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Les prévisions de la Banque mondiale
Croissance en berne, chômage en hausse
Publié dans Le Midi Libre le 06 - 10 - 2018

En dépit d'une forte dose de dépenses publiques, larelance de l'activitééconomique risque de ne pasêtre au rendez-vous cetteannée et encore moinsl'année prochaine.Rendues publiques hier, lesprévisions de la Banque mondiale (BM) relancent les doutes sur les perspectives de croissance de l'économie algérienne en 2018.
En dépit d'une forte dose de dépenses publiques, larelance de l'activitééconomique risque de ne pasêtre au rendez-vous cetteannée et encore moinsl'année prochaine.Rendues publiques hier, lesprévisions de la Banque mondiale (BM) relancent les doutes sur les perspectives de croissance de l'économie algérienne en 2018.
La croissance prévue par la BM en 2018 est seulement de 2,5 %, un chiffretrès inférieur aux 3,5 % encoreannoncés en avril dernier. Le rapport préditégalement un nouveau ralentissementde lacroissance qui devrait être de 2,3 % en2019 et de 1,8 % en 2020.
L'efficacité des dépenses publiques en question
Jusqu'à une date toute récente, le scénario économique envisagé par le gouvernementpour l'année 2018 semblait pourtantdevoir se réaliser sans encombre. Ce sontles institutions financières internationalesou continentales elles-mêmes qui, depuisle début de l'année, paraissaient confirmeravec un bel ensemble les prévisions des pouvoirs publics algériens. Au printempsdernier, la BM estimaitencore :"En Algérie, les nouvelles dépenses publiquesd'investissement liées au budget 2018 et l'orientation budgétaire plus expansionniste que prévu devraient doper la croissance à court terme".
La forterévision en baisse des estimationsdecroissance de la Banque mondiale,dans son dernier rapport, pour cette année necontredit donc pas seulement les prévisionsdu gouvernement algérien, quitablent toujours sur 4 % de croissance,cette année.Elle soulèvent également le problème del'efficacité de l'injection de dépensespubliques massives en l'absence deréformes de structure de l'économie.On attend maintenant les prévisions duFMI qui ne devraient pas tarder. Dans sondernier rapport publié, en avril, le fondmonétaire international annonçait 3 % decroissance pour l'année en cours. Unecadence qui devait se maintenir en 2019,mais avec une légère baisse à 2,7 %, selon les mêmes projections.
La BAD enthousiasmée par le plan de relance algérien
Pour l'instant, il ne reste plus que la Banque africaine de développement (BAD)pour partager l'optimisme du gouvernementalgérien. Dans son dernier rapport,qui date cependant du début de l'année, laBAD se montrait encore très enthousiasteà propos du plan de relance des dépensespubliques qu'elle jugeait "audacieux" enprévoyant "une croissance du PIB algérienà 3,5 % en 2018 et 3,8 % en 2019".
Des chiffres qui annonçaient, selon l'organismepanafricain, "un retour de la croissanceà un niveau comparable à ceuxd'avant 2017 grâce, entre autres, auxefforts d'assainissement des dépensespubliques, au rééquilibrage des comptesextérieurs, à la poursuite de la reprise du secteur des hydrocarbures, ainsi qu'à larelance des investissements publics".Le diagnostic très froidde la Coface Dans ce contexte, la publication au printempsdernier du "Guide2018" de laCoface avait fait un peu l'effet d'unedouche froide.
Beaucoup plus pessimiste que le gouvernement algérien, mais aussique des organismes internationaux comme la Banque mondiale ou la BAD, la compagniefrançaise d'assurance pour le commerceextérieur estimait que l'économiealgérienne "devrait continuer à ralentir en2018".A contre-courant du gouvernement algérienet des organismes multilatéraux, elleanticipait ainsi une nouvelle baisse de la croissance à seulement 1,5 %, en2018. Finalement, il se pourrait bien que le profilde la croissance del'économie nationalepour cette année et sans doute encore pluspour l'année prochaine se rapproche sensiblementde la description faite en débutd'année par la CofaceExplications. Dans le secteur des hydrocarbures,tout d'abord, la Coface considéraitque la reconduction des quotas dans le cadre de l'accord Opep devrait limiter la croissancedu secteur pétrolier "déjàpénalisée"par le manque d'investissement et l'arrivéeà maturité de certainschamps.
Elle ajoutait qu'une nouvelle loi visant àaccroître l'attractivité du secteur auprès desinvestisseurs étrangers en limitant les restrictionsimposées aux compagnies étrangèresdevrait être mise en place en 2018mais ses effets ne devraient pas être visiblesà court terme. Par ailleurs, l'activitéhors pétrole devrait "montrer des signesd'essoufflement", indiquait dans son analysela compagnie d'assurance française. Elle estimait ainsi que "la poursuite du soutien à la consommation enaugmentantles dépenses sociales se fera audétriment de l'investissement public." PourlaCoface, "l'impact de la hausse des dépenses sociales de l'Etat algérien sur lepouvoir d'achat des ménages devrait enoutre être limité par la hausse de l'inflation".Des analyses qui valent pour cetteannée et qui semblent devoir s'appliquerencore plus au contexte de l'année prochainecompte tenu des options retenuespar la loi de finances 2019.
Chômage et pauvreté en hausse
La faiblesse de la croissance enregistrée cette année ainsi qu'au cours des deux années à venir devrait décevoir lesattentes du gouvernement et avoir des conséquencesimportantes sur la situation del'emploi et le climat social de façon général ."En Algérie, la croissancedevrait resterstable, à plus de 2 % en moyenne, jusqu'àla fin de la décennie, mais ce taux est tropfaible pour créer suffisammentd'emplois pour le grand nombre de jeunes chômeursdu pays", peut-on lire, dans le dernier rapportde la BM. La Banque mondialerelevait déjà en avrilqu'il sera difficile pour le taux decroissancedu PIB de dépasser le seuil de 2 %sur la période 2019-20, ce qui représenteune progression anémique pour un pays àrevenu intermédiaire comptant une très forte proportion de jeunes. Au printemps2018, le taux de chômage avait déjà franchi la barre des 12 %.
Il était de 11,7 % en septembre 2017, soit un niveau sensiblement plus élevé quecelui de 10,5 % enregistré en septembre2016. Le chômage est particulièrement important parmi les personnesinstruites, les jeunes et les femmes.Pour la BM, la montée du chômage compromet la réduction de la pauvreté.Elle estime qu'au cours des deux années à venir prèsde "dix pour cent de la population pourrait retomber dans la pauvreté".En outre, les disparités régionales sont toujours importantes puisquecertainesrégions affichent des taux de chômage quireprésentent le double ou le triple du tauxnational.
La croissance prévue par la BM en 2018 est seulement de 2,5 %, un chiffretrès inférieur aux 3,5 % encoreannoncés en avril dernier. Le rapport préditégalement un nouveau ralentissementde lacroissance qui devrait être de 2,3 % en2019 et de 1,8 % en 2020.
L'efficacité des dépenses publiques en question
Jusqu'à une date toute récente, le scénario économique envisagé par le gouvernementpour l'année 2018 semblait pourtantdevoir se réaliser sans encombre. Ce sontles institutions financières internationalesou continentales elles-mêmes qui, depuisle début de l'année, paraissaient confirmeravec un bel ensemble les prévisions des pouvoirs publics algériens. Au printempsdernier, la BM estimaitencore :"En Algérie, les nouvelles dépenses publiquesd'investissement liées au budget 2018 et l'orientation budgétaire plus expansionniste que prévu devraient doper la croissance à court terme".
La forterévision en baisse des estimationsdecroissance de la Banque mondiale,dans son dernier rapport, pour cette année necontredit donc pas seulement les prévisionsdu gouvernement algérien, quitablent toujours sur 4 % de croissance,cette année.Elle soulèvent également le problème del'efficacité de l'injection de dépensespubliques massives en l'absence deréformes de structure de l'économie.On attend maintenant les prévisions duFMI qui ne devraient pas tarder. Dans sondernier rapport publié, en avril, le fondmonétaire international annonçait 3 % decroissance pour l'année en cours. Unecadence qui devait se maintenir en 2019,mais avec une légère baisse à 2,7 %, selon les mêmes projections.
La BAD enthousiasmée par le plan de relance algérien
Pour l'instant, il ne reste plus que la Banque africaine de développement (BAD)pour partager l'optimisme du gouvernementalgérien. Dans son dernier rapport,qui date cependant du début de l'année, laBAD se montrait encore très enthousiasteà propos du plan de relance des dépensespubliques qu'elle jugeait "audacieux" enprévoyant "une croissance du PIB algérienà 3,5 % en 2018 et 3,8 % en 2019".
Des chiffres qui annonçaient, selon l'organismepanafricain, "un retour de la croissanceà un niveau comparable à ceuxd'avant 2017 grâce, entre autres, auxefforts d'assainissement des dépensespubliques, au rééquilibrage des comptesextérieurs, à la poursuite de la reprise du secteur des hydrocarbures, ainsi qu'à larelance des investissements publics".Le diagnostic très froidde la Coface Dans ce contexte, la publication au printempsdernier du "Guide2018" de laCoface avait fait un peu l'effet d'unedouche froide.
Beaucoup plus pessimiste que le gouvernement algérien, mais aussique des organismes internationaux comme la Banque mondiale ou la BAD, la compagniefrançaise d'assurance pour le commerceextérieur estimait que l'économiealgérienne "devrait continuer à ralentir en2018".A contre-courant du gouvernement algérienet des organismes multilatéraux, elleanticipait ainsi une nouvelle baisse de la croissance à seulement 1,5 %, en2018. Finalement, il se pourrait bien que le profilde la croissance del'économie nationalepour cette année et sans doute encore pluspour l'année prochaine se rapproche sensiblementde la description faite en débutd'année par la CofaceExplications. Dans le secteur des hydrocarbures,tout d'abord, la Coface considéraitque la reconduction des quotas dans le cadre de l'accord Opep devrait limiter la croissancedu secteur pétrolier "déjàpénalisée"par le manque d'investissement et l'arrivéeà maturité de certainschamps.
Elle ajoutait qu'une nouvelle loi visant àaccroître l'attractivité du secteur auprès desinvestisseurs étrangers en limitant les restrictionsimposées aux compagnies étrangèresdevrait être mise en place en 2018mais ses effets ne devraient pas être visiblesà court terme. Par ailleurs, l'activitéhors pétrole devrait "montrer des signesd'essoufflement", indiquait dans son analysela compagnie d'assurance française. Elle estimait ainsi que "la poursuite du soutien à la consommation enaugmentantles dépenses sociales se fera audétriment de l'investissement public." PourlaCoface, "l'impact de la hausse des dépenses sociales de l'Etat algérien sur lepouvoir d'achat des ménages devrait enoutre être limité par la hausse de l'inflation".Des analyses qui valent pour cetteannée et qui semblent devoir s'appliquerencore plus au contexte de l'année prochainecompte tenu des options retenuespar la loi de finances 2019.
Chômage et pauvreté en hausse
La faiblesse de la croissance enregistrée cette année ainsi qu'au cours des deux années à venir devrait décevoir lesattentes du gouvernement et avoir des conséquencesimportantes sur la situation del'emploi et le climat social de façon général ."En Algérie, la croissancedevrait resterstable, à plus de 2 % en moyenne, jusqu'àla fin de la décennie, mais ce taux est tropfaible pour créer suffisammentd'emplois pour le grand nombre de jeunes chômeursdu pays", peut-on lire, dans le dernier rapportde la BM. La Banque mondialerelevait déjà en avrilqu'il sera difficile pour le taux decroissancedu PIB de dépasser le seuil de 2 %sur la période 2019-20, ce qui représenteune progression anémique pour un pays àrevenu intermédiaire comptant une très forte proportion de jeunes. Au printemps2018, le taux de chômage avait déjà franchi la barre des 12 %.
Il était de 11,7 % en septembre 2017, soit un niveau sensiblement plus élevé quecelui de 10,5 % enregistré en septembre2016. Le chômage est particulièrement important parmi les personnesinstruites, les jeunes et les femmes.Pour la BM, la montée du chômage compromet la réduction de la pauvreté.Elle estime qu'au cours des deux années à venir prèsde "dix pour cent de la population pourrait retomber dans la pauvreté".En outre, les disparités régionales sont toujours importantes puisquecertainesrégions affichent des taux de chômage quireprésentent le double ou le triple du tauxnational.


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