alger et ses quartiers populaires, ces manifestations avaient été organisées en signe de soutien au FLN et au GPRA pour l'indépendance de l'Algérie. Après la Bataille d'Alger et le démantèlement des cellules du FLN, elle prouve que le sentiment nationaliste reste fort dans la population algérienne et ce dans toutes les catégories sociales.
Les manifestations s'étendirent à tous les quartiers populaires : Belcourt, Salembier (Diar el-Mahçoul actuellement), El Harrach, Kouba, Birkhadem, Diar el-Ada, La Casbah et Climat-de-France (Oued Koriche).
Ces manifestations prennent vite l'allure d'un soulèvement populaire contre le colonialisme et la population affrontera directement les forces de l'ordre et les parachutistes. Plusieurs parties des quartiers européens comme la rue Michelet (actuellement rue Didouche-Mourad) et Bab el- Oued seront envahis, la population voulant en découdre avec les colons qui, quelques jours plus tôt, avaient manifesté pour l'Algérie française.
Les manifestations, qui durèrent plus d'une semaine, s'étendirent également à plusieurs villes algériennes Oran, Chlef, Blida, Constantine, Annaba et autres au cours desquelles le peuple portait les mêmes slogans.
Ces manifestations sont survenues avec la venue de de Gaulle et ont été durement réprimées, alors que l'Onu approuve de nouveau l'autodétermination, elles sont un démenti sévère de la politique française, car elle prouve l'adhésion de la population à la lutte pour l'indépendance et son soutien au FLN. Sur le plan militaire et sécuritaire, elle prouve aussi que depuis la bataille d'Alger l'armée française a une maîtrise fragile du terrain car elle n'a pu empêcher la descente de la population dans les quartiers européens.
De Gaulle avait perdu le pari de susciter l'adhésion des Algériens. Il avait déployé des moyens militaires considérables pour casser l'ALN et entamé un important plan de transformation économique et sociale pour susciter une adhésion des populations algériennes à sa politique. La volonté d'indépendance a été la plus forte et donnait au FLN une assise très large auprès de toutes les couches de la population.
Les manifestations populaires de décembre 1960 tuèrent le mythe de l'Algérie française et firent du FLN le seul porteur de la volonté d'indépendance des Algériens. Le gouverneur général, Paul Delouvrier, avait dit aux Algériens en janvier 1959 : « Musulmans ! Qu'attendez-vous ? Criez à votre tour ce que vous pensez dans les villes et les campagnes. Sortez en cortège, librement, spontanément, et criez ‘'vive de Gaulle'' ». Ils sortirent et crièrent : « Vive le FLN » et « Algérie Indépendante ».
Jean Daniel écrivit dans L'Express du 15 décembre 1960 : « La fable du FLN minoritaire, non représentatif, et qui ne règne que par la terreur, a vécu. » C'est lui qui expliquait, le 7 mai 1959, toujours dans L'Express, ce qu'était la stratégie du général de Gaulle : « Le jour du dialogue, la France devra se présenter avec des députés musulmans, des harkis musulmans, des hauts fonctionnaires, des conseillers municipaux, bref le plus grand nombre possible de cadres musulmans qui auront choisi sinon la France, au moins une orientation définitivement française...»
Ainsi, pour la cause algérienne, ces manifestations sont une démonstration de force, au moment où l'Assemblée Générale de l'Onu, qui a inscrit la question algérienne à son ordre du jour le 20 juillet, doit en délibérer le 19 décembre 1960.
La date du 11 décembre 1960 est historique. Elle confirme la détermination du peuple algérien à vouloir arracher son indépendance. Ce fut un véritable tournant dans l'histoire du pays.
Les manifestations du 11 décembre 1960 furent un référendum populaire pour l'indépendance de l'Algérie que les historiens avaient qualifié de "véritable Dien Bien Fu psychologique".
En décembre 1960, des manifestations pour l'indépendance de l'Algérie éclatent dans plusieurs villes algériennes, notamment à Alger et ses quartiers populaires, ces manifestations avaient été organisées en signe de soutien au FLN et au GPRA pour l'indépendance de l'Algérie. Après la Bataille d'Alger et le démantèlement des cellules du FLN, elle prouve que le sentiment nationaliste reste fort dans la population algérienne et ce dans toutes les catégories sociales.
Les manifestations s'étendirent à tous les quartiers populaires : Belcourt, Salembier (Diar el-Mahçoul actuellement), El Harrach, Kouba, Birkhadem, Diar el-Ada, La Casbah et Climat-de-France (Oued Koriche).
Ces manifestations prennent vite l'allure d'un soulèvement populaire contre le colonialisme et la population affrontera directement les forces de l'ordre et les parachutistes. Plusieurs parties des quartiers européens comme la rue Michelet (actuellement rue Didouche-Mourad) et Bab el- Oued seront envahis, la population voulant en découdre avec les colons qui, quelques jours plus tôt, avaient manifesté pour l'Algérie française.
Les manifestations, qui durèrent plus d'une semaine, s'étendirent également à plusieurs villes algériennes Oran, Chlef, Blida, Constantine, Annaba et autres au cours desquelles le peuple portait les mêmes slogans.
Ces manifestations sont survenues avec la venue de de Gaulle et ont été durement réprimées, alors que l'Onu approuve de nouveau l'autodétermination, elles sont un démenti sévère de la politique française, car elle prouve l'adhésion de la population à la lutte pour l'indépendance et son soutien au FLN. Sur le plan militaire et sécuritaire, elle prouve aussi que depuis la bataille d'Alger l'armée française a une maîtrise fragile du terrain car elle n'a pu empêcher la descente de la population dans les quartiers européens.
De Gaulle avait perdu le pari de susciter l'adhésion des Algériens. Il avait déployé des moyens militaires considérables pour casser l'ALN et entamé un important plan de transformation économique et sociale pour susciter une adhésion des populations algériennes à sa politique. La volonté d'indépendance a été la plus forte et donnait au FLN une assise très large auprès de toutes les couches de la population.
Les manifestations populaires de décembre 1960 tuèrent le mythe de l'Algérie française et firent du FLN le seul porteur de la volonté d'indépendance des Algériens. Le gouverneur général, Paul Delouvrier, avait dit aux Algériens en janvier 1959 : « Musulmans ! Qu'attendez-vous ? Criez à votre tour ce que vous pensez dans les villes et les campagnes. Sortez en cortège, librement, spontanément, et criez ‘'vive de Gaulle'' ». Ils sortirent et crièrent : « Vive le FLN » et « Algérie Indépendante ».
Jean Daniel écrivit dans L'Express du 15 décembre 1960 : « La fable du FLN minoritaire, non représentatif, et qui ne règne que par la terreur, a vécu. » C'est lui qui expliquait, le 7 mai 1959, toujours dans L'Express, ce qu'était la stratégie du général de Gaulle : « Le jour du dialogue, la France devra se présenter avec des députés musulmans, des harkis musulmans, des hauts fonctionnaires, des conseillers municipaux, bref le plus grand nombre possible de cadres musulmans qui auront choisi sinon la France, au moins une orientation définitivement française...»
Ainsi, pour la cause algérienne, ces manifestations sont une démonstration de force, au moment où l'Assemblée Générale de l'Onu, qui a inscrit la question algérienne à son ordre du jour le 20 juillet, doit en délibérer le 19 décembre 1960.


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