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Une nouvelle Constitution et un nouveau gouvernement
Tunisie
Publié dans Le Midi Libre le 29 - 01 - 2014

La Constituante tunisienne a adopté, tard dimanche soir, la nouvelle Constitution du pays, plus de trois ans après la révolution qui avait déclenché le printemps arabe.
La Constituante tunisienne a adopté, tard dimanche soir, la nouvelle Constitution du pays, plus de trois ans après la révolution qui avait déclenché le printemps arabe.
Les élus de l'Assemblée nationale constituante ont approuvé cette loi fondamentale à une majorité écrasante de 200 voix pour, 12 contre et 4 abstentions, lors d'une séance retransmise à la télévision.
Les élus ont entonné l'hymne national brandissant des drapeaux tunisiens et faisant le signe de la victoire avec leurs doigts.
Ils ont ensuite scandé "Fidèles, fidèles au sang des martyrs de la révolution" de janvier 2011 qui chassa Zine El-Abidine Ben Ali du pouvoir.
"Nous sacrifions notre âme et notre sang pour toi Tunisie", ont-ils aussi crié dans un moment d'unité dans cet hémicycle qui, pendant plus de deux ans, a été le théâtre de disputes, échanges d'invectives et controverses.
"Dans cette Constitution, tous les Tunisiens et Tunisiennes se retrouvent ; cette Constitution préserve nos acquis et jette les fondements d'un Etat démocratique", a déclaré Mustapha Ben Jaafar, le président de l'Assemblée tout juste avant le vote.
"L'Histoire retiendra avec beaucoup de fierté cette journée", a-t-il encore dit.
L'Assemblée a été élue en octobre 2011 et devait à l'origine achever la loi fondamentale en un an, mais ses travaux ont pris un retard considérable en raison de crises à répétition opposant, notamment, les islamistes d'Ennahda majoritaires et leurs détracteurs. Cette Constitution consacre un exécutif bicéphale et accorde une place réduite à l'islam. Elle introduit aussi pour la première fois dans le monde arabe un objectif de parité homme-femme dans les assemblées élues.
L'adoption du texte intervient le même jour que l'annonce de la composition d'un gouvernement d'indépendants devant conduire la Tunisie vers des élections législatives et présidentielle en 2014.
"J'ai remis au président la liste des membres du gouvernement candidat pour recevoir la confiance de l'Assemblée nationale constituante", a annoncé le Premier ministre désigné Mehdi Jomaâ, en disant espérer qu'il "l'obtiendra le plus vite possible". La législation prévoit un vote sous trois jours.
"J'ai formé ma liste sur la base de trois critères : la compétence, l'indépendance et l'intégrité", a-t-il dit.
Ce cabinet est "une équipe extraordinaire qui a conscience des défis", a-t-il ajouté, "la mission n'est pas facile", la Tunisie étant sans cesse déstabilisée depuis la révolution qui a chassé Zine El Abidine Ben Ali, par l'essor de jihadistes, les batailles politiques et les conflits sociaux, déjà moteur du soulèvement de 2011.
M. Jomaâ a souligné que "les élections représentent la priorité des priorités", alors que les islamistes du parti Ennahda ont accepté de laisser le pouvoir à des indépendants pour qu'ils organisent les législatives et la présidentielle en 2014.
Comme promis, la liste est composée de personnalités réputées indépendantes et apolitiques. M. Jomaâ, ministre sortant de l'Industrie, a reconduit, cependant, un de ses collègues, le ministre de l'Intérieur Lotfi Ben Jeddou, bien que ses détracteurs aient lutté jusqu'au bout pour qu'il quitte ses fonctions. Ce fut l'une des causes de son échec à annoncer son équipe dès samedi.
L'entrée en fonction d'un cabinet apolitique est la pierre angulaire d'un accord entre Ennahda, majoritaire à l'Assemblée, et ses détracteurs pour sortir le pays de la profonde crise politique déclenchée il y a six mois par l'assassinat d'un député d'opposition, Mohamed Brahmi.
Les élus de l'Assemblée nationale constituante ont approuvé cette loi fondamentale à une majorité écrasante de 200 voix pour, 12 contre et 4 abstentions, lors d'une séance retransmise à la télévision.
Les élus ont entonné l'hymne national brandissant des drapeaux tunisiens et faisant le signe de la victoire avec leurs doigts.
Ils ont ensuite scandé "Fidèles, fidèles au sang des martyrs de la révolution" de janvier 2011 qui chassa Zine El-Abidine Ben Ali du pouvoir.
"Nous sacrifions notre âme et notre sang pour toi Tunisie", ont-ils aussi crié dans un moment d'unité dans cet hémicycle qui, pendant plus de deux ans, a été le théâtre de disputes, échanges d'invectives et controverses.
"Dans cette Constitution, tous les Tunisiens et Tunisiennes se retrouvent ; cette Constitution préserve nos acquis et jette les fondements d'un Etat démocratique", a déclaré Mustapha Ben Jaafar, le président de l'Assemblée tout juste avant le vote.
"L'Histoire retiendra avec beaucoup de fierté cette journée", a-t-il encore dit.
L'Assemblée a été élue en octobre 2011 et devait à l'origine achever la loi fondamentale en un an, mais ses travaux ont pris un retard considérable en raison de crises à répétition opposant, notamment, les islamistes d'Ennahda majoritaires et leurs détracteurs. Cette Constitution consacre un exécutif bicéphale et accorde une place réduite à l'islam. Elle introduit aussi pour la première fois dans le monde arabe un objectif de parité homme-femme dans les assemblées élues.
L'adoption du texte intervient le même jour que l'annonce de la composition d'un gouvernement d'indépendants devant conduire la Tunisie vers des élections législatives et présidentielle en 2014.
"J'ai remis au président la liste des membres du gouvernement candidat pour recevoir la confiance de l'Assemblée nationale constituante", a annoncé le Premier ministre désigné Mehdi Jomaâ, en disant espérer qu'il "l'obtiendra le plus vite possible". La législation prévoit un vote sous trois jours.
"J'ai formé ma liste sur la base de trois critères : la compétence, l'indépendance et l'intégrité", a-t-il dit.
Ce cabinet est "une équipe extraordinaire qui a conscience des défis", a-t-il ajouté, "la mission n'est pas facile", la Tunisie étant sans cesse déstabilisée depuis la révolution qui a chassé Zine El Abidine Ben Ali, par l'essor de jihadistes, les batailles politiques et les conflits sociaux, déjà moteur du soulèvement de 2011.
M. Jomaâ a souligné que "les élections représentent la priorité des priorités", alors que les islamistes du parti Ennahda ont accepté de laisser le pouvoir à des indépendants pour qu'ils organisent les législatives et la présidentielle en 2014.
Comme promis, la liste est composée de personnalités réputées indépendantes et apolitiques. M. Jomaâ, ministre sortant de l'Industrie, a reconduit, cependant, un de ses collègues, le ministre de l'Intérieur Lotfi Ben Jeddou, bien que ses détracteurs aient lutté jusqu'au bout pour qu'il quitte ses fonctions. Ce fut l'une des causes de son échec à annoncer son équipe dès samedi.
L'entrée en fonction d'un cabinet apolitique est la pierre angulaire d'un accord entre Ennahda, majoritaire à l'Assemblée, et ses détracteurs pour sortir le pays de la profonde crise politique déclenchée il y a six mois par l'assassinat d'un député d'opposition, Mohamed Brahmi.


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