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Pourquoi la population ne respecte pas les mesures barrières ?
Rebond du coronavirus
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 07 - 2020

L'Algérie a durci les mesures de confinement pour faire face à la flambée des nouveaux cas de coronavirus. Les autorités et les personnels soignants poignent la responsabilité d'une partie des citoyens qui ne respectent pas les consignes sanitaires. Le Professeur Mustapha Khiati, évoque deux aspects pour expliquer le refus d'une partie de la population de respecter les mesures anti-Covid
L'Algérie a durci les mesures de confinement pour faire face à la flambée des nouveaux cas de coronavirus. Les autorités et les personnels soignants poignent la responsabilité d'une partie des citoyens qui ne respectent pas les consignes sanitaires. Le Professeur Mustapha Khiati, évoque deux aspects pour expliquer le refus d'une partie de la population de respecter les mesures anti-Covid
"Peut-être que le message ne la convainc pas. Sans doute fautil utiliser d'autres formulations. L'essentiel de la communication, aujourd'hui, se fait à travers les réseaux sociaux. Est-ce que nous en faisons suffisamment sur ce plan-là ?" », s'interroge le Pr Khiati. Avant de répondre : «Très peu. Les gens ne regardent plus les télévisions comme avant, ne lisent plus les journaux. Et lorsqu'on voit le Pr Didier Raoult qui rétorque au journal Le Monde en lui disant qu'avec un enregistrement sur Youtube je touche 3 fois plus de lecteurs que vous, cela veut tout dire».
Le second aspect, selon Pr Khiati, a trait à la perception qu'ont les citoyens de celui qui leur donne la recommandation. «C'est une problématique qui peut être traitée par les sociologues », suggère-t-il. Le président de la Forem évoque même une «crise de confiance» entre le peuple et les gouvernantsen estimant que la pandémie a dévoilé beaucoup d'aspects qui méritent d'être étudiés par les universitaires. Le Pr Khiati insiste sur le rôle des médias pour contrecarrer les théories du complot et faire en sorte que le «charlatanisme» n'ait pas droit de cité «dans un pays où des cas sont enregistrés quotidiennement et où on a dépassé la barre des 300 cas en une journée ».
"Je ne comprends pas qu'on ne puisse pas prendre des mesures rapides"
Parmi les mesures annoncées par le gouvernement lundi pour contrecarrer la hausse des cas de Covid-19, le Pr Khiati distingue celle offrant des prérogatives aux walis pour décider de confiner un quartier ou un village. «Cette mesure existe dans les prérogatives duwali, fait cependant remarquerPrKhiati. Il a fallu que le pouvoir central la rappelle. Si on avait procédé plus tôt, on aurait évité beaucoup de problèmes". Interrogé sur ce qui n'a pas marchés'agissant de la gestion de la pandémie, Pr Mustapha Khiati juge que la commission médicale n'a pas été efficace au moins sur un point, celui des tests PCR qui ne sont pas disponibles partout à travers le territoire national.
«La plupart des universités pour ne pas dire toutes disposent dans leurs laboratoires d'équipements PCR. Néanmoins, pour bénéficier des réactifs de l'Institut Pasteur qui est un EPIC, il faut payer», relève-t-il. Le Pr Khiati suggère que les kits PCR soient pris en charge par le budget du ministère de la Santé, ou permettre à la Direction générale de la recherche au ministère de l'Enseignement supérieur d'importer directement des kits. «Je ne comprends pas qu'on ne puisse pas prendre des mesures rapides. Nous sommes en pleine pandémie», s'étonne Pr Khiati.
Le déni de la maladie n'est pas spécifique à la Covid-19
Pour l'épidémiologiste à l'Institut nationalde santé publique (INSP), le Dr Kamel Ait Oubelli, cette forme de déni que manifeste une partie de la population à cette maladie n'est pas spécifique à la Covid-19. «Je pense qu'il y a un problème de communication. Ceux qui sont en charge de la communication sur cette épidémie ont-ils utilisé les bonnes méthodes de communication de masse ?», s'interroge-t-il. «On ne communique pas de la même façon visà- vis des enfants, des adultes et des malades. Il y a des communications spécifiques », remarque-t-il.
«Pourquoi ne pas par exemple faire des émissions à la radio ou à la télévision spéciale jeunes ou enfants ou les sujets âgés. On ne parle pas de la même de la Covid-19 aux enfants comme aux adultes, etc.». En ce qui concerne l'aspect lié au confinement/ déconfinement, le Dr Ait Oubelli juge important de durcir les mesures dans les régions qui connaissent des flambées. Pour lui, le tournant de l'épidémie en Algérie a été à la fin dumois de Ramadan et le début de l'Aïd, période durant laquelle un grand relâchement a été observé vis-à-vis des mesures barrières élémentaires.
"Peut-être que le message ne la convainc pas. Sans doute fautil utiliser d'autres formulations. L'essentiel de la communication, aujourd'hui, se fait à travers les réseaux sociaux. Est-ce que nous en faisons suffisamment sur ce plan-là ?" », s'interroge le Pr Khiati. Avant de répondre : «Très peu. Les gens ne regardent plus les télévisions comme avant, ne lisent plus les journaux. Et lorsqu'on voit le Pr Didier Raoult qui rétorque au journal Le Monde en lui disant qu'avec un enregistrement sur Youtube je touche 3 fois plus de lecteurs que vous, cela veut tout dire».
Le second aspect, selon Pr Khiati, a trait à la perception qu'ont les citoyens de celui qui leur donne la recommandation. «C'est une problématique qui peut être traitée par les sociologues », suggère-t-il. Le président de la Forem évoque même une «crise de confiance» entre le peuple et les gouvernantsen estimant que la pandémie a dévoilé beaucoup d'aspects qui méritent d'être étudiés par les universitaires. Le Pr Khiati insiste sur le rôle des médias pour contrecarrer les théories du complot et faire en sorte que le «charlatanisme» n'ait pas droit de cité «dans un pays où des cas sont enregistrés quotidiennement et où on a dépassé la barre des 300 cas en une journée ».
"Je ne comprends pas qu'on ne puisse pas prendre des mesures rapides"
Parmi les mesures annoncées par le gouvernement lundi pour contrecarrer la hausse des cas de Covid-19, le Pr Khiati distingue celle offrant des prérogatives aux walis pour décider de confiner un quartier ou un village. «Cette mesure existe dans les prérogatives duwali, fait cependant remarquerPrKhiati. Il a fallu que le pouvoir central la rappelle. Si on avait procédé plus tôt, on aurait évité beaucoup de problèmes". Interrogé sur ce qui n'a pas marchés'agissant de la gestion de la pandémie, Pr Mustapha Khiati juge que la commission médicale n'a pas été efficace au moins sur un point, celui des tests PCR qui ne sont pas disponibles partout à travers le territoire national.
«La plupart des universités pour ne pas dire toutes disposent dans leurs laboratoires d'équipements PCR. Néanmoins, pour bénéficier des réactifs de l'Institut Pasteur qui est un EPIC, il faut payer», relève-t-il. Le Pr Khiati suggère que les kits PCR soient pris en charge par le budget du ministère de la Santé, ou permettre à la Direction générale de la recherche au ministère de l'Enseignement supérieur d'importer directement des kits. «Je ne comprends pas qu'on ne puisse pas prendre des mesures rapides. Nous sommes en pleine pandémie», s'étonne Pr Khiati.
Le déni de la maladie n'est pas spécifique à la Covid-19
Pour l'épidémiologiste à l'Institut nationalde santé publique (INSP), le Dr Kamel Ait Oubelli, cette forme de déni que manifeste une partie de la population à cette maladie n'est pas spécifique à la Covid-19. «Je pense qu'il y a un problème de communication. Ceux qui sont en charge de la communication sur cette épidémie ont-ils utilisé les bonnes méthodes de communication de masse ?», s'interroge-t-il. «On ne communique pas de la même façon visà- vis des enfants, des adultes et des malades. Il y a des communications spécifiques », remarque-t-il.
«Pourquoi ne pas par exemple faire des émissions à la radio ou à la télévision spéciale jeunes ou enfants ou les sujets âgés. On ne parle pas de la même de la Covid-19 aux enfants comme aux adultes, etc.». En ce qui concerne l'aspect lié au confinement/ déconfinement, le Dr Ait Oubelli juge important de durcir les mesures dans les régions qui connaissent des flambées. Pour lui, le tournant de l'épidémie en Algérie a été à la fin dumois de Ramadan et le début de l'Aïd, période durant laquelle un grand relâchement a été observé vis-à-vis des mesures barrières élémentaires.


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