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Les hauts et les bas d'un tourisme à l'Algérienne
Virée sur la côte Turquoise
Publié dans Le Midi Libre le 07 - 08 - 2007

La côte qui s'étend de la Pointe-Pescade, Rais-Hamidou aujourd'hui, à Tipasa fut jadis appelée «la côte Turquoise». Sa partie ouest prend naissance à partir de l'oued Mazafran pour prendre fin au pied du mont Chenoua.
La côte qui s'étend de la Pointe-Pescade, Rais-Hamidou aujourd'hui, à Tipasa fut jadis appelée «la côte Turquoise». Sa partie ouest prend naissance à partir de l'oued Mazafran pour prendre fin au pied du mont Chenoua.
L'oued Mazafran constitue également la frontière naturelle qui sépare les deux wilayas d'Alger et Tipasa et à l'embouchure de laquelle commence la plage Colonel Abbes. Relevant de la commune de Douaouda, celle-ci s'étale en largeur sur des dizaines de mètres que viennent limiter des dunes coiffées de fourrées en longeant l'ancienne route nationale. La plage Colonel Abbes vous fait dès son entame pénétrer dans un bosquet fait d'eucalyptus pour donner accès au centre de l'ONDPA (Office national pour le développement de la pêche et de l'aquaculture). Il y a quelques années, on pouvait s'y approvisionner en poissons et mollusques et même en certaines espèces de volatiles tel le canard dont l'élevage se faisait au niveau même du centre dans des mares aménagées à cet effet. En face de l'entrée du centre de l'ONDPA est érigé sous les arbres, une série de petites boutiques bien achalandées dans lesquelles les amateurs de pisciculture en intérieur trouveront tout ce qui peut faire leur bonheur, de l'aquarium au poisson qui viendra l'habiter en passant par les instruments, les ustensiles et les objets de décoration.
La plage Colonel Abbes
Après avoir traversé ce petit parc, la route longe la plage Colonel Abbes. Une plage d'une grande beauté le long de laquelle sont érigés des hôtels et des boites de nuit conçues dans un style plus ou moins passable à côté desquels viennent, seul hic, s'incruster comme des furoncles des baraques en bois qui proposent aux «touristes» de la victuaille à la qualité douteuse. Sur la plage dont l'accès a été annoncé gratuit par les autorités locales, de jeunes gens assis sur des chaises gèrent du coin de l'œil des parasols et des tentes qu'il ont plantés à l'intérieur d'espaces délimités par des cordes. L'accès est offert en contrepartie d'un tarif variant entre 200 à 350 DA. A Douaouda, cette petite ville de la bande littorale de la wilaya de Tipasa, les commerçants, dans leur génie inventif, se sont créé un créneau qui a fait de leur cité une des villes incontournable pour les passagers et les habitants des villes environnantes, en leur offrant dans un cadre familial, particulièrement agréable, une palette de glaces rafraichissantes et de brochettes. Dans cette même ville, une autre plage, Floride ou Si-El-Houas c'est selon, située au pied de la ville la traverse sur toute sa longueur. De cette plage et jusqu'à Fouka, mis à part des falaises surplombant des criques qui font le plaisir de certains habitués, aucune plage n'est à signaler sur le tracé de la côte, à l'exception de celle qui se trouve au bas de Fouka-Marine. Une plage faite de galets et de sable, servant aux riverains, davantage d'abris de pêche pour leurs petites barques que de lieu de farniente. Une suite de falaises, criques et calanques borde le littoral jusqu'à Bou-Ismail. Ah ! Bou-Ismail cette coquette ville du littoral ouest qui, jadis, était nommée le Petit Paris, tellement il y faisait bon vivre. De la Paillote à l'est, la plage s'étend sur des centaines de mètres jusqu'à l'hôtel Marhaba, à l'ombre des platanes. La rue pricipale s'étend sur plus de cinq cents mètres. Autrefois, tronait un aquarium qui faisait la joie et le plaisir de centaines de visiteurs.
Fouka, l'inspiration
des poètes
Ce site d'une rare beauté, au pied duquel venaient, autrefois, s'étendre les estivants sous un ciel en communion avec la mer. Ce fut l'époque où de nombreux poètes venaient s'y inspirer. Un cadre qui aiguisait les sens de grands chanteurs chaâbis, à l'image des maîtres Guerouabi, Dahmane-El-Harrachi et Mohamed Cherchali, qui n'a pas hésité à chanter cette ville et son charme. De tout cela, il ne reste rien ou presque. Le raz de marée qu'a connu la côte en 1973 a tout balayé sur son passage. Le boulevard a été saccagé par la déferlante des vagues. La plage qui le longeait a vu son sable disparaître pour céder la place à une plate-forme rocailleuse. Les voûtes, petits bungalows situés sous le boulevard ont été, depuis, dévastés. Abandonnés, ces petits refuges, qui offraient le gîte aux estivants, sont devenus des repères pour une multitude de fléaux : prostitution, consommation et vente d'alcool et de drogue. Cette situation encouragée par le laxisme des responsables en charge de la gestion des affaires de la cité a fait de ce lieu, pendant une période, un véritable coupe-gorge. Ces dernières années, des travaux d'aménagement et de restauration ont été réalisés au niveau du boulevard front de mer de Bou-Ismail. Le site a été réaménagé mais pas réhabilité. Il draine de moins en moins les amateurs de la brasse et de la bronzette. Ceci aurait pu être effectif si la direction des travaux publics avait tenu sa promesse pour réaliser la plage artificielle qu'elle s'était engagée d'achever avant la fin de l'année 2005 et ce, en y mettant 100.000 tonnes de sable sur les lieux. A quelques encablures vers l'ouest s'étale une toute petite plage, celle de Sidi Boumaâza. Celle-ci fut et reste toujours le lieu de prédilection des familles qui viennent des hauteurs de la ville. Mais la plage ne semble qu'un souvenir pour les habitants de Bou-Ismail. La côte continue à serpenter pour s'ouvrir sur une suite de lots maraîchers jusqu'à Khemisti et son abri de pêche que des travaux, engagés depuis un moment déjà, ont tendance à transformer en port. Bou-Haroun suit à environ deux kilomètres plus loin. Une bourgade connue pour son port, deuxième à l'échelle nationale, et par sa capacité d'accueil, après celui de Beni-Saf dans l'ouest du pays. Ici, le visiteur, faute de trouver une belle plage pour faire trempette peut, par contre, trouver de bons restaurants sur le port où il pourra déguster à loisir différents plats de poisson frais. Ici, Mohamed El-Badji a écrit plusieurs de ses poèmes. Dans ce même endroit, dont il a fait son fief lors des saisons estivales, le cheikh recevait tous ses amis et adeptes jusqu'aux derniers jours précédant sa mort. Bien avant El-Badji, la ville de Bou-Haroun et son port ont inspiré beaucoup d'autres poètes et chanteurs chaâbi. En poussant plus à l'ouest pour aller à Tipasa, il y a dabord Ain-Tagourait, ex-Berard. A part la plage Suisse, une grande crique vient orner une petite plage en bordure de laquelle un promoteur a réalisé une infrastruture conchylicole dans le cadre du développement de l'aquaculture.
A Bérar on déguste les moules
En plus de l'élevage de la moule, Kamel le propriétaire des lieux a installé sur les rochers à l'intérieur même de l'enceinte de son usine, une pergola sous laquelle il offre à ses visiteurs le plaisir de pouvoir déguster des moules fraîches. ''Mon rêve, c'est de pouvoir faire parvenir la moule au consommateur à 50 DA le kilo''. Aujourd'hui, vendue à 150 DA, la moule reste encore un peu trop chère, selon le promoteur. Ensuite, le visiteur ne peut faire l'impasse sur le parc archéologique. Ce dernier abrite des vestiges des époques punique et romaine, qui s'étend sur plus de 40 hectares, jusqu'au pied du mont Chenoua. Le long de la bande littorale, il y a les stations balnéaires : Hannane, le Grand Bleu et l'Etoile de mer, des espaces presque privés, réservés aux seuls résidents. Cette bande cotière débouche sur le complexe touristique Matares dont l'entrée principale est située à quelques centaines de mètres du centre ville. Pour y accéder, il faut débourser 20 DA pour un piéton et 50 pour un automobiliste. Matares, une œuvre du grand architecte et urbaniste français Fernand Pouillon, tout comme ses deux frères Tipasa-village et la Corne d'or, sont des sites qui ont fait la fierté du tourisme algérien. Matares est devenu cet endroit où la notion de tourisme n'a plus aucun sens et où la vie, selon des habitants, est un véritable calvaire vu l'insalubrité qui prévaut dans les quartiers de la ville. Les résidents des autres complexes ne sont pas mieux lotis, eux aussi. 5200 DA la nuitée en demi-pension dans un bungalow à Tipasa-village et beaucoup plus à la Corne d'or, alors que Matares vous offre, pour un tarif moindre, une chambre d'hôtel qui, soulignons le, n'est même pas climatisée.
Les soirées douces de Tipaza
A Tipasa, il y a cependant, un endroit paradisiaque que connaissent très peu de gens. Situé sur un monticule, le centre de repos et de loisirs de la Munatec de Tipasa est à l'intérieur même de la ville tout en y étant isolé. Situé à environ 200 mètres du parc archéologique et à 500 mètres du complexe Matares, il offre des chambres d'hôtel climatisées et des bungalows en F1, F2 et F3 à des prix très abordables, respectivement à 1400 DA, 2800 DA et 3600 DA, sauf que ceux-ci ne sont accessibles qu'aux travailleurs de l'éducation. Le centre de repos et de loisirs de la Munatec a, d'ailleurs, durant les derniers jeux Africains, été choisi pour abriter les délégations sportives devant concourir dans la discipline aviron dont les joutes se sont déroulées au barrage de Boukourdane dans la wilaya de Tipasa. Tipasa est une ville où il fait très bon vivre et où les soirées sont douces et animées.
Les familles qui, dès le soir venu, se rencontrent au niveau de l'esplanade du port où les nombreux restaurants et crémeries, ouverts jusque tard dans la nuit, invitent l'estivant à y déguster une glace.
L'oued Mazafran constitue également la frontière naturelle qui sépare les deux wilayas d'Alger et Tipasa et à l'embouchure de laquelle commence la plage Colonel Abbes. Relevant de la commune de Douaouda, celle-ci s'étale en largeur sur des dizaines de mètres que viennent limiter des dunes coiffées de fourrées en longeant l'ancienne route nationale. La plage Colonel Abbes vous fait dès son entame pénétrer dans un bosquet fait d'eucalyptus pour donner accès au centre de l'ONDPA (Office national pour le développement de la pêche et de l'aquaculture). Il y a quelques années, on pouvait s'y approvisionner en poissons et mollusques et même en certaines espèces de volatiles tel le canard dont l'élevage se faisait au niveau même du centre dans des mares aménagées à cet effet. En face de l'entrée du centre de l'ONDPA est érigé sous les arbres, une série de petites boutiques bien achalandées dans lesquelles les amateurs de pisciculture en intérieur trouveront tout ce qui peut faire leur bonheur, de l'aquarium au poisson qui viendra l'habiter en passant par les instruments, les ustensiles et les objets de décoration.
La plage Colonel Abbes
Après avoir traversé ce petit parc, la route longe la plage Colonel Abbes. Une plage d'une grande beauté le long de laquelle sont érigés des hôtels et des boites de nuit conçues dans un style plus ou moins passable à côté desquels viennent, seul hic, s'incruster comme des furoncles des baraques en bois qui proposent aux «touristes» de la victuaille à la qualité douteuse. Sur la plage dont l'accès a été annoncé gratuit par les autorités locales, de jeunes gens assis sur des chaises gèrent du coin de l'œil des parasols et des tentes qu'il ont plantés à l'intérieur d'espaces délimités par des cordes. L'accès est offert en contrepartie d'un tarif variant entre 200 à 350 DA. A Douaouda, cette petite ville de la bande littorale de la wilaya de Tipasa, les commerçants, dans leur génie inventif, se sont créé un créneau qui a fait de leur cité une des villes incontournable pour les passagers et les habitants des villes environnantes, en leur offrant dans un cadre familial, particulièrement agréable, une palette de glaces rafraichissantes et de brochettes. Dans cette même ville, une autre plage, Floride ou Si-El-Houas c'est selon, située au pied de la ville la traverse sur toute sa longueur. De cette plage et jusqu'à Fouka, mis à part des falaises surplombant des criques qui font le plaisir de certains habitués, aucune plage n'est à signaler sur le tracé de la côte, à l'exception de celle qui se trouve au bas de Fouka-Marine. Une plage faite de galets et de sable, servant aux riverains, davantage d'abris de pêche pour leurs petites barques que de lieu de farniente. Une suite de falaises, criques et calanques borde le littoral jusqu'à Bou-Ismail. Ah ! Bou-Ismail cette coquette ville du littoral ouest qui, jadis, était nommée le Petit Paris, tellement il y faisait bon vivre. De la Paillote à l'est, la plage s'étend sur des centaines de mètres jusqu'à l'hôtel Marhaba, à l'ombre des platanes. La rue pricipale s'étend sur plus de cinq cents mètres. Autrefois, tronait un aquarium qui faisait la joie et le plaisir de centaines de visiteurs.
Fouka, l'inspiration
des poètes
Ce site d'une rare beauté, au pied duquel venaient, autrefois, s'étendre les estivants sous un ciel en communion avec la mer. Ce fut l'époque où de nombreux poètes venaient s'y inspirer. Un cadre qui aiguisait les sens de grands chanteurs chaâbis, à l'image des maîtres Guerouabi, Dahmane-El-Harrachi et Mohamed Cherchali, qui n'a pas hésité à chanter cette ville et son charme. De tout cela, il ne reste rien ou presque. Le raz de marée qu'a connu la côte en 1973 a tout balayé sur son passage. Le boulevard a été saccagé par la déferlante des vagues. La plage qui le longeait a vu son sable disparaître pour céder la place à une plate-forme rocailleuse. Les voûtes, petits bungalows situés sous le boulevard ont été, depuis, dévastés. Abandonnés, ces petits refuges, qui offraient le gîte aux estivants, sont devenus des repères pour une multitude de fléaux : prostitution, consommation et vente d'alcool et de drogue. Cette situation encouragée par le laxisme des responsables en charge de la gestion des affaires de la cité a fait de ce lieu, pendant une période, un véritable coupe-gorge. Ces dernières années, des travaux d'aménagement et de restauration ont été réalisés au niveau du boulevard front de mer de Bou-Ismail. Le site a été réaménagé mais pas réhabilité. Il draine de moins en moins les amateurs de la brasse et de la bronzette. Ceci aurait pu être effectif si la direction des travaux publics avait tenu sa promesse pour réaliser la plage artificielle qu'elle s'était engagée d'achever avant la fin de l'année 2005 et ce, en y mettant 100.000 tonnes de sable sur les lieux. A quelques encablures vers l'ouest s'étale une toute petite plage, celle de Sidi Boumaâza. Celle-ci fut et reste toujours le lieu de prédilection des familles qui viennent des hauteurs de la ville. Mais la plage ne semble qu'un souvenir pour les habitants de Bou-Ismail. La côte continue à serpenter pour s'ouvrir sur une suite de lots maraîchers jusqu'à Khemisti et son abri de pêche que des travaux, engagés depuis un moment déjà, ont tendance à transformer en port. Bou-Haroun suit à environ deux kilomètres plus loin. Une bourgade connue pour son port, deuxième à l'échelle nationale, et par sa capacité d'accueil, après celui de Beni-Saf dans l'ouest du pays. Ici, le visiteur, faute de trouver une belle plage pour faire trempette peut, par contre, trouver de bons restaurants sur le port où il pourra déguster à loisir différents plats de poisson frais. Ici, Mohamed El-Badji a écrit plusieurs de ses poèmes. Dans ce même endroit, dont il a fait son fief lors des saisons estivales, le cheikh recevait tous ses amis et adeptes jusqu'aux derniers jours précédant sa mort. Bien avant El-Badji, la ville de Bou-Haroun et son port ont inspiré beaucoup d'autres poètes et chanteurs chaâbi. En poussant plus à l'ouest pour aller à Tipasa, il y a dabord Ain-Tagourait, ex-Berard. A part la plage Suisse, une grande crique vient orner une petite plage en bordure de laquelle un promoteur a réalisé une infrastruture conchylicole dans le cadre du développement de l'aquaculture.
A Bérar on déguste les moules
En plus de l'élevage de la moule, Kamel le propriétaire des lieux a installé sur les rochers à l'intérieur même de l'enceinte de son usine, une pergola sous laquelle il offre à ses visiteurs le plaisir de pouvoir déguster des moules fraîches. ''Mon rêve, c'est de pouvoir faire parvenir la moule au consommateur à 50 DA le kilo''. Aujourd'hui, vendue à 150 DA, la moule reste encore un peu trop chère, selon le promoteur. Ensuite, le visiteur ne peut faire l'impasse sur le parc archéologique. Ce dernier abrite des vestiges des époques punique et romaine, qui s'étend sur plus de 40 hectares, jusqu'au pied du mont Chenoua. Le long de la bande littorale, il y a les stations balnéaires : Hannane, le Grand Bleu et l'Etoile de mer, des espaces presque privés, réservés aux seuls résidents. Cette bande cotière débouche sur le complexe touristique Matares dont l'entrée principale est située à quelques centaines de mètres du centre ville. Pour y accéder, il faut débourser 20 DA pour un piéton et 50 pour un automobiliste. Matares, une œuvre du grand architecte et urbaniste français Fernand Pouillon, tout comme ses deux frères Tipasa-village et la Corne d'or, sont des sites qui ont fait la fierté du tourisme algérien. Matares est devenu cet endroit où la notion de tourisme n'a plus aucun sens et où la vie, selon des habitants, est un véritable calvaire vu l'insalubrité qui prévaut dans les quartiers de la ville. Les résidents des autres complexes ne sont pas mieux lotis, eux aussi. 5200 DA la nuitée en demi-pension dans un bungalow à Tipasa-village et beaucoup plus à la Corne d'or, alors que Matares vous offre, pour un tarif moindre, une chambre d'hôtel qui, soulignons le, n'est même pas climatisée.
Les soirées douces de Tipaza
A Tipasa, il y a cependant, un endroit paradisiaque que connaissent très peu de gens. Situé sur un monticule, le centre de repos et de loisirs de la Munatec de Tipasa est à l'intérieur même de la ville tout en y étant isolé. Situé à environ 200 mètres du parc archéologique et à 500 mètres du complexe Matares, il offre des chambres d'hôtel climatisées et des bungalows en F1, F2 et F3 à des prix très abordables, respectivement à 1400 DA, 2800 DA et 3600 DA, sauf que ceux-ci ne sont accessibles qu'aux travailleurs de l'éducation. Le centre de repos et de loisirs de la Munatec a, d'ailleurs, durant les derniers jeux Africains, été choisi pour abriter les délégations sportives devant concourir dans la discipline aviron dont les joutes se sont déroulées au barrage de Boukourdane dans la wilaya de Tipasa. Tipasa est une ville où il fait très bon vivre et où les soirées sont douces et animées.
Les familles qui, dès le soir venu, se rencontrent au niveau de l'esplanade du port où les nombreux restaurants et crémeries, ouverts jusque tard dans la nuit, invitent l'estivant à y déguster une glace.


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