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'l'automobile est trés complexe et tout est une question de compétitivité'
Abderrahmane Achaibou, p-dg d'elsecom au midi libre ;
Publié dans Le Midi Libre le 26 - 05 - 2020

C'est un secteur livré à la prédation, la corruption et la débandade, vient de connaître des décisionsde transformation profondes afin de tenter de le redresser, sachant que des milliers de milliards DA ont été détournés dans des malversations malsaines. Compte tenu du contexte sanitaire actuelle caractérisé par une crise économique mondiale sans précédent et des fermetures d'usines en cascade, où trois sites de Renault sont menacés de fermeture en France, dont ceux de Sandouville et Flins, il est extrêmement diffi6de conclure des contrats de coopération et de partenariat avec les constructeurs français complètement bouscu6par le coronavirus. Au cours de l'émission Economie DZ, il a notamment mis en relief les difficultés insolubles de mettre en place une véritable industrie automobile performante et durable en Algérie en raison du manque de culture d'incompétence des acteurs véhiculant l'environnement de la construction automoblie en proie à des pratiques déloyales. L'incurie des dirigeants du secteur automobile en Algérie avait précipité l'échec de la stratégie de l'industrie automobile, car il ont instauré une interdépendance vis à vis des importations au détriment du taux d'intégration national.
Midi Libre: Quelle sera la nouvelle configuration du marché
automobile en Algérie comptetenu des conditions actuelles caractérisant la construction automobile?
Abderrahmane Achaibou: Je ne suis pas constructeur et je n'ai aucune expérience dans le montage ni l'assemblage automobile. En tant qu'ancien concessionnaire de plusieurs marques et je peux citer Ford et Suzuki, ainsi que les camions, j'ai beaucoup plus d'expérience sur les CB... quesur le montage. D'abord, elhamdoullilAllah, j'étais exclu du montage et je remercie tous ceux qui m'ont exclu du montage et notamment legouvernement car on sait maintenant qui sont ces gens là. L'automobile est un secteur très difficile et le balbutiement a déjà démarré en 1967 lorsque Renault a déjà tenté de faire de SKD à l'époque. Eventuellement, si on avait continué on aurait acquis beaucoup de savoir-faire et de connaissances. Il est difficile de tenter une deuxième expérience.
La première expérience est-telle vouée à l'échec?
Effectivement, elle était vouée à l'échec et ces gens là du montage ont été tenus de respecter scrupuleusement un cahier de charges de 17 pages et plusieurs articles non officiels qui n'a pas communiqué et il a été distribué aux gens quon a choisi pour faire le montage. Il n'y avait pas de débat et de discussion. Ilfallait une étude au niveau du ministère de avec tous les ingénieurs. Le montage automobile a démarré en 2016, car face à cette loi de 2014 qui demandait aux concessionnaires d'aller vers le montage et le service après après-vente alors qu'il n'étaient pas des constructeurs. L'industrie automobile compliquée et professionnelle n'était pas leur métier et donc étaient-ils tenus d'exceller dans le service après-vente? Ce n'est pas à nous de devenir des constructeurs. Vous savez, en France en 1900, il y avait des centaines de constructeurs et aux Etatsunis unis d'Amérique il y avait des milliers de constructeurs. Il reste maintenant combien? Trois ou quatre seulement. Ils pouvaient réussir et l'automobile est quelque chose de très complexe et tout est une question de compétitivité. Regardez l'italien il y a huit ans, dans l'usine de Fiat 4.000 personnes, 100.000 véhicules et ils ne sont pas compétitifs alors que l'usine est entièrement automatisée Les constructeurs ne vont pas s'installer en Italie parceque la main d'oeuvre est très chère. Juste à côté de nous, vous avez également l'Espagne.
En Algérie, la main-d'oeuvre coûte moins chère qu'à l'étranger
comparativement à l'Europe, n'estce pas M. Achaibou?
Oui mais attention elle ne restera pas chère comme ça. Le coût augmente et la main-d'oeuvre va suivre aujourd'hui. Quelque soit l'usinevous êtes obligés de automatiser pour être compétitifs et concurrentiels. Il y aura évolution des salaires et au lieu de faire travailler 5.000 personnes, vous employerez 2.000 personnes. Et au lieu de les rémunérer 30.000 DA vous allez leur donnez quatre fois ce salaire. Quand on prend l'exemple du Maroc, à étudier, c'est une réussite.
Pourquoi toujours prendre l'exemple du Maroc?
D'abord, parceque nous sommes africains et en Afrique du Sud il ya Ford et Tata et d'autres marques, telles que Toyota, cependant il ya aussi le Maroc. Et actuellement, on raisonne africains et ce que fabriquent Renault et Peugeot n'est pas destiné au marché marocain. Il ya une bonne partie qui est donc exportée et le marché marocain peut absorber 200 à 250 véhicules, moins que le nôtre. Moi je dis aux constructeurs de venir s'installer en attendant mieux à l'avenir.
Compte tenu des facilités douanières et des exonérations d'impôts, faut-il d'autres avantages
pour que les constructeurs soient attirés par le marché algérien?
S'ils viennent s'installer, il n'aura plus de souffrance, ni douanières ni taxes. Au contraire, ils viennent et créent leur tissu de sous-traitants sachant qu'il faut 200 à 250 sous-traitants en tout. Donc ce sera de la main d'oeuvre algérienne et les ingénieurs qui chôment actuellement et il y aura des expatriés comme c'est le cas actuellement au Maroc.Pour moi, à mon avis, je suis en train de formuler des propositions selon.mesconnaissances et je ne suis pas là pour plaire aux pouvoirs publics, mais pour critiquer et l'expérience que j'ai autour de moi estutile. Les gens peuvent me critiquer, je ne suisun ange. Toutefois, avant de critiquer il faut connaître le sujet en ce sens que l'ouïe, la vue et la langue sont responsables. Autrement il ne s'agit pas de critiquer si nous n'avons aucune connaissance et aucun savoir. Et si on critique aujourd'hui c'est un plus pour le pays. C'est le but donc de l'émission aujourd'hui.
L'Algérie a importé pour plus de 33 milliards dollars en termesSKD et CKD. Et une facture d'importation de plus de 7 milliards dollars, sachant qu'aucun pays n'a dépensé autant d'argent
dans l'importation de véhicules. Quelle est l'interprétation que vous faîtes par rapport à ces statistiques?
C'est énorme. Une usine d'automobile ne dépasse pas 1 milliard dollars pour 400.000 véhicules. Les dirigeants d'avant n'avaient pas de vision. C'était du bricolage en ce sens qu'une usine totale c'est 1 milliard dollars. L'instabilité politique jusqu'à présent n'a pas attiré les constructeurs et 2006, les indiens de Suzuki et Maruti voulaient s'installer en Algérie. Mais ils ont été reçus par un chef de bureau qui avait signifié qu'il n'avait avait pas d'éléments pour leur répondre. Maruti, qui a fait l'objet de 120.000 véhicules était vendue à 400.000 DA, alors que maintenant il est interdit pour le cahier de charges de Bouchouareb
C'est un secteur livré à la prédation, la corruption et la débandade, vient de connaître des décisionsde transformation profondes afin de tenter de le redresser, sachant que des milliers de milliards DA ont été détournés dans des malversations malsaines. Compte tenu du contexte sanitaire actuelle caractérisé par une crise économique mondiale sans précédent et des fermetures d'usines en cascade, où trois sites de Renault sont menacés de fermeture en France, dont ceux de Sandouville et Flins, il est extrêmement diffi6de conclure des contrats de coopération et de partenariat avec les constructeurs français complètement bouscu6par le coronavirus. Au cours de l'émission Economie DZ, il a notamment mis en relief les difficultés insolubles de mettre en place une véritable industrie automobile performante et durable en Algérie en raison du manque de culture d'incompétence des acteurs véhiculant l'environnement de la construction automoblie en proie à des pratiques déloyales. L'incurie des dirigeants du secteur automobile en Algérie avait précipité l'échec de la stratégie de l'industrie automobile, car il ont instauré une interdépendance vis à vis des importations au détriment du taux d'intégration national.
Midi Libre: Quelle sera la nouvelle configuration du marché
automobile en Algérie comptetenu des conditions actuelles caractérisant la construction automobile?
Abderrahmane Achaibou: Je ne suis pas constructeur et je n'ai aucune expérience dans le montage ni l'assemblage automobile. En tant qu'ancien concessionnaire de plusieurs marques et je peux citer Ford et Suzuki, ainsi que les camions, j'ai beaucoup plus d'expérience sur les CB... quesur le montage. D'abord, elhamdoullilAllah, j'étais exclu du montage et je remercie tous ceux qui m'ont exclu du montage et notamment legouvernement car on sait maintenant qui sont ces gens là. L'automobile est un secteur très difficile et le balbutiement a déjà démarré en 1967 lorsque Renault a déjà tenté de faire de SKD à l'époque. Eventuellement, si on avait continué on aurait acquis beaucoup de savoir-faire et de connaissances. Il est difficile de tenter une deuxième expérience.
La première expérience est-telle vouée à l'échec?
Effectivement, elle était vouée à l'échec et ces gens là du montage ont été tenus de respecter scrupuleusement un cahier de charges de 17 pages et plusieurs articles non officiels qui n'a pas communiqué et il a été distribué aux gens quon a choisi pour faire le montage. Il n'y avait pas de débat et de discussion. Ilfallait une étude au niveau du ministère de avec tous les ingénieurs. Le montage automobile a démarré en 2016, car face à cette loi de 2014 qui demandait aux concessionnaires d'aller vers le montage et le service après après-vente alors qu'il n'étaient pas des constructeurs. L'industrie automobile compliquée et professionnelle n'était pas leur métier et donc étaient-ils tenus d'exceller dans le service après-vente? Ce n'est pas à nous de devenir des constructeurs. Vous savez, en France en 1900, il y avait des centaines de constructeurs et aux Etatsunis unis d'Amérique il y avait des milliers de constructeurs. Il reste maintenant combien? Trois ou quatre seulement. Ils pouvaient réussir et l'automobile est quelque chose de très complexe et tout est une question de compétitivité. Regardez l'italien il y a huit ans, dans l'usine de Fiat 4.000 personnes, 100.000 véhicules et ils ne sont pas compétitifs alors que l'usine est entièrement automatisée Les constructeurs ne vont pas s'installer en Italie parceque la main d'oeuvre est très chère. Juste à côté de nous, vous avez également l'Espagne.
En Algérie, la main-d'oeuvre coûte moins chère qu'à l'étranger
comparativement à l'Europe, n'estce pas M. Achaibou?
Oui mais attention elle ne restera pas chère comme ça. Le coût augmente et la main-d'oeuvre va suivre aujourd'hui. Quelque soit l'usinevous êtes obligés de automatiser pour être compétitifs et concurrentiels. Il y aura évolution des salaires et au lieu de faire travailler 5.000 personnes, vous employerez 2.000 personnes. Et au lieu de les rémunérer 30.000 DA vous allez leur donnez quatre fois ce salaire. Quand on prend l'exemple du Maroc, à étudier, c'est une réussite.
Pourquoi toujours prendre l'exemple du Maroc?
D'abord, parceque nous sommes africains et en Afrique du Sud il ya Ford et Tata et d'autres marques, telles que Toyota, cependant il ya aussi le Maroc. Et actuellement, on raisonne africains et ce que fabriquent Renault et Peugeot n'est pas destiné au marché marocain. Il ya une bonne partie qui est donc exportée et le marché marocain peut absorber 200 à 250 véhicules, moins que le nôtre. Moi je dis aux constructeurs de venir s'installer en attendant mieux à l'avenir.
Compte tenu des facilités douanières et des exonérations d'impôts, faut-il d'autres avantages
pour que les constructeurs soient attirés par le marché algérien?
S'ils viennent s'installer, il n'aura plus de souffrance, ni douanières ni taxes. Au contraire, ils viennent et créent leur tissu de sous-traitants sachant qu'il faut 200 à 250 sous-traitants en tout. Donc ce sera de la main d'oeuvre algérienne et les ingénieurs qui chôment actuellement et il y aura des expatriés comme c'est le cas actuellement au Maroc.Pour moi, à mon avis, je suis en train de formuler des propositions selon.mesconnaissances et je ne suis pas là pour plaire aux pouvoirs publics, mais pour critiquer et l'expérience que j'ai autour de moi estutile. Les gens peuvent me critiquer, je ne suisun ange. Toutefois, avant de critiquer il faut connaître le sujet en ce sens que l'ouïe, la vue et la langue sont responsables. Autrement il ne s'agit pas de critiquer si nous n'avons aucune connaissance et aucun savoir. Et si on critique aujourd'hui c'est un plus pour le pays. C'est le but donc de l'émission aujourd'hui.
L'Algérie a importé pour plus de 33 milliards dollars en termesSKD et CKD. Et une facture d'importation de plus de 7 milliards dollars, sachant qu'aucun pays n'a dépensé autant d'argent
dans l'importation de véhicules. Quelle est l'interprétation que vous faîtes par rapport à ces statistiques?
C'est énorme. Une usine d'automobile ne dépasse pas 1 milliard dollars pour 400.000 véhicules. Les dirigeants d'avant n'avaient pas de vision. C'était du bricolage en ce sens qu'une usine totale c'est 1 milliard dollars. L'instabilité politique jusqu'à présent n'a pas attiré les constructeurs et 2006, les indiens de Suzuki et Maruti voulaient s'installer en Algérie. Mais ils ont été reçus par un chef de bureau qui avait signifié qu'il n'avait avait pas d'éléments pour leur répondre. Maruti, qui a fait l'objet de 120.000 véhicules était vendue à 400.000 DA, alors que maintenant il est interdit pour le cahier de charges de Bouchouareb


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