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Une structure mal aimée
Pavillon des urgences
Publié dans Le Midi Libre le 23 - 03 - 2015

Le ministre de la Santé, conscient des problèmes, veut réorganiser le service des urgences au sein de l'ensemble des CHU de la capitale.
Le ministre de la Santé, conscient des problèmes, veut réorganiser le service des urgences au sein de l'ensemble des CHU de la capitale.
Le service des urgences est le parent pauvre des structures de santé. Les patients obligés de s'y rendre ont beaucoup de choses à dire notamment sur l'accueil et la prise en charge. Le plus souvent des disputes éclatent entre les malades et le personnel médical. Mais la faute à qui ? les torts sont partagés.
Il y a certes le manque de personnel mais aussi l'incivisme des malades qui ne respectent pas leur tour parce que chacun croit que son cas est plus urgent. Le ministre de la Santé, conscient du problème, veut réorganiser le service des urgences au sein de tous les CHU de la capitale.
Son souhait est d'avoir un service des urgences aux normes, mission qui relève de l'impossible tant que les urgences médicales ne disposeront de véritables urgentistes qui soient capables d'asseoir un diagnostic fiable alors qu'actuellement ce sont des internes qui sont aux consultations des urgences, le plus souvent le résident est aux abonnés absents.
Les salles d'attente sont bondées et avec toute la bonne volonté du monde les internes affectés à cette structure ont bien du mal à s'en tirer, alors qu'un urgentiste serait à même de restaurer ou stabiliser les fonctions vitales du patient, d'assurer les premiers soins, poser des perfusions. En plus de ses qualités évidentes de médecine, il doit pouvoir réagir vite et doit prendre les bonnes décisions tout en ayant le sens du relationnel et aimer venir en aide aux personnes qui nécessitent des soins rapides.
Chez nous, ce profil n'est pas courant. Pourtant une opération pilote - initiée par un groupe multinational « General Electric » dans le cadre de la réhabilitation du secteur du service publique à la demande des pouvoirs publics - devant réorganiser les services d'urgence au niveau de l'hôpital Mustapha-Pacha - n'a pas donné les effets escomptés. Les ambulances du Samu sont en nombre insuffisant, les brancardiers quasi inexistants, les malades sont souvent portés par leurs proches faute de fauteuils roulants. Les urgences de maternité obstétrique sont les plus mal loties.
Les femmes se tordent de douleur avant qu'elle ne puissent être examinées, soit par une sage-femme soit par un gynécologue, qui les renvoient à leurs domiciles ; et c'est souvent source de tensions entre la famille et le médecin. C'est encore le manque de personnel qui est mis en avant pour mettre à la disposition des malades plusieurs box de consultations.
Quant aux urgences pédiatriques, elles sont prises d'assaut chaque soir par des enfants qui présentent des diarrhées et des vomissements ou encore des bronchiolites sévères. Les médecins spécialistes font de leur mieux mais faute de moyens et de places dans les services ils se contentent de rédiger des ordonnances.
Les sels de réhydratation manquent au niveau des hôpitaux et les parents sont contraints d'aller les acheter dans des pharmacies de garde. Le ministre Abdelmalek Boudiaf après avoir fait sans complaisance le bilan 2014 du secteur avait reconnu que les urgences médicales étaient « la plaie béante » pour de bons nombre d'hôpitaux pour ne pas dire tous.
Pour les perspectives de 2015 le ministre a, au tout début de l'année, insisté sur la réorganisation des urgences médicales en les dotant en ressources humaines suffisantes pour améliorer l'accueil et surtout veiller à l'humanisation des établissements qui reste un gros point noir. Gageons que son message soit reçu cinq sur cinq, c'est tout le mal qu'on lui souhaite.
Le service des urgences est le parent pauvre des structures de santé. Les patients obligés de s'y rendre ont beaucoup de choses à dire notamment sur l'accueil et la prise en charge. Le plus souvent des disputes éclatent entre les malades et le personnel médical. Mais la faute à qui ? les torts sont partagés.
Il y a certes le manque de personnel mais aussi l'incivisme des malades qui ne respectent pas leur tour parce que chacun croit que son cas est plus urgent. Le ministre de la Santé, conscient du problème, veut réorganiser le service des urgences au sein de tous les CHU de la capitale.
Son souhait est d'avoir un service des urgences aux normes, mission qui relève de l'impossible tant que les urgences médicales ne disposeront de véritables urgentistes qui soient capables d'asseoir un diagnostic fiable alors qu'actuellement ce sont des internes qui sont aux consultations des urgences, le plus souvent le résident est aux abonnés absents.
Les salles d'attente sont bondées et avec toute la bonne volonté du monde les internes affectés à cette structure ont bien du mal à s'en tirer, alors qu'un urgentiste serait à même de restaurer ou stabiliser les fonctions vitales du patient, d'assurer les premiers soins, poser des perfusions. En plus de ses qualités évidentes de médecine, il doit pouvoir réagir vite et doit prendre les bonnes décisions tout en ayant le sens du relationnel et aimer venir en aide aux personnes qui nécessitent des soins rapides.
Chez nous, ce profil n'est pas courant. Pourtant une opération pilote - initiée par un groupe multinational « General Electric » dans le cadre de la réhabilitation du secteur du service publique à la demande des pouvoirs publics - devant réorganiser les services d'urgence au niveau de l'hôpital Mustapha-Pacha - n'a pas donné les effets escomptés. Les ambulances du Samu sont en nombre insuffisant, les brancardiers quasi inexistants, les malades sont souvent portés par leurs proches faute de fauteuils roulants. Les urgences de maternité obstétrique sont les plus mal loties.
Les femmes se tordent de douleur avant qu'elle ne puissent être examinées, soit par une sage-femme soit par un gynécologue, qui les renvoient à leurs domiciles ; et c'est souvent source de tensions entre la famille et le médecin. C'est encore le manque de personnel qui est mis en avant pour mettre à la disposition des malades plusieurs box de consultations.
Quant aux urgences pédiatriques, elles sont prises d'assaut chaque soir par des enfants qui présentent des diarrhées et des vomissements ou encore des bronchiolites sévères. Les médecins spécialistes font de leur mieux mais faute de moyens et de places dans les services ils se contentent de rédiger des ordonnances.
Les sels de réhydratation manquent au niveau des hôpitaux et les parents sont contraints d'aller les acheter dans des pharmacies de garde. Le ministre Abdelmalek Boudiaf après avoir fait sans complaisance le bilan 2014 du secteur avait reconnu que les urgences médicales étaient « la plaie béante » pour de bons nombre d'hôpitaux pour ne pas dire tous.
Pour les perspectives de 2015 le ministre a, au tout début de l'année, insisté sur la réorganisation des urgences médicales en les dotant en ressources humaines suffisantes pour améliorer l'accueil et surtout veiller à l'humanisation des établissements qui reste un gros point noir. Gageons que son message soit reçu cinq sur cinq, c'est tout le mal qu'on lui souhaite.


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