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La France refuse de remettre les cartes topographiques
Sites des explosions nucléaires des annaée 60 dans le Sahara
Publié dans Le Midi Libre le 08 - 07 - 2021

Tayeb Zitouni, ministre des Moudjahidine et des ayants droit, a révélé que la France n'a pas encore remis les cartes des sites des explosions nucléaires des années 60 dans le Sahara.
Tayeb Zitouni, ministre des Moudjahidine et des ayants droit, a révélé que la France n'a pas encore remis les cartes des sites des explosions nucléaires des années 60 dans le Sahara.
La partie française "refuse de remettre les cartes topographiques qui permettent de déterminer les lieux d'enfouissement des déchets polluants, radioactifs ou chimiques non-découverts à ce jour", a déclaré le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Tayeb Zitouni, dans une interview accordée à l'agence APS, à l'occasion de la célébration du 59e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie. Début juin 2021, le Président Abdelmadjid Tebboune a, dans un entretien accordé à l'hebdomadaire français Le Point, déclaré que l'Algérie attend de la France le nettoyage des sites des essais atomiques. "Aujourd'hui encore, la contamination fait des victimes. Que la France soigne les victimes
des essais nucléaires. Le monde s'est mobilisé pour Tchernobyl alors que les essais nucléaires en Algérie provoquent peu de réactions. Ils ont pourtant eu lieu à ciel ouvert et à proximité des populations", a rappelé le chef de l'Etat.
Traitement dans le plus grand secret
"La partie française n'a mené techniquement aucune initiative, en vue de dépolluer les sites et la France n'a fait aucun acte humanitaire en vue de dédommager les victimes", a soutenu Tayeb Zitouni. C'est la première fois qu'un haut responsable algérien évoque ce dossier en ces termes. "Les autorités françaises insistent encore sur le fait de traiter le dossier des essais nucléaires dans le plus grand secret, en dépit des nombreuses tentatives de juristes et d'associations de victimes des essais nucléaires français en Algérie, qui ont oeuvré à ouvrir les archives, propriété des deux pays, au moins pour déterminer les sites et le champ d'essais", a détaillé le ministre. Une démarche qui, selon lui, permettra de prendre les mesures de prévention nécessaires pour la protection de l'environnement et de la population, "par crainte d'une exposition (continue) aux rayonnements résiduels dans des zones qui connaissent une augmentation en termes de nombre des cancéreux, tous types confondus, et de malformations congénitales et d'autres manifestations pathologiques troublantes".
Tayeb Zitouni : "Irréfutables preuves des crimes"
Tayeb Zitouni a estimé que les explosions nucléaires dans le désert algérien sont "d'irréfutables preuves des crimes perpétrés, dont les radiations continuent d'affecter l'homme et l'environnement". En juin 2021, l'Algérie a annoncé la création de l'Agence nationale de réhabilitation des anciens sites d'essais et d'explosions nucléaires français dans le Sud algérien. Le décret exécutif portant création, organisation et fonctionnement de cetteAgence a été publié dans le Journal officiel du 13 juin 2021. "Avec la création de cette agence, l'Algérie aura renouvelé son engagement permanent en matière d'interdiction des armes nucléaires, en tant qu'acteur actif sur la scène diplomatique internationale, ainsi que ses efforts visant à empêcher la prolifération des armes nucléaires dans le monde", a estimé Tayeb Zitouni. Selon lui, le dossier des explosions nucléaires françaises dans le sud algérien, dans les années 60, est le plus sensible de ceux de la mémoire qui font l'objet de consultations au sein des commissions compétentes, "ce qui nécessite des mesures pratiques urgentes et un règlement et un débat en toute objectivité".
La loi Morin critiquée
"L'Algérie prend en compte, dans le traitement de ce dossier, l'intérêt national suprême, au service des générations", a-til noté. Le ministre des Moudjahidine a critiqué la loi Morin du 5 juillet 2010 qui prévoit une procédure d'indemnisation pour "les personnes atteintes de maladies résultant d'une exposition aux rayonnements des essais nucléaires français réalisés dans le Sahara algérien et en Polynésie française entre les années 1960 et 1998". Les "conditions rédhibitoires prévues dans cette loi n'ont pas permis aux
Algériens de bénéficier d'indemnisation jusqu'à ce jour, malgré le fait que ces essais nucléaires français constituent une catastrophe environnementale et humanitaire qui, après 55 ans, causent des maladies cancéreuses et des malformations physiques", a déclaré le ministre. L'Association des vétérans des essais nucléaires (Aven) a également attaqué la loi Morin, même après son amendement en 2013, pour avoir mis de côté les victimes algériennes des indemnisations. En décembre 2012, une trentaine de dossiers déposés par les algériens ont été rejetés au motif que les maladies déclarées "ne rentraient pas dans le cadre de cette loi".
La bombe Gerboise bleue plus puissante que celle d'Hiroshima
Le 13 février 1960, la France a mené l'opération Gerboise bleue, une bombe atomique d'une puissance de 70 kilotonnes, quatre fois plus que celle d'Hiroshima, larguée par l'armée américaine sur cette ville japonaise en 1945. Cette première explosion a été suivie par d'autres essais aériens : Gerboise blanche (1er avril 1960), Gerboise rouge (27 décembre 1960) et Gerboise verte (le 25 avril 1961). La France est passée après aux essais souterrains dans les régions de Reggane et du Hoggar jusqu'à février 1967. Au total, 17 essais nucléaires aériens et souterrains ont été effectués dans le sud algérien. A cela s'ajoutent, les essais biologiques et chimiques, notamment à Oued Namous, à Beni- Ounif, dans la région de Béchar, dans le Sud-Ouest algérien. Ces essais se sont poursuivis jusqu'en 1978, selon l'hebdomadaire français Le Nouvel Observateur.
La partie française "refuse de remettre les cartes topographiques qui permettent de déterminer les lieux d'enfouissement des déchets polluants, radioactifs ou chimiques non-découverts à ce jour", a déclaré le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Tayeb Zitouni, dans une interview accordée à l'agence APS, à l'occasion de la célébration du 59e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie. Début juin 2021, le Président Abdelmadjid Tebboune a, dans un entretien accordé à l'hebdomadaire français Le Point, déclaré que l'Algérie attend de la France le nettoyage des sites des essais atomiques. "Aujourd'hui encore, la contamination fait des victimes. Que la France soigne les victimes
des essais nucléaires. Le monde s'est mobilisé pour Tchernobyl alors que les essais nucléaires en Algérie provoquent peu de réactions. Ils ont pourtant eu lieu à ciel ouvert et à proximité des populations", a rappelé le chef de l'Etat.
Traitement dans le plus grand secret
"La partie française n'a mené techniquement aucune initiative, en vue de dépolluer les sites et la France n'a fait aucun acte humanitaire en vue de dédommager les victimes", a soutenu Tayeb Zitouni. C'est la première fois qu'un haut responsable algérien évoque ce dossier en ces termes. "Les autorités françaises insistent encore sur le fait de traiter le dossier des essais nucléaires dans le plus grand secret, en dépit des nombreuses tentatives de juristes et d'associations de victimes des essais nucléaires français en Algérie, qui ont oeuvré à ouvrir les archives, propriété des deux pays, au moins pour déterminer les sites et le champ d'essais", a détaillé le ministre. Une démarche qui, selon lui, permettra de prendre les mesures de prévention nécessaires pour la protection de l'environnement et de la population, "par crainte d'une exposition (continue) aux rayonnements résiduels dans des zones qui connaissent une augmentation en termes de nombre des cancéreux, tous types confondus, et de malformations congénitales et d'autres manifestations pathologiques troublantes".
Tayeb Zitouni : "Irréfutables preuves des crimes"
Tayeb Zitouni a estimé que les explosions nucléaires dans le désert algérien sont "d'irréfutables preuves des crimes perpétrés, dont les radiations continuent d'affecter l'homme et l'environnement". En juin 2021, l'Algérie a annoncé la création de l'Agence nationale de réhabilitation des anciens sites d'essais et d'explosions nucléaires français dans le Sud algérien. Le décret exécutif portant création, organisation et fonctionnement de cetteAgence a été publié dans le Journal officiel du 13 juin 2021. "Avec la création de cette agence, l'Algérie aura renouvelé son engagement permanent en matière d'interdiction des armes nucléaires, en tant qu'acteur actif sur la scène diplomatique internationale, ainsi que ses efforts visant à empêcher la prolifération des armes nucléaires dans le monde", a estimé Tayeb Zitouni. Selon lui, le dossier des explosions nucléaires françaises dans le sud algérien, dans les années 60, est le plus sensible de ceux de la mémoire qui font l'objet de consultations au sein des commissions compétentes, "ce qui nécessite des mesures pratiques urgentes et un règlement et un débat en toute objectivité".
La loi Morin critiquée
"L'Algérie prend en compte, dans le traitement de ce dossier, l'intérêt national suprême, au service des générations", a-til noté. Le ministre des Moudjahidine a critiqué la loi Morin du 5 juillet 2010 qui prévoit une procédure d'indemnisation pour "les personnes atteintes de maladies résultant d'une exposition aux rayonnements des essais nucléaires français réalisés dans le Sahara algérien et en Polynésie française entre les années 1960 et 1998". Les "conditions rédhibitoires prévues dans cette loi n'ont pas permis aux
Algériens de bénéficier d'indemnisation jusqu'à ce jour, malgré le fait que ces essais nucléaires français constituent une catastrophe environnementale et humanitaire qui, après 55 ans, causent des maladies cancéreuses et des malformations physiques", a déclaré le ministre. L'Association des vétérans des essais nucléaires (Aven) a également attaqué la loi Morin, même après son amendement en 2013, pour avoir mis de côté les victimes algériennes des indemnisations. En décembre 2012, une trentaine de dossiers déposés par les algériens ont été rejetés au motif que les maladies déclarées "ne rentraient pas dans le cadre de cette loi".
La bombe Gerboise bleue plus puissante que celle d'Hiroshima
Le 13 février 1960, la France a mené l'opération Gerboise bleue, une bombe atomique d'une puissance de 70 kilotonnes, quatre fois plus que celle d'Hiroshima, larguée par l'armée américaine sur cette ville japonaise en 1945. Cette première explosion a été suivie par d'autres essais aériens : Gerboise blanche (1er avril 1960), Gerboise rouge (27 décembre 1960) et Gerboise verte (le 25 avril 1961). La France est passée après aux essais souterrains dans les régions de Reggane et du Hoggar jusqu'à février 1967. Au total, 17 essais nucléaires aériens et souterrains ont été effectués dans le sud algérien. A cela s'ajoutent, les essais biologiques et chimiques, notamment à Oued Namous, à Beni- Ounif, dans la région de Béchar, dans le Sud-Ouest algérien. Ces essais se sont poursuivis jusqu'en 1978, selon l'hebdomadaire français Le Nouvel Observateur.


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