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Le professeur Smaïl Daoudi insiste sur la stimulation cognitive
La maladie d'Alzheimer en débat à Alger
Publié dans Le Midi Libre le 21 - 05 - 2014

L'Alzheimer est une maladie neuro-dégénérative (perte progressive de neurones) incurable du tissu cérébral qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales, notamment la mémoire. C'est la forme la plus fréquente de démence chez l'être humain.
L'Alzheimer est une maladie neuro-dégénérative (perte progressive de neurones) incurable du tissu cérébral qui entraîne la perte progressive et irréversible des fonctions mentales, notamment la mémoire. C'est la forme la plus fréquente de démence chez l'être humain.
Elle fut initialement décrite par le médecin allemand Alois Alzheimer en 1906. Les causes exactes de la maladie d'Alzheimer restent encore inconnues. Des facteurs génétiques et environnementaux contribueraient à son apparition et à son développement.
Il existe, cependant, des facteurs de risques connus : certaines anomalies génétiques, des facteurs de risques cardio-vasculaires ou encore l'intoxication à certains métaux lourds. Le premier symptôme est souvent des pertes de souvenirs (amnésie), se manifestant initialement par des distractions mineures, qui s'accentuent avec la progression de la maladie. Des spécialistes nous en parlent.
«Beaucoup de choses ont évolué par rapport aux années précédentes concernant cette pathologie, rassure le Pr Smaïl Daoudi et de continuer : « La société est sensibilisée, on constate de plus en plus de personnes qui viennent consulter pour les troubles de la mémoire.
Ce sont des personnes âgées accompagnées par leurs enfants dès que ces derniers remarquent une modification soit sur le plan de leur mémoire, leur autonomie ou leur comportement habituel. » Le spécialiste indique également la présence de neurologues à travers tout le pays. Actuellement donc, tous les CHU possèdent une consultation mémoire avec un neurologue qui est aguerri à ce type de consultation ou avec l'aide d'un psychologue qui prend en charge justement ces patients pour un diagnostic et une meilleure prise en charge.
Le Pr Daoudi fera savoir que de nos jour, on voit de plus en plus de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et ceci a pour cause l'espérance de vie qui est en augmention de par le monde, notamment dans notre pays. En effet, rappellera-t-il, il y a 50 ans, l'espérance de vie était entre 40 et 50 ans actuellement on est à 76 ans.
L'âge est le premier facteur de risque de développer la maladie et il soulignera également que dans les années à venir, les chiffres seront en augmentation. Concernant les facteurs de risques liés à cette pathologie, les études ont démontré que les personnes stressées ou dépressives courent un risque plus élevé de la développer.
Ajoutez à cela les maladies cardiovasculaires comme l'hypertension artérielle, le diabète, l'hypercholestérolémie, la sédentarité qui favorisent ou accélèrent l'apparition ou la résurgence de cette maladie. Il insistera, donc, sur la prévention en agissant sur ces facteurs de risques modifiables. Il a aussi incité sur la stimulation cognitive, l'exercice physique, la lecture pour ceux qui savent lire et toutes les activités (sport, loisirs...) qui peuvent améliorer et entretenir la réserve cognitive.
Pour sa part le docteur Gérard Mick, neurologue à l'hôpital Voiron, en France, a mis l'accent sur l'importance de la stimulation intellectuelle des malades, par la lecture, les jeux de société, le tricotage pour les femmes et l'exercice physique. Il a indiqué que l'environnement et l'entourage du malade sont très importants pour l'intégration sociale des personnes souffrant d'Alzheimer. Relevant, par ailleurs, que des recherches étaient en cours pour le développement de nouvelles molécules thérapeutiques en vue d'assurer la guérison potentielle des patients.
De son côté, le docteur Mohamed Mihoubi, président de l'Association des malades atteints d'Alzheimer, indiquera qu'environ 5% de la population âgée souffre de cette pathologie neurologique mais les chiffres ne reflètent pas la réalité. Il a ajouté également que sa fréquence est en réelle augmentation en Algérie.Enfin les différents spécialistes en neurologie se sont aussi accordés à dire qu'une bonne hygiène de vie associant, une activité physique régulière, une bonne alimentation et une activité culturelle soutenue réduirait considérablement les risques d'apparition de l'Alzheimer.
Un peu d'histoire
Alois Alzheimer identifie, en 1901, le premier cas. Auguste Deter, patiente d'Alois Alzheimer, 1902. Son cas est le premier décrivant les symptômes de ce qui fut par la suite appelé la maladie d'Alzheimer. Dès l'antiquité, philosophes et médecins associèrent l'âge avancé à une augmentation de la démence.
Ce n'est qu'en 1901, qu'Alois Alzheimer (1864-1915), un psychiatre et neuropathologie allemand, identifia le premier cas de la maladie qui portera son nom, chez une patiente de 50 ans, Auguste Deter. Il suivit son cas jusqu'à sa mort en 1906 et décrivit les altérations anatomiques observées sur son cerveau.
Durant les cinq années suivantes, onze cas similaires furent rapportés dans la littérature médicale, certains employant déjà le terme de maladie d'Alzheimer. Les caractéristiques particulières de la maladie furent isolées pour la première fois par le psychiatre Emil Kraepelin (1856-1926), après le retrait de certains symptômes présents dans le cas initial d'Auguste D. (délire, hallucination et artériosclérose).
Il inclut cette toute nouvelle maladie d'Alzheimer, qu'il appela également démence pré-sénile, comme un sous-type des démences séniles dans son manuel de psychiatrie publié en 1910. Durant la majeure partie du XXe siècle, le diagnostic de maladie d'Alzheimer fut réservé aux individus âgés de 45 à 65 ans qui développaient des démences.
La terminologie changea en 1977, lors d'une conférence sur la MA, où il fut conclu que les manifestations cliniques et pathologiques des démences séniles et pré-sénile étaient identiques, bien que les auteurs n'exclurent pas qu'elles aient des origines différentes.
Cela aboutit à un diagnostic de Maladie d'Alzheimer indépendant de l'âge. Le terme de démence sénile de type Alzheimer fut utilisé durant un certain temps pour décrire les cas d'Alzheimer supérieur à 65 ans, et l'Alzheimer classique ceux plus jeunes. Finalement, le terme unique de maladie d'Alzheimer fut formellement adopté dans la nomenclature médicale pour décrire les individus de tout âge présentant un ensemble particulier de symptômes, de progression dans le temps et de caractéristiques neuropathologiques.
L'après-baby boom (ou papy boom), la maîtrise de la fécondité et le progrès médical conduisent les sociétés à devoir vivre une période où les personnes âgées seront très nombreuses. Cette maladie fait donc l'objet d'une attention particulière, notamment en France avec l'observatoire national sur la recherche sur la maladie d'Alzheimer. En 2009, la maladie d'Alzheimer correspond à plus de la moitié des cas de démence de la personne âgée dans les pays riches.
Elle fut initialement décrite par le médecin allemand Alois Alzheimer en 1906. Les causes exactes de la maladie d'Alzheimer restent encore inconnues. Des facteurs génétiques et environnementaux contribueraient à son apparition et à son développement.
Il existe, cependant, des facteurs de risques connus : certaines anomalies génétiques, des facteurs de risques cardio-vasculaires ou encore l'intoxication à certains métaux lourds. Le premier symptôme est souvent des pertes de souvenirs (amnésie), se manifestant initialement par des distractions mineures, qui s'accentuent avec la progression de la maladie. Des spécialistes nous en parlent.
«Beaucoup de choses ont évolué par rapport aux années précédentes concernant cette pathologie, rassure le Pr Smaïl Daoudi et de continuer : « La société est sensibilisée, on constate de plus en plus de personnes qui viennent consulter pour les troubles de la mémoire.
Ce sont des personnes âgées accompagnées par leurs enfants dès que ces derniers remarquent une modification soit sur le plan de leur mémoire, leur autonomie ou leur comportement habituel. » Le spécialiste indique également la présence de neurologues à travers tout le pays. Actuellement donc, tous les CHU possèdent une consultation mémoire avec un neurologue qui est aguerri à ce type de consultation ou avec l'aide d'un psychologue qui prend en charge justement ces patients pour un diagnostic et une meilleure prise en charge.
Le Pr Daoudi fera savoir que de nos jour, on voit de plus en plus de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et ceci a pour cause l'espérance de vie qui est en augmention de par le monde, notamment dans notre pays. En effet, rappellera-t-il, il y a 50 ans, l'espérance de vie était entre 40 et 50 ans actuellement on est à 76 ans.
L'âge est le premier facteur de risque de développer la maladie et il soulignera également que dans les années à venir, les chiffres seront en augmentation. Concernant les facteurs de risques liés à cette pathologie, les études ont démontré que les personnes stressées ou dépressives courent un risque plus élevé de la développer.
Ajoutez à cela les maladies cardiovasculaires comme l'hypertension artérielle, le diabète, l'hypercholestérolémie, la sédentarité qui favorisent ou accélèrent l'apparition ou la résurgence de cette maladie. Il insistera, donc, sur la prévention en agissant sur ces facteurs de risques modifiables. Il a aussi incité sur la stimulation cognitive, l'exercice physique, la lecture pour ceux qui savent lire et toutes les activités (sport, loisirs...) qui peuvent améliorer et entretenir la réserve cognitive.
Pour sa part le docteur Gérard Mick, neurologue à l'hôpital Voiron, en France, a mis l'accent sur l'importance de la stimulation intellectuelle des malades, par la lecture, les jeux de société, le tricotage pour les femmes et l'exercice physique. Il a indiqué que l'environnement et l'entourage du malade sont très importants pour l'intégration sociale des personnes souffrant d'Alzheimer. Relevant, par ailleurs, que des recherches étaient en cours pour le développement de nouvelles molécules thérapeutiques en vue d'assurer la guérison potentielle des patients.
De son côté, le docteur Mohamed Mihoubi, président de l'Association des malades atteints d'Alzheimer, indiquera qu'environ 5% de la population âgée souffre de cette pathologie neurologique mais les chiffres ne reflètent pas la réalité. Il a ajouté également que sa fréquence est en réelle augmentation en Algérie.Enfin les différents spécialistes en neurologie se sont aussi accordés à dire qu'une bonne hygiène de vie associant, une activité physique régulière, une bonne alimentation et une activité culturelle soutenue réduirait considérablement les risques d'apparition de l'Alzheimer.
Un peu d'histoire
Alois Alzheimer identifie, en 1901, le premier cas. Auguste Deter, patiente d'Alois Alzheimer, 1902. Son cas est le premier décrivant les symptômes de ce qui fut par la suite appelé la maladie d'Alzheimer. Dès l'antiquité, philosophes et médecins associèrent l'âge avancé à une augmentation de la démence.
Ce n'est qu'en 1901, qu'Alois Alzheimer (1864-1915), un psychiatre et neuropathologie allemand, identifia le premier cas de la maladie qui portera son nom, chez une patiente de 50 ans, Auguste Deter. Il suivit son cas jusqu'à sa mort en 1906 et décrivit les altérations anatomiques observées sur son cerveau.
Durant les cinq années suivantes, onze cas similaires furent rapportés dans la littérature médicale, certains employant déjà le terme de maladie d'Alzheimer. Les caractéristiques particulières de la maladie furent isolées pour la première fois par le psychiatre Emil Kraepelin (1856-1926), après le retrait de certains symptômes présents dans le cas initial d'Auguste D. (délire, hallucination et artériosclérose).
Il inclut cette toute nouvelle maladie d'Alzheimer, qu'il appela également démence pré-sénile, comme un sous-type des démences séniles dans son manuel de psychiatrie publié en 1910. Durant la majeure partie du XXe siècle, le diagnostic de maladie d'Alzheimer fut réservé aux individus âgés de 45 à 65 ans qui développaient des démences.
La terminologie changea en 1977, lors d'une conférence sur la MA, où il fut conclu que les manifestations cliniques et pathologiques des démences séniles et pré-sénile étaient identiques, bien que les auteurs n'exclurent pas qu'elles aient des origines différentes.
Cela aboutit à un diagnostic de Maladie d'Alzheimer indépendant de l'âge. Le terme de démence sénile de type Alzheimer fut utilisé durant un certain temps pour décrire les cas d'Alzheimer supérieur à 65 ans, et l'Alzheimer classique ceux plus jeunes. Finalement, le terme unique de maladie d'Alzheimer fut formellement adopté dans la nomenclature médicale pour décrire les individus de tout âge présentant un ensemble particulier de symptômes, de progression dans le temps et de caractéristiques neuropathologiques.
L'après-baby boom (ou papy boom), la maîtrise de la fécondité et le progrès médical conduisent les sociétés à devoir vivre une période où les personnes âgées seront très nombreuses. Cette maladie fait donc l'objet d'une attention particulière, notamment en France avec l'observatoire national sur la recherche sur la maladie d'Alzheimer. En 2009, la maladie d'Alzheimer correspond à plus de la moitié des cas de démence de la personne âgée dans les pays riches.


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