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La thérapie génique testée contre une forme héréditaire de cécité
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 01 - 2014

Au centre de la rétine de l'œil : la macula. Cette région contient une très forte densité de photorécepteurs, et contribue à la vision centrale en haute résolution par l'intermédiaire de la fovéa. Dès lors que cette zone est affectée par une maladie, l'acuité visuelle diminue.Ces pathologies sont appelées maculopathies.
Au centre de la rétine de l'œil : la macula. Cette région contient une très forte densité de photorécepteurs, et contribue à la vision centrale en haute résolution par l'intermédiaire de la fovéa. Dès lors que cette zone est affectée par une maladie, l'acuité visuelle diminue.Ces pathologies sont appelées maculopathies.
Parmi elles, la forme héréditaire la plus fréquente est la maladie de Stargardt, du nom du médecin allemand qui l'a caractérisée voilà environ un siècle. Elle est principalement due à des mutations dans le gène ABCA4, et ne se déclare que si les deux copies du fragment chromosomique sont altérées. Ce gène code pour une protéine du même nom, dont la fonction consiste à débarrasser cônes et bâtonnets d'une substance toxique, le rétinylidène.
Si des mutations inactivent la protéine ABCA4, le rétinyldène se lie alors avec un autre composé, formant ensemble la lipofuscine. Cette dernière va s'accumuler et détruire l'épithélium pigmentaire rétinien, ce qui a pour conséquence de détériorer peu à peu les cellules de la macula. Les patients perdent progressivement leur acuité visuelle à partir de l'adolescence.
La thérapie génique grâce à un lentivirus de cheval
Pour l'heure, il n'y a pas de traitement efficace contre la maladie de Stargardt. On préconise aux patients d'éviter de s'exposer à des lumières trop intenses, car elles accélèrent le processus de production de la lipofuscine. Mais l'espoir de changer les choses demeure à l'hôpital des Quinze-Vingts de Paris. Les lentivirus forment un genre de rétrovirus.
On compte le VIH parmi eux. Ils ont la particularité d'incorporer leur génome dans celui des cellules qu'ils infestent. Ils servent de vecteurs en thérapie génique pour qu'ils insèrent un gène humain d'intérêt, ici ABCA4, pour traiter une maladie.
Cette thérapie génique a déjà été testée sans problème chez le lapin et le primate. Les premiers résultats préliminaires qui nous parviennent des 12 patients prenant part à l'expérience sont plutôt bons. Les quelques effets secondaires indésirables mineurs constatés ne semblent pas liés à la thérapie elle-même, ce qui laisse à penser que ce traitement pourrait être sûr.
Pourra-t-on réellement soigner la maladie de Stargardt ?
Bien qu'il faille attendre des conclusions définitives pour poursuivre plus loin l'expérience, la suite des essais cliniques servira à déterminer l'efficacité de la thérapie. Les laboratoires Oxford Biomedical et Sanofi, qui soutiennent l'essai, se chargeront, le cas échéant, de la mise sur le marché.
«Dans le traitement par thérapie génique de la maladie de Stargardt, ces essais cliniques sont les plus avancés, puisqu'ils sont les seuls à être menés. Quelques dizaines de milliers de personnes sont concernées en Europe, et il en va de même aux Etats-Unis », reprend l'ophtalmologue.
L'espoir pour autant de gens de retrouver une vie normale. La maladie bouleverse inéluctablement le quotidien, car des activités aussi banales que la lecture d'un livre ou la conduite automobile leur sont impossibles. Du moins pour les cinq prochaines années...
Parmi elles, la forme héréditaire la plus fréquente est la maladie de Stargardt, du nom du médecin allemand qui l'a caractérisée voilà environ un siècle. Elle est principalement due à des mutations dans le gène ABCA4, et ne se déclare que si les deux copies du fragment chromosomique sont altérées. Ce gène code pour une protéine du même nom, dont la fonction consiste à débarrasser cônes et bâtonnets d'une substance toxique, le rétinylidène.
Si des mutations inactivent la protéine ABCA4, le rétinyldène se lie alors avec un autre composé, formant ensemble la lipofuscine. Cette dernière va s'accumuler et détruire l'épithélium pigmentaire rétinien, ce qui a pour conséquence de détériorer peu à peu les cellules de la macula. Les patients perdent progressivement leur acuité visuelle à partir de l'adolescence.
La thérapie génique grâce à un lentivirus de cheval
Pour l'heure, il n'y a pas de traitement efficace contre la maladie de Stargardt. On préconise aux patients d'éviter de s'exposer à des lumières trop intenses, car elles accélèrent le processus de production de la lipofuscine. Mais l'espoir de changer les choses demeure à l'hôpital des Quinze-Vingts de Paris. Les lentivirus forment un genre de rétrovirus.
On compte le VIH parmi eux. Ils ont la particularité d'incorporer leur génome dans celui des cellules qu'ils infestent. Ils servent de vecteurs en thérapie génique pour qu'ils insèrent un gène humain d'intérêt, ici ABCA4, pour traiter une maladie.
Cette thérapie génique a déjà été testée sans problème chez le lapin et le primate. Les premiers résultats préliminaires qui nous parviennent des 12 patients prenant part à l'expérience sont plutôt bons. Les quelques effets secondaires indésirables mineurs constatés ne semblent pas liés à la thérapie elle-même, ce qui laisse à penser que ce traitement pourrait être sûr.
Pourra-t-on réellement soigner la maladie de Stargardt ?
Bien qu'il faille attendre des conclusions définitives pour poursuivre plus loin l'expérience, la suite des essais cliniques servira à déterminer l'efficacité de la thérapie. Les laboratoires Oxford Biomedical et Sanofi, qui soutiennent l'essai, se chargeront, le cas échéant, de la mise sur le marché.
«Dans le traitement par thérapie génique de la maladie de Stargardt, ces essais cliniques sont les plus avancés, puisqu'ils sont les seuls à être menés. Quelques dizaines de milliers de personnes sont concernées en Europe, et il en va de même aux Etats-Unis », reprend l'ophtalmologue.
L'espoir pour autant de gens de retrouver une vie normale. La maladie bouleverse inéluctablement le quotidien, car des activités aussi banales que la lecture d'un livre ou la conduite automobile leur sont impossibles. Du moins pour les cinq prochaines années...


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