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Large élan de solidarité et de soutien pour Kamel Daoud
Menacé de mort par le salafiste Hamadache
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 12 - 2014

Après les années de terreur qu'a vécues l'Algérie, les prémices d'une récidive semblent encore une fois menacer une certaine accalmie connue par le peuple algérien. Et pour cause les menaces de mort gravissimes de l'imam salafiste Abdelfatah Hamadache contre l'écrivain-journaliste Kamel Daoud sont graves et ne doivent pas rester impunies.
Après les années de terreur qu'a vécues l'Algérie, les prémices d'une récidive semblent encore une fois menacer une certaine accalmie connue par le peuple algérien. Et pour cause les menaces de mort gravissimes de l'imam salafiste Abdelfatah Hamadache contre l'écrivain-journaliste Kamel Daoud sont graves et ne doivent pas rester impunies.
L'écrivain, qui refuse de se laisser impressionner, n'a pas tardé à réagir. D'après les informations de France 24, Kamel Daoud s'est rendu le mercredi 17 décembre dans un commissariat d'Oran, en Algérie, pour déposer plainte contre son pourfendeur pour menace de mort. "Je trouve ça dramatique [ce type de menace] dans un pays qui a beaucoup souffert, mais il ne faut pas y accorder plus d'importance que cela", confie Kamel Daoud à France 24.
"Abdelfatah Hamadache est un simple clown islamiste. C'est un homme médiatique qui a un sens de la comédie très poussé. Mais j'ai toujours pensé à haute voix et je ne vais pas m'arrêter parce qu'il a émis une menace de mort", poursuit l'auteur. Plus tôt dans la journée, Kamel Daoud avait publié sur son mur Facebook : "Fatwa pour me tuer émise par le mouvement salafiste algérien. Signé par Abd El Fettah Hamadache. Voilà où mène le sentiment d'impunité chez ces gens l?."
Il précise sa pensée : "Depuis quelques mois, il y a une poussée des islamistes en Algérie et il n'y a pas de ligne rouge. Pas de réaction politique", regrette l'écrivain. La menace de mort d'Abdelfatah Hamadache a soulevé une vague d'indignation sur les réseaux sociaux. Elle réveille en effet le douloureux souvenir des années 1990. Des dizaines d'intellectuels avaient été assassinés à la suite d'une fatwa proclamant que "ceux qui nous combattent par la plume doivent périr par l'épée". "Cela me touche beaucoup, il y a une vraie solidarité.
Cela prouve que les gens savent que l'enjeu ce n'est pas moi, mais de ne pas revenir aux années 1990", a réagi Kamel Daoud sur France 24. Une pétition pour dire "Non à l'obscurantisme" a été lancée pour appeler les ministres de la Justice et de l'Intérieur "à enclencher des poursuites contre ces appels aux meurtres qui nous rappellent les pires moments de l'Algérie face au GIA" (Groupe islamique armé, responsable de tueries massives dans la décennie 1990).
"Nous condamnons avec force les appels au meurtre public d'Abdelfetah Hamadache, autoproclamé chef salafiste algérien", souligne le texte. La pétition a recueilli plus de 1.700 signatures dans les 12 heures qui ont suivi la mise en ligne. Une page Facebook a également été créée en soutien à Kamel Daoud. Le mouvement d'opposition Barakat, créé durant la campagne présidentielle d'avril, a également dénoncé un "appel odieux et criminel" et apporté son "soutien indéfectible" au journaliste.
Des partis politiques ont aussi condamné des "menaces sur les libertés", à l'instar du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie, parti libéral anti-islamiste) qui exprime, dans un communiqué publié mercredi, son "entière solidarité à Kamel Daoud" et tient pour responsables "les autorités contre toute atteinte à l'intégrité morale et physique d'un des membres de la corporation journalistique, qui a payé un lourd tribut". De son côté, Amara Benyounès, a condamné avant-hier à travers son parti, le Mouvement populaire algérien (MPA),la fatwa dont fait l'objet l'écrivain et journaliste Kamel Daoud.
« C'est avec une très grande consternation, mais aussi avec une immense révolte et beaucoup d'inquiétude, que nous avons pris connaissance des déclarations criminelles d'un imam politique », indique le parti de Amara Benyounès.
« Qui s'en prend violement au journaliste et écrivain, Kamel Daoud, dont il ne réclame rien moins que la mort. Cet appel au meurtre est intolérable et appelle une réaction immédiate et énergique», ajoute-t-il dans son communiqué. Le parti condamne ainsi « avec la plus grande vigueur ces propos criminels et leur auteur, sans doute nostalgique de la décennie noire où de tels discours ont produit la tragédie nationale ».
Il « exprime sa sympathie au journaliste et écrivain, Kamel Daoud, lui fait part de sa solidarité pleine et entière et le conforte dans sa décision de saisir la justice ». Le ministre de la Communication, Hamid Grine, est pour l'instant le seul ministre a avoir condamné l'appel au meurtre lancé par l'imam salafiste Abdelfatah Hamadache contre l'écrivain et journaliste Kamel Daoud.
« Je condamne toute menace contre tout citoyen et évidemment contre Kamel Daoud. Je condamne toute forme de violence écrite ou verbale », a déclaré M. Grine en marge de l'inauguration du Musée de la Radio. « Je suis pour la culture de la tolérance, du dialogue et de l'échange », a-t-il ajouté. Sur la plainte déposée par Kamel Daoud contre l'imam salafiste, le ministre de la Communication a répondu :
« La justice algérienne est souveraine et laissons-la faire son travail en toute indépendance». Aujourd'hui ce qui est à déplorer est toute cette impunité dont jouissent les extrémistes religieux dans notre pays, alors que nous avons dans le passé payé du sang de nos concitoyens.
La réponse du ministre de la Justice est autant choquante que les menaces de mort du salafiste Hamadache, puisque il n'a ni condamné les propos, ni exprimé un soutien moral au journaliste Kamel Daoud. Tayeb Louh s'est seulement contenté de déclarer en marge d'une séance plénière de l'APN avant-hier : « Il faut consacrer l'Etat de droit en Algérie. Si quelqu'un se sent victime d'un préjudice il peut déposer une plainte devant la justice ».
L'écrivain, qui refuse de se laisser impressionner, n'a pas tardé à réagir. D'après les informations de France 24, Kamel Daoud s'est rendu le mercredi 17 décembre dans un commissariat d'Oran, en Algérie, pour déposer plainte contre son pourfendeur pour menace de mort. "Je trouve ça dramatique [ce type de menace] dans un pays qui a beaucoup souffert, mais il ne faut pas y accorder plus d'importance que cela", confie Kamel Daoud à France 24.
"Abdelfatah Hamadache est un simple clown islamiste. C'est un homme médiatique qui a un sens de la comédie très poussé. Mais j'ai toujours pensé à haute voix et je ne vais pas m'arrêter parce qu'il a émis une menace de mort", poursuit l'auteur. Plus tôt dans la journée, Kamel Daoud avait publié sur son mur Facebook : "Fatwa pour me tuer émise par le mouvement salafiste algérien. Signé par Abd El Fettah Hamadache. Voilà où mène le sentiment d'impunité chez ces gens l?."
Il précise sa pensée : "Depuis quelques mois, il y a une poussée des islamistes en Algérie et il n'y a pas de ligne rouge. Pas de réaction politique", regrette l'écrivain. La menace de mort d'Abdelfatah Hamadache a soulevé une vague d'indignation sur les réseaux sociaux. Elle réveille en effet le douloureux souvenir des années 1990. Des dizaines d'intellectuels avaient été assassinés à la suite d'une fatwa proclamant que "ceux qui nous combattent par la plume doivent périr par l'épée". "Cela me touche beaucoup, il y a une vraie solidarité.
Cela prouve que les gens savent que l'enjeu ce n'est pas moi, mais de ne pas revenir aux années 1990", a réagi Kamel Daoud sur France 24. Une pétition pour dire "Non à l'obscurantisme" a été lancée pour appeler les ministres de la Justice et de l'Intérieur "à enclencher des poursuites contre ces appels aux meurtres qui nous rappellent les pires moments de l'Algérie face au GIA" (Groupe islamique armé, responsable de tueries massives dans la décennie 1990).
"Nous condamnons avec force les appels au meurtre public d'Abdelfetah Hamadache, autoproclamé chef salafiste algérien", souligne le texte. La pétition a recueilli plus de 1.700 signatures dans les 12 heures qui ont suivi la mise en ligne. Une page Facebook a également été créée en soutien à Kamel Daoud. Le mouvement d'opposition Barakat, créé durant la campagne présidentielle d'avril, a également dénoncé un "appel odieux et criminel" et apporté son "soutien indéfectible" au journaliste.
Des partis politiques ont aussi condamné des "menaces sur les libertés", à l'instar du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie, parti libéral anti-islamiste) qui exprime, dans un communiqué publié mercredi, son "entière solidarité à Kamel Daoud" et tient pour responsables "les autorités contre toute atteinte à l'intégrité morale et physique d'un des membres de la corporation journalistique, qui a payé un lourd tribut". De son côté, Amara Benyounès, a condamné avant-hier à travers son parti, le Mouvement populaire algérien (MPA),la fatwa dont fait l'objet l'écrivain et journaliste Kamel Daoud.
« C'est avec une très grande consternation, mais aussi avec une immense révolte et beaucoup d'inquiétude, que nous avons pris connaissance des déclarations criminelles d'un imam politique », indique le parti de Amara Benyounès.
« Qui s'en prend violement au journaliste et écrivain, Kamel Daoud, dont il ne réclame rien moins que la mort. Cet appel au meurtre est intolérable et appelle une réaction immédiate et énergique», ajoute-t-il dans son communiqué. Le parti condamne ainsi « avec la plus grande vigueur ces propos criminels et leur auteur, sans doute nostalgique de la décennie noire où de tels discours ont produit la tragédie nationale ».
Il « exprime sa sympathie au journaliste et écrivain, Kamel Daoud, lui fait part de sa solidarité pleine et entière et le conforte dans sa décision de saisir la justice ». Le ministre de la Communication, Hamid Grine, est pour l'instant le seul ministre a avoir condamné l'appel au meurtre lancé par l'imam salafiste Abdelfatah Hamadache contre l'écrivain et journaliste Kamel Daoud.
« Je condamne toute menace contre tout citoyen et évidemment contre Kamel Daoud. Je condamne toute forme de violence écrite ou verbale », a déclaré M. Grine en marge de l'inauguration du Musée de la Radio. « Je suis pour la culture de la tolérance, du dialogue et de l'échange », a-t-il ajouté. Sur la plainte déposée par Kamel Daoud contre l'imam salafiste, le ministre de la Communication a répondu :
« La justice algérienne est souveraine et laissons-la faire son travail en toute indépendance». Aujourd'hui ce qui est à déplorer est toute cette impunité dont jouissent les extrémistes religieux dans notre pays, alors que nous avons dans le passé payé du sang de nos concitoyens.
La réponse du ministre de la Justice est autant choquante que les menaces de mort du salafiste Hamadache, puisque il n'a ni condamné les propos, ni exprimé un soutien moral au journaliste Kamel Daoud. Tayeb Louh s'est seulement contenté de déclarer en marge d'une séance plénière de l'APN avant-hier : « Il faut consacrer l'Etat de droit en Algérie. Si quelqu'un se sent victime d'un préjudice il peut déposer une plainte devant la justice ».


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