Jeux Africains Scolaires (JAS-2025): L'Algérie toujours en tête au tableau des médailles après la 2e journée de compétitions    Persistance de la vague de chaleur sur plusieurs wilayas du Sud du pays jusqu'à mercredi    Accidents de la route: 35 morts et 2225 blessés en une semaine    CHAN-2024 (décalé à 2025)/amical: les Verts poursuivent leur préparation avant la Mauritanie    Jeux Africains scolaires/Tennis de table: l'Algérienne Sadi Hana en demi-finales    Incendie à l'hôpital de Tamanrasset: trois décès et quatre blessés    «L'Algérie adhère pleinement aux efforts internationaux pour garantir la durabilité»    Première édition des Jeux africains scolaires Un héritage qui inspirera les futures générations de sportifs africains    Scandale explosif en direct    « Des visions d'horreur qu'on n'a pas l'habitude de rencontrer, même dans les conflits les plus durs »    Les six raisons du faible impact de la revalorisation de l'allocation devises en Algérie de 750 euros sur le cours du dinar sur le marché parallèle    Intérêt américain pour investir dans trois secteurs clés en Algérie    De nouveaux tracas    Le président de la République honore les champions du BAC et du BEM 2025    L'artisan de la scène culturelle    Tlemcen : les ministres de l'Industrie et de la Solidarité nationale inaugurent deux unités industrielles    Des partis politiques condamnent la poursuite des massacres sionistes contre le peuple palestinien à Ghaza    Décès d'un brigadier de police lors d'un sauvetage de 3 personnes à la plage "Sonacter" à Mostaganem    L'APN prend part en Suisse à la 6e Conférence mondiale des présidents de parlement    Le ministre de la Justice met en avant les efforts de l'Etat en matière de prévention du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme    L'organisation interne de l'Institut national supérieur du cinéma fixée par un arrêté interministériel    Téléphonie mobile: Djezzy investit 10,6 milliards de DA au 2e trimestre    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'aloudit à 59.921 martyrs et 145.233 blessés    Lutte contre la contrefaçon et le piratage: signature d'une convention entre la DGSN et l'ONDA    Hidaoui reçoit la directrice de la Division femmes, genre et jeunesse de la Commission de l'UA    Agression sioniste: tout le monde a faim à Ghaza    Le ministre de la Justice reçoit le président du HCI    Les inscriptions sont lancées    Hidaoui souligne l'importance d'encourager les jeunes dans le domaine des médias numériques    Analyse des positions géopolitiques    CAN féminine 2025 Le Nigeria remporte son dixième titre    Des soldats sionistes prennent le contrôle du bateau transportant de l'aide humanitaire aux Ghazaouis    Keltoum, la doyenne de l'interprétation féminine    Célébration en musique du 185e anniversaire de la naissance de Tchaïkovski    Mohamed Meziane installe le nouveau secrétaire général du ministère    Sur la voie de la fidélité    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Historiens et journalistes interpellent les autorités françaises
Assassinat de Maurice Audin
Publié dans Le Midi Libre le 01 - 04 - 2014

Des historiens et des journalistes continuent d'œuvrer inlassablement pour que la vérité émerge enfin sur les circonstances réelles de l'assassinat du militant communiste Maurice Audin en juin 1957 durant la bataille d'Alger par les parachutistes du général Massu et ne cessent d'interpeller les autorités françaises sur cette question.
Des historiens et des journalistes continuent d'œuvrer inlassablement pour que la vérité émerge enfin sur les circonstances réelles de l'assassinat du militant communiste Maurice Audin en juin 1957 durant la bataille d'Alger par les parachutistes du général Massu et ne cessent d'interpeller les autorités françaises sur cette question.
Le débat organisée lundi dernier à Paris par La Ligue française des droits de l'Homme, le site d'information Mediapart, le quotidien L'Humanité, conjointement avec la société des Amis de L'Humanité et les Amis de Mediapart, en présence de Josette Audin la veuve de Maurice et des amis du militant anticolonialiste, a été précisément dédiée à cette quête de la vérité qui continue 57 ans après sa mort à tarauder l'esprit de sa famille et des chercheurs.
A la faveur de cette rencontre, animée par des historiens tels que Gilles Manceron, René Galissot, Alain Ruscio et Malika Rahal, un appel ouvert à signatures a été adressé aux autorités françaises "pour exiger la vérité sur l'assassinat de Maurice Audin, un crime commis au nom de la République pendant la guerre d'Algérie". Dans cet appel, les premiers signataires, considèrent que les informations publiées par le Nouvel Observateur en 2012 et les aveux de Paul Aussaresse en 2013 peu avant sa mort, font que les autorités françaises "ne peuvent continuer à se taire".
"Elles doivent permettre aux citoyens d'aujourd'hui de connaitre les décisions qui ont permis que se déploient à cette époque en Algérie, un tel arbitraire et une telle violence". Les signataires affirment que "ce n'est pas seulement une question d'histoire, mais c'est un enjeu civique", soulignant que les documents dont le ministre français de la Défense a remis copie à Josette Audin, le 1er février 2013, "ne contiennent aucun élément essentiel".
Ils appellent par ailleurs les autorités françaises à donner les moyens à une commission d'historiens à d'accéder à toutes les archives concernées. Ils précisent que ces archives étaient en possession du ministre résident d'Algérie Robert Lacoste, des présidents du Conseil Guy mollet et Maurice Bourgès-Maunoury, du commandant en chef de l'armée en Algérie Raoul Salan et de celui de la 10é Division parachutiste, Jacques Massu, "afin d'établir les ordres qu'ils ont donné, les pouvoirs qu'ils ont attribués et les dispositifs et les pratiques qui en ont été les conséquences".
Ils ont en outre demandé à la France de solliciter "officiellement les autorités algériennes pour effectuer les recherches nécessaires pour retrouver le corps de Maurice Audin dans les lieux présumés de leur enfouissement dans une fausse commune avec ceux de centaines d'Algériens torturés et tués aussi par l'armée française".
Le témoignage recueilli par le journaliste Jean Charles Deniau, auprès du général Aussaresse peu avant la mort de celui-ci, dévoile que Maurice Audin a été enterré par les hommes de Massu et d'Aussaresses, soit dans la fosse entre Koléa et Zéralda, soit dans une ferme proche de Sidi Moussa en Algérie.Reconnaître le "crime d'Etat" que fut l'assassinat de Maurice AudinDans le prolongement de l'Appel des douze, publié le 31 octobre 2000 et des efforts incessants de Josette Audin pour connaître la vérité, dont témoigne encore la lettre qu'elle a envoyé le 24 février dernier au président de la République, pour laquelle, à ce jour, "elle n'a pas reçu de réponse", les signataires ont exigé aussi que les hautes autorités françaises "reconnaissent le crime d'Etat que fut l'assassinat de Maurice Audin".
Ils ont également demandé qu'elles reconnaissent aussi "la pratique de la torture et les violations massives des droits de l'homme, commises par l'armée française durant la guerre d'Algérie". "L'appel des douze contre la torture en Algérie" a été lancé en 2000, sous le titre "Guerre d'Algérie, devoir de mémoire", par douze personnalité françaises, à la veille de la date-commémorative du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er Novembre 1954, pour que la France, en l'occurrence le président Chirac et le Premier ministre Lionel Jospin, condamnent la pratique de la torture et prenne parti sur la question.
Lors de cette soirée le documentaire Maurice Audin, la disparition de François Demerliac a été projeté au public, venu nombreux. Ce documentaire entrecroise des témoignages d'historiens, avocats, et anciens militaires et acteurs de la guerre de libération nationale, dont Henri Alleg, le pourfendeur de la torture à travers son livre-choc
La Question, aux côtés du récit de Josette Audin, pour retracer le contexte de cette disparition et dénoncer la pratique de la torture durant la guerre. Maurice Audin, jeune mathématicien de 25 ans, militant Parti communiste algérien (PCA) a été arrêté le 11 juin 1957 par les parachutistes du général Massu. Torturé au centre de détention d'El Biar, son corps n'a jamais été retrouvé. Au cours de cette soirée-débat, un hommage a par ailleurs été rendu à l'historien Jean-Luc Einaudi, décédé samedi dernier, des suites d'une fulgurante maladie. Ami du peuple algérien,
il fut un militant infatigable pour la vérité sur les massacres de centaines d'Algériens le 17 octobre 1961 à Paris. Il avait animé, à de très nombreuses reprises, des rencontres sur le devoir de mémoire des victimes de ces massacres que les historiens qualifient de "crimes d'Etat"
Le débat organisée lundi dernier à Paris par La Ligue française des droits de l'Homme, le site d'information Mediapart, le quotidien L'Humanité, conjointement avec la société des Amis de L'Humanité et les Amis de Mediapart, en présence de Josette Audin la veuve de Maurice et des amis du militant anticolonialiste, a été précisément dédiée à cette quête de la vérité qui continue 57 ans après sa mort à tarauder l'esprit de sa famille et des chercheurs.
A la faveur de cette rencontre, animée par des historiens tels que Gilles Manceron, René Galissot, Alain Ruscio et Malika Rahal, un appel ouvert à signatures a été adressé aux autorités françaises "pour exiger la vérité sur l'assassinat de Maurice Audin, un crime commis au nom de la République pendant la guerre d'Algérie". Dans cet appel, les premiers signataires, considèrent que les informations publiées par le Nouvel Observateur en 2012 et les aveux de Paul Aussaresse en 2013 peu avant sa mort, font que les autorités françaises "ne peuvent continuer à se taire".
"Elles doivent permettre aux citoyens d'aujourd'hui de connaitre les décisions qui ont permis que se déploient à cette époque en Algérie, un tel arbitraire et une telle violence". Les signataires affirment que "ce n'est pas seulement une question d'histoire, mais c'est un enjeu civique", soulignant que les documents dont le ministre français de la Défense a remis copie à Josette Audin, le 1er février 2013, "ne contiennent aucun élément essentiel".
Ils appellent par ailleurs les autorités françaises à donner les moyens à une commission d'historiens à d'accéder à toutes les archives concernées. Ils précisent que ces archives étaient en possession du ministre résident d'Algérie Robert Lacoste, des présidents du Conseil Guy mollet et Maurice Bourgès-Maunoury, du commandant en chef de l'armée en Algérie Raoul Salan et de celui de la 10é Division parachutiste, Jacques Massu, "afin d'établir les ordres qu'ils ont donné, les pouvoirs qu'ils ont attribués et les dispositifs et les pratiques qui en ont été les conséquences".
Ils ont en outre demandé à la France de solliciter "officiellement les autorités algériennes pour effectuer les recherches nécessaires pour retrouver le corps de Maurice Audin dans les lieux présumés de leur enfouissement dans une fausse commune avec ceux de centaines d'Algériens torturés et tués aussi par l'armée française".
Le témoignage recueilli par le journaliste Jean Charles Deniau, auprès du général Aussaresse peu avant la mort de celui-ci, dévoile que Maurice Audin a été enterré par les hommes de Massu et d'Aussaresses, soit dans la fosse entre Koléa et Zéralda, soit dans une ferme proche de Sidi Moussa en Algérie.Reconnaître le "crime d'Etat" que fut l'assassinat de Maurice AudinDans le prolongement de l'Appel des douze, publié le 31 octobre 2000 et des efforts incessants de Josette Audin pour connaître la vérité, dont témoigne encore la lettre qu'elle a envoyé le 24 février dernier au président de la République, pour laquelle, à ce jour, "elle n'a pas reçu de réponse", les signataires ont exigé aussi que les hautes autorités françaises "reconnaissent le crime d'Etat que fut l'assassinat de Maurice Audin".
Ils ont également demandé qu'elles reconnaissent aussi "la pratique de la torture et les violations massives des droits de l'homme, commises par l'armée française durant la guerre d'Algérie". "L'appel des douze contre la torture en Algérie" a été lancé en 2000, sous le titre "Guerre d'Algérie, devoir de mémoire", par douze personnalité françaises, à la veille de la date-commémorative du déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er Novembre 1954, pour que la France, en l'occurrence le président Chirac et le Premier ministre Lionel Jospin, condamnent la pratique de la torture et prenne parti sur la question.
Lors de cette soirée le documentaire Maurice Audin, la disparition de François Demerliac a été projeté au public, venu nombreux. Ce documentaire entrecroise des témoignages d'historiens, avocats, et anciens militaires et acteurs de la guerre de libération nationale, dont Henri Alleg, le pourfendeur de la torture à travers son livre-choc
La Question, aux côtés du récit de Josette Audin, pour retracer le contexte de cette disparition et dénoncer la pratique de la torture durant la guerre. Maurice Audin, jeune mathématicien de 25 ans, militant Parti communiste algérien (PCA) a été arrêté le 11 juin 1957 par les parachutistes du général Massu. Torturé au centre de détention d'El Biar, son corps n'a jamais été retrouvé. Au cours de cette soirée-débat, un hommage a par ailleurs été rendu à l'historien Jean-Luc Einaudi, décédé samedi dernier, des suites d'une fulgurante maladie. Ami du peuple algérien,
il fut un militant infatigable pour la vérité sur les massacres de centaines d'Algériens le 17 octobre 1961 à Paris. Il avait animé, à de très nombreuses reprises, des rencontres sur le devoir de mémoire des victimes de ces massacres que les historiens qualifient de "crimes d'Etat"


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.